Marie (Alpes-Maritimes)
Marie | |||||
Vue orientée ouest du village. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Métropole Nice Côte d'Azur | ||||
Maire Mandat |
Gérard Steppel 2020-2026 |
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Code postal | 06420 | ||||
Code commune | 06080 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mariols | ||||
Population municipale |
105 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 7,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 01′ 59″ nord, 7° 08′ 07″ est | ||||
Altitude | 628 m Min. 341 m Max. 2 089 m |
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Superficie | 14,77 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tourrette-Levens | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Marie est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Mariols. En provençal bas-alpin et dans la vallée de la Tinée on dit Mariò et les habitants doivent être loui Mariol, puisque l'abbé Paul Testoris écrivant (en 1935) dans le dialecte du village parle de Morai (anagramme de Marìo) dont les habitants sont loui Moraiol. En langue italienne et niçoise (Georges Castellana), c'est Marìa.
La commune est parfois appelée Marie-sur-Tinée en raison du positionnement géographique de son territoire communal, bordé par la Tinée.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Commune située dans la vallée de la Tinée, en rive gauche, à 9 km de Saint-Sauveur-sur-Tinée.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Village perché dominant la Tinée, dans un paysage de montagnes boisées.
Reliefs : Massif du Gélas, Crête de Marie, Mont Viroulet, Vayre Gros[1].
Catastrophes naturelles - Sismicité[modifier | modifier le code]
Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, Saint-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un « épisode méditerranéen » de grande ampleur[2]. Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Marie, au titre des « Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020 »[3].
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[4].
Hydrographie et eaux souterraines[modifier | modifier le code]
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[5] :
- rivière la Tinée ;
- vallons de bramafam, d'ullion, du moulin, de lambertisse, de la nouguière, de l'adoucet ;
- ravins de duina, de la médecine ;
- la vallière obscure.
Climat[modifier | modifier le code]
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[6].
Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]
Voies routières[modifier | modifier le code]
Accès par la route nationale 202 depuis le pont de la Mescla, puis la départementale 2205[7].
Transports en commun[modifier | modifier le code]
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur Commune desservie par le réseau Lignes d'Azur[8].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
La première apparition écrite date de 1066[9]. Marie est alors un castrum voisin de Clans. Devenu communauté, le territoire fera partie des possessions des Grimaldi de Beuil. Il fut ensuite inféodé aux Baciloto en 1618, puis aux Capris en 1683, aux Orciéro en 1700 et enfin aux Lovera di Maria depuis 1722.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Budget et fiscalité 2019[modifier | modifier le code]
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[10] :
- total des produits de fonctionnement : 217 000 €, soit 2 032 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 104 000 €, soit 975 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 40 000 €, soit 377 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 61 000 €, soit 556 € par habitant ;
- endettement : 2 000 €, soit 19 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 7,28 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 21,25 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 27,24 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation[11].
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Commune membre de la Métropole Nice Côte d'Azur.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
La commune est intégrée dans le plan local d'urbanisme métropolitain approuvé le 25 octobre 2019[12].
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Marie est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
La commune relève du règlement national d'urbanisme[17].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2018, la commune comptait 105 habitants[Note 3], en augmentation de 5 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Établissements d'enseignements :
- École maternelle et primaire à Saint-Sauveur-sur-Tinée[22],[23],
- Collège à Saint-Sauveur-sur-Tinée[24].
- Lycée à Valdeblore.
Santé[modifier | modifier le code]
Professionnels et établissements de santé[25] :
- Médecins à Saint-Dalmas de Valdeblore, Saint-Martin-Vésubie,
- Pharmacies à Saint-Martin-Vésubie, Roquebillière, Lantosque,
- Hôpitaux à Saint-Étienne-de-Tinée, Saint-Martin-Vésubie, Villars-sur-Var.
Cultes[modifier | modifier le code]
- Culte catholique, Paroisse Notre-Dame de la Tinée[26], Diocèse de Nice.
Économie[modifier | modifier le code]
Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]
Agriculture[modifier | modifier le code]
- Châtaigneraies et oliveraies.
- Élevages.
Tourisme[modifier | modifier le code]
Commerces[modifier | modifier le code]
- Les saveurs de l'Oustal : confitures, huile, miel et apéritifs artisanaux.
- Il Gatto Verde : restaurant italien situé au hameau de La Bolinette.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Le patrimoine religieux :
- Église Saint-Pons[29], dédiée à saint Pons, martyrisé à Cimiez en l'an 257 : elle date du XVIIe siècle avec l’ajout du porche au XVIIIe siècle. Le sol de la nef est légèrement en pente. Elle possède une toile de J. Rocca représentant Jésus entre saint Joseph et Marie-Madeleine, une toile du Rosaire et une statue polychrome de la Vierge Marie du XVIIIe siècle[30], pièce maitresse de l’église. En bois d'olivier sculpté, elle pèse plus de quatre cents kilogrammes. Elle a été sculptée à Gênes, acheminée à Nice par bateau et transportée à dos d’hommes jusqu’au village de Marie. Le , plus de cinq mille personnes sont venues assister à la bénédiction de la statue[31],[32],[33].
- La chapelle Saint-Roch, située à cinq minutes à pied du village sur l'ancienne voie royale[34].
- La chapelle Sainte-Anne-d'Ullion, située à une heure et trente minutes de marche, proche des anciennes campagnes[35].
- Les restes de la chapelle[36] Saint-Ferréol[37].
- Monuments commémoratifs[38].
Autres patrimoines :
- Le Portal ou porte féodale à arc ogival, les restes du château médiéval[39] fortement remanié aux XVIIe et XXe siècles[40],
- Le four à pain communal[41],
- le moulin à huile 1890-1921[42],
- les fontaines et lavoirs.
Héraldique[modifier | modifier le code]
De gueules à l'étoile de seize rais d'or chargée d'une tour du champ ouverte et ajourée d'or[43].
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Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean-Baptiste Pierlas, né le à Ilonse. Il est affecté comme prêtre à l'église Saint-Pons de Marie le et le restera jusqu'à son décès quarante-cinq ans plus tard, le . Ses principales réalisations furent :
- le déplacement du cimetière ;
- le déplacement de la chapelle Saint-Roch qui remplacera la chapelle Saint-Pierre ;
- la désacralisation et l'abandon de la chapelle Saint-Ferréol ;
- le changement de vocable de la Madone d'Ullion en chapelle Sainte-Anne ;
- l'achat de la statue de la Vierge ;
- l'abandon de la fête des saints patrons Abdon et Sennen au profit de celle de la Vierge Marie.
- Père Anselme Barin, juste parmi les nations[44].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Géologie et relief
- Alex : Épisode méditerranéen en Provence en octobre 2020
- Communes reconnues en état de catastrophe naturelle - Alpes-Maritimes et Côtes-d'Armor
- Zonage sismique de la Métropole Nice Côte d'Azur
- L'eau dans la commune
- Table climatique
- Plan de situation
- Réseau régional de transport
- La première mention de Marie
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- Plan local d'urbanisme métropolitain (PLUm)
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Règlement national d'urbanisme
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- École maternelle et primaire
- École élémentaire
- Établissements d'enseignements
- Professionnels et établissements de santé
- Paroisse Notre-Dame de la Tinée
- Gîte Ty Jean
- Chambres d'hôtes
- L’égliseSaint-Pons
- Christiane Lorgues-Lapouge, René Lorgues, Comté de Nice baroque - Tome 1 : La vallée de la Tinée, p. 43
- Christiane Lorgues-Lapouge, René Lorgues, Comté de Nice baroque - Tome 1 : La vallée de la Tinée, p. 40-43, Encyclopædia Niciensis, Volume V, Serre éditeur, Nice, 2004 (ISBN 2-86410-416-4) ; p. 99
- Resauration de l'église. Le soutien de la Fondation du patrimoine
- Église Saint Pons
- Chapelle Saint Roch
- Chapelle Sainte Anne
- Chapelle Saint Ferréol
- Les restes de la chapelle Saint-Ferréol
- Monument aux morts
- Château de Marie
- Présentation du village
- Le four à pain, la porte médiévale
- le moulin à huile 1890-1921
- La Tinée : Marie, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
- Anselme Barin
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Le village de Marie
- Collectif (dir.), Le patrimoine des communes des Alpes-Maritimes en deux volumes, vol. II : Cantons de Roquebillière à Canton de Villefranche-sur-Mer, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 574 p. (ISBN 2-84234-071-X)Canton de Roquebillière : pp. 857 à 859 : Marie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Marie, p. 723
- Philippe de Beauchamp, Le Haut Pays méconnu. Villages & hameaux isolés des Alpes-Maritimes, p. 85, Éditions Serre, Nice, 1989 (ISBN 2-86410-131-9) ; p. 159
- Marie, des siècles et des hommes, 2012 - Francis Ciamous
- Le village de Marie fait appel à toutes les Marie pour sauver son église
- Marie : le Comté de Nice en 1850; Murs et linteaux
- Les poilus mariols, 2014 - Francis Ciamous
- Marie, La vie d'Antan, 2016 - Francis Ciamous
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Marie sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes