Bairols
Bairols | |||||
Vue du village depuis la route des Châtaigniers. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Métropole Nice Côte d'Azur | ||||
Maire Mandat |
Claude Mercanti (intérim) 2021-2026 |
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Code postal | 06420 | ||||
Code commune | 06009 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bairolois | ||||
Population municipale |
116 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 7,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 58′ 57″ nord, 7° 07′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 280 m Max. 1 803 m |
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Superficie | 15,24 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Vence | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Bairols [bɛʁɔl] est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Bairolois.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Commune située sur la route de la Tinée, à 60 kilomètres de Nice et 13 kilomètres de Clans.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Village perché de la vallée de la Tinée[1], construit à 830 mètres d'altitude, sur une arête rocheuse, dominé par la Pointe des Quatre Cantons[2],[3].
La partie forestière couvre 74 % de la surface de la commune[4].
Catastrophes naturelles - Sismicité[modifier | modifier le code]
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement touchés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[5]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Bairols, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[6].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[7].
Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[8] :
- rivière la tinée,
- ruisseau de belous,
- vallons de la serre, du pas de masse, de la chaudane, de bairols, de laus,
- ravin de la médecine.
Climat[modifier | modifier le code]
Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger.
Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]
Voies routières[modifier | modifier le code]
Le village n'a été relié par une route carrossable qu'en 1939. Il y avait encore 257 habitants en 1858.
Route départementale M 26 vers Tournefort et Marie, et route départementale M 56 depuis Pont-de-Clans[9].
Transports en commun[modifier | modifier le code]
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Commune desservie par le réseau Lignes d'Azur[10].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Bairolium au XIe siècle, in Bairolo vers 1040, Bairoliis au XIe siècle[11], Bairols en 1066, Bairol en 1152, Baiorols en 1160, apud Bayrolos en 1286, de Bayrolis en 1333, in villa Bairolii en 1388[12].
Bairòls en occitan.
Ce toponyme pourrait dériver d'une racine ligure Ber- rappelant un plateau élevé, bar qui signifie « lieu dominant » et rols « rochers », ce qui correspondrait à la morphologie des lieux.
Histoire[modifier | modifier le code]
« Bairolum » est cité vers 1040. Le village est alors donné à l'abbaye de Lérins puis est devenu vers le XIVe siècle un fief des Grimaldi de Beuil[13].
La particularité du mode de construction des maisons du village est l’utilisation de matériaux locaux extraits à proximité. Les murs sont faits de pierres de couleur rouge, des pélites du Permien du Dôme de Barrot, et les toits sont en lauzes du pays[14].
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | Coupé-crénelé d’argent et de gueules le premier à l'‘étoile de huit rais du second[15]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
La commune est intégrée dans le plan local d'urbanisme métropolitain approuvé le 25 octobre 2019[16].
Typologie[modifier | modifier le code]
Bairols est une commune rurale[Note 1],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Économie[modifier | modifier le code]
Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]
Agriculture[modifier | modifier le code]
- Bairols a vécu traditionnellement de l’exploitation de la forêt pour la Marine. À cela s’ajoutait une activité agricole et pastorale.
Tourisme[modifier | modifier le code]
- L'Auberge du Moulin[24], avec ses vestiges : la meule et ses presses hydrauliques, ainsi que son moulin à farine[25].
- Gîtes d’alpage.
- Nombreux sentiers de randonnées[26].
Commerces[modifier | modifier le code]
- Commerces de proximité du hameau de Pont de Clans, à 7 kilomètres du village : boulangerie, supérette, bureau de tabac[27].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Budget et fiscalité 2018[modifier | modifier le code]
En 2018, le budget de la commune était constitué ainsi[29] :
- total des produits de fonctionnement : 241 000 €, soit 2 321 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 186 000 €, soit 1 786 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 341 000 €, soit 3 282 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 301 000 €, soit 2 894 € par habitant ;
- endettement : 290 000 €, soit 2 790 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 7,41 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 21,11 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 26,79 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Bairols[30].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2020, la commune comptait 116 habitants[Note 3], en augmentation de 9,43 % par rapport à 2014 (Alpes-Maritimes : +1,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Établissements d'enseignements[35] :
- Écoles maternelles à Clans, Villars-sur-var, Malaussène,
- Collèges à Saint-Sauveur-sur-Tinée, Roquebillière, Saint-Martin-du-Var,
- Lycée de Valdeblore.
Santé[modifier | modifier le code]
Professionnels et établissements de santé[36] :
- Médecins à Villars-sur-Var, Saint-Sauveur-sur-Tinée,
- Pharmacies à Saint-Martin-Vésubie, Roquebillière, Levens,
- Hôpitaux à Villars-sur-Var, Saint-Martin-Vésubie, Roquebillière.
Cultes[modifier | modifier le code]
- Culte catholique, paroisse Notre-Dame de la Tinée[37], Diocèse de Nice.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux :
- Église médiévale Sainte-Marguerite[38] dont la forme en S est due à la topographie, À l'intérieur, il y a deux fresques dans le chœur sur le thème du « Baptême du Christ ». L'église abrite une toile de Jean Rocca, Vierge au Rosaire et Mystères, datée de 1645[39],[40].
- Chapelles[41] :
Patrimoine civil :
- Monument commémoratif[47].
- Stèles gravées[48],[49].
- La « stèle au cercle »[50].
- Ruines du château[51],
- Deux anciens moulins[52] à huile et à grains[53],
- Vestiges de l'ancien village, au-dessous du village actuel.
- Lavoirs[54].
- Machinerie du câble transporteur[55].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références[modifier | modifier le code]
- Reliefs et sols
- Bairols, petit village perché de la vallée de la Tinée
- La Pointe des 4 Cantons
- Zone forestière de la commune
- Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
- Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
- Didacticiel de la règlementation parasismique
- L'eau dans la commune
- Accès à la commune
- Lignes d'Azur
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - page 130 - (ISBN 2600028838).
- André Compan - 1990 - Illustration du nissart et du provençal : recueil d'articles paru dans Nice-Matin, 1970-1975, - Page 52.
- Histoire de Bairols
- Une architecture minérale
- La Tinée : Bairols, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
- Plan local d'urbanisme métropolitain (PLUm)
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'Auberge du Moulin et son patrimoine rural
- L'Auberge du Moulin
- Sentiers de randonnées
- Commerces de proximité à Pont de Clans
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Établissements d'enseignements
- Professionnels et établissements de santé
- Paroisse Notre-Dame de la Tinée
- Église Sainte Marguerite
- Charles Astro, Luc F. Thévenon, La peinture au XVIIe siècle dans les Alpes méridionales, p. 58, éditions Serre (collection Patrimoines), Nice, 1985 (ISBN 2-86410-048-7)
- Christiane Lorgues-Lapouge, René Lorgues, Comté de Nice baroque - Tome 1 : La vallée de la Tinée, p. 27-31, Encyclopædia Niciensis, Volume V, Serre éditeur, Nice, 2004 (ISBN 2-86410-416-4) ; p. 99
- Chapelles de Bairols
- Chapelle Saint-Roch
- Chapelle Saint-Roch, XVIIIe siècle
- Chapelle de la Madone
- Chapelle Saint Martin
- Chapelle Sainte Anne (ruines)
- commémoratif
- [Claude Salicis, Stéphane Morabito : Découvertes de deux stèles gravées] à Bairols (06), p. 215-221
- Stèle
- La « stèle au cercle »
- Ruines du château
- Fontaine et moulin
- Bairols : le Comté de Nice en 1850 ; mythe des têtes humaines ; chapelles ; moulins
- Lavoirs
- Machinerie du câble transporteur
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Menton à Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 1077 p. (ISBN 2-84234-071-X)Canton de Villars-sur-Var : pp. 969 à 972 : Bairols
- Philippe de Beauchamp, Le haut pays méconnu. Villages & hameaux isolés des Alpes-Maritimes, p. 81, éditions Serre, Nice, 1989, (ISBN 2-86410-131-9) ; p. 159
- Dr Michel Bourrier, Villages de montagne à l'heure de la grande guerre, Le canton de Villars-sur-Var, Nice, Lou Savel, , 278 p. (ISBN 2-9510630-1-6)Chapitre XVI : Bairols, pp. 227 à 229
- Bairols sur le site internet du patrimoine des archives départementales 06.
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Bairols, sur annuaire-mairie.fr/
- Bairols sur le site de l'Insee
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes