Paris

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 juillet 2006 à 20:02 et modifiée en dernier par Manchot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Panorama de Paris vu du sommet de l'Arc de Triomphe

Modèle:Commune française Paris est la capitale de la France et le chef-lieu de la région d'Île-de-France. Cette ville est construite sur une boucle de la Seine. Connue dans le monde entier pour ses monuments et sa vie artistique et culturelle, Paris est aussi une ville importante dans l'histoire mondiale, un centre politique et économique majeur ainsi qu'un point de passage pour les transports internationaux. C'est la capitale mondiale de la mode et du luxe. Ses habitants sont appelés les Parisiens ou, péjorativement, les Parigots. Paris est également connue sous le nom argotique de « Paname », « Pantruche », ou encore sous le nom flatteur de « Ville Lumière ».

En 2004, la population de la ville de Paris était de 2 144 700 habitants d'après l'estimation de l'INSEE[1] au sein de ses limites administratives. Néanmoins, la ville s'est largement agrandie au-delà de ses frontières au cours du XXe siècle. Son aire urbaine, qui inclut l'agglomération et la couronne périurbaine, comprenait 11,1 millions d'habitants en 1999[2].

La devise de Paris est Fluctuat nec mergitur (« Il est battu par les flots sans être submergé »). Elle évoque le Scilicet, navire représenté sur le blason de la ville et symbole de la puissante corporation des Nautes ou des Marchands de l'eau, gérante de la municipalité au Moyen Âge. La patronne de la ville est sainte Geneviève, qui aurait convaincu Attila d'épargner la ville au Ve siècle.

  • Erreur dans l'utilisation de Modèle:Portail : paramètre obligatoire absent.

Histoire

Blason de Paris
Blason de Paris

On peut également consulter des cartes anciennes de Paris sur le site Gallica Modèle:Biblioa.

Origine du nom Paris

Paris tire son nom du peuple gaulois des Parisii (un Parisius, des Parisii). Le mot Paris est en fait la transformation, avec le temps, du latin Civitas Parisiorum (la Cité des Parisii), désignation qui l'a emporté sur Lutetia (Lutèce). Paris a aussi donné son nom aux alentours, le Parisis, qu'on retrouve dans le nom des villes de Cormeilles-en-Parisis et de Fontenay-en-Parisis.

L'origine de ce nom n'est pas connue avec certitude. Il pourrait dériver du mot gaulois kwar (carrière), par référence aux nombreuses carrières de la région parisienne. D'autres étymologies ont été proposées. Selon Pierre Hubac et Cheikh Anta Diop, les Parisii devraient leur nom à la déesse égyptienne Isis, à laquelle de nombreux temples (ou enclos, per Isis en égyptien) auraient été dédiés dans la région parisienne. Une légende rattache le nom de Paris à celui de la cité engloutie d'Ys. Maurice Druon dans Paris de César à Saint Louis postule que le nom de Paris viendrait du mot gaulois par (bateau).Ville en forme de navire, ville sur l'eau et qui doit à l'eau sa fortune, dont le nom même semble tiré du fleuve. La prospérité de Lutèce - une île - était assurée par les nautes (mariniers). [… Et la barque des nautes constitue l'emblème central du blason de Paris.

Préhistoire

Le site de Paris est occupé par l'homme depuis au moins 40 000 ans, comme en témoignent les outils en pierre taillée retrouvés hors contexte lors des différents travaux de terrassement en bord de Seine.

Les plus spectaculaires découvertes archéologiques in situ ont été faites dans le 12e arrondissement, où ont été mis à jour en 1991 les vestiges parmi les plus anciens de l'occupation humaine permanente sur le territoire de Paris. Les fouilles sur la ZAC de Bercy, ont permis la découverte des traces d'un village de la période chasséenne (entre 4000 et 3800 av. J.-C.), établi sur la rive gauche de l'ancien bras de la Seine, dévoilant un mobilier archéologique exceptionnel : plusieurs grandes pirogues de bois, poteries, arcs et flèches, outils en os et en pierre.

D'autres découvertes ont étés faites entre le 14ème arrondissement, et le 13ème arrondissement, où on a trouvé des aqueducs.

Antiquité

Fontaine Wallace au bas de l'avenue des Champs-Élysées

Le flou le plus total existe entre cette occupation préhistorique du site et la période gallo-romaine. Seule certitude, et encore, les Parisii, peuple Gaulois, étaient les maîtres des lieux quand les troupes de César sillonnèrent le pays. Certains évoquent des dates entre -250 et -200 pour la fondation du Paris des Parisii, sans grands arguments à faire valoir. En 52 av. J.-C., lorsque Labienus, lieutenant de Jules César, prit Paris, elle était appelée Lutetia (traduit plus tard en français par Lutèce) par les Romains. Le rôle de capitale de la Gaule était alors dévolu à Lugdunum (Lyon). On ne connaît pas aujourd'hui avec certitude l'emplacement de la cité gauloise. On a longtemps pensé qu'elle se trouvait dans l'île de la Cité mais cette hypothèse est aujourd'hui très discutée (cette dernière ayant été complètement fouillée lors du chantier du métro). La cité gauloise a très bien pu se situer dans l'île Saint-Louis ou dans une autre île aujourd'hui rattachée à la rive gauche et qui se trouvait en face de l'île Saint-Louis (delta formé par l'embouchure de la Bièvre). Une hypothèse très discutée actuellement est de placer le village gaulois d'origine non loin du mont Valérien à Nanterre.

La cité romaine a été construite au Ier siècle av. J.-C. sur la rive gauche. On pense qu'elle s'étendait approximativement du boulevard Saint-Germain au Val-de-Grâce et de la rue Descartes au jardin du Luxembourg. Lutèce était construite autour de la rue Saint-Jacques (qui en était le cardo) selon un plan organisé en rues perpendiculaires. Le centre de la ville est fixé par les architectes romains au niveau actuel des 172 et 174 de la rue Saint-Jacques. Le forum s'étendait de la rue Saint-Jacques au boulevard Saint-Michel et de la rue Cujas à la rue Malebranche. Des thermes étaient construits à l'angle du boulevard Saint-Germain et du boulevard Saint-Michel, ainsi qu'à proximité de l'actuel Collège de France, à l'angle de la rue des Écoles et de la rue Jean-de-Beauvais. Un théâtre se trouvait à l'angle de la rue de l'École de médecine et du boulevard Saint-Michel, à l'emplacement actuel de la rue Racine. À l'est de la ville, une rivière aujourd'hui canalisée, la Bièvre, contournait la montagne Sainte-Geneviève en passant au niveau du jardin des Plantes. La rivière traversait à cette époque le 13e arrondissement pour se jeter dans la Seine au niveau de l'île de la Cité et de l'île Saint-Louis. Les Arènes de Lutèce étaient construites à l'est de la ville, à proximité de la Bièvre. Un cimetière (la nécropole Saint-Jacques) est implanté au sud de la ville, à l'emplacement de l'abbaye de Port-Royal.

Moyen Âge

Armes ville de Paris-2

Paris prend son nom actuel au IVe siècle et Clovis, Mérovingien et roi des Francs, s'y établit pour en faire sa capitale en 508, suite à sa victoire sur les Romains. Dès le VIe siècle, on note la présence d'un lieu de culte implanté sur la rive droite : l'église Saint-Gervais (aujourd'hui située derrière l'Hôtel de ville). Au IXe siècle, des enceintes furent édifiées sur la rive droite pour protéger les paroisses de Saint-Gervais et Saint-Germain-l'Auxerrois (aujourd'hui situées près du Louvre). L'enceinte de Saint-Gervais devait se situer approximativement au niveau des rues des Barres, de Rivoli, et de la Tacherie. La rive gauche fut entièrement détruite par les Normands en 885. Quand la couronne échut aux Capétiens, en 987, Paris était une des deux grandes villes de leur domaine personnel (avec Orléans). Leur ancêtre Eudes s'illustra en la défendant face aux Vikings.

Les premières agglomérations de la rive droite datent du XIe siècle. Il s'agit alors de Saint-Martin-des-Champs (aujourd'hui rue Réaumur), Saint-Germain-l'Auxerrois, et Saint-Gervais. Les rois se fixèrent progressivement à Paris à partir de Louis VI (1108), et plus encore de Philippe-Auguste (1190-1220). Paris devint alors définitivement la capitale du royaume. La rive gauche de la ville ne fut véritablement reconstruite qu'au XIIe siècle. À la même époque, la rive droite était constituée de quatre quartiers : le quartier de Grève (Saint-Gervais), le Châtelet, les Halles et Saint-Germain-l'Auxerrois. Le quartier de Grève s'étendait alors jusqu'à l'église Saint-Merri.

L'enceinte construite par Philippe-Auguste allait de la rue Étienne-Marcel à la rue de l'Estrapade, et du Louvre aux Fossés-Saint-Bernard. Par la suite, Paris s'étendit surtout sur la rive droite. Au XIVe siècle, l'enceinte de Charles V (1371-1380) englobait l'ensemble des 3e et 4e arrondissements et s'étend du Pont Royal à la Porte Saint-Denis (emplacement de l'actuelle rue d'Aboukir).

De Henri IV à la monarchie de Juillet

À la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, Henri IV, qui selon la légende trouvait que « Paris vaut bien une messe », construisit les premiers ensembles architecturaux modernes avec la place des Vosges et hors du périmètre d'alors de la ville, l'hôpital Saint-Louis. Son successeur Louis XIII étendit l'enceinte de Charles V sur la rive droite pour englober l'équivalent des quatre premiers arrondissements. Louis XIV, quant à lui, détruisit cette enceinte pour construire sur son emplacement les premiers grands boulevards. Au XVIIIe siècle, l'enceinte des Fermiers généraux « mura » les onze premiers arrondissements actuels. La ville construite ne s'étendait pourtant alors que sur la superficie couverte aujourd'hui par les six premiers arrondissements, le jardin du Luxembourg marquant la frontière de la ville.

C'est à Paris, à l'endroit où la rue Saint-Antoine rejoint l'actuelle place de la Bastille, que débuta la Révolution française le 14 juillet 1789, avec le soulèvement des ébénistes du faubourg Saint-Antoine et la prise de la Bastille. La Commune de Paris joua alors un rôle de radicalisation. Les policiers de Paris, sous l'autorité de la Mairie, s'employèrent sous la Terreur à incarcérer tout ce que la ville comptait encore de nobles, de riches bourgeois, de prêtres et d'intellectuels en général. C'est pourquoi le maire de Paris est aujourd'hui le seul de France à être privé de tout pouvoir de police.

Napoléon, après avoir longuement hésité entre Lyon et Paris (Lyon, capitale des Gaules, face à Paris et sa "populace"), décide d'y établir la capitale de son Empire, non sans réticences. Il en fait la capitale de l'Europe, devant Rome, deuxième ville de l'Empire, et Amsterdam, troisième.

Sous la monarchie de Juillet, la ville accélère son rythme de croissance pour atteindre le mur des Fermiers Généraux.

Le Paris contemporain

Avec Haussmann et le Second Empire, Paris s'engagea, sur le modèle de Londres, dans de gigantesques travaux de modernisation. Cette transformation développa le réseau des égouts et donna à Paris de larges avenues palliant les problèmes importants de circulation ainsi que de somptueux monuments tels que l'Opéra Garnier, le Louvre tel que nous le connaissons actuellement et le Palais des Tuileries, enfin de nombreux parcs et jardins (Monceau, Buttes-Chaumont, Montsouris). Le Paris d'aujourd'hui est donc avant tout celui de Napoléon III et d'Haussmann.

Le 1er janvier 1860, onze communes périphériques furent entièrement annexées et d'autres perdirent une partie de leur territoire au profit de Paris (voir Arrondissements de Paris). La capitale française passa de douze à vingt arrondissements et de 3 288 à 7 088 hectares.

Du 26 mars au 22 mai 1871, Paris fut le siège d'un pouvoir insurrectionnel : la Commune de Paris qui s'opposait au Gouvernement provisoire de Versailles, conduit par Adolphe Thiers. C'est à cette époque qu'est construite la dernière enceinte de Paris, sur l'emplacement actuel du boulevard périphérique.

La tour Eiffel vue depuis un bateau-mouche naviguant sur la Seine

Au XIXe et XXe siècles, Paris a accueilli de nombreuses expositions universelles qui toutes laissèrent leurs marques dans la capitale. La tour Eiffel fut construite pour celle de 1889 (centenaire de la Révolution Française, le Métropolitain, métro parisien fut inauguré à l'occasion de celle de 1900 ainsi que le Grand Palais et le Petit Palais et le Pont Alexandre III, celle de 1937, le Palais de Chaillot.

En 1910, une crue de la Seine provoqua l'une des plus graves inondations de Paris. Les Années Folles (1920-1930) furent l'apogée de l'influence culturelle de Paris dans le monde. C'est en effet à cette époque que la ville lumière héberge les artistes tel que Picasso, Matisse, Braque ou Fernand Léger.

L'armée allemande occupa Paris pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1944. À l'approche des troupes alliées arrivant de Normandie, une rébellion éclata le 19 août 1944. Le 25 août, à l'arrivée de la deuxième division blindée du général Leclerc, le commandant de la garnison, le général Dietrich von Choltitz, capitula sans exécuter les ordres de Hitler qui lui enjoignaient de détruire la ville, sur l'intervention de Pierre Taittinger. Seul le central téléphonique militaire de la rue Saint-Armand fut détruit.

En 1956, Paris se lia à Rome dans un jumelage exclusif.

En mai 1968, les étudiants parisiens furent les premiers à déclencher des émeutes dans le quartier latin. Un Comité pour le maintien des occupations (CMDO) fut créé à la Sorbonne à l'initiative de l'Internationale Situationniste.

En 1976, l'État accorde pour la première fois une municipalité autonome à la capitale. Jacques Chirac est alors élu maire de Paris. Devenu président de la République, il est remplacé en 1995 par Jean Tiberi auquel succède Bertrand Delanoë en 2001. Bertrand Delanoë se démarque surtout de ses prédécesseurs par sa volonté affichée de réduire la place de l'automobile dans la capitale au profit des transports en commun (avec des voies de bus en site propre) et des taxis.

Paris a organisé les Jeux Olympiques en 1900 et en 1924. Elle a été candidate malheureuse à l'organisation des Jeux d'été de 1992, 2008 et 2012, finalement revenus à Barcelone, Pékin et Londres. Voyez l'article principal : Paris 2012.

La Défense, qui ne fait pas partie de Paris mais du département 92 (Hauts-de-Seine), est le premier quartier d'affaires en Europe avec 3 millions de m² de bureaux, 1 500 entreprises dont 14 des 20 premières entreprises nationales et 15 des 50 multinationales. Elle compte 150 000 salariés et 20 000 habitants ainsi que plus de 110 000 m² de commerces dans le centre commercial des Quatre Temps (plus de 200 boutiques, cinémas, restaurants…)

En décembre 2005, l'organisme qui gère actuellement la Défense (l'EPAD) annonça le projet de relance de la Défense pour 2015, avec notamment « un geste architectural fort » : une tour de 400 mètres de haut faisant l’objet d’un grand concours international. Le projet comprend aussi de nouveaux gratte-ciels compris entre 200 et 350 mètres, soit au total 850 000 m² de bureaux dont 500 000 neufs et 350 000 m² de bureaux reconstruits.

Le projet prévoit aussi la création d'une salle de spectacle de plus de 5 000 places, et de nouveaux transports en commun avec le prolongement de Eole jusqu’à La Défense que l’EPAD pourrait financer en grande partie.

Panorama de La Défense, le quartier d'affaires de Paris

Démographie

Vue satellite de l'agglomération parisienne

Selon les estimations de l'Insee, la population de la ville de Paris est de 2 142 800 habitants[1] au 1er janvier 2004, pour une superficie de 10 540 hectares, soit une densité de 20 408 habitants par km². En 1999, l'agglomération définie par l'INSEE comprend 396 communes et totalise 9 644 507 habitants[3]. Toujours en 1999, son aire urbaine, incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la capitale, atteint 11 174 743 habitants[2], ce qui en fait la 23e aire urbaine du monde.

Vers 1800, Paris comptait déjà environ 500 000 habitants. Au cours du XIXe siècle, sa population augmenta considérablement grâce à l'arrivée massive d'habitants de toutes les régions de France : c'est l'exode rural. Elle dépasse le million d'habitants dès les années 1840. Le 16 juin 1859, une loi annexa à Paris plusieurs communes voisines, étendant ainsi les limites de la commune jusqu'à la ligne de fortifications qui entoure la ville et ses faubourgs. Furent ainsi rattachées à Paris les communes de Belleville, Grenelle, Vaugirard et La Villette dans leur totalité, d'Auteuil, Les Batignolles-Monceau, Bercy, La Chapelle-Saint-Denis, Charonne, Montmartre et Passy en majeure partie (les parties de ces communes situées à l'extérieur des fortifications étant rattachées aux communes voisines), ainsi que des quartiers d'Aubervilliers, Bagnolet, Gentilly, Issy, Ivry, Montrouge, Neuilly, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Saint-Mandé, Saint-Ouen et Vanves. Cette loi prend effet le 1er janvier 1860, et marque la continuité d'une série de grands travaux, dirigés par Haussmann - préfet de la Seine de 1853 à 1870 -, pour moderniser la ville et reconstruire les quartiers les plus insalubres (par exemple l'actuel 8e arrondissement, qui était alors le plus délabré de la ville, et qui devient l'un des quartiers les plus huppés). Le quartier Montparnasse connut une vie culturelle intense durant la Belle Époque.

L'annexion des faubourgs apporta à Paris près de 500 000 nouveaux habitants, et la croissance continue de façon ininterrompue jusqu'au début du XXe siècle. À la veille de la Première Guerre mondiale, Paris avait près de 2 900 000 habitants. Dans les décennies suivantes, en raison de la régression démographique, très touchée par les deux guerres mondiales et par une forte chute de la natalité (inférieure à la mortalité dès 1935), et aussi parce que la ville surpeuplée n'a plus la place d'accueillir de nouveaux habitants, la population stagna puis baisse légèrement. Cette stagnation masquait en réalité le début d'une importante dédensification. Les arrondissements centraux, où les densités de population atteignaient 80 000 habitants par km² à la fin du XIXe siècle, commencèrent à se dépeupler au profit des arrondissements périphériques. Dans le même temps, la banlieue commença à s'étendre et à se densifier de plus en plus rapidement, poursuivant la croissance de l'agglomération qui ne pouvait plus se faire au centre.

Après la Seconde Guerre mondiale, la population tomba à 2 725 374 habitants (recensement de 1946). Elle connaît une nouvelle reprise (2 850 189 habitants en 1954) grâce à la croissance économique et démographique propre à toute la France. Cependant, dès la fin des années 1950, le phénomène de saturation se manifeste à nouveau. Paris surpeuplée recommença à se vider à partir du centre vers la périphérie. De nombreux programmes immobiliers transforment des appartements en bureaux, contribuant à cette baisse de la population, qui est particulièrement rapide dans les années 1960 et 1970. La population passe de 2 790 091 en 1962 à 2 299 830 en 1975. La baisse, ininterrompue, s'est cependant fortement ralentie depuis 1980 environ, et les prévisions qui annonçaient moins de deux millions d'habitants n'ont pas été vérifiées. Les estimations de l'Insee pour le 1er janvier 2004 donnent pour la première fois depuis un demi-siècle un accroissement de la population parisienne, conformément à une tendance au repeuplement du centre observé déjà dans d'autres métropoles, comme Londres et New York.

Population de Paris intra-muros
1150 1328 1365 1422 1500 1565 1600 1637 1680 1750 1789
50 000 200 000 275 000 100 000 150 000 294 000 300 000 415 000 515 000 576 000 650 000
1801 1811 1817 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866
546 000 622 636 713 966 785 862 899 313 936 261 1 053 897 1 053 262 1 174 346 1 696 141 1 825 274
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
1 851 792 1 988 806 2 269 023 2 344 550 2 447 957 2 536 834 2 714 068 2 763 393 2 888 110 2 906 472 2 871 429
1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
2 891 020 2 829 753 2 725 374 2 850 189 2 790 091 2 590 771 2 299 830 2 176 243 2 152 423 2 125 246 2 142 800
Estimations avant 1801 ; recensements à partir de 1801

Sources :

  • Jacques Dupâquier, Histoire de la population française, Paris, PUF, 1995.
  • Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de Paris, Paris, Robert Laffont, 1996.
  • Données INSEE.

Les données concernant l'Antiquité et le Haut Moyen Âge sont insuffisantes (de quelques milliers à quelques dizaines de milliers d'habitants).

Pour des données sur l'agglomération et l'aire urbaine de Paris, se reporter à l'article sur l'agglomération parisienne.

Organisation administrative

Modèle:Arrondissements de Paris Depuis la loi du 10 juillet 1964 sur la réorganisation de la région parisienne, entrée complètement en vigueur le 1er janvier 1968, la ville de Paris est à la fois un département et une commune. Auparavant - depuis 1790 -, Paris était le chef-lieu du département de la Seine.

Contrairement aux autres métropoles françaises, il n'existe pas d'intercommunalité entre Paris et sa banlieue. Il faut en effet préciser que le territoire de la Ville de Paris ne couvre que le centre de la métropole, contrairement aux autres grandes métropoles internationales.

Le département de la Ville de Paris n'a pas d'autre subdivision que la seule commune qui le compose. La commune est divisée en 20 arrondissements municipaux, créés lors de sa dernière extension territoriale, en 1860, en remplacement des 12 arrondissements qui existaient auparavant - depuis le 11 octobre 1795.

Le statut de la ville a changé plusieurs fois :

  • Du 26 mars au 22 mai 1871, Paris fut le siège d'un pouvoir insurrectionnel : la Commune de Paris avec une assemblée démocratiquement élue.
  • La Troisième République, dirigée par des conservateurs effrayés par l'épisode de gestion démocratique de la Commune. Ceux-ci édictèrent la loi du 5 avril 1884 qui donnait le pouvoir exécutif au préfet de Paris et les pouvoirs de police au préfet de police. Le conseil de Paris, élu lors des élections municipales, désignait chaque année un président dont le rôle est principalement représentatif. Paris n'avait alors pas de maire. Le budget de la ville devait être approuvé par l'État.
  • La loi du 31 décembre 1975, entrée en vigueur lors des élections municipales de 1977, instaura un conseil de Paris, à la fois conseil municipal et conseil général, comptant 109 membres qui élisent un maire. Des commissions d'arrondissements, dont les membres sont choisis à parts égales par les électeurs, le maire de Paris et le conseil de Paris, ont un rôle consultatif et d'animation. Le préfet de police, nommé par l'État, conservait les pouvoirs de police.
  • La loi du 31 décembre 1982 (première loi de décentralisation), entre en vigueur à Paris lors des élections municipales de 1983. Elle a porté à 163 le nombre de conseillers de Paris et étend ses pouvoirs, principalement en matière budgétaire. Le maire est désormais impliqué dans la politique de sécurité, même si les pouvoirs en ce domaine restent entre les mains du préfet de police.
L'hôtel de ville de Paris

Les élections municipales se déroulent par arrondissement. Chaque arrondissement élit ses conseillers d'arrondissement (517 au total), dont une partie devient ensuite conseillers de Paris. Les conseils d'arrondissement élisent les maires d'arrondissement une semaine après le scrutin.

Le conseil de Paris ayant simultanément les attributions d'un conseil municipal (à la tête de la commune) et d'un conseil général (à la tête du département), il n'y a pas de cantons, et pas d'élections cantonales à Paris.

Cependant, dans des buts statistiques, en particulier dans les nomenclatures de l'Insee décrivant le découpage administratif de la France, les arrondissements de Paris sont souvent considérés comme des cantons.

Maires de Paris depuis 1977 :

Pour les maires plus anciens, voyez la Liste des maires de Paris. Pour les présidents du conseil municipal, voyez la Liste des présidents du conseil municipal de Paris. Nombre de conseillers élus par arrondissement :


Modèle:Entête tableau charte !Arrondissement ! I || II || III|| IV || V || VI || VII || VIII|| IX || X ! XI || XII || XIII|| XIV || XV || XVI ||XVII ||XVIII|| XIX || XX |----- align="center" !Conseillers d'arrondissement | 10 || 10 || 10 || 10 || 10 || 10 || 10 || 10 || 10 || 12 | 22 || 20 || 26 || 20 || 34 || 26 || 26 || 28 || 24 || 26 |----- align="center" !Conseillers de Paris | 3 || 3 || 3 || 3 || 4 || 3 || 5 || 3 || 4 || 6 | 11 || 10 || 13 || 10 || 17 || 13 || 13 || 14 || 12 || 13 |----- align="center" !Nombre total d'élus | 13 || 13 || 13 || 13 || 14 || 13 || 15 || 13 || 14 || 18 | 33 || 30 || 39 || 30 || 51 || 39 || 39 || 42 || 36 || 39 |}

Relations internationales

Durée de voyage depuis Paris par le train (2005)
  • Jumelage :

Paris est jumelée avec Rome (Italie) depuis 1956.

  • Partenariats :

Kyōto, Japon, 1958
Tōkyō, Japon, 1982
Le Caire, Égypte, 1985
Amman, Jordanie, 1987
Sanaa, Yémen, 1987
Berlin, Allemagne, 1987
Séoul, Corée du Sud, 1991
Moscou, Russie, 1992
Beyrouth, Liban, 1992
Jakarta, Indonésie, 1995
Chicago, Illinois, États-Unis, 1996
Ville de Québec, Québec, Canada, 1996
San Francisco, Californie, États-Unis, 1996
Santiago, Chili, 1997
Tbilissi, Géorgie, 1997
Riyad, Arabie saoudite, 1997
Pékin, Chine, 1997
Saint-Pétersbourg, Russie, 1997
Prague, République tchèque, 1997
Lisbonne, Portugal, 1998
Sofia, Bulgarie, 1998
Sydney, Australie, 1998
Erevan, Arménie, 1998
Mexico, Mexique, 1999
Varsovie, Pologne, 1999
Washington, DC, États-Unis, 2000
Madrid, Espagne, 2000
Athènes, Grèce, 2000
Londres, Royaume-Uni, 2001
Genève, Suisse, 2002
Alger, Algérie, 2003
Montréal, Québec, Canada, 2003
São Paulo, Brésil, 2004

Géographie

Vue des toits de Paris

Au cœur du bassin parisien, vaste plaine sédimentaire, Paris est implantée sur la Seine, où se situent deux îles qui constituent le cœur historique de la ville :

De là, la ville s'étend sur les deux rives du fleuve : Paris intra muros, délimité en 1860 par les fortifications, est aujourd'hui séparé de la banlieue par le boulevard périphérique, une autoroute urbaine circulaire d'une longueur de 35 km. Les accès routiers à la ville se font par les portes de Paris ou indirectement par les autoroutes et routes nationales qui rejoignent le boulevard périphérique.

À l'extérieur de cette limite, Paris s'étend également sur des extensions accueillant l'héliport (15e arrondissement) et surtout deux grands espaces boisés, aménagés par Haussmann sur des communes voisines avant d'être rattachés à Paris (dans leur totalité depuis 1929) :

Le parc Montsouris

Les principaux autres parcs et espaces verts de la ville sont :


Modèle:Entête tableau charte |Prévus par Haussmann (1860) |Créés dans la deuxième moitié du XXe siècle |- |

|

|}

La ville est traversée par la Seine qui forme un arc de cercle, entrant dans la ville par le sud-est, remontant vers le centre, puis redescendant pour sortir au sud-ouest. De ce fait, la rive droite (partie de la ville située au nord du fleuve), est environ deux fois plus étendue que la rive gauche (partie située au sud).

Plus de trente ponts permettent de franchir la Seine dans Paris (Liste des ponts de Paris).

La Seine vue depuis le pont de Carrousel

De part et d'autre du fleuve, plusieurs reliefs forment de petites collines :

Les autres cours d'eau qui traversent la ville sont :

  • la Bièvre, qui arrive du sud de Paris, aujourd'hui entièrement souterraine.
  • le canal Saint-Martin (en partie souterrain), qui part de la Seine à l'Arsenal, près de la Bastille, pour remonter vers le nord-est, jusqu'au bassin de la Villette, puis vers le canal de l'Ourcq.

Le point zéro des routes de France, point de repère situé devant Notre-Dame de Paris et matérialisé sur une dalle, a les coordonnées géographiques 48,85341°N, 2,34880°E (sur l'ellipsoïde WGS84), soit (0452230,5411365) dans le système de repérage UTM fuseau 31.

Panorama de Paris depuis la butte Montmartre. À droite, la tour Montparnasse ; au pied de la butte, à gauche, le marché Saint-Pierre

Économie

Paris, capitale culturelle

Fichier:PA Paris violet.jpg
Les monuments parisiens sur un timbre de 1936

Paris est un centre culturel de premier plan. Destination touristique visitée chaque année par quelque 26 millions de touristes étrangers, Paris propose notamment plus de 150 musées, tels Le Louvre, et des sites exceptionnels, comme les Champs-Élysées ou la tour Eiffel. Capitale mondiale des salons et conférences (5 % de l'activité mondiale des congrès sur près de 600 000 mètres carrés), de la mode et du luxe, de la gastronomie et de l'amour, Paris propose également un choix conséquent en matière de spectacles, théâtres ou opéras notamment, et présente à un public particulièrement cinéphile un choix sans égal de films en provenance du monde entier.

Le caractère festif de la ville semble à nouveau à l'honneur depuis les opérations récentes de Paris-Plage ou Nuit Blanche.

Fichier:Louvre de nuit.jpg
Le Louvre la nuit

Les principaux quartiers pour les sorties nocturnes sont :

À Las Vegas, un casino a reconstitué à une échelle 1:2 la tour Eiffel, l'Arc de triomphe et l'Opéra Garnier.

Paris, capitale de la mode et du luxe

Chanel, Louis Vuitton, Hermès, Givenchy, Dior, Cartier… autant de noms prestigieux qui confèrent à la capitale française son image de capitale mondiale de la mode et du luxe. On dit d'ailleurs que la véritable consécration pour un créateur est le premier défilé à Paris. La ville, face à la concurrence des grandes villes américaines comme Los Angeles ou New York ou les nouvelles mégalopoles asiatiques, à su rester un foyer d'inspiration pour la mode. La place Vendôme est le cœur de la joaillerie mondiale, tandis que l'avenue Montaigne et les Champs-Élysées sont des lieux privilégiés de ces grands noms du luxe ou de la mode. Paris est donc aussi la capitale du shopping et des magasins, avec des enseignes mythiques et présentes partout dans le monde, les Galeries Lafayette ou le Printemps.

Images de Paris

Vues de Paris :

Vues depuis la tour Eiffel :

Paris industriel

Dénominations et graphies de Paris dans d'autres langues

Voir aussi

Voirie parisienne

Sites parisiens

Histoire et culture

Bibliographie

  • Béatrice de Andia (dir.), Le Paris des polytechniciens. Des ingénieurs dans la ville. 1794-1994. « Collection Paris et son patrimoine », Paris, 1994. ISBN 2-905-118-48-2.
  • Jean-Pierre Arthur Bernard, Paris rouge 1944-1964. Les communistes français dans la capitale, Seyseel, Champ Vallon, 1991.
  • Jean-Pierre Arthur Bernard, Les deux Paris. Les représentations de Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle, Champ Vallon, 2001.
  • Colin Jones, Paris. Biography of a City, Londres, Allen Lane, 2004.

wikilien alternatif2

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Paris.

Liens

wikilien alternatif2

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Paris et ses arrondissements (plans détaillés).


Sites officiels de la ville de Paris

Liens en rapport avec Paris

Sources

  1. a et b * INSEE, enquête de recensement 2004.
  2. a et b * Aire urbaine, population (Insee, recensement de la population, 1999)
  3. Unité urbaine, population (Insee, recensement de la population, 1999).

Modèle:FranceDep Modèle:Banlieue de Paris

Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ Modèle:Lien AdQ