Tournefort (Alpes-Maritimes)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Tournefort
Tournefort (Alpes-Maritimes)
Vue du village depuis le chemin du Vieux Village.
Blason de Tournefort
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur
Maire
Mandat
Murielle Molinari
2020-2026
Code postal 06420
Code commune 06146
Démographie
Gentilé Tournefortois
Population
municipale
149 hab. (2021 en diminution de 8,02 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 51″ nord, 7° 09′ 06″ est
Altitude Min. 171 m
Max. 1 304 m
Superficie 10,13 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Tournefort
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Tournefort
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Voir sur la carte topographique des Alpes-Maritimes
Tournefort
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Tournefort

Tournefort est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Tournefortois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune située à 3 km de Massoins et 5 km de Villars-sur-Var[1].

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le territoire communal, tout en longueur, coincé entre Massoins, Malaussène et la Tinée, est à cheval sur la crête du mont Falourde.

Les deux hameaux de la Courbaisse (sur la route de la Tinée), à l’entrée de la Mescla, étaient reliés au village par un chemin longeant le pic Charvet[2].

Hydrographie et eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[3] :

  • fleuve le Var ;
  • rivière la Tinée ;
  • ruisseau de mal bosquet ;
  • ravins des Clues, de la Chalanche ;
  • vallons de Ginoire, de Laus, de Figgiette, de Barseil, de la Clapière.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 972 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 4,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascros », sur la commune d'Ascros à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,7 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Village accessible depuis la route des Alpes D 6202 (ex-RN 202), puis D 26 par Massoins, juste avant le pont de la Mescla.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Tournefort est une commune rurale[Note 2],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

La commune est couverte par le Règlement national d'urbanisme[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,2 %), prairies (3,1 %), mines, décharges et chantiers (1,7 %)[17].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Chemins de fer[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Tornafort est cité au XIIe siècle. Les chevaliers de l'ordre du Temple auraient occupé un hospice et des terres en 1176[21].

La seigneurie a appartenu à la famille des Tornaforte. Elle est associée à la vallée de Massoins et a été inféodée à Jean et Louis Grimaldi de Bueil en 1388. Le , Jean Grimaldi a reçu l'hommage des habitants de Tournefort[22]. Elle est passée aux Caissoti après l'exécution d'Annibal Grimaldi, en 1622. En 1723, elle est revenue à la famille piémontaise de Coni, les Bruno.

Le tremblement de terre du a causé des dégâts importants au village isolé sur son piton rocheux. Le vieux village a été abandonné au début du XXe siècle et était ruiné en 1916. Le dernier habitant aurait quitté le village en 1937 ou 1938. Le nouveau village est situé à « la Colle ». L'église Saint-Pierre datant du XVIIe siècle et le cimetière sont restés dans l'ancien village.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Tournefort Blason
D’azur au rocher d’argent mouvant de la pointe sommé d’un lys de jardin du même, surmonté d’une étoile de huit rais cousue de gueules[23].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2014 Jacques Tuticci    
mars 2014 En cours Murielle Molinari SE Fonctionnaire

Budget et fiscalité 2019[modifier | modifier le code]

En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :

  • total des produits de fonctionnement : 501 000 , soit 3 038  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 241 000 , soit 1 458  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 332 000 , soit 2 015  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 291 000 , soit 1 763  par habitant ;
  • endettement : 223 000 , soit 1 351  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 7,09 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 25,00 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 55,81 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 460 [25].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 149 habitants[Note 4], en diminution de 8,02 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
173165163194196242220194239
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
240195173181239222250208200
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1331021381227161433746
1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2021
4693143164154138162149149
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[30] :

  • écoles maternelles et primaires à Malaussène, Villars-sur-Var, Clans ;
  • collèges à Saint-Martin-du-Var, Roquebillière, Saint-Sauveur-sur-Tinée ;
  • lycée à Valdeblore.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé :

  • médecins à Levens, Roquebillière, Carros[31] ;
  • pharmacie à Gilette ;
  • hôpitaux à Roquebillière, Nice[32].

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

  • La ferme da Cousta, produits de la ferme Agriculture biologique de montagne[34].

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • Gîte de groupes[35].

Commerces-industries[modifier | modifier le code]

  • Usine d'Égleros, construite en 1951. Elle est alimentée par une conduite forcée dérivant les eaux de la Tinée.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église du vieux village et ruines vues de La Tour.
La chapelle Saint-Antoine.
  • Église Saint-Pierre dans le vieux village[36]. L'église est nommée San Pietro en 1658, San Pietro « in vinculis » en 1752. Elle a été restaurée en 1862, puis de nouveau après le tremblement de terre de 1887. La toiture et les chenaux ont été refaits en 1962.
  • Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue[37], chapelle de Pénitents, dans l'ancien village.
  • Chapelle Saint-Martin, en ruines. C'est peut-être l'implantation du village primitif remontant aux Ligures.
  • Monument aux morts[38]. Conflits commémorés : 1914-1918.
  • Dans l'ancien village, ruines du château[39] et des maisons.
  • Fort de Picciarvet ou du Pic Carvet construit à la confluence de la Tinée et du Var[40], entre 1883 et 1890, pour protéger Nice[41].
  • Ouvrage fortifié dit chiuse de Bauma Negra, de la place forte de Nice[42].
  • Ponts sur la Tinée de Tournefort[43], au moulin de Tournefort, vestiges d'un pont datant probablement du IIIe siècle[44], l'autre du XVIIe siècle. Les volontaires de la Lozère y avaient installé deux canons en 1793[45].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte routière de Tournefort.
  2. Le fort du Pic Charvet ou Picciarvet
  3. L'eau dans la commune.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Tournefort et Ascros », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Documents réglementaires d’urbanisme en vigueur
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. Réseau régional de transport
  19. Chemins de fer de Provence
  20. la gare du Train des Pignes à Villars-sur-Var
  21. Les sites templiers des Alpes-Maritimes
  22. Georges Barbier, Châteaux et places fortes du comté de Beuil, p. 177-191, Nice-Historique, année 1994, no 11 Texte
  23. Dominique Cureau, « La Tinée : Tournefort », sur vexil.prov.free.fr (consulté le ).
  24. Les comptes de la commune
  25. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Établissements d'enseignements
  31. Médecins dans les communes environnantes
  32. Hôpitaux
  33. Paroisse Notre-Dame du Var
  34. La ferme da Cousta
  35. Gîte de groupe La Valorette
  36. Église Saint Pierre
  37. Chapelle Saint Antoine de Padoue
  38. Monument aux morts Monument aux morts]
  39. Georges Barbier, op. cité, Nice Historique
  40. Fort du Picciarvet ou du Pic Charvet, de la place forte de Nice
  41. Chemins de mémoire Fort du Pic Charvet ou de Picciarvet
  42. Ouvrage fortifié dit chiuse de Bauma Negra, de la place forte de Nice
  43. Pont de la Mescla
  44. Luc Thévenon, L’art religieux de la vallée de la Tinée, p. 86, Nice-Historique, année 1993, no 266 Texte
  45. Casemate du Pont de Tournefort

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]