Pargny-sur-Saulx

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Pargny-sur-Saulx
Pargny-sur-Saulx
La mairie.
Blason de Pargny-sur-Saulx
Blason
Pargny-sur-Saulx
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Vitry-le-François
Intercommunalité Communauté de communes Côtes de Champagne et Val de Saulx
Maire
Mandat
Jean-Claude Cabart
2020-2026
Code postal 51340
Code commune 51423
Démographie
Gentilé Pargnysiens et Pargnysiennes
Population
municipale
1 714 hab. (2021 en diminution de 10,36 % par rapport à 2015)
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 46′ 12″ nord, 4° 50′ 19″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 157 m
Superficie 12,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vitry-le-François
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sermaize-les-Bains
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Pargny-sur-Saulx
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Pargny-sur-Saulx est une commune française de 1 987 habitants, située dans le département de la Marne en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Pargnysiens et les Pargnysiennes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Pargny-sur-Saulx se situe dans le département de la Marne, à l'intérieur de la Champagne humide et non loin de la Champagne crayeuse[1]. La commune est traversée par l'Ornain, la Saulx et le Canal de la Marne au Rhin. Elle se situe entre trois villes : Vitry-le-François, Saint-Dizier et Bar-le-Duc. Le chemin de fer passe par la commune également traversée par la D995. Pargny-sur-Saulx se situe à une vingtaine de kilomètres du lac du Der-Chantecoq, le plus grand lac artificiel d'Europe.

Communes limitrophes de Pargny-sur-Saulx
Heiltz-le-Maurupt
Étrepy Pargny-sur-Saulx Sermaize-les-Bains
Maurupt-le-Montois Cheminon

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 846 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vassincourt », sur la commune de Vassincourt à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 871,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pargny-sur-Saulx est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,2 %), prairies (19,1 %), terres arables (18,4 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (11,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Sa première dénomination est Parcus Alneolus, signifiant « parcelle d'aulnes »[15]. En suivirent d'autres :

  • En 1179 : Parni
  • En 1189 : Parneium
  • Puis : Parnenium
  • En 1232 : Pargneium
  • En 1240 : Pargny
  • En 1273 : Pargnei-sur-Saulx
  • En 1300 : Pargny
  • En 1397 : Parigny
  • En 1401 : Pargney
  • En 1508 : Parguy-sur-Saulx
  • En 1510 : Prygni
  • En 1546 : Perriguy
  • En 1571 : Parigny
  • En 1633 : Pargny-sur-saulx

Histoire[modifier | modifier le code]

Pargny-sur-Saulx a une histoire riche, notamment depuis l'implantation des tuileries dans la commune.

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Après les violents combats de septembre 1914, la mairie en ruine est visible au premier plan.

Pargny-sur-Saulx est violemment attaquée lors de la bataille de la Marne le [16]. Ce jour-là, les premiers obus commencent à tomber sur le village et les combats sont violents le long du canal de la Marne au Rhin. Celui-ci, ainsi que la Saulx, sont pris par les Allemands. Le , les bombardements sont terribles et une majeure partie du village est détruite. Le , attaquée par le nord et l'est, Pargny-sur-Saulx est prise par les Allemands, puis reprise par les Français. Le capitaine Mordant meurt vers 9 heures, à l'angle de la route de Sermaize-les-Bains et du Chemin Cordier. Le , la commune est prise une seconde fois par les Allemands.

Pargny-sur-Saulx est rendue définitivement aux Français le . Le village est alors en ruines. Une centaine de maisons sont entièrement ou partiellement détruites par les obus et les incendies occasionnés ou volontaires. C'est à leur retour que les habitants commenceront à dégager les rues, puis à reconstruire le village[17].

La fabrication de tuiles[modifier | modifier le code]

Vue aérienne de la tuilerie Gilardoni au Bois du Roi avant 1945, date à laquelle les bâtiments du fond furent détruits. Certaines modifications majeures ont été apportées au site depuis.

La fabrication de briques et de tuiles est une activité ancienne à Pargny-sur-Saulx. Au XIXe siècle jusqu'en 1980, à Pargny-sur-Saulx, mais aussi à Maurupt-le-Montois, on pouvait compter jusqu'à une vingtaine de tuileries. Il s'agissait de petites unités à caractère familial et saisonnier ayant le plus souvent un four, parfois deux. Elles employaient chacune de trois à six hommes, jusqu'à quatorze femmes et de deux à quatre enfants. Le salaire journalier était inégal : deux francs pour les hommes, un franc cinquante pour les femmes et un franc pour les enfants. On n'y travaillait que d'avril à octobre.

On ne peut vraiment parler d'industrie qu'à partir de l'installation de l'usine Gilardoni au Bois du Roi qui fabrique mécaniquement en plus grande quantité et toute l'année la tuile à emboîtement moins coûteuse.

L'entreprise Gilardoni Frères, qui possédait une usine à Altkirch et à Dannemarie s'installe en 1873 à Pargny-sur-Saulx ; les carrières d'argile sont proches, le canal de la Marne au Rhin y passe ainsi que le chemin de fer.

Après 1850, cette tuile est le produit phare des tuileries industrielles. Seules la tuilerie Huguenot et la tuilerie Simonnet peuvent faire les investissements nécessaires pour utiliser une machine à vapeur qui broie et malaxe la terre pour obtenir une pâte molle à mouler et un four Hoffmann pour une cuisson continue. Pendant les deux tiers du XXe siècle, ces trois usines sont très actives et emploient des centaines d'ouvriers. Plusieurs cités ouvrières et une chapelle sont construites. Une coopérative pour l'achat des denrées de première nécessité est constituée.

En 1975, l'usine Simonnet ferme et sera démolie dans les années 1990.

En 1986, Huguenot qui s'était associé avec Fenal et était entré dans le groupe Imétal, reprend les tuileries Gilardoni. Le groupe Imétal, devenu aujourd'hui Imérys toiture, emploie deux cents personnes[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[19]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1800 1806 Joseph Frerson    
1806 1807 M. Delauney-Garinet    
1807 1825 Joseph Delauney    
1825 1831 François Gillot-Paillot    
1831 1837 Joseph Delauney    
1837 1871 François Huot-Frerson    
1871 1885 Frédéric Gillot    
1885 1888 Auguste Thévenet    
1888 1904 Léon Leroy    
1904 1908 Louis Voire    
1908 1925 Paul Leroy    
1925 1932 Gaston Simonet    
1932 1934 Eugène Regnault    
1934 1944 Henri Appelle    
1944 1945 Guy Liger-Belair    
1945 1955 Henri Greslon    
1955 1970 Gabriel Regnault    
1970 1971 Marcel Leroy    
1971 1983 Serge Leclère    
1983 1989 Andrée Jobard    
1989 1995 Christian Burkel    
1995 2008 Andrée Cheneby née Jobard UMP[20]  
2008 mai 2012[21] Roland Leclère PS Fils de Serge Leclère
Décédé en fonction.
juin 2012[22] mai 2020 Denise Guérin DVG  
mai 2020 En cours Jean-Claude Cabart    

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 1 714 habitants[Note 4], en diminution de 10,36 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
333364340354401428423455508
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
491585553469539675604659681
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6907708281 2331 6011 8821 7451 5241 989
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2 3352 7313 0382 7862 3332 1741 9871 9671 969
2015 2020 2021 - - - - - -
1 9121 7231 714------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vie associative[modifier | modifier le code]

Pargny-sur-Saulx regroupe plusieurs associations sportives, tel que :

D'autres associations centrées sur l'aide et la vie active existent :

  • Plein-Soleil, association de retraités,
  • Le Centre Aide par le Travail,

Économie[modifier | modifier le code]

Avenue du Maréchal-Leclerc.

La commune est surtout connue pour ses tuileries, 54 % de la population active étant ouvrière. Le taux de chômage était de 16,1% en 2005 (environ 200 chômeurs).

Services[modifier | modifier le code]

La commune offre divers autres services, notamment deux boulangeries, une caserne de pompiers, deux salons de coiffure, un centre commercial, un garage, un fleuriste, deux médecins, une salle polyvalente et deux terrains de football.

Le centre commercial regroupe une banque, un supermarché, un salon esthétique, un salon de coiffure, une pharmacie et un cabinet médical.

Pollution[modifier | modifier le code]

Pargny-sur-Saulx possède un site pollué. En 1932, une ancienne tréfilerie est transformée par la société Orflam-Plasten en usine de production de pierres à briquets. Jusqu'en 1967, l'industrie utilise de la monazite, minerai naturellement riche en thorium radioactif (le thorium 232), ainsi que d'autres produits chimiques. Le cérium, qui favorise l’étincelle de la pierre à briquet, était extrait de la monazite par un procédé d’extraction chimique qui fixait le thorium radioactif dans des résidus solides.

Ce procédé a laissé des séquelles en termes de pollution du sol et de certains bâtiments, ainsi que de certains points d'eau. Une partie de ces résidus a été utilisée sur le site comme matériau de remblaiement pour l’usine et pour construire une digue sur la berge de la Saulx[27].

L'ANDRA a effectué en 2004 des travaux visant à sécuriser le site et a découvert le des taux anormaux de radioactivité dans l'étang de la Grévière. Une plainte contre X a été déposée par le ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo[28].

Selon son bilan 2009, l'IRSN a réalisé « des investigations radiologiques dans l’environnement de l’usine afin d’évaluer l’étendue des zones contaminées et pouvoir ainsi les sécuriser au besoin. Les résultats de l’expertise et les recommandations émises par l’IRSN ont été intégrés par l’ANDRA dans la mise en sécurité des zones contaminées en dehors du site et la déconstruction de l'usine »[29].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

La commune regroupe deux tuileries, une église datant du XIIe siècle et est traversée par le canal de la Marne au Rhin. Le réseau hydraulique est alimenté par trois châteaux d'eau : le premier dessert Pargny-sur-Saulx, le deuxième alimente les industries environnantes et le troisième alimente Maurupt-le-Montois.

Un certain nombre de bâtiments sont liés à l'histoire de Pargny-sur-Saulx, tel que les tuileries ou l'église Assomption-de-Notre-Dame, qui font partie des six monuments historiques de la commune[30]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

La mairie[modifier | modifier le code]

La mairie de Pargny-sur-Saulx se situe sur la place Charles de Gaulle. Détruite lors des violents combats de la bataille de la Marne en [31], elle fut reconstruite entièrement.

La Villa des Roses[modifier | modifier le code]

Cette villa, située au no 1 de la rue de l'Ajot, est la vitrine des accessoires fabriqués par Gilardoni. La maquette de cette maison a été présentée à l'exposition universelle de 1900 et rencontra un tel succès que la maison fut construite à Pargny-sur-Saulx par le directeur commercial des tuileries de l'époque. La maison était l'une des plus belles du village.

La Nécropole nationale de Pargny-sur-Saulx[modifier | modifier le code]

Elle recueille des dépouilles de soldats.

Le monument aux morts[modifier | modifier le code]

Ce monument a été édifié en hommage aux morts de la Première Guerre mondiale. Les plans, devis et projets de Georges Veilliard furent acceptés par la commune le . Composé de pierre d'Euville, il coûta 25 000 francs. Le gros-œuvre est essentiellement en calcaire et marbre. En 1928, Henri Schollhammer posa un entourage à la demande de la commune, sous la forme de deux grilles successives[32].

Le monument est situé sur la place en face de la mairie, le long de l'axe principal du village (la route départementale D995). Il représente une femme en bas-relief et en ronde-bosse. La tête haute, elle regarde vraisemblablement dans la direction de l'Argonne. Le bas de son corps se fond dans la stèle. Des feuilles de laurier apparaissent en bas-relief et les initiales de la République sont gravées sur un médaillon. Un faisceau de laurier parcours le bas du monument.

Le château Gilardoni[modifier | modifier le code]

Cette bâtisse construite en 1884 se situe à une centaine de mètres de l'usine, à la lisière de la forêt. Ce château, maintenant en ruine, était représentatif de l'entreprise Gilardoni.

La gare[modifier | modifier le code]

Pargny-sur-Saulx a possédé une gare, désormais fermée, sur la ligne de Paris à Strasbourg[33]. Son bâtiment voyageurs existe toujours. Son style diffère des premières gares de la ligne, construites dans les années 1850, et témoigne d'une construction ultérieure, par la Compagnie des chemins de fer de l'Est ; c'est en effet un bâtiment standard de type C tardif[34]. Il a survécu à la Première Guerre mondiale[35] et existe toujours, reconverti en habitation.

Galerie[modifier | modifier le code]

Patrimoine industriel[modifier | modifier le code]

Les tuileries et briqueteries Simmonet[modifier | modifier le code]

La tuilerie Simmonet, la plus ancienne tuilerie de la région fondée en 1817 par Huot père et fils, est installée à la fin du XIXe siècle sur le site des tuileries fondées par Huot-Frerson en 1827 et 1838 au Mont de Cerf. Les carrières, qui se situent au Chemin Cordier, sont proches et le site est près de la voie ferrée. Ces tuileries sont dirigées en 1877 par Simmonet Aubertin, puis à partir de 1899 par Gaston Simmonet. En 1964, d'importants travaux de rénovation sont réalisés. Cependant, l'usine ferme dans les années 1970 et sera détruite quelques années plus tard[36]. Aujourd'hui, le site a été remplacé par des lotissements.

L'usine était le fournisseur des compagnies de Chemins de Fer, du Génie Militaire, des ponts et chaussées, des Beaux-Arts, des grandes administrations. Elle a trouvé sur place une excellente matière première, l’argile, et a bénéficié de la proximité de la voie ferrée Paris-Strasbourg et du canal de la Marne au Rhin pour le transport des marchandises. Elle fut l’une des premières industries marnaises à utiliser l’énergie électrique, car Pargny-sur-Saulx était alors l’une des premières communes marnaises dotée d’une station de production d’électricité.

La tuilerie Imerys Toiture[modifier | modifier le code]

Vue aérienne de la tuilerie Gilardoni au Bois du Roi.

Le site est constitué d'un hangar industriel, d'un bureau, d'un atelier de fabrication, d'un logement patronal, d'une cité ouvrière, d'une église et d'un logement de contremaître. Sans cesse modifié, le site de la tuilerie a surtout été construit dans le 3e quart du XIXe siècle et dans le 1er quart du XXe siècle. Certaines parties ont depuis été détruites. L'un de ses éléments remarquables reste sa machine de production[37].

Gilardoni, l'inventeur de la tuile mécanique à emboîtement en 1841, installe une usine de céramique dans la commune de Pargny-sur-Saulx après la guerre de 1870. L'une des machines à mouler vient des anciens locaux marseillais de Gilardoni. Les bâtiments ont été rasés lors de la Première Guerre mondiale, puis ont été reconstruits aux alentours de 1920. L'entreprise a ensuite été reprise par Huguenot-Fenal.

Le site était desservi par un embranchement ferroviaire, désormais supprimé car le transport est assuré par des poids-lourds. Le logement patronal, composé de deux étages carrés, a été édifié avec les produits de l'entreprise (céramique, brique et tuile notamment).

La terre provient de différents sites dont Contrisson pour la terre jaune, Maurupt-le-Montois pour la terre noire et enfin la ferme de Bredé, proche de Cheminon, où est extraite la terre rouge.

Le musée de la tuile et de la terre cuite[modifier | modifier le code]

Le musée [38] a été créé en 1990 sous l'impulsion du gérant de la société Huguenot-Fenal. Il fut initialement installé dans l'enceinte de la tuilerie Gilardoni dans des locaux devenus exigus et difficilement accessibles du fait de sa situation à l'écart de la route principale. La municipalité a proposé de déménager le musée dans la Chapelle Sainte Thérèse et l'ouverture eut lieu le [39]. Sa collection privée retrace le chemin de la tuile, de la tégula romaine à la tuile mécanique.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église Assomption-de-Notre-Dame[modifier | modifier le code]

L'église Assomption-de-Notre-Dame.

Située au Nord de la commune, non loin de la mairie, l'église Assomption-de-Notre-Dame possède une abside et un transept de style flamboyant, avec des gargouilles au sud. La nef date du XVIIIe siècle. Cette église, construite au XIIIe siècle ainsi qu'au XIVe siècle, appartient à la commune. Elle repose sur le soubassement d’une église du XIe siècle. Son maître-autel date de 1895.

En 1748, un procès-verbal de visite épiscopale fait état d'une toiture en mauvais état.

Pendant la bataille de la Marne, les tirs des canons ennemis détruisent le clocher. Au fur et à mesure des combats, la plupart des vitraux sont brisés et une partie de la toiture s'effondre. Des impacts de balles sont encore visibles sur les murs, ainsi que les traces de rénovations[40].
Par l'arrêté du , l'église est classée monument historique de la commune. Le chœur et le transept sont protégés par cet arrêté[41].

La chapelle Sainte-Thérèse[modifier | modifier le code]

La chapelle Sainte-Thérèse.

Cette ancienne chapelle située dans l'enceinte de l'usine Gilardoni, avenue du Bois du Roi, est composée de briques et de tuiles. Sa construction par les ouvriers de Gilardoni date des années 1930. Elle a été rénovée, puis transformée en Musée de la tuile et de la terre cuite.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Arthur Hannequin (1856-1905), philosophe, chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique et correspondant de l'Institut. Une rue de la commune porte son nom.
  • Agnès Blanchot (1965-), actrice née dans la commune, qui a débuté en 1985 dans le film Scout toujours...

Héraldique[modifier | modifier le code]

Logo représentant en bas la Saulx et en haut, la tuile et la brique.
Blason de Pargny-sur-Saulx Blason
D'or aux deux fasces contre-bretessées de gueules, au pal d'azur brochant sur le tout, chargé, en chef, d'une fleur de lys du champ et, en pointe, d'une tierce ondée d'argent.
Devise
Virtus terra germinabit
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dossier sur la Champagne-Ardenne www.chez.com
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Pargny-sur-Saulx et Vassincourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Vassincourt », sur la commune de Vassincourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Vassincourt », sur la commune de Vassincourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. L'évolution du nom de la commune de Pargny-sur-Saulx www.ecoles.cimetz.com
  16. La bataille de la Marne sur le site 1914ancien.free.fr
  17. Pargny-sur-Saulx lors de la bataille de la Marne ecoles.cimetz.com
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