Arnaud Robinet

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Arnaud Robinet
Illustration.
Arnaud Robinet en 2015.
Fonctions
Président de la Fédération hospitalière de France
En fonction depuis le
(1 an, 7 mois et 3 jours)
Prédécesseur Frédéric Valletoux
Président du Grand Reims
En fonction depuis le
(2 mois et 26 jours)
Prédécesseur Catherine Vautrin
Maire de Reims
En fonction depuis le
(10 ans et 20 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Adeline Hazan
Vice-président du conseil régional du Grand Est

(1 an, 3 mois et 18 jours)
Élection
Président Jean Rottner
Franck Leroy
Député français

(8 ans, 6 mois et 5 jours)
Élection 14 décembre 2008
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 1re de la Marne
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2008-2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Renaud Dutreil
Successeur Valérie Beauvais
Conseiller général de la Marne

(3 ans et 27 jours)
Circonscription Canton de Reims-6
Prédécesseur Francis Hénon
Successeur Valérie Beauvais
Biographie
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Reims (France)
Nationalité Française
Parti politique DL (1998-2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2021)
LFA (depuis 2017)
HOR (depuis 2021)
Profession Maître de conférences des
universités – Praticien
hospitalier
Religion Catholicisme
Maire de Reims

Arnaud Robinet, né le à Reims, est un homme politique français, membre d'Horizons et maire de Reims depuis 2014. Il est, depuis le 21 septembre 2022, président de la Fédération hospitalière de France[1]. Il est président du Grand Reims depuis le 29 janvier 2024[2].

Famille[modifier | modifier le code]

Né de parents commerçants, Arnaud Robinet a une sœur et un frère Benjamin Robinet acteur et mannequin résident depuis 2011 à Los Angeles. Du côté paternel, sa grand-mère est oranaise de confession juive et son grand-père originaire de Verzy, un village de la montagne de Reims, est catholique. Du côté maternel, son grand-père est kabyle[3].

Il est père d’un fils né en 2007 et lié en 2023 par pacte civil de solidarité (PACS) à Fanny Lévy.

Études et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Arnaud Robinet fréquente les écoles primaires Voltaire et Saint-Joseph, le collège Jeanne-d'Arc puis le lycée Saint-Joseph de Reims, où il obtient son baccalauréat. Avec trois échecs au concours de première année de médecine, il ne parvient pas à accéder à la formation de médecin[3]. Il se réoriente et finit par obtenir un doctorat de recherche en biochimie et biologie moléculaire à la faculté de médecine de Reims en 2003[4]. En 2007, il devient maître de conférences des universités-praticien hospitalier en pharmacologie à l'université de Reims-Champagne-Ardenne et au CHU de Reims[3].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Il adhère à Démocratie libérale en 1998. Il devient conseiller municipal de Reims, où il siège dans la majorité de Jean-Louis Schneiter après les élections de 2001. Il se présente sans succès aux régionales de 2004 sur la liste UMP de Jean-Claude Étienne et aux municipales de 2008 à Reims sur la liste divers droite de Catherine Vautrin[3].

Arnaud Robinet se présente aux élections cantonales de 2011 dans le sixième canton de Reims pour « renforcer [son] ancrage local »[5]. Le conseiller général socialiste sortant, Francis Hénon, qui avait été élu lors d'une triangulaire en 2004 dans ce canton de droite, ne se représente pas. Il reçoit, outre l'investiture UMP, le soutien du Nouveau Centre et de l'Alliance centriste[6]. Après être arrivé en tête du premier tour avec près de 40 % des voix, il est élu au second tour face à Zara Amarouche-Pince, réunissant 56,13 % des suffrages[7], reprenant ainsi le canton à la gauche.

Début 2014, il se présente comme tête de liste lors des élections municipales à Reims et le 30 mars, à l'issue du second tour, sa liste remporte la victoire avec 46,19 % des voix, devant celle menée par la maire socialiste sortante Adeline Hazan, qui totalise 42,75 %. Le 4 avril suivant, il est élu maire par le conseil municipal

Il est réélu au premier tour lors des élections municipales de 2020 avec 66,32 % des voix, élections marquées à Reims (69 %) comme au niveau national par une très forte abstention due à la pandémie de Covid 19.

Profitant d'un vide juridique, la municipalité expérimente depuis 2021 la vidéosurveillance algorithmique de Thales pour surveiller la population, sans que les habitants et les élus de l’opposition en soient informés. Cette surveillance est révélée par la presse en 2023[8],[9].

Il est élu président de la communauté urbaine du Grand Reims en conseil communautaire extraordinaire le 29 janvier 2024, face à Charles Gossard, maire de Fismes. Il succède ainsi à Catherine Vautrin, nommée ministre deux semaines plus tôt.

Au niveau national[modifier | modifier le code]

À la suite de la démission de Renaud Dutreil de son mandat de député de la première circonscription de la Marne, Arnaud Robinet est choisi comme candidat de l'UMP pour lui succéder. Il arrive en tête du premier tour de l'élection législative partielle avec 28,64 % des voix devant le socialiste et premier adjoint à la maire de Reims, Éric Quénard (28,05 %), et l'ancien député divers droite Francis Falala (20,94 %). Le 14 décembre 2008, il est élu député avec 52,49 % des suffrages exprimés (dans un contexte de faible participation, à 24,16 %) face à Éric Quénard, malgré la large défaite de la droite aux élections municipales du printemps[10]. À 33 ans, il devient le plus jeune des députés UMP[11].

En raison de son activité professionnelle, puisqu'il est praticien hospitalier, Arnaud Robinet devient membre de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale lors des XIIIe et XIVe législatures[12],[13]. Il est également le secrétaire national de l'UMP chargé des retraites et membre de la mission d'information sur le Médiator[14].

Aux élections législatives de 2012, il se place en tête lors du premier tour avec 38,54 % des suffrages, devant Sabrina Ghallal (PS) à 34,62 % et Thierry Besson (FN) à 14,82 %. Il est réélu au second tour avec 52,77 % des voix, dans une première circonscription remodelée, qui avait voté à 51,92 % pour Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle[15]. Dans la ville de Reims, il obtient 50,65 % des voix[16].

Il soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012.

En 2013, il vote contre la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe : « Je me suis beaucoup posé la question entre voter contre et m'abstenir. Finalement, vu les problèmes soulevés par la GPA, la PMA et le nom de famille, mon vote est contre la loi. Comme beaucoup, je voulais l'égalité des droits pour les couples, mais je n'ai pas eu assez de réponses sur certains points. Or, c'est bien de mariage pour tous qu'il est question. Du coup, je pense que certains couples iront en justice pour bénéficier de la PMA et de la GPA, ce que je refuse. Alors, je vais voter contre en raison de toutes les incertitudes à ce sujet »[17].

Le 9 décembre 2014, Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, le nomme secrétaire national de l'UMP chargé de la santé[18].

Il soutient Bruno Le Maire pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[19]. En septembre 2016, il est nommé avec plusieurs autres personnalités politiques conseiller politique de la campagne[20].

Le 13 septembre 2016, il apparaît dans le magazine d'investigation de France 2 Cash Investigation - « Industries agro-alimentaires : business contre santé », qui concerne le puissant lobby de l'agro-alimentaire, l’ANIA[21].[évasif]

Le 1er mars 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon et après le départ de Bruno Le Maire de l'équipe de campagne de François Fillon, il renonce à son tour à soutenir le candidat LR à la présidentielle[22]. Finalement, comme de nombreux élus de son camp, il apporte à nouveau son soutien à François Fillon sans s'engager pleinement dans la campagne du candidat.

Pour respecter la loi sur le cumul des mandats, il renonce à se présenter aux élections législatives de 2017[23].

Après sa réélection à la mairie de Reims, il adresse le une lettre au Premier ministre, Jean Castex, afin de proposer une expérimentation sur la légalisation du cannabis dans sa ville[24]. Le 26 septembre, avec les maires Les Républicains de Châteauroux, Gil Avérous, et de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, il signe une tribune dans le Journal du dimanche pour la légalisation de la consommation de cannabis, qu'ils estiment être « le meilleur moyen d’en anéantir le trafic et de ruiner les trafiquants »[25].

Dans un questionnaire adressé à tous les candidats avant l'élection municipale de 2020 par le journal local L'Union, il indique regretter avoir voté contre le mariage pour tous par discipline de groupe parlementaire et contre ses convictions[26].

Fin , il suscite des critiques en demandant la mise en place d'un troisième confinement en janvier 2021[réf. nécessaire].

Fin 2021, il quitte LR pour rejoindre Horizons, le parti d'Édouard Philippe[27],[28]. En , il annonce son soutien au président sortant Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle qui se tient la même année[29].

En novembre 2023, lors des débats autour de la loi immigration, il publie une tribune pour défendre l'aide médicale d'État (AME) et estime que sa suppression serait « un non-sens déontologique, économique et sanitaire »[30].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur, le 31 décembre 2023 au titre de « président d’une association nationale d’hôpitaux et d’établissements médicosociaux publics, maire de Reims (Marne) ; 22 ans de services »[32]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Arnaud Robinet élu président de la FHF : « Mon mandat est clair : accélérer la refondation de notre système de santé » | Fédération Hospitalière de France », sur www.fhf.fr (consulté le )
  2. « Arnaud Robinet élu président de la communauté urbaine du Grand Reims - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  3. a b c et d Bruno Testa, « Arnaud Robinet : L'art de bâtir son nid... », L'Union,‎ (lire en ligne).
  4. « Régulation de l'expression et/ou de l'activation de la Gélatinase A par deux peptides issus de la thrombospodine et de l'élastine : Implication dans l'invasion tumorale et angiogénèse », sur theses.fr, (consulté le ).
  5. « Mais que diable va-t-il faire dans cette galère ? », L'hebdo du vendredi,‎ (lire en ligne).
  6. « Le bon karma d'Arnaud Robinet et Jérôme Mat », L'Union,‎ (lire en ligne).
  7. « Résultats des cantonales de 2011, canton de Reims-6 », sur Ministère de l'intérieur (consulté le ).
  8. Lina Rhrissi, « Reims expérimente une intelligence artificielle de Thalès interprétée comme pouvant surveiller ses habitants, et personne n’est au courant », sur StreetPress,
  9. « À Reims, le maire défend l’usage d’un logiciel d’intelligence artificielle pour la vidéosurveillance | Journal L'Union », sur www.lunion.fr,
  10. Grégoire Amir-Tahmasseb, « Election législative partielle : la droite conserve la première circonscription », L'Union,‎ (lire en ligne).
  11. « J’aimerais vous y voir... : Arnaud Robinet devient aide médico-psychologique », sur LCP, (consulté le ).
  12. « Composition de la commission des affaires sociales (XIIIe législature) », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  13. « Composition de la commission des affaires sociales (XIVe législature) », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  14. « « L'industrie pharmaceutique est un lobby puissant mais nous lui imposerons la transparence » », Atlantico.fr,‎ (lire en ligne).
  15. « Résultats des élections législatives 2012 Marne - 1ère circonscription », sur L'Express (consulté le ).
  16. Remi Wafflart, « Législatives 51 : La droite rafle toutes les circonscriptions », L'Union,‎ (lire en ligne).
  17. "Mariage homosexuel : le vote des députés de la région", lunion.fr, 13 février 2013.
  18. « Nominations », u-m-p.org, 9 décembre 2014.
  19. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  20. « Équipe politique autour de Bruno Le Maire », brunolemaire.fr, consulté le 19 septembre 2016.
  21. Cash Investigation, « Cash investigation - Industrie agro-alimentaire : business contre santé / intégrale plage - 1 h 42 min 08 s à 1 h 45 min 30 s », (consulté le )
  22. Aurélie Marcireau, « Affaire Fillon : Bruno Le Maire dénonce le non-respect "de la parole donnée" et démissionne de l'équipe de campagne », lelab.europe1.fr, 1er mars 2017.
  23. « Ces barons locaux qui renoncent au Palais-Bourbon », sur L'Express, (consulté le )
  24. « Le maire LR de Reims veut tester la légalisation du cannabis », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  25. "TRIBUNE. L'appel de trois maires LR pour "légaliser la consommation de cannabis", Le Journal du Dimanche, 26 septembre 2020.
  26. Aurélie Beaussart, « Municipales à Reims. Portrait de candidat, série 9/10. Arnaud Robinet : «J’aurais dû voter pour le mariage pour tous» », sur lunion.fr, .
  27. Yann Le Blévec, « Le maire de Reims va bien quitter les Républicains et se dit prêt à voter Macron », sur lunion.fr, (consulté le ).
  28. Yann Le Blévec, « Le maire de Reims: «Mon adhésion à Horizons n’est pas un soutien automatique à Macron» », sur lunion.fr, (consulté le ).
  29. Tristan Quinault-Maupoil, « Arnaud Robinet: «Emmanuel Macron aura besoin d’un aiguillon réformiste» », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  30. « Arnaud Robinet: «Supprimer l’AME est un non-sens déontologique, économique et sanitaire» », sur l'Opinion, (consulté le )
  31. « Arnaud Robinet élu président de la FHF : « Mon mandat est clair : accélérer la refondation de notre système de santé » », sur fhf.fr, (consulté le ).
  32. Décret du 29 décembre 2023 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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