Lantosque

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Lantosque
Lantosque
Vue du village en arrivant par les gorges de la Vésubie.
Blason de Lantosque
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur
Maire
Mandat
Jean Thaon
2020-2026
Code postal 06450
Code commune 06074
Démographie
Gentilé Lantosquois
Population
municipale
1 200 hab. (2021 en diminution de 8,68 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 28″ nord, 7° 18′ 47″ est
Altitude 512 m
Min. 335 m
Max. 2 000 m
Superficie 44,76 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tourrette-Levens
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lantosque
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lantosque
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Voir sur la carte topographique des Alpes-Maritimes
Lantosque
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Lantosque
Liens
Site web mairiedelantosque.fr

Lantosque (Lantosca en provençal) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Lantosquois.

Jusqu'en 1860, le nom officiel était en italien: Lantosca.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Lantosque est située dans la partie centrale de la vallée de la Vésubie. La Vésubie est une des cinq vallées principales des Alpes-Maritimes, creusées par l'érosion de la fonte des glaciers alpins pendant plusieurs centaines de milliers d'années.

L'altitude varie d'environ 300 mètres (plaine du Suquet) à 1 900 mètres (granges de la Brasque).

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le village a été édifié au bord de la rivière sur un agglomérat de sédiments amassés contre un verrou glaciaire, dont l'instabilité chronique a provoqué des mouvements de terrains, causant des dégâts à nombre d'habitations.

La commune comporte plusieurs hameaux comme Pélasque, Loda, Camari, Saint-Colomban, ainsi que des quartiers sur les hauteurs : les Clapières, la Vilette, les Tabalons, les Brucs, les Quinsons, le Seuil, le Terron, Saint-Georges, Campaouri, la Serisière entre autres.

Le quartier de Saint-Georges a historiquement été considéré comme une partie de Pélasque et comme une limite avec Lantosque, mais cela tend à disparaître avec l'installation massive de nouveaux habitants.

Catastrophes naturelles - Sismicité[modifier | modifier le code]

Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[1]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Lantosque, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[2].

Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[4] :

  • rivière la Vésubie,
  • riou de la bollène, riou de lantosque,
  • vallon de saint-colomban,
  • ruisseaux des lonas, de barra rossa.

Lantosque dispose de deux stations d'épuration :

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 940 mm, avec 5,7 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 959,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].

Statistiques 1991-2020 et records LANTOSQUE_SAPC (06) - alt : 550m, lat : 43°58'19"N, lon : 7°18'25"E
Records établis sur la période du 01-12-2006 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,7 0,8 3 6,2 9 12,8 14,9 14,8 11,6 8,4 4,4 1,1 7,3
Température moyenne (°C) 6,3 7 9,7 12,8 15,6 19,6 22,4 22,7 19 14,9 9,9 6,5 13,9
Température maximale moyenne (°C) 11,8 13,1 16,3 19,5 22,2 26,4 29,9 30,6 26,4 21,3 15,4 11,9 20,4
Record de froid (°C)
date du record
−5,6
21.01.23
−9
06.02.12
−3,9
06.03.10
−1,6
08.04.21
1,5
06.05.19
5,9
10.06.13
7,8
20.07.11
7
31.08.10
2,1
27.09.20
−1,1
22.10.07
−5,5
27.11.10
−8
20.12.09
−9
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
24,3
19.01.07
23,3
10.02.20
28,9
31.03.15
27,7
28.04.12
34,5
27.05.22
38,6
28.06.19
38,7
31.07.17
40,1
03.08.17
34,3
11.09.16
32,9
08.10.23
26,3
14.11.23
22,7
30.12.21
40,1
2017
Précipitations (mm) 76,5 61,4 71,5 81,9 77,4 73,4 43,3 39 57,8 122,6 148,3 106,2 959,3
Source : « Fiche 6074005 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,8
0,7
76,5
 
 
 
13,1
0,8
61,4
 
 
 
16,3
3
71,5
 
 
 
19,5
6,2
81,9
 
 
 
22,2
9
77,4
 
 
 
26,4
12,8
73,4
 
 
 
29,9
14,9
43,3
 
 
 
30,6
14,8
39
 
 
 
26,4
11,6
57,8
 
 
 
21,3
8,4
122,6
 
 
 
15,4
4,4
148,3
 
 
 
11,9
1,1
106,2
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Commune accessible par la route nationale 202 puis la départementale 2565 par Levens[13].

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

La légende attribue la fondation de Lantosque à un guerrier étrusque, ou plutôt osque. À une époque qu’on ne peut préciser, celui-ci aurait envahi le pays à la tête d’une bande d’aventuriers. Il s’y serait installé malgré la résistance des peuplades ligures qui l’habitaient. Après les avoir vaincues sur le plateau du « Camp d’Aule » il aurait planté sa lance sur le lieu du combat en signe de prise de possession et il y aurait bâti un village qui, en mémoire de ce fait, prit le nom de « Lancia d’osca », puis de « Lan d’osca » et de « Lantosca ».

Il s'agit d'une légende. Plus sérieusement et selon les auteurs, Lantosque viendrait de « Lan », racine celtique signifiant : endroit consacré au village à laquelle s'ajoute le suffixe ligure « usca » que l'on trouve ailleurs en ascu, oscq, ascq. Ou bien il s'agirait d'une racine d'origine ligure « Osc » ou « Asc » indiquant une hauteur.

Cette cité se serait dressée au-dessous d’un petit lac où le torrent du « Riol » prenait sa source. À la suite d’un tremblement de terre le lit du lac s’entrouvrit, produisant d’énormes éboulements. La bourgade osque primitive fut détruite et ses habitants s’installèrent sur un rocher de la rive droite. Lantosque était au Moyen Âge, le village le plus important de la vallée et la capitale de la Vésubie, qui portait alors son nom. Il était un fief de la famille des Tournefort, Pierre de Tournefort en a été investi le . Le fief tombé en déshérence est racheté comme beaucoup d’autres par Jean Ribotti le , qui le revend à Lazare Riccardi d’Oneglia le , vente confirmée par le Roi le suivant qui lui octroie le titre de comte de Lantosque.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lantosque compte actuellement 1 231 habitants. En 1848, la commune en avait 2 573. Quatre hameaux : Saint-Colomban, Loda, Camari et Pélasque, groupent avec le bourg la population lantosquoise. Saint-Colomban (à rapprocher de Sanctus Colombanus) est créé au début du VIIe siècle. Après les invasions sarrasines (IXeXe siècles) le pouvoir des comtes de Provence s'établit sur la vallée, et le château de Loda est détruit par Romée de Villeneuve. Au IXe siècle, Charlemagne donne le fief à l’abbaye de Saint-Pons.

Lantosque voit naître au début du XIIIe siècle deux confréries de pénitents[15] qui dureront jusqu'au XXe siècle. La plus importante fut celle des pénitents noirs dont le siège était la chapelle actuellement en face de la mairie, mais les pénitents blancs « archicon fraternita didisciplinanti del presenze luogo di lantusca » seront très agissants. Lantosque s'administre en vraie république, son autonomie a été concédée par les comtes de Provence. Chaque année, les hommes élisent le Baylo, chef de la commune assisté des Sindici et des Consiglieri, des Arbitri, Abbati, etc.

Les notabilités de la commune forment le conseil mineur qui désigne les hommes de troupe demandés par les ducs de Savoie en cas de besoin et les députés chargés de s'entretenir avec les fonctionnaires sardes. Le commerce du sel par Levens, Utelle, Lantosque et le col de Fenestre vers le Piémont est florissant et Lantosque profite du passage des caravanes de mulets.

En 1271, la seigneurie est inféodée aux Tournefort qui relèvent le château. À partir du XIVe siècle, la communauté s’est étendue sur toute la crête, en dehors des limites du castrum médiéval. En 1388, le val de Lantosque est une des vigueries du comté de Nice qui devient savoyarde. En 1518, c’est André de Tournefort qui est investi du fief ; ses descendants vont le conserver jusqu’en 1699, date de son rachat par Jean Ribotti. En 1701, ce dernier le revend à Lazare Riccardi d’Oneille (actuelle Imperia). Peu après, Victor Amédée II de Savoie confère à ce feudataire le titre de comte. En 1542, pendant la guerre que se livrèrent le duc de Savoie, Charles III et le roi de France, François Ier, le village fut incendié par le seigneur d’Ascros. Il subit de nombreux tremblements de terre aux XVe, XVIe et XVIIe siècles.

Le , un « horrible tremblement de terre »[16] bouleverse les villages de Roquebillière et de Lantosque. Le , un tremblement de terre détruit totalement Loda et quelques maisons à Lantosque. Le , un tremblement de terre détruit le village et l'église. Emmanuel Philibert fera remise des impôts à la population durement éprouvée.

En 1621, les pénitents blancs créent un hôpital afin de recueillir les nombreux pauvres du village et les passants démunis. En 1630, épidémie de peste. En 1668, consécration de l'église Saint-Sulpice. En 1698, création, vraisemblablement par les pénitents blancs d'un " monte granatico " qui va fonctionner à Saint-Colomban. C'est une sorte de mont-de-piété du grain. Son but est de prêter aux paysans qui n'en ont plus, du blé, du seigle, de l'orge, avec lors de la restitution, la prise d'un petit intérêt en poids de grain. À noter que les vins de Lantosque sont très appréciés par toute la vallée.

En 1705, le village est pillé par la soldatesque de Louis XIV avec une nouvelle occupation en 1707 jusqu'en 1713. Pendant la guerre de Succession d'Autriche où la France et l'Espagne sont opposées à l'Autriche et la Savoie, les troupes franco-espagnoles occupent en 1744 et 1747 le comté, Lantosque n'échappe pas à cette occupation. En 1792–1793 sous la Révolution en sous l'Empire, les troupes françaises seront à nouveau à Lantosque où la lutte contre les Barbets sera chaude.

Passage du tramway sur le Pont du Martinet, Conçu par le bureau d'études d'Armand Considère et Henry Lossier, en 1908

Le général Garnier note qu'il existe à l'époque, deux voies de communication, de Lantosque à Nice, l'une par la vallée de l'Infernet-Lucéram-l'Escarène-Drap, l'autre par le Figaret, le pont de Saint-Jean, Duranus, Levens, Aspremont. Il faut à cheval onze heures par la première et douze par la seconde pour relier Nice à Lantosque. On va également à Saorge, toujours à cheval en cinq heures par le col de Raus, en deux heures à Moulinet et en trois heures au col de Fenestre.

Dès 1860, date de l'annexion du comté de Nice à la France, le quartier du Rivet connaît une grande activité. Là se trouvaient le relais des diligences avec les écuries, les entrepôts de fourrage, de paille et les hôtels « de la poste » et « Raibaut-Andréani ». La gendarmerie siégeait également au Rivet. Son déclin date de la construction de la ligne de tramways qui desservit la Vésubie de 1909 à 1928. La première véritable route passant par Levens et Duranus atteint Lantosque en 1863[17]. En 1894 sera ouverte la route entre Saint-Jean-La-Rivière et Plan-Du-Var. De 1920 à 1940, la présence de la troupe dans la commune, avec la construction de casernes militaires sera la cause d'une relative prospérité du village. Ces casernes furent aussi utilisées comme Quartier Général en pour le 74e BAF(Bataillon Alpin de Forteresse). À ce jour, elles ne sont plus utilisées par l’armée française.

Actuellement le village connaît un regain de populations venues du littoral.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Maires de Lantosque depuis 1860
Période Identité Étiquette Qualité
1860 1861 Dominique Torrin    
1861 1863 Benjamin Roubaudi    
1863 1865 Philippe Otho    
1865 1892 Joseph Passeron    
1892 1898 Louis Borriglione    
1898 1904 Joseph Passeron    
1904 1919 Louis Cristini    
1919 1925 Camille Thaon    
1925 1929 Antoine Cristini    
1929 1944 Dr Charles Passeron    
1944 1945 Thomas Otho (Comité de Libération)    
1945 1953 François Barberis    
1953 1977 Robert Martel    
1977 1983 Michel Cardix    
1983 En cours Jean Thaon UMP-LR Retraité
Maire de Lantosque
et ancien vice-président
du conseil général des Alpes-Maritimes

Budget et fiscalité 2019[modifier | modifier le code]

Mairie

En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[18] :

  • total des produits de fonctionnement : 1 086 000 , soit 821  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 899 000 , soit 679  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 939 000 , soit 710  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 906 000 , soit 685  par habitant ;
  • endettement : 2 335 000 , soit 1 765  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 9,49 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 7,56 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,26 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 710 [19].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

En 2021, la commune comptait 1 200 habitants[Note 2], en diminution de 8,68 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
1 6751 4581 6151 9982 2452 3802 5732 4172 232
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
2 1302 1451 9031 8901 9741 9621 9942 0082 021
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 7171 7201 6862 1401 3701 2061 1461 057884
1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2021
7729721 0191 2071 2241 3431 3141 2061 200
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[24] :

  • Écoles maternelle et primaire[25],
  • Collège à Roquebillière,
  • Lycée à Valdeblore.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[26] :

  • Médecins à Lantosque, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie,
  • Pharmacies à Lantosque, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie,
  • Hôpitaux à Roquebillière.

Cultes[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

L'urbanisme de la commune relevait du Règlement national d'urbanisme[28], et est maintenant couvert par le PLUm de l'intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur[29].

Typologie[modifier | modifier le code]

Lantosque est une commune rurale[Note 3],[30]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[31],[32].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[33],[34].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,1 %), cultures permanentes (2,8 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %), prairies (0,2 %)[35].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

  • Lantosque est réputée pour ses châtaignes et chaque année une fête leur est consacrée.
  • Le village a conservé une politique traditionnelle d'élevage de bovins et d'ovins sur les hauteurs du village, ainsi que les traditionnelles transhumances estivales. Les éleveurs produisent du fromage de montagne. On y produit encore du plâtre en petites quantités.

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • Camping.
  • restaurants, hôtels, bars,

Commerces et services[modifier | modifier le code]

  • Banque-Postale, service postal, Gendarmerie Nationale, pompiers, services à la personne, boucheries, épicerie, fleuriste, coiffure, plomberie...

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Retour de la Procession de Notre Dame de la Balma.
Loggias datant du XVIIIe siècle
Grande passerelle de la via ferrata perchée à une centaine de mètres de haut.

Tout d'abord, l'architecture sacrée est très présente dans le village et ses environs. Ainsi on y trouve une dizaine de chapelles et une majestueuse église, l'église Saint-Pons[36], trônant au sommet du village[37]. Cette église de 1668, mélange de plusieurs styles (portail de style classique, porte sculptée, plan cruciforme unique dans la vallée de la Vésubie) présente une architecture spécifique (façade relativement basse, large et trapue…) qui a été conçue pour résister aux secousses des tremblements de terre. Elle présente des traces d'un bâtiment plus ancien. À l'intérieur, on peut admirer des représentations du XVIIe siècle (Saint Antoine de Padoue recevant l’enfant et la Glorification du Saint Sacrement), un tableau représentant la Vierge de Miséricorde, un autel du Rosaire datant du XVIIIe siècle, sa frise de tableautin qui retrace les quinze mystères de la vie du Christ, l'autel Saint-Pons (patron de Lantosque) et celui de saint Sulpice dont les reliques données à Lantosque par le Pape lui-même sont le signe de l'influence et du pouvoir des élites locales de l'époque.

D'autres monuments montrent l'omniprésence de l'Église à Lantosque et ses environs au XVIIe siècle, tels que :

De plus le village regorge de références historiques et culturelles. Ainsi en témoignent les loggias du XVIIIe siècle la fontaine de la place de la mairie (1886), le monument aux morts (devant l'église Saint-Pons) qui évoque les massacres de la Première Guerre mondiale, le fort de Gordolon (vestige de la Ligne Maginot faisant partie des lignes de défenses passant par les communes de Lantosque et Roquebillière), ou encore le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Balma en aval du village (seul exemple de grotte sanctuaire de la Vésubie qui accueillait tous les ans une procession des pénitents blancs suivie par toute la population).

Plus récent, le pont du Martinet dont le nom vient d'un ancien moulin situé en rive droite, où, tisserand, forgerons, serruriers exerçaient des activités artisanales utilisant l'énergie hydraulique. Ce pont permit le passage du train en premier lieu, puis celui du tramway jusqu'en 1926. Il fut reconstruit en 1932 et 1999.

D'autres ponts tel que le pont muletier, enjambant le Riou et ses gorges, étaient le lieu de passage du trafic nord-sud.

En remontant le Riou on peut apercevoir un ancien moulin à eau qui servait à moudre le grain. Actuellement la salle polyvalente accueille de nombreuses manifestations et activités culturelles (cinéma, chorale, expositions…) ou sportives (danse, gymnastique, judo, step, yoga…). Elle est équipée d’un matériel très moderne, et peut recevoir plus de 500 personnes pour des conférences ou des congrès.

Dans un tous autre registre la laune de l'éléphant ou la Via ferrata des Canyons de Lantosque[63] sont des lieux de rendez vous appréciés des touristes comme des habitants.

Monument aux morts[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts[64],[65],[66] : Liste les morts des deux guerres mondiales et des guerres d’Indochine et d’Algérie.

La Lantosquoise[modifier | modifier le code]

Monument aux morts de Lantosque.

Dominant la Vésubie
À cheval sur son rocher,
C’est Lantosque la jolie
Qui dresse son fier clocher

Refrain :
Aimons bien ce vieux village,
Doux pays de nos amours,
Répétons à tous les âges :
Lantosquois, Lantosquois toujours.

À ses pieds le torrent gronde,
Et serpente entre les prés,
Dans ce joli coin du monde
Lantosquois, nous sommes nés.

Voici notre vieille église
Témoin de notre passé,
Vieilles rues et maisons grises
Du Pivol, de Saint André

Au berceau de notre enfance
Qui a vu nos premiers jeux,
Nous gardons tous, l’espérance
De finir des jours heureux.

Au déclin de notre vie,
Attendons le dernier jour
Dans la petite patrie
Qui nous donné le jour.

Refrain :
O Lantousca, bel villagé
A tu pènsa cada giou,
E cantan, plèns dé couragé :
Lantousquiès, Lantousquiès, tougiou.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Lantosque Blason
De sinople au pont alésé d’une arche d’argent, maçonné de sable, soutenant un oiseau éployé d’or surmonté d’une rose aussi d’argent boutonnée aussi d’or[67].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Aimé Barelli (1917-1995), trompettiste de jazz, y est né.
  • Jean-Charles Passeroni, né le aux Condamines. Il est ordonné prêtre à Nice par Mgr Cantono. Sa vie allait se dérouler à Milan où habitait son oncle et où il a fait ses études. Il y retourne après son ordination et découvre la poésie. Ses écrits lui ont valu d’être admis à l’Académie des Trasformati qui regroupait l’élite des jeunes milanais. Rousseau publia sur lui un article élogieux. Titulaire de pensions importantes de l’impératrice Marie-Thérèse, il les utilisa à des fins charitables. Il meurt à Milan en 1803.
  • Jean de Tournefort, abbé de Saint-Pons en 1362, de Lérins en 1365, évêque de Nice en 1382.
  • Famille Thaon de Revel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
  2. Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
  3. Didacticiel de la règlementation parasismique
  4. L'eau dans la commune
  5. Description de la station LANTOSQUE Le Suquet
  6. Description de la station LANTOSQUE Le Fourcat
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Lantosque_sapc » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Lantosque_sapc » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  13. Carte situation
  14. Réseau régional de transport
  15. Association Montagne et Patrimoine
  16. Séisme Lantosque
  17. Route du Tram de la Vésubie
  18. Les comptes de la commune
  19. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Établissements d'enseignements
  25. École maternelle et élémentaire
  26. Professionnels et établissements de santé
  27. Paroisse de la Vésubie
  28. Règlement national d'urbanisme de Lantosque
  29. « Métropole NCA |PLUm approuvé le 25.10.2019 », sur www.nicecotedazur.org (consulté le )
  30. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  31. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  32. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  33. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  34. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  35. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  36. Association Montagne et Patrimoine : Église Saint-Pons
  37. Église Saint Pons (Saint Sulpice), sur montnice.fr/cartographie/
  38. Le hameau de Loda et l’église Saint-Arnoux, XVIIIe siècle
  39. Loda
  40. Le hameau de Saint-Colomban
  41. L’église de Saint-Colomban, 1844
  42. Association Montagne et Patrimoine : La vallée et l'église Saint Colomban
  43. Saint Colomban
  44. L’église paroissiale Notre-Dame des Anges, Pélasque
  45. Autour de Pélasque
  46. Église Notre Dame des Anges Pélasque
  47. Couvent Saint Pancrace
  48. Le couvent de Saint-Pancrace et la croix de la passion
  49. Chapelle de la Miséricorde, dite des Pénitents noirs
  50. Chapelle Notre Dame de Lourdes
  51. Chapelle Sainte Claire
  52. Chapelle Sainte Croix
  53. Chapelle Sainte-Croix, dite des Pénitents blancs et rue centrale, maison à encorbellement
  54. Chapelle de la Balma
  55. de la Balma, sur archeo-alpi-maritimi.com/
  56. Chapelle Saint André Clua
  57. Chapelle Sainte Croix Condamines
  58. Chapelle Notre-Dame des Victoires, 1932
  59. Chapelle Notre Dame des Victoires Granges de la Brasque
  60. Chapelle Saint Georges Pelasque
  61. Chapelle Saint Roch
  62. L’oratoire ou « pilon » de Saint-Antoine
  63. Via ferrata "les Canyons de Lantosque" - Récits de passionnés (Impressions, conseils, topo et photos)
  64. Monument aux morts : Conflits commémorés : 1914-1918 - 1939-1945 - Indochine (1946-1954) - AFN-Algérie (1954-1962)
  65. Le monument aux morts, 1924
  66. Monument aux morts
  67. Dominique Cureau, « Nice Côte d'Azur. 1 : Lantosque », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]