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Émile Roger Lombertie

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Émile Roger Lombertie
Illustration.
Émile Roger Lombertie lors de la remise des prix de l'Open de tennis de Limoges en 2014.
Fonctions
Maire de Limoges
En fonction depuis le
(10 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection 4 avril 2014
Réélection 3 juillet 2020
Coalition UMP/LR-UDI-MoDem
(2014-2020)
LR-UDI-MoDem-C21/CE
(depuis 2020)
Prédécesseur Alain Rodet
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Champsac (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP (2013-2015)
LR (2015-2022)
DVD (depuis 2023)[1]
Diplômé de Université de Limoges
Profession Psychiatre
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Chevalier de l'ordre national du Mérite

Émile Roger Lombertie
Maires de Limoges

Émile Roger Lombertie, né le à Champsac (Haute-Vienne), est un psychiatre et homme politique français.

Ancien membre de l'UMP puis des Républicains, il est maire de Limoges depuis 2014.

Origines familiales

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La plupart des ancêtres d'Émile Roger Lombertie sont agriculteurs ou petits artisans, se rattachant pour certains à quelques familles de la petite bourgeoisie rurale. Premier né d'une fratrie de quatre enfants, fils d'agriculteurs, Emile-Roger Lombertie passe toute son enfance à la ferme familiale, à Champagnac-la-Rivière. Il témoigne sur cette époque : « J'ai vécu entre le représentant du syndicat des agriculteurs propriétaires qu'était mon grand-père Pierre Lombertie, installé au Puy de Champagnac, et celui du syndicat des métayers, mon grand-père maternel, Jean Vaudon ». L'un était gaulliste, l'autre communiste[2][pertinence contestée].

Il est marié, père de deux enfants et quatre fois grand-père[3].

Formation et vie professionnelle

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Il poursuit sa scolarité à Oradour-sur-Vayres puis à Nexon, avant d’entrer au lycée Gay-Lussac à Limoges[4],[5].

Diplômé de l'Université de Limoges, il est titulaire d'un doctorat en psychiatrie. Émile Roger Lombertie exerce comme psychiatre, chef de pôle hospitalier au centre Esquirol. Il se spécialise notamment sur les questions d'addiction ; il est à l'origine du Pôle d'addictologie du Limousin[3].

Engagement politique

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Élection à la mairie de Limoges

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Signataire de la charte de La Manif pour tous[6], il s'engage en politique à l'occasion des élections municipales de 2014 à Limoges, sa candidature étant évoquée par la presse dès début 2013. À la tête d'une liste d'union UMP-UDI-MoDem « Aimons Limoges, choisissons l'alternance », il remporte ce scrutin à la surprise générale avec 45,07 % des voix, dans une triangulaire, face au maire sortant Alain Rodet[7],[8]. Le Monde estime que l'origine civile du nouveau maire est une des raisons de sa victoire[9].

Le , il est élu maire de Limoges par le conseil municipal. Émile Roger Lombertie devient alors le premier maire issu de la droite limougeaude depuis 102 ans, à l’exception de la parenthèse André Faure durant l'Occupation. Le , il est élu 8e vice-président de la communauté d'agglomération Limoges Métropole.

Les débuts de son mandat à la mairie sont marqués par une attention particulière à la démocratie de proximité, notamment avec la retransmission des conseils municipaux et la mise en place de dix mairies de quartier, et par sa signature de la charte de l'association Anticor qui entre autres conséquences fait de Limoges la première ville de plus de 100 000 habitants à mettre en place une commission « éthique et transparence » chargée de veiller à la probité des élus[10]. Il se fait également remarquer par la promulgation d'arrêtés contestés visant à limiter la prostitution et la mendicité en centre-ville[réf. nécessaire].

En 2016, sont engagés le réaménagement du centre-ville et la rénovation urbaine du quartier de La Bastide, l'aménagement du Val de l'Aurence, la réfection des halles Carnot, les premiers coups de pelleteuses dans la Caserne Marceau, l'inauguration de la salle Henri Normand où évolue le Limoges Handball et le lancement du réaménagement de la place de la République[11],[12],[13]. En 2018, sont aussi réaménagés le monument aux morts de la place Jean-Baptiste Jourdan, ou encore les bords de Vienne[14],[15].

Deuxième mandat

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En 2020, candidat à un second mandat, il mène une liste LR-UDI-MoDem-Cap21. Il arrive largement en tête au premier tour, et l'emporte au second, face à Thierry Miguel, tête de liste PS-PCF-ADS-Collectifs citoyens. Il se porte ensuite candidat aux élections sénatoriales de 2020 dans la Haute-Vienne[16]. Il échoue à se faire élire sénateur, battu par les deux candidats de gauche Isabelle Briquet et Christian Redon-Sarrazy[17].

Avec l'élection de Guillaume Guérin le , la communauté urbaine de Limoges Métropole est présidée pour la première fois par la droite. Après la réélection du maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, la mairie et l'agglomération vont avancer à l'unisson et prioriser le développement économique[18].

Le , peu après les élections législatives qui ont abouti sur une majorité relative pour le camp d'Emmanuel Macron, il est co-signataire d'une tribune publiée dans Le Figaro à l'initiative du maire de Nice Christian Estrosi, aux côtés de nombreux maires issus de la droite, appelant les parlementaires « au compromis sans compromission » pour « négocier un accord de gouvernement » avec la majorité présidentielle[19][pertinence contestée]. L'année suivante, il signale ne plus être adhérent du parti Les Républicains[1].

Durant son second mandat, il organise la transition de la politique de fleurissement vers la plantation de plantes nourricières en ville, dont les légumes sont distribués gratuitement[20],[21], augmente les effectifs de la police municipale[1] et met en place un plan de sobriété énergétique[22].

Sa majorité fait également face à une fronde des commerçants de la rue Jean-Jaurès concernant la mise en place de la piétonnisation[23],[24], et essuie des critiques relatives au chantier de la place de la République[25]. La politique culturelle de la ville de Limoges, marquée par la baisse des moyens des structures municipales[26] ou la réorganisation du salon Lire à Limoges[27],[28], ou la coordination difficile avec la communauté urbaine concernant la mise en place du bus à haut niveau de service[29],[1], sont également critiqués. L'opposition municipale déplore un manque d'anticipation et d'écoute et un projet guidé par le ressentiment[30].

Ses interventions au conseil municipal, marquées par des allusions religieuses, font parfois l'objet de critiques[31].

En avril 2023, il signale ne pas être à ce stade candidat à un troisième mandat[24], avant de nuancer cette position en juillet[1].

Affaire judiciaire

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En février 2024, une plainte pour harcèlement moral est déposée à l'encontre d'Émile Roger Lombertie et deux de ses adjoints, par une ancienne collaboratrice et un cadre toujours en poste au sein de la collectivité de Limoges[32].

Distinctions et décorations

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Il reçoit le le prix éthique de l'association Anticor[33] pour avoir mis en œuvre de la manière la plus complète les engagements de sa charte éthique.

Notes et références

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  1. a b c d et e Sébastien Dubois et Stéphanie Barrat, « Émile Roger Lombertie, maire de Limoges : "Je ne suis élu que pour les Limougeauds" » Accès payant, Le Populaire du Centre, (consulté le ).
  2. « Biographie d'Emile Roger Lombertie - Maire de Limoges », sur moncarnetlimougeaud.com (consulté le )
  3. a et b Olivier Clodong, « De l'hôpital à la mairie », sur lenouveleconomiste.fr, (consulté le ).
  4. Ludovic Vigogne, « Emile Roger Lombertie, l'homme qui a fait tomber Limoges la rouge », sur L'Opinion, (consulté le ).
  5. « Biographie », sur Mon carnet limougeaud, (consulté le ), d'après Généalogies en Limousin n°89, été 2015.
  6. https://www.france-catholique.fr/La-Manif-Pour-Tous-s-inquiete-de-la-nomination-de-Manuel-Valls-au-poste-de.html.
  7. « HAUTE VIENNE (87) - Limoges », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  8. Michel Feltin-Palas, « Municipales à Limoges : la victoire de l'UMP est un tremblement de terre », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Manon Rescan et Ulrich Lebeuf, « La chute de Limoges la rouge », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. AFP, « Limoges, première ville de France à veiller à la probité de ses élus », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Emile-Roger Lombertie : « Faire de Limoges un lieu d’attractivité » », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
  12. « À Limoges, aménagement de la place de la république », sur agence-cohesion-territoires.gouv.fr, (consulté le )
  13. Frédéric Cano, « Limoges : les travaux de la place de la République avancent », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  14. « Equipements - Les dix principaux chantiers de la ville de Limoges en 2018 », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
  15. Lola Dufeu, « Quelles transformations a subi le monument aux morts 14-18 à Limoges ? », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
  16. Christophe Bodin, « Emile Roger Lombertie, le maire de Limoges, en route pour les sénatoriales », sur France 3 Nouvelle Aquitaine, (consulté le ).
  17. Cécile Gauthier, « Pari perdu pour Emile-Roger Lombertie aux sénatoriales », sur France 3, (consulté le ).
  18. Corinne Mérigaud, « Limoges Métropole bascule à droite et instaure la cogestion », sur La Tribune, (consulté le )
  19. «L'appel de Christian Estrosi et de maires de tous les territoires de France pour un compromis sans compromission», sur Le Figaro, (consulté le ).
  20. Alain Ginestet, « Crise : à Limoges, le maire Emile-Roger Lombertie veut faire des économies et lutter contre le gaspillage », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  21. Franck Lagier, « « C'est extraordinaire !  » : quand les habitants apprennent que la mairie de Limoges distribue des légumes gratuitement » Accès payant, Le Populaire du Centre, (consulté le ).
  22. Frédéric Cano, « Limoges : "nous ne dépasserons pas les 13 millions d'euros de dépenses énergétiques" », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  23. Brice, « La piétonnisation de la rue Jean Jaurès à Limoges fait déjà débat après seulement 4 mois d’expérimentation », sur actus-limousin.fr, (consulté le ).
  24. a et b Annaïck Demars, « VIDEO. "Aujourd’hui, pas question d'un 3e mandat" : le maire de Limoges Emile-Roger Lombertie tire le bilan à mi-mandat », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  25. Marion Buzy, « Avant même d'être terminée, la nouvelle place de la République de Limoges fait débat », sur lepopulaire.fr, (consulté le ).
  26. Maryline Rogerie, « Conseil municipal sur fond de manifestation à Limoges », Le Populaire du Centre, (consulté le ).
  27. Nina Santi et Jean-Martial Jonquard, « Lire à Limoges : une édition 2023 sans chapiteau ? », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  28. Martial Codet-Boisse, « Lire à Limoges 2023 se dévoile et réduit la voilure », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  29. Franck Petit, « Limoges : tensions politiques autour d'un projet de bus à 250 millions d’euros », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  30. Sébastien Dubois et Stéphanie Barrat, « Pour Thierry Miguel, l'élu d'opposition au maire de Limoges, "rien n’a été imaginé pour l’avenir" » Accès payant, Le Populaire du Centre, (consulté le ).
  31. Fanny Rocher, « LE MAIRE DE LIMOGES FAIT POLÉMIQUE APRÈS AVOIR SOUHAITÉ "UN JOYEUX NOËL DANS LA JOIE DU SEIGNEUR" », sur BFMTV, (consulté le ).
  32. « À Limoges, le maire visé par une plainte pour des faits de harcèlement. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. « Les élus qui respectent leurs engagements, et les autres… », sur Anticor, (consulté le )
  34. « L'ancien Premier ministre Édouard Philippe remet la légion d'honneur au maire de Limoges », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )

Bibliographie

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  • Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Geste Éditions, 2014 (1er ouvrage à avoir raconté l'élection d'E.-R. Lombertie, qui en a signé la préface).

Film-documentaire

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  • Limoges, la promesse d'une politique différente, réalisé par Jean-Louis Saporito, écrit par J.-L. Saporito, Carlos Parédès et Sylvain Thévenard, 2015.

Article connexe

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Liens externes

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