Charles Jean Marie Barbaroux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 4 mai 2021 à 13:26 et modifiée en dernier par N.Puget (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Charles Jean Marie Barbaroux
Illustration.
Charles Barbaroux,
huile sur toile de Henri-Pierre Danloux, 1792.
Fonctions
Député des Bouches-du-Rhône

(1 an, 9 mois et 20 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Marseille
Date de décès (à 27 ans)
Lieu de décès Bordeaux (Gironde)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Enfants Charles Ogé Barbaroux
Profession Avocat
députés des Bouches-du-Rhône

Charles Jean Marie Barbaroux, né à Marseille le et mort guillotiné à Bordeaux le , est un homme politique français.

Biographie

Charles Jean Marie Barbaroux est le fils de Jean-Barthélemy Barbaroux, négociant, et de Catherine Pons. Charles Barbaroux suit ses études au collège de l'Oratoire de sa ville natale et s'adonne un moment aux études scientifiques. Ses débuts au barreau de Marseille sont marqués par la défense d'une colonie de pêcheurs catalans établis près de la ville et menacés d'expulsion, et dont il réussit obtenir le maintien.

Portrait de Barbaroux, miniature sur ivoire peinte par Henry, musée du Louvre, XVIIIe siècle.

Avocat à vingt ans, patriote actif, dans sa ville natale, d’un caractère exalté, Charles Barbaroux embrasse avec feu les idées révolutionnaires. Il est une figure révolutionnaire de Marseille où il dirige un journal démocratique qui exerce une grande influence, et est nommé, en 1789, secrétaire de la Commune. Monté à Paris en 1791 comme mandataire particulier de sa ville natale, il y devient l’âme des Marseillais ainsi que le chevalier servant de Manon Roland.

Sa contribution avec le bataillon des Marseillais dans la journée du 10 août 1792, journée au cours de laquelle il sauva la vie à plusieurs Suisses, au renversement de Louis XVI lui valut d’être élu député des Bouches-du-Rhône à la Convention. Il se fit remarquer à la tribune par la beauté de sa personne non moins que par son éloquence. Il fut d’abord du côté des Jacobins, avant de se rapprocher bientôt des Girondins Condorcet, Brissot, Vergniaud, Guadet, et du ministre Roland et de se prononcer ouvertement contre Marat et Robespierre. Le 25 septembre et le 10 octobre, Barbaroux dénonça la Commune, Robespierre et tous les jacobins. Il défendit le ministre Roland, fut l’un des plus ardents à provoquer le procès de Louis XVI pour lequel il vota la mort avec sursis et appel au peuple. Il poursuivit à la tribune les septembriseurs.

Les Montagnards ayant éliminé les Girondins, il fut proscrit le 2 juin 1793 comme ennemi de la république une et indivisible. Arrêté, Barbaroux réussit à échapper au gendarme qui le gardait, et se réfugia à Caen où il organisa, avec d’autres proscrits, l’armée qui devait délivrer la Convention et qui fut défaite près de Vernon. Il s’embarqua ensuite à Quimper pour Bordeaux. Il se réfugia à Saint-Émilion en Gironde où il trouva asile chez la belle-sœur de Guadet, Mme Bouquey avec Pétion, Guadet et Buzot. Ils s'y cachèrent dans un puits. Pour ne pas mettre en péril Mme Bouquey après que des soupçons aient été émis sur son compte, les députés quittèrent leur cachette. Pétion, Buzot et Barbaroux se dispersèrent ainsi dans la campagne de Castillon et survécurent en se dépouillant de tout ce qu'ils possédaient, exceptées leurs armes. Entendant une fête militaire dans un village voisin, les trois députés se persuadèrent que la Garde nationale venait les chercher. Ils décidèrent de se suicider le 18 juin 1794 mais Barbaroux, en tentant de se tirer un coup de pistolet dans la tête, ne parvint qu'à se briser la mâchoire. Il resta quelques jours aux côtés des cadavres de Pétion et Buzot avant d'être arrêté et rapidement rapatrié à Bordeaux pour y être exécuté le 25 juin 1794.

Mémoires

Barbaroux, illustration d'Auguste Raffet publiée dans l’Histoire des Girondins de Lamartine, 1847.

Il a laissé des fragments de mémoires sur la Révolution publiés par son fils, Charles Ogé Barbaroux, en 1822. Ces textes ont été réédités en 1866. On a également conservé de lui, outre plusieurs discours, une ode sur les volcans.

Bibliographie

  • Correspondance et mémoires de Barbaroux Œuvre posthume de Claude Perroud terminé par Alfred Chabaud Société de l'histoire de la révolution française, Paris, 1923. Lire en ligne (édition de 1822 chez Beaudouin fréres).

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes