Micheline Lanctôt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Micheline Lanctôt
Description de cette image, également commentée ci-après
Micheline Lanctôt en 2018.
Naissance (76 ans)
Montréal, Canada
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Profession Actrice, réalisatrice, scénariste, productrice de cinéma
Films notables La Vraie Nature de Bernadette
Les Corps célestes
L'Apprentissage de Duddy Kravitz
Ti-Cul Tougas
Sonatine
Suzie
Séries notables Jamais deux sans toi
Réseaux
Le Polock
Unité 9
O'

Micheline Lanctôt, née le à Montréal, au Québec, est une actrice, réalisatrice, scénariste, productrice de cinéma et monteuse québécoise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle naît à Montréal, à l'hôpital Notre-Dame[1], en 1947. Peu après, sa famille habite sur un verger à Frelighsburg, puis retourne s'installer à Outremont quand les aînés des enfants entrent à l'école[1].

Micheline Lanctôt a fait ses études au Collège Jésus-Marie d'Outremont. Elle a également complété un diplôme d'études supérieures en musique à l'École Vincent-d'Indy (piano, violoncelle). Après une année en histoire de l'art à l'Université de Montréal puis un court passage à l'École des beaux-arts, elle entre dans un studio d'animation. Elle y reste quelques mois, le temps de postuler un emploi à l'Office national du film du Canada (ONF), où elle travaille un peu plus d'un an. Elle quitte l'ONF pour devenir assistante-animatrice chez Potterton Productions à Montréal. Après trois ans, elle devient animatrice. C'est à ce moment qu'elle est approchée par Gilles Carle pour jouer le rôle-titre dans La Vraie Nature de Bernadette[2]. Elle poursuit son travail d'animatrice à la pige tout en enchaînant les rôles. En 1973, elle tourne en France dans le premier long métrage de Jean-Charles Tacchella, Voyage en Grande Tartarie.

Sa carrière d'actrice au cinéma débute en 1972 avec la sélection officielle de La Vraie Nature de Bernadette au prestigieux Festival de Cannes. Par la suite, elle tourne avec Richard Dreyfuss dans Apprentissage de Duddy Kravitz[2]. Elle rencontre alors Ted Kotcheff lors du tournage et s'établit avec lui à Los Angeles par la suite. Elle y est resté jusqu'en 1980 mais est revenue régulièrement à Montréal pour jouer au cinéma et à la télévision.

En 1979, elle écrit et réalise son premier long métrage, L'Homme à tout faire. Sorti en 1980, ce film est sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes[3], et remporte une médaille d'argent au Festival international du film de Saint-Sébastien. Elle enchaîne avec Sonatine, qui lui vaut le Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1984[2]. Son premier enfant, Simone, naît en 1982, et son fils Francis en 1985. Après une brève incursion dans le documentaire avec le long métrage La Poursuite du bonheur en 1987, elle revient à la fiction et réalise le téléfilm Onzième Spéciale en 1989.

Elle continue de mener de front sa carrière d'actrice et de réalisatrice et produit, écrit et réalise en 1993 le film Deux actrices, film indépendant à très petit budget, qui lui vaut le prix du meilleur film aux Rendez-vous du cinéma québécois[4].

Son film suivant, La Vie d'un héros, sort en 1994 et fait l'objet d'une controverse publique. La carrière du film est compromise, mais le film se mérite le commentaire élogieux de « tour de force cinématographique » au Festival du film de Mill Valley en Californie.

Elle attendra six ans avant de tourner, toujours à titre d'indépendant, son long métrage suivant, Le Piège d'Issoudun, sur un sujet difficile[4]. Suivront Les Guerriers, téléfilm adapté d'une pièce de Michel Garneau, puis Le Mythe de la bonne mère[2], documentaire éponyme, Suzie, Pour l'amour de Dieu[5] et finalement Autrui en 2014.

En 2014, elle reçoit le Jutra-Hommage pour sa persévérance lors de la 17e soirée des prix Jutra[6],[7].

Elle continue présentement, de jouer au cinéma et à la télévision, d'enseigner la direction d'acteurs à l'Université Concordia commencée en 1982, et de poursuivre sa carrière de cinéaste. Elle est périodiquement invitée d'honneur à l'émission humoristique La soirée est (encore) jeune.

Plus récemment en 2019, Micheline Lanctôt réalise son neuvième long métrage de fiction au cinéma, Une manière de vivre, présenté en première lors de la soirée d’ouverture du 38e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue[8].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Comme réalisatrice[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Comme productrice[modifier | modifier le code]

Comme monteuse[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [vidéo] « Micheline Lanctôt », dans la série « Personnalités », sur tou.tv (Saison 2015, Épisode 52, 45 min; interview et extraits antérieurs), diffusé à compter du 20 mars 2015.
  2. a b c et d Jean, Marcel, 1963- et Coulombe, Michel, 1957-, Le dictionnaire du cinéma québécois, Montréal (Québec), Boréal, (ISBN 2-7646-0427-0 et 9782764604274, OCLC 1006893527, lire en ligne)
  3. a et b « Une manière de vivre, nouveau film de Micheline Lanctôt, en tournage », sur CTVM.info, (consulté le )
  4. a b et c « Micheline Lanctôt », sur Réalisatrices Équitables (consulté le )
  5. François Lévesque, « Entre le corps et l'Esprit-Saint », sur Le Devoir, (consulté le )
  6. François Lévesque, « Les RVCQ saluent Micheline Lanctôt », sur Le Devoir, (consulté le )
  7. Marc-André Lussier, « Micheline Lanctôt: hommage à la persévérance », sur La Presse, (consulté le )
  8. « Une manière de vivre | Première mondiale au FCIA », sur lafabriqueculturelle.tv, (consulté le )
  9. a et b (en)« Micheline Lanctôt », sur tiff.net
  10. « Lauréats - Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (PGGAS) », sur ggpaa.ca (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]