Aller au contenu

Utilisateur:Heyokcool/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Théâtre de Quat'Sous
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Théâtre de Quat'Sous
100, avenue des Pins
Type Salle de spectacles
Théâtre
Danse contemporaine
Auditions
Lieu Montréal, Québec
Coordonnées 45° 30′ 59″ nord, 73° 34′ 24″ ouest
Architecte Éric Gauthier, Les Architectes FABG
Inauguration 2009 (Inauguration du nouveau théâtre)
Capacité 170 places
Direction Olivier Kemeid
Site web Site officiel

Carte

Troupe itinérante, fondée en 1955, puis domiciliée à partir du mois de décembre 1965, le Théâtre de Quat'Sous est l'une des plus anciennes compagnies de théâtre à Montréal, après le Théâtre du Rideau Vert et le Théâtre du Nouveau Monde. Il est situé situé sur le Plateau Mont-Royal au 100, avenue des Pins Est.

Historique[modifier | modifier le code]

C'est pour présenter son équipe (dont faisaient notamment partie Yvon Deschamps, Claude Léveillée et Jean-Louis Millette) au Festival d'art dramatique du Québec que Paul Buissonneau, sur la demande de ses trois collègues, fonde le théâtre de Quat'Sous en 1955. Huit ans plus tard, la troupe fait l'acquisition d’une synagogue située au 100, avenue des Pins Est, en vue d’en faire son théâtre[1]. C'est ainsi que le 3 décembre 1965, avec La Florentine de Jean Canolle, Paul Buissonneau et ses trois complices inaugurent un petit théâtre chaleureux de 159 places, mettant fin à dix années d'errance[2].

En 1968, Paul Buissonneau met en scène L'Osstidcho. Ce spectacle révèle au public Robert Charlebois, Louise Forestier, Yvon Deschamps, Mouffe et le Quatuor de Jazz Libre du Québec. Encore aujourd'hui ces artistes sont très présents sur la scène culturelle québécoise et française.

En 1984, Louise Latraverse prend les rênes du Quat'Sous jusqu'en 1988, année où Louison Danis lui succède. Dans l'esprit de son prédécesseur Louise Forestier poursuit la promotion de jeunes créateurs. Elle fait connaître, entre autres, le travail du Théâtre Repère et de Robert Lepage ainsi que la dramaturgie de René-Daniel Dubois avec Being at Home with Claude.

En 1988, Pierre Bernard devient le quatrième directeur artistique. Il veille pendant 12 ans aux destinées artistiques du théâtre auquel il insuffle une nouvelle vitalité en créant, entre autres, en collaboration avec Andrée Lachapelle, les Auditions Générales du Quat'Sous. Sous sa direction, Elvire Jouvet 40[3] de Brigitte Jaques, fut une pièce remarquée. Il choisit lui-même son successeur, Wajdi Mouawad.

Wajdi Mouawad assure la direction artistique du Quat'Sous de 2000 à 2004. «En quoi l'art peut-il nous aider?» Ce questionnement est sa principale source d'inspiration dans le quotidien de ce qu'il appelle, le "grand petit théâtre". Mouawad travaille au niveau de la mise en scène et de l'adaptation sur plusieurs projets au Quat'Sous. Au moment de son départ, Wajdi Mouawad souhaite, à l'instar de son prédécesseur, tendre la main à un créateur qui aurait le désir de bousculer les habitudes en matière de direction théâtrale. Un comité de sélection choisit Eric Jean, qui fait son entrée en 2004.

À l'occasion de son 50e anniversaire, en 2005, le Théâtre de Quat'Sous reçoit le Prix hommage de la 11e Soirée des Masques[4].

En 2004, Éric Jean devient alors directeur du théâtre jusqu'en 2016. L'ère de la direction d'Éric Jean est marqué par le nouvel établissement.[5]

Vers 2015, le Quat'Sous fête ses 60 ans et propose une programmation pour cet événement. «Variations sur un temps, avec une toute nouvelle distribution. Un livret-souvenir est également édité en collaboration avec Nouveau Projet, ainsi qu’une exposition de photos marquantes, présentée dans plusieurs cafés et lieux culturels montréalais»[6] En 2006, la succession du poste d'Éric Jean est donc en charge par Olivier Kemeid. De plus, Kemeid devient codirecteur général et travaille aussi au niveau de la mise en scène de quelques projets au Quat'Sous.[6]

Le Quat'Saouls Bar[modifier | modifier le code]

C'est en 1978 qu'un espace de création supplémentaire s'additionne au Quat'Sous: le Quat'Saouls Bar. C'est dans cet environnement que seront créées des expositions, des lectures ainsi que des recherches-créations. Selon un article de la revue Jeu publié en 1983, les oeuvres marquante qui y ont été présentées sont: Au borde/amer (inspiré de Prévert), Pokerblues (Inspiration de Boris Vian), La duchesse de Langeais (par Michel Tremblay et Claude Gai), Le coeur à gaz et autre textes dada (par le Théâtre Ubu de Denis Marleau)[7][8], Moi c'est Clémence que j'aime le mieux et George Brassens, j'ai un rendez-vous avec vous (par Renée Claude).

Les représentations étaient toutes à guichet fermé. Elles accueillaient le nombre maximal de personne souhaitant y assister. La salle déménage en 1980 pour obtenir beaucoup plus de place à cet effet, mais le bar conserve sa place au rez-de-chaussée. [9]

Le Quat'Saouls Bar présente des créations jusqu'en 1984.[10]

Reconstruction[modifier | modifier le code]

En 1998, le théâtre fait face à un incendie qui emporte avec lui la majorité des archives tenue par ce dernier[5].

Le Théâtre de Quat'Sous, désirant une nouvelle façade dépourvue de marque de guerre opte pour une rénovation totale en 2008. Devenu vétuste avec les années, le bâtiment qui a abrité le théâtre fut démoli le 6 février 2008. Après un investissement de 4,5 millions de dollars, il a rouvert ses portes le [11].

Le nouvel édifice du Théâtre de Quat'Sous, par sa forme architecturale et l'intégration de l'art au bâtiment, est un lieu qui respecte l'âme et l'intégrité de son prédécesseur. Il s'est également mérité quatre prix d'architecture, dont : «Le prix Ferdie (2009), le prix Norman Slater pour l’intégration des arts à l’architecture (2009) et deux fois le prix Excellence Ordres des Architectes du Québec (2011)»[12] Le nouvel édifice affiche un style contemporain grâce à de très grands panneaux de verre en façade laissant pénétrer la lumière au rez-de-chaussée. La structure du bâtiment se présente sous la forme de « blocs superposés » et le revêtement extérieur se compose de « briques noires et d'aluminium perforé »[11]. L'espace-théâtre, à l'étage, compte 170 sièges, dix de plus que l'ancienne version. Moderne, il est similaire à l'ancien, de quoi rassurer les fidèles du Quat'Sous[11]. Le but était d'apporter au théâtre des espaces de productions plus grands.[12]

Succès du Théâtre de Quat'Sous (de 1984 à aujourd'hui)[modifier | modifier le code]

Plusieurs oeuvres sortent du lot suite à des prix gagnés, des nominations, des bonnes critiques, des reprises ou par des tournées dans plusieurs villes :

Archive des présentations du Quat'Sous (de 1984 à aujourd'hui)[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Buissonneau s'installe dans une Synagogue, texte de Pierre Cuillerrier, Le Journal des Vedettes, 21 juillet 1963, page 3.
  2. collections.banq.qc.ca
  3. Voir Elvire Jouvet 40 à l'article Philippe Clévenot.
  4. La Presse, samedi 29 janvier 2005, p. 20 Arts & Spectacles. Lien http://collections.banq.qc.ca:81/lapresse/src/cahiers/2005/01/29/C/82812_20050129C.pdf#page=20
  5. a et b « Théâtre de Quat'Sous | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  6. a et b « À propos du théâtre | Découvrez le Quat'Sous », sur www.quatsous.com (consulté le )
  7. Line Mc Murray, « « Le coeur à gaz » Tristan Tzara », Jeu : revue de théâtre, no 23,‎ , p. 146–149 (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )
  8. « Coeur à Gaz », sur ubucc.ca (consulté le )
  9. Michel Vaïs, « Quat’Sous d’argent : un jeu qui trouve son lieu », Jeu : revue de théâtre, no 28,‎ , p. 20–25 (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )
  10. Ruth Wolff, « Le Quat'Sous, il était une fois », Revue, (consulté le )
  11. a b et c Alain Martineau, « Le Théâtre de Quat'Sous rouvre ses portes », La Presse,‎ (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  12. a et b « Théâtre de Quat’sous – FABG » (consulté le )
  13. « CEAD - Being at Home with Claude (en anglais) », sur cead.qc.ca (consulté le )
  14. a et b « Denoncourt, Serge | l'Encyclopédie Canadienne », sur thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  15. a et b Lise Gagnon, « Bloc-notes », Jeu : revue de théâtre, no 118,‎ , p. 185–190 (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )
  16. Zone Arts et spectacles- Radio-Canada.ca, « Théâtre : Les Masques sont tombés | + d'arts et spectacles | Radio-Canada.ca », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  17. « Soirée des Masques: les favoris sont rois », sur Le Devoir (consulté le )
  18. a et b « Et sont en nomination… », sur JEU Revue de théâtre, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]