Régiment Royal-Roussillon

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Régiment Royal-Roussillon
Image illustrative de l’article Régiment Royal-Roussillon
Drapeau d’ordonnance du régiment Royal-Roussillon

Création 1657
Dissolution 1795
Pays France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Type régiment
Rôle infanterie de ligne

Le régiment Royal-Roussillon est un régiment d’infanterie du royaume de France créé en 1657 devenu à la Révolution le 54e régiment d'infanterie de ligne.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Équipement[modifier | modifier le code]

Drapeaux[modifier | modifier le code]

3 drapeaux, dont un blanc colonelle, « & croix blanche semée de fleurs de lys d’or », ainsi qu’aux 2 drapeaux d’ordonnance, « bleux, rouges, verts & feuilles mortes par opposition »[1].

Habillement[modifier | modifier le code]

Antoine de Pradines d’Aureilhan, capitaine du régiment Royal-Roussillon, en uniforme et portant la croix de Saint Louis.

Historique[modifier | modifier le code]

Colonels et mestres de camp[modifier | modifier le code]

  •  : Joseph de Caramany, maréchal de camp le , brigadier le , mort le .
  •  : Joseph de Ximenès, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant-général le , mort le .
  •  : Geoffroy de Ximenès de Proisy, fils du précédent, tué à la bataille d'Audenarde le [2].
  •  : Augustin de Ximenès, frère du précédent, brigadier le , maréchal de camp le , mort le .
  •  : Louis-Antoine de Gontaut, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant-général le , maréchal de France le , mort le .
  •  : Charles de Cléron d'Haussonville, brigadier le , maréchal de camp le , mort le .
  •  : Léopold-Charles du Hautoy[3].
  •  : Joseph de Cléron d'Haussonville, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant-général le , mort le .
  •  : Louis de Châtillon, mort le .
  •  : Marc-Antoine de Lévis, maréchal de camp le , guillotiné le .
  •  : Louis-Henri de Villeneuve-Trans, guillotiné le .
  •  : Jean-Toussaint de La Pierre de Fremeur, mort le .
  •  : Louis de Vauborel.
  •  : Flavien de Froissard de Broissia, mort le .
  •  : Michel-Étienne de Gaston.
  •  : Pierre Dumesnil, général de brigade le , général de division le , mort le .

Composition[modifier | modifier le code]

Les hommes du régiment provenaient des régions de Perpignan, Roussillon et Catalogne.

Campagnes et batailles[modifier | modifier le code]

Guerre de Succession d'Espagne

dirigée contre tout le chemin couvert du côté du polygone.Les 4 bataillons de Poitou et de Royal-Roussillon sont chargés de l’attaque de droite.

  • 1734 : la bataille de San Pietro et à la bataille de Colorno
  • L'un des faits d'armes les plus connus du régiment concerne l’intervention de son second bataillon au Canada pendant la guerre de Sept Ans.
  • 1747 : bataille d'Assietta
  • Ce bataillon (556 soldats – 525 hommes et 31 officiers, ainsi que les chirurgiens), commandé par le colonel d’Haussonville, embarque à Brest en et arrive en mai en Nouvelle-France (le premier bataillon resta en France). Le régiment de Royal-Roussillon est à l’origine posté à Montréal, à l’exception d’un détachement qui est envoyé à Carillon. En 1757, c’est le régiment en entier qui est mobilisé pour le fort William Henry. De plus, le régiment prend part, en 1758, à la victoire de la bataille du fort Carillon. Il se dirige ensuite vers Québec, pour défendre la ville : il participe ainsi aux batailles de Beauport, des Plaines et de Sainte-Foy[5].

Bataille de fort William Henry[modifier | modifier le code]

Au début d', le bataillon ouvre la tranchée avec celui du régiment de La Sarre, devant le fort George, appelé aussi fort William Henry. Celui-ci ne résistera pas plus que cinq jours.

Bataille du fort Carillon[modifier | modifier le code]

Lors de cette victoire éclatante du marquis de Montcalm, le capitaine Ducoing et 18 hommes de ce régiment perdirent la vie.

Bataille des plaines d'Abraham[modifier | modifier le code]

À la bataille des plaines d'Abraham, le , le régiment Royal-Roussillon, sous les ordres du colonel M. d'Haussonville, occupait l'aile gauche des forces françaises.

Capitulation de Montréal[modifier | modifier le code]

À la capitulation de Montréal, le , les régiments français, dont le Royal-Roussillon, ne pouvant pas avoir les honneurs de la guerre, reçoivent l'ordre de brûler leurs drapeaux pour ne pas les rendre aux Britanniques.

Les soldats du régiment du Royal-Roussillon sont renvoyés en France sur des navires anglais en 1761. Ils sont ensuite cantonnés à Marseille, puis en Corse.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment conserve ses deux bataillons et est affecté au service de la Marine et des Colonies et à la garde des ports dans le royaume. L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[6]. Habit, veste et culotte blancs, parements, revers et collet verts-saxe, pattes ordinaires garnies de trois boutons, trois sur la manche, quatre au revers, quatre au-dessous : boutons jaunes et plats,, avec le no 37. Chapeau bordé d'or.

21e régiment d’infanterie de ligne

Le 1er bataillon a fait les campagnes de 1792 à 1794 à l’armée du Nord ; le 2e celles de 1792 à 1794 à l’armée de la Moselle.

Quartiers[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer, Lemau de la Jaisse, Paris 1739
  2. Mercure de France, Paris, (lire en ligne), p. 1262.
  3. Essai sur la ville de Nancy, La Haye, (lire en ligne), p. 282.
  4. Lieutenant général de Vault, « Mémoires militaires relatifs à la guerre d'Espagne sous Louis XIV », tome 1, 1835, p. 436.
  5. Nous étions le Nouveau Monde, Jean-Claude Germain, Hurtibise, p145 2009
  6. Ordonnance du roi, concernant l'infanterie françoise : du 10 décembre 1762

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lieutenant général de Vault, Mémoires militaires relatifs à la guerre d'Espagne sous Louis XIV, vol. 1, Imprimerie Royale (Paris), , 910 p. (lire en ligne).
  • Chartrand, René, « Ticonderoga 1758: Montcalm's victory against all odds », Osprey Publishing, Campaign no.76, 2000, (ISBN 978-1-84176-093-3)
  • Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer - Depuis jusqu’en , Pierre Lemau de La Jaisse, Paris 1739
  • M. Pinard, Chronique historique-militaire, tomes 3, 4 et 7, Paris, Claude Herissant, 1761, 1761 et 1764
  • Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 5, Paris, (lire en ligne), p. 397-410.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]