Orgerus
Orgerus | |||||
La mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Mantes-la-Jolie | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Houdanais | ||||
Maire Mandat |
Jean-Michel Verplaetse 2020-2026 |
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Code postal | 78910 | ||||
Code commune | 78465 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Orgerussiens | ||||
Population municipale |
2 409 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 168 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 50′ 23″ nord, 1° 42′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 77 m Max. 186 m |
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Superficie | 14,34 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bonnières-sur-Seine | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
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Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | orgerus.fr | ||||
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Orgerus est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
La commune d'Orgerus est située dans l'ouest du département des Yvelines, à 20 km environ au sud de Mantes-la-Jolie, sous-préfecture, et à 36 km environ à l'ouest de Versailles, préfecture du département. Elle se trouve sur un plateau à vocation agricole, à une altitude moyenne de 120 mètres s'élevant régulièrement vers le sud.
Les communes limitrophes sont Saint-Martin-des-Champs au nord, Osmoy au nord-est, Flexanville à l'est-nord-est, Béhoust à l'est, Millemont au sud-est, Bazainville au sud-ouest, Tacoignières à l'ouest et Prunay-le-Temple au nord-ouest.
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
- Le Moutier, Béconcelle, le Pré du Bourg, l'Aunay, la Goupillerie, la Jouanerie, l'Arnière, la Rolanderie (partagé avec Prunay-le-Temple).
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le territoire communal est irrigué par la Flexanville, petite rivière de 11 km de long, affluent de la Vaucouleurs, qui traverse la commune le long de sa limite nord-ouest[1]. Cette rivière, qui s'écoule vers le nord-ouest, reçoit plusieurs ruisseaux naissant dans la commune ou la traversant, dont les principaux, qui coulent vers le nord, sont, d'est en ouest, le rû du Moulin de l'étang (7 km)[2], le ru des Abbesses (2 km)[3], le ru de l'Aunay (2 km)[4].
La commune est en outre traversée d'ouest en est, au sud du village, par l'aqueduc de l'Avre, ouvrage enterré qui contribue à l'alimentation de la ville de Paris en eau potable venant de l'Eure.
Transports et voies de communications[modifier | modifier le code]
Réseau routier[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la route départementale 42 reliant Septeuil au nord à Neauphle-le-Vieux au sud-est et la route départementale 45 reliant Orgeval au nord-est à Richebourg au sud-ouest.
Desserte ferroviaire[modifier | modifier le code]
La ligne de Saint-Cyr à Surdon passe par le territoire communal. La commune possède une gare ferroviaire sur cette ligne, desservie notamment par la ligne N du Transilien.
Bus[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par les lignes 2, 55, Express 67, Houdan, Orgerus et SMTS de l'établissement Transdev de Houdan.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Orgerus s'est d'abord appelé Besconcelles aux IXe et XIIe siècles[5].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Orgerus en 1230[6].
Selon le mode de l'étymologie populaire, Orgerus serait dérivé du mot orge et signifierait « champ d’orge », « culture d'orge »[Note 1],[7],[8],[9].
En réalité, aucun élément ne permet de rattacher Orgerus au type toponymique Orgères qui signifie « champ d’orge », « culture d'orge », car il n'existe aucun suffixe *-erus ayant un sens collectif ou autre. C'est pourquoi les principaux toponymistes comme Albert Dauzat et Ernest Nègre n'ont pas expliqué ce toponyme.
Histoire[modifier | modifier le code]
Orgerus s’appelait autrefois Béconcelles. Le hameau du Moutier, dans lequel se trouve encore aujourd’hui l’église, était le chef-lieu de la Paroisse.
Carolingiens[modifier | modifier le code]
Au IXe siècle, Bisconcella (Béconcelles) était le centre de nombreuses possessions de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Garancières, Auteuil, Flexanville, Maule, Osmoy, Orvilliers etc. À Béconcelles même, une agglomération de 26 feux était serve de l’Abbaye qui possédait un bois, huit hectares de terre et une église assez solidement construite. C'était également un fisc pour les autres territoires de l'abbaye. Habet in Bisconcella mansum dominicatum bene constructum , cum ecclesiis duabus bene constructis et de- coratis, et alus casticiis sufficienter[10], ce qui se traduit par : il y avait à Bisconcelles la maison du maître bien construite, et deux églises bien construites et décorées et autres édifices à convenances.
Capétiens[modifier | modifier le code]
En 1064, ces biens et cette église étaient devenus la propriété de Geoffroy de Gometz est seigneur de Béconcelle (à Orgerus), de Bazainville et de Versailles en partie. Il fonde le prieuré Saint-Georges de Bazainville ; il réserva toutefois l’usufruit des droits qu’il prélevait sur cette paroisse en faveur de son frère Ours de Gomets. Cependant, après la mort de celui-ci, ces revenus passèrent à l’archidiacre Guillaume, puis à Simon de Neauphle, qui en fit l’abandon définitif devant St Yves, évêque de Chartres le [11].
En 1206, Hugues de Camilly, fils de Nivart se dit Dominus Besconcellarum. En 1230, Aubert d’Andrezel est seigneurie de Béconcelles, vassal du Comte de Montfort ; il avait lui-même pour vassaux Guillaume et Hubert d'Orgerus, première mention d'Orgerus[11]. Il faut signaler qu'à l'époque, 1230, un Huet des Orgerus, vassal de Montfort, est seigneur de Béhoust[11]. 1283 Hue des Orgerus fait hommage à Béatrix, comtesse de Dreux[11]. En 1282, le Comte de Dreux à qui appartient Béconcelles meurt. La veuve Béatrix entre en jouissance des biens avec la garde noble de ses enfants mineurs et en 1286, elle rend compte de sa tutelle à son fils aîné Jean Comte de Dreux, mais elle jouit de la propriété jusqu’en 1315, époque de sa mort, c’est-à-dire pendant 33 ans. À partir de ce moment le nom de Beconcelles disparaît et celui d'Orgerus reste seul[12].
En 1411, Jean Balu, échanson du roi, fait hommage au seigneur de Marcouville, seigneur d'Orgerus pour ses fiefs de Flexanville, Maubuisson, Balu et Cocheret[13].
XVIe siècle[modifier | modifier le code]
En 1523, 1524[14], 1525, 1530, et 1556, Antoine de Canion (ou Caujon) est seigneur des Orgerus et Tacoignières[11]. En 1559 son fils Gaspard de Canion fait hommage au roi pour Orgerus et Tacoignières. Il mourut peu après sans enfant , puisque sa sœur Jeanne de Canion porta Orgerus à Louis de la Fontaine[11]. En 1535. Jean Brosset, avocat au Parlement, fait hommage au roi pour partie de la seigneurie d'Orgerus[11]. Denise de la Fontaine de Lesches épousa en 1594 Louis II de Rouvroy dit "de Saint-Simon" grand-père du célèbre mémorialiste[11].
XVIIe siècle[modifier | modifier le code]
1602 René seigneur des Orgerus.
XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]
En 1705 Claude de Longueil, marquis de Maison est seigneur d'Orgerus. En 1725, le Président de Maisons, est châtelain d'Orgerus, d'Osmoy, Tacoignières, et Flexanville.
En 1775, Philippe Cuisy, ancien fermier général est seigneur d'Orgerus, Flexanville, Villiers le-Mahieu[15].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Instances administratives et judiciaires[modifier | modifier le code]
La commune d"Orgerus appartient au canton de Bonnières-sur-Seine et est rattachée à la communauté de communes du Pays Houdanais.
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.
Sur le plan judiciaire, Orgerus fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[20],[21].
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2018, la commune comptait 2 409 habitants[Note 2], en augmentation de 3,61 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,8 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 24,9 %, plus de 60 ans = 21,1 %) ;
- 51,2 % de femmes (0 à 14 ans = 19,2 %, 15 à 29 ans = 14,2 %, 30 à 44 ans = 19,4 %, 45 à 59 ans = 24,5 %, plus de 60 ans = 22,7 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Maternelle, École Primaire et Collège Georges Pompidou[28].
Sports[modifier | modifier le code]
Principal lieu de pratique sportive à Orgerus, le Stade Marcel Cuaz, fut créé par la loi Léo Lagrange. Bien que la municipalité ne dispose pas d'équipe sportive (football et basket ball), le Stade Marcel Cuaz permet néanmoins l'entrainement d'équipes de football des villages avoisinants, comme le Football Club Racing Houdan, et l'organisation de manifestations sportives.
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Sarcophages mérovingiens de Béconcelles, au sud du village.
- Église Saint-Pierre-aux-Liens, XVe (IMH), construite sur l'emplacement d'une première église dont subsiste le clocher XIIe ; nef du XVIe siècle, lambrissée terminée par un chœur polygonal voûté d'ogives, clocher carré massif à un étage percé de baies géminées flanqué d'une tourelle d'escalier et appuyé de contreforts aux angles ; autel en bois et retable XVIIe, bas-reliefs funéraires derrière l'autel, statues en bois de saint Pierre XVe et saint Damien XVIIe.
- Cimetière très ancien.
- Vestiges du château d'Orgerus (parc loti).
- Châteaux (XVIIIe siècle) de Montplaisant et des Ifs (centre de formation des travailleuses familiales).
- Halles début XIXe.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Le sculpteur Raphaël Diligent (1884-1964) a vécu à Orgerus, ville dont il a été conseiller municipal de 1935 à 1945.
- Le chanteur C. Jérôme a habité à Orgerus.
- Le dessinateur et peintre Xavier Zevaco a vécu trente ans à Orgerus.
- Le collectif de hip-hop "Mout Mout record" a été formé à Orgerus[29].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes d'Orgerus se blasonnent ainsi : taillé d'argent et de gueules, au premier à un bouquet de bleuets et coquelicots au naturel, au second de gueules à un bouquet d'orge d'or lié de sable, à la bande d'azur brochant sur la partition, chargée de trois fleurs de lys d'or posées à plomb. Ce blason a été adopté par le conseil municipal d'Orgerus le 30 juin 2009. Le bouquet d'orge fait référence au nom même d'Orgerus (armes parlantes), le bouquet de coquelicots et bleuets est celui de Béatrix, dame des Orgereux et de la châtellenie d'Orgerus au XIIIe siècle, enfin la bande d'azur aux fleurs de lys d'or reprend les armes traditionnelles de l'Île-de-France[30].
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Noëlle Rivière, Orgerus, mille ans d'histoire, Orgerus, Histoire de livres d'Orgerus, , 232 p. (ISBN 978-2-9537595-0-1).
- Noëlle Rivière, Les Orgerussiens : Démographie, métiers, lieux-dits, Orgerus, Histoire de livres d'Orgerus, , 116 p. (ISBN 978-2-9537595-2-5).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- D’après une communication du Chanoine Boyer à la Société Archéologique de Rambouillet
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Fiche cours d'eau - La Flexanville (H3074000) », Sandre (consulté le 22 mai 2011).
- « Fiche cours d'eau - Ru du Moulin de Letang (H3074100) », Sandre (consulté le 22 mai 2011).
- « Fiche cours d'eau - Ru des Abbesses (H3074200) », Sandre (consulté le 22 mai 2011).
- « Fiche cours d'eau - Ru de l'Aunay (H3074400) », Sandre (consulté le 22 mai 2011).
- Albert Dauzat, La toponymie française : Buts et méthodes, questions de peuplement, Payot, .
- Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 30, Numéro 117, , p. 171.
- Claude Guizard, Lexique toponymique de l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, page 17.
- Bulletin de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, Numéros 44 à 47, page 45.
- Jacques Tréton, Histoire de Montainville, page 51.
- GUERARD (B.) Polyptyque de l'abbé Irminon (1844), t. 2, p. 245.
- MARQUET (Ad.) DION (A. de) Nobiliaire et Armorial du Cté de Montfort. Société archéologique de Rambouillet (1881), t.5, p. 84, 104, 147, 232, 282, 349.
- Extrait de la monographie d’Orgerus écrite par Monsieur A. HAMELIN en 1899 (Instituteur à Orgerus)
- MARQUET (Ad.) DION (A. de) Nobiliaire et Armorial du Cté de Montfort (Suppl.). Société archéologique de Rambouillet (1906), t.19, p. 18.
- BABELON (J.P.) MIROT (Léon) Hommage rendus à la Chambre des Comptes (1982), p. 70.
- Arch. Dept. Yvelines. Cuisy (Philippe, seigneur d'Orgerus, Flexanville, Villiers-le-Mahieu et ancien fermier général) 1775. Cuisy Ph. seigneur d'Orgerus
- Historique des Maires et conseillers municipaux
- « La liste des maires - "Troisième tour" des municipales », Le Courrier de Mantes, .
- « Orgerus », Union des maires des Yvelines (consulté le 23 avril 2011).
- « Orgerus », Le Courrier des Yvelines, .
- « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le 23 avril 2011).
- « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le 23 avril 2011).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Orgerus en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 22 avril 2011)
- « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 22 avril 2011)
- http://www.clg-pompidou-orgerus.ac-versailles.fr/
- « MOUTMOUTRECORDS », sur YouTube (consulté le 26 juillet 2020).
- « Conseil municipal - Séance du 30 juin 2009 », mairie d'Orgerus (consulté le 21 mai 2011).