Rocquigny (Aisne)
Rocquigny | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Vervins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Thiérache du Centre | ||||
Maire Mandat |
Paul Seret 2020-2026 |
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Code postal | 02260 | ||||
Code commune | 02650 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rocquignien(ne)s | ||||
Population municipale |
362 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 01′ 27″ nord, 3° 58′ 56″ est | ||||
Altitude | 217 m Min. 157 m Max. 231 m |
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Superficie | 10,99 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vervins | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Rocquigny est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Etrœungt Nord |
Féron Nord |
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La Flamengrie | N | Wignehies Nord | ||
O Rocquigny E | ||||
S | ||||
Clairfontaine |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Helpe Mineure, le ruisseau de la Chaudière, la Ferme du Maka[1], le ruisseau des prés madame[2], le ruisseau des ringeards[3], le ruisseau du maka[4] et les Vieux Sarts[5],[Carte 1].
L'Helpe Mineure, d'une longueur de 50 km, prend sa source dans la commune de Ohain et se jette dans la Sambre canalisée à Locquignol, après avoir traversé douze communes[6].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang Bergère (0,8 ha) et l'étang édart (1,2 ha)[Carte 1],[7].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis modifié le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du Parc naturel régional de l'Avesnois[8].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 13 km à vol d'oiseau[11], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Rocquigny est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (86,5 %), forêts (6 %), terres arables (4,9 %), zones urbanisées (2,6 %)[19].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes [Villa in Therasca nomine] Rochini en 1144 (Mém. ms de l'Éleu, T. 1, f. 381) ; Roquennis, Rokennis en 1223 (Carte de la Seign. de Guise, f. 44 et 69); Roquennies en 1223 (Arch. de l'Emp., LL1158, p. 128) ; Rokegni en 1272 (Cart. de Chaourse, f. 116, 199 et 200, Arch. de l'Emp. LL 1172) ; Roquignys en 1327 ; Roquignis en 1334 (Cart. de la Seign. de Guise, f. 208) ; Roquigni en 1780 (Chambre du clergé du Dioc. de Laon). Source : Dictionnaire topographique du département de l'Aisne - Alfred MATTON[réf. incomplète].
Histoire
[modifier | modifier le code]Sur le territoire de Rocquigny se trouvait l'ancienne abbaye de moniales cisterciennes de Montreuil-les-Dames.
C'est de cette abbaye que provient la célèbre icône de la sainte Face de Laon, peinture byzantine (serbe ?) qui aurait été offerte en 1249, d'après une tradition ancienne, par Jacques Pantaléon de Troyes, le futur pape Urbain IV, qui l'aurait acheté à Bari (Italie).
Vers le milieu du XVIIe siècle, les moniales de Montreuil quittèrent Rocquigny et allèrent s'installer dans la banlieue de Laon.
Elles y apportèrent avec elles leur icône précieuse.
Soustraite aux déprédations iconoclastes des Révolutionnaires en 1795, l'œuvre fut donnée à la cathédrale de Laon où elle est aujourd'hui encore conservée[20],[21],[22].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune de Rocquigny est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[23].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[16]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[16], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[24].
Administration municipale
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2021, la commune comptait 362 habitants[Note 2], en évolution de −1,63 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Croix de chemin.
- Église Sainte-Geneviève.
- Chapelle Notre-Dame-des-Champs de Rocquigny.
- Kiosque à musique, dans le style des kiosques à danse de l'Avesnois, région voisine.
- Monument aux morts.
- Oratoire Saint-François-et-Sainte-Marie-Madeleine : Il a été érigé en 1828 par Madeleine Geoffroi, pour accomplir un vœu de son mari, François Lemirre, et est dédié à leurs saints patrons[32].
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L'église Sainte-Geneviève.
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Monument aux morts.
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Kiosque à musique.
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Croix de chemin.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Alain d'Humières, général français, y est mort pour la France en 1940.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Rocquigny » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « la Ferme du Maka »
- Sandre, « le ruisseau des prés madame »
- Sandre, « le ruisseau des ringeards »
- Sandre, « le ruisseau du maka »
- Sandre, « les Vieux Sarts »
- Sandre, « l'Helpe Mineure »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Sambre », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Rocquigny et Saint-Hilaire-sur-Helpe », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- A. GRABAR, La Sainte-Face de Laon. Le Mandylion dans l'art orthodoxe, Prague, 1931
- J. DURAND (éd.), Byzance. L'art byzantin dans les collections françaises, Paris, p. 475.
- J.-M. SPIESER, E. YOTA, Mandylion ou Sainte-Face de Laon, in : Catalogue d'exposition Il Volto di Cristo, éd. G. MORELLI, G. WOLF, Milan, 2000, p. 97-99.
- « communauté de communes de la Thiérache du Centre - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
- Almanach-annuaire de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, 18e année, Matot-Braine, Reims, 1876, p193.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- France. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Commission régionale Picardie., Plouvier, Martine. et Impr. Mame), La Thiérache, Aisne : sur une frontière de la France, Association pour la généralisation de l'Inventaire régional en Picardie, (ISBN 2-906340-43-X et 978-2-906340-43-5, OCLC 468545952, lire en ligne)