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« Nouvelle-Zélande » : différence entre les versions

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| nom_français = Nouvelle-Zélande
| nom_français = Nouvelle-Zélande
| image_drapeau = Flag of New Zealand.svg
| image_drapeau = Flag of New Zealand.svg
| lien_drapeau = Drapeau de la Nouvelle-Zélande
| ]]
| image_blason = Coat of Arms of New Zealand.svg
| lien_blason = Armoiries de la Nouvelle-Zélande
| image_carte = LocationNewZealand.png{{!}}border
| devise = aucune
| langues_officielles = [[Anglais]], [[Maori de Nouvelle-Zélande|Maori]], [[Langue des signes néo-zélandaise]]<ref name="identity">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/GovernmentAndNation/9/en ''Government and nation: Nationhood and identity''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>
| capitale = [[Wellington]]
| coordonnées_capitale = {{coord|41|17|S|174|27|E}}
| lien_villes = Villes de Nouvelle-Zélande
| titre_plus_grande_ville = Plus grandes villes
| plus_grande_ville = [[Auckland]], [[Christchurch]], [[Manukau]].
| type_gouvernement = [[Monarchie parlementaire]]
| titres_dirigeants = [[Monarchie en Nouvelle-Zélande|Reine]]<br />- [[Gouverneur général de Nouvelle-Zélande|Gouverneur général]]<br />- [[Premier ministre de Nouvelle-Zélande|Premier ministre]]
| noms_dirigeants = [[Élisabeth II de Nouvelle-Zélande|Élisabeth II]]<br />[[Anand Satyanand]]<br />[[John Key]]
|superficie_rang = 73
|superficie_totale = {{formatnum:268680}}
|pourcentage_eau = Négligeable
|population_rang = 120
|population_totale = {{formatnum:4173460}}
|population_année = 2008
|densité = 15
|type_indépendance = Statut de [[dominion]]<br /> - Ratification du<br />[[Statut de Westminster]]
|pays_indépendance = du [[Royaume-Uni]]
|pays_indépendance = du [[Royaume-Uni]]
|date_indépendance = {{Date|26|septembre|1907}}<br />{{Date|25|novembre|1947}}
|date_indépendance = {{Date|26|septembre|1907}}<br />{{Date|25|novembre|1947}}
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Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande fut ''Staten Landt'', donné par l'explorateur [[Pays-Bas|néerlandais]] [[Abel Janszoon Tasman|Abel Tasman]], qui fut en [[1642]] le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman présuma que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en [[1615]] au sud du continent [[Amérique du Sud|sud-américain]] par [[Jacob Le Maire]]<ref name="european names">{{en}} Charles Andrew Sharp ; [http://www.teara.govt.nz/1966/N/NewZealandNamingOf/EuropeanNames/en ''Naming of New Zealand: European Names''] ; ''1966 Encyclopedia of New Zealand''.</ref>.
Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande fut ''Staten Landt'', donné par l'explorateur [[Pays-Bas|néerlandais]] [[Abel Janszoon Tasman|Abel Tasman]], qui fut en [[1642]] le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman présuma que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en [[1615]] au sud du continent [[Amérique du Sud|sud-américain]] par [[Jacob Le Maire]]<ref name="european names">{{en}} Charles Andrew Sharp ; [http://www.teara.govt.nz/1966/N/NewZealandNamingOf/EuropeanNames/en ''Naming of New Zealand: European Names''] ; ''1966 Encyclopedia of New Zealand''.</ref>.


Le nom de Nouvelle-Zélande trouve ses origines chez les [[Cartographie|cartographes]] néerlandais de l'époque, qui baptisèrent les îles ''Nova Zeelandia'' en honneur de la province néerlandaise de [[Zélande]]. L'origine du nom pour ces îles lointaines n'est pas vraiment connue, mais il apparaît pour la première fois en [[1645]] et peut avoir été le choix du cartographe [[Johannes Blaeu]]<ref>{{en}} D. Mackay ; ''{{guil|The Search For the Southern Land}}'' dans B. Fraser (éd.) ; ''The New Zealand Book Of Events'' ; Reed Methuen ; Auckland ; 1986 ; pages 52 à 54.</ref>. L'explorateur [[Angleterre|anglais]] [[James Cook]] anglicisera le nom en ''New Zealand''<ref name="european names"/>, d'où vient la traduction française ''Nouvelle-Zélande''. Le nom n'a aucun lien avec la région [[Danemark|danoise]] de [[Seeland (Danemark)|Seeland]].
Le du Sud), l'[[île Waiheke]] (dans le [[golfe de Hauraki]]), l'[[île Great Barrier]] (à l'est dudit golfe), et les [[îles Chatham]] (à l'est de l'île du sud).

== Géographie ==
{{Article détaillé|Géographie de la Nouvelle-Zélande}}
=== Géographie physique ===
[[Fichier:Satellite image of New Zealand in December 2002.jpg|thumb|Photo satellite du pays prise en décembre 2002]]
La Nouvelle-Zélande est composée de deux îles principales, l'[[île du Nord]] et l'[[île du Sud]], et de nombreuses autres plus petites, certaines d'entre-elles étant même assez éloignées, près du centre de l'[[hémisphère maritime]]. La superficie totale est de {{formatnum:268680}} km² en incluant les [[îles Antipodes]], les [[îles Auckland]], les [[îles Bounty]], les [[île Campbell (Nouvelle-Zélande)|île Campbell]], les [[îles Chatham]] et les [[îles Kermadec]]<ref name="cia world factbook">{{en}} [https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/nz.html ''CIA World Factbook: New Zealand''].</ref>, soit un peu moins que l'[[Italie]] ou le [[Japon]], et un peu plus que le Royaume-Uni. Le pays s'étend sur plus de {{formatnum:1600}} km sur son axe nord-nord-est et possède {{formatnum:15134}} km de côte<ref name="cia world factbook"/>. Parmi les autres îles habitées, les plus importantes sont l'[[île Stewart]] (au sud de l'île du Sud), l'[[île Waiheke]] (dans le [[golfe de Hauraki]]), l'[[île Great Barrier]] (à l'est dudit golfe), et les [[îles Chatham]] (à l'est de l'île du sud).


L'île du Sud (''South Island'') est la plus grande ; elle est partagée dans toute sa longueur par les [[Alpes du Sud (Nouvelle-Zélande)|Alpes du Sud]] (''Southern Alps''), dont le point culminant est le [[mont Cook]] avec ses {{formatnum:3754}} mètres d'altitude. Le mont Cook mesurait {{formatnum:3764}} mètres, mais une avalanche a raboté son sommet de dix mètres le {{Date|14|décembre|1991}}.<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/EarthSeaAndSky/NaturalHazardsAndDisasters/Landslides/2/ENZ-Resources/Standard/1/en ''Mt Cook landslide''] ; Te Ara - the Encyclopedia of New Zealand.</ref> Elle possède dix-huit sommets supérieurs à {{formatnum:3000}} mètres.
L'île du Sud (''South Island'') est la plus grande ; elle est partagée dans toute sa longueur par les [[Alpes du Sud (Nouvelle-Zélande)|Alpes du Sud]] (''Southern Alps''), dont le point culminant est le [[mont Cook]] avec ses {{formatnum:3754}} mètres d'altitude. Le mont Cook mesurait {{formatnum:3764}} mètres, mais une avalanche a raboté son sommet de dix mètres le {{Date|14|décembre|1991}}.<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/EarthSeaAndSky/NaturalHazardsAndDisasters/Landslides/2/ENZ-Resources/Standard/1/en ''Mt Cook landslide''] ; Te Ara - the Encyclopedia of New Zealand.</ref> Elle possède dix-huit sommets supérieurs à {{formatnum:3000}} mètres.
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La Nouvelle-Zélande fait partie de la [[Polynésie]] et constitue l'angle sud-ouest du « triangle polynésien ».
La Nouvelle-Zélande fait partie de la [[Polynésie]] et constitue l'angle sud-ouest du « triangle polynésien ».


=== Administration territoriale et territoires externes ===
=== font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelés [[autorité unitaire|autorités unitaires]]. Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont répartis sur plusieurs conseils régionaux.
{{Article détaillé|Régions de Nouvelle-Zélande}}
[[Fichier:NZ Regions.svg|thumb|Régions de Nouvelle-Zélande]]
Les premiers colons Européens divisèrent la Nouvelle-Zélande en [[Provinces de Nouvelle-Zélande|provinces]]. Celles-ci furent abolies en [[1876]] pour que le gouvernement puisse être centralisé pour des raisons économiques. Ainsi, la Nouvelle-Zélande n'a pas de [[Liste de divisions administratives|divisions administratives]] (provinces, états ou territoires), à part son [[administration territoriale]]. L'esprit des provinces persiste toutefois, avec une rivalité marquée lors des évènements sportifs et culturels. Depuis 1876 l'administration territoriale administre les régions de Nouvelle-Zélande. En [[1989]] le gouvernement a complètement réorganisé l'administration territoriale, implémentant la structure actuelle à deux niveaux de conseils régionaux et autorités territoriales. En [[1991]], le ''[[Resource Management Act 1991]]'' remplace le ''Town and Country Planning Act'' comme législation principale pour l'administration territoriale<ref>{{en}} [http://www.mfe.govt.nz/rma/ ''Resource Management Act''] ; ''Ministry for the Environment''</ref>.


Aujourd'hui la Nouvelle-Zélande a douze conseils régionaux pour l'administration de l'[[environnement]] et l'[[infrastructure]] et soixante-treize autorités territoriales qui s'occupent des routes, des [[eaux usées]], de la construction et d'autres sujets locaux. Les autorités territoriales comprennent seize conseils communaux, cinquante-sept conseils de district et le conseil du comté des [[îles Chatham]]. Quatre des conseils territoriaux (une ville et trois districts) et le conseil du comté des îles Chatham font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelés [[autorité unitaire|autorités unitaires]]. Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont répartis sur plusieurs conseils régionaux.
Les régions sont : [[Northland (région)|Northland]], [[Auckland (région)|Auckland]], [[Waikato (région)|Waikato]], [[Bay of Plenty]], [[Gisborne (région)|Gisborne]]<ref name="autuni">Autorité unitaire.</ref>, [[Hawke's Bay]], [[Taranaki]], [[Manawatu-Wanganui]], [[Wellington (région)|Wellington]], [[Tasman (région)|Tasman]]<ref name="autuni"/>, [[Marlborough (Nouvelle-Zélande)|Marlborough]]<ref name="autuni"/>, [[Nelson /1/en ''European discovery of New Zealand: Before Tasman''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux [[îles Kermadec]] et l'[[île Norfolk]] ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard<ref name="first seafarers"/> qu'ils coloniseront les [[îles Chatham]], y développant leur propre culture [[Moriori]]<ref>{{en}} R. Clark ; ''{{guil|Moriori and Māori: The Linguistic Evidence}}'' dans Douglas G. Sutton (éd.) ; ''The Origins of the First New Zealanders'' ; Auckland University Press ; Auckland ; 1994 ; pages 123 à 135.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/Moriori/4/en ''Moriori - The impact of new arrivals''] ; Encyclopedia of New Zealand</ref>.

Les régions sont : [[Northland (région)|Northland]], [[Auckland (région)|Auckland]], [[Waikato (région)|Waikato]], [[Bay of Plenty]], [[Gisborne (région)|Gisborne]]<ref name="autuni">Autorité unitaire.</ref>, [[Hawke's Bay]], [[Taranaki]], [[Manawatu-Wanganui]], [[Wellington (région)|Wellington]], [[Tasman (région)|Tasman]]<ref name="autuni"/>, [[Marlborough (Nouvelle-Zélande)|Marlborough]]<ref name="autuni"/>, [[Nelson (région)|Nelson]]<ref name="autuni"/>, [[West Coast (région)|West Coast]], [[Canterbury (région)|Canterbury]], [[Otago]], [[Southland (région)|Southland]], et les [[îles Chatham]]<ref name="autuni"/>.

En tant que nation importante du [[Océan Pacifique|Pacifique sud]], la Nouvelle-Zélande travaille souvent avec plusieurs autres nations insulaires du Pacifique et continue son association politique avec les [[îles Cook]], [[Niue]] et [[Tokelau]]. La Nouvelle-Zélande possède également la [[base antarctique Scott]] dans la [[dépendance de Ross]]. D'autres pays utilisent [[Christchurch]] et son [[Aéroport international de Christchurch|aéroport]] pour ravitailler et soutenir leurs bases antarctiques, lui valant le surnom de {{guil|Porte de l'Antarctique}} (''{{guil|Gateway to Antarctica}}'').

=== Climat ===

La température moyenne quotidienne à Wellington — la capitale, au centre du pays — est de 5,9°C en hiver et 20,2°C en été<ref>{{en}} [http://www.emigratenz.org/wellington-climate.html ''Wellington Climate''].</ref>. Le climat de la Nouvelle-Zélande est globalement [[Climat tempéré|tempéré]], [[climat océanique|océanique]] sur la majeure partie du pays ; les températures oscillent entre 0°C et 30°C. Les maxima et minima historiques sont 42,4°C à [[Rangiora]] ([[Canterbury (région)|Canterbury]]), et -21,6°C à [[Ophir (Nouvelle-Zélande)|Ophir]] ([[Otago]]), respectivement<ref>{{en}} [http://www.niwascience.co.nz/edu/resources/climate/extreme/ ''Summary of New Zealand climate extremes''] ; National Institute of Water and Atmospheric research.</ref>. Les conditions climatiques varient beaucoup selon les régions, de très humide dans la région de [[West Coast (région)|West Coast]] sur l'île du Sud à semi-aride dans le [[bassin de Mackenzie]] de l'intérieur du [[Canterbury (région)|Canterbury]] et [[climat subtropical humide|subtropical humide]] au [[Northland (région)|Northland]]<ref>{{en}} Brett Mullan, Andrew Tait et Craig Thompson ; [http://www.teara.govt.nz/EarthSeaAndSky/ClimateAndAtmosphere/Climate/2/en ''Climate: Regional climates''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>. Des principales villes du pays, [[Christchurch]] est la plus aride, ne recevant que {{unité|640|mm}} de précipitation par an, tandis qu'Auckland, la plus humide, reçoit presque le double. Auckland, Wellington et Christchurch ont toutes une moyenne annuelle de {{formatnum:2000}} heures de soleil.

=== Biodiversité ===
{{Article détaillé|Biodiversité de la Nouvelle-Zélande}}
[[Fichier:PohutukawaCornwallis.jpg|thumb|Deux ''[[Metrosideros excelsa]]'' (''Pōhutukawa'')]]
Dû à son long isolement du reste du monde et à sa [[biogéographie]] insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite une [[Faune (biologie)|faune]] et [[flore]] très particulière. Environ {{unité|80|%}} de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarante [[Genre (biologie)|genres]] [[endémisme|endémiques]]<ref>{{en}} H. H. Allan ; ''{{guil|Indigenous Tracheophyta - Psilopsida, Lycopsida, Filicopsida, Gymnospermae, Dicotyledons}}'' ; ''Flora of New Zealand'' ; volume I ; Botany Division, Department of Scientific and Industrial Research ; 1982.</ref>. Des {{formatnum:70000}} espèces terrestres du pays, seulement environ {{formatnum:30000}} ont été décrites. Il y a {{formatnum:3090}} plantes, {{formatnum:5800}} champignons, {{formatnum:10000}} insectes, {{formatnum:2600}} [[arachnides]], 61 reptiles <ref name="biodiversity on land">{{en}} [http://www.biodiversity.govt.nz/picture/biodiversity/what/land.html ''Biodiversity on land''] ; ''Biodiversity New Zealand</ref> et 336 espèces d'oiseaux (dont 64 espèces endémiques)<ref>http://www.bsc-eoc.org/avibase/checklist.jsp?lang=FR&region=nz&list=clements</ref>

L'insularité a protégé cette faune et flore pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Maori ont apporté avec eux le [[chien]] polynésien (''« kuri »'') et la souris polynésienne (''{{guil|kiore}}''). La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles, dont certaines invasives. Aujourd'hui parmi les espèces introduites on trouve 33 mammifères, 33 oiseaux, 1 lézard, trois grenouilles, 20 poissons d'eau douce, environ {{formatnum:1000}} invertébrés et environ {{formatnum:6000}} plantes (dont {{formatnum:2000}} plantes fleurissant à l'état sauvage)<ref name="biodiversity on land"/>.

Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le ''[[Department of Conservation]]'' protège environ {{unité|30|%}} du territoire<ref>{{en}} [http://www.doc.govt.nz/templates/summary.aspx?id=41994 ''Protected area statistics''] ; ''Department of Conservation''</ref>. Ce chiffre est considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.

==== Flore ====

Avant l'arrivée des humains environ {{unité|80|%}} des terres étaient recouvertes de [[forêt]]. Les deux principaux types de forêt qu'on rencontre aujourd'hui sont celles peuplées majoritairement de [[Podocarpaceae|podocarpes]] et/ou de [[kauri]] géants, et dans les régions à climat plus frais par les ''[[Nothofagus]]'', genre d'arbres proche des [[hêtre]]s de l'hémisphère nord. Les autres types de végétation sont celles des plaines et des régions subalpines, ainsi que les arbustes entre les plaines et les forêts. Les [[fougère]]s du pays sont également très connues (une espèce, ''[[Cyathea dealbata]]'', étant devenue symbole du pays ainsi que de son [[Équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV|équipe national de rugby à XV]]), ainsi que les étonnantes [[mégaherbe]]s des [[île sub-antarctique|îles sub-antarctiques]] du pays.

==== Faune ====
[[Fichier:TreeWeta female 03.jpg|thumb|''Weta'' femelle]]

Les forêts furent autrefois habitées par diverses espèces de [[mégafaune]], dont plusieurs oiseaux incapables de voler, comme le [[moa (oiseau)|moa]].

Aujourd'hui plusieurs autres oiseaux, dont le [[Apterygidae|kiwi]], le [[kakapo]] et le [[takahé]], sont en danger d'extinction. Il y a d'autres oiseaux notables : l'[[aigle géant de Haast]] (éteint), le [[nestor superbe]] (''{{guil|kākā}}'' en maori), le kereru et le [[kéa]]. Les [[reptile]]s sont représentés par les [[Scincidae|scinques]], les [[Gekkonidae|geckos]], et les [[Sphenodon|tuataras]]. Il y a également quatre espèces de ''[[Leiopelma]]'' et une seule espèce d'[[araignée]] venimeuse, la [[katipo]], rare et habitant les régions côtières ; il n'y a aucune espèce de [[serpent]] en Nouvelle-Zélande.

Il y a beaucoup d'espèces endémiques d'[[insecte]]s, dont une, le [[weta (insecte)|weta]], peut devenir aussi grande qu'une souris et représente l'espèce d'insecte la plus lourde du monde. Quant aux 29 espèces de poisson, {{unité|90|%}} sont endémiques et la plupart sont petites et discrètes ; seulement trois peuvent peser plus de deux kilos : deux espèces d'[[anguille]] et le ''kokopu'' géant (une autre grande espèce, le ''grayling'', s'est éteinte au début du {{s-|XX|e}})<ref>{{en}} [http://www.biodiversity.govt.nz/picture/biodiversity/what/freshwater.html ''Freshwater biodiversity''] ; ''Biodiversity New Zealand''</ref>.



On a longtemps pensé que, à part trois espèces de [[chauve-souris]] (dont une éteinte), il n'y avait jamais eu de [[mammifère]]s terrestres dans le pays. Toutefois, en 2006, des scientifiques ont trouvé des os appartenant à un animal terrestre éteint depuis longtemps, de la taille d'une souris, dans la région d'[[Otago]] sur l'île du Sud<ref>{{en}} Trevor H. Worthy et al. ; ''{{guil|Miocene mammal reveals a Mesozoic ghost lineage on insular New Zealand, southwest Pacific}}'' ; ''[[Proceedings of the National Academy of Sciences]]'' ; 19 décembre 2006</ref>.

== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire de la Nouvelle-Zélande}}

=== Chronologie jusqu'au Dominion ===
* {{Ier}} millénaire : les Maoris s'installent sur l'archipel néo-zélandais.
* 1642 : [[Abel Tasman]], navigateur néerlandais, découvre la côte occidentale en pensant à un continent.
* 1769-70 : le capitaine [[James Cook]] atteint la Nouvelle-Zélande et la cartographie.
* 1839 : la [[Compagnie de Nouvelle-Zélande]] est créée.
* 1840 : le [[traité de Waitangi]] est ratifié.
* 1841 : un gouvernement britannique est mis en place.
* 1843-48 : première guerre entre Maoris et colons.
* 1852 : Constitution
* 1860-70 : deuxième guerre entre Maoris et colons.
* 1870 : la Nouvelle-Zélande prospère (période calme et découverte de l'or)
* 1889 : le suffrage universel masculin est instauré.
* 1891-12 : les libéraux mènent une politique sociale avancée.
* 1893 : le droit de vote féminin voit le jour.
* 1907 : la Nouvelle-Zélande accède au statut de [[dominion]] britannique.

=== Avant les Européens ===
La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des [[Polynésie]]ns de l'est ([[îles de la Société]], [[îles Cook]], les îles australes de [[Polynésie française]]<ref name="maori ancestors">{{en}} Geoff Irwin ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/PacificMigrations/7/en ''Pacific migrations : Māori ancestors''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>) qui arrivent probablement entre [[1200]] et [[1300]] après J.C., naviguant dans des [[waka (canoë)|waka]] avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux<ref name="first seafarers">{{en}} Geoff Irwin ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/PacificMigrations/1/en ''Pacific migrations: The world's first seafarers''] ; ''[[Te Ara Encyclopedia of New Zealand]]''.</ref> ou des oiseaux migrateurs ou des baleines<ref name="empty pacific">{{en}} Geoff Irwin ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/PacificMigrations/6/en ''Pacific migrations: East to the empty Pacific''] ; ''[[Te Ara Encyclopedia of New Zealand]]''</ref>{{,}}<ref>{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/CanoeNavigation/3/en ''Canoe navigation: Locating land''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>, et établissent la culture indigène [[Maori (Nouvelle-Zélande)|Maori]]<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/1/en ''European discovery of New Zealand: Before Tasman''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux [[îles Kermadec]] et l'[[île Norfolk]] ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard<ref name="first seafarers"/> qu'ils coloniseront les [[îles Chatham]], y développant leur propre culture [[Moriori]]<ref>{{en}} R. Clark ; ''{{guil|Moriori and Māori: The Linguistic Evidence}}'' dans Douglas G. Sutton (éd.) ; ''The Origins of the First New Zealanders'' ; Auckland University Press ; Auckland ; 1994 ; pages 123 à 135.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/Moriori/4/en ''Moriori - The impact of new arrivals''] ; Encyclopedia of New Zealand</ref>.


La date de l'arrivée des premiers Maori varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350<ref name="genealogical dating">{{en}} Geoff Irwin et Carl Walrond ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/WhenWasNewZealandFirstSettled/2/en ''When was New Zealand first settled? Genealogical dating''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>{{,}}<ref>{{en}} Geoff Irwin et Carl Walrond ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/WhenWasNewZealandFirstSettled/7/en ''When was New Zealand first settled? Extinction and decline''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. L'historien néo-zélandais [[Michael King]] suggère le [[treizième siècle|{{s-|XIII|e}}]]<ref>King, Michael, ''The Penguin History of New Zealand'', Auckland: Penguin Books Ltd., 2003, ISBN 0-14-301867-1, p.48</ref>, tandis qu'un autre historien néo-zélandais, [[James Belich]], suggère le milieu du [[onzième siècle|11ème]]<ref>Belich, James, ''Making Peoples: A History of the New Zealanders'', Honolulu: University of Hawai'i Press, 1996, ISBN 0-8248-2517-9, p.36</ref>.
La date de l'arrivée des premiers Maori varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350<ref name="genealogical dating">{{en}} Geoff Irwin et Carl Walrond ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/WhenWasNewZealandFirstSettled/2/en ''When was New Zealand first settled? Genealogical dating''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>{{,}}<ref>{{en}} Geoff Irwin et Carl Walrond ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/WhenWasNewZealandFirstSettled/7/en ''When was New Zealand first settled? Extinction and decline''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. L'historien néo-zélandais [[Michael King]] suggère le [[treizième siècle|{{s-|XIII|e}}]]<ref>King, Michael, ''The Penguin History of New Zealand'', Auckland: Penguin Books Ltd., 2003, ISBN 0-14-301867-1, p.48</ref>, tandis qu'un autre historien néo-zélandais, [[James Belich]], suggère le milieu du [[onzième siècle|11ème]]<ref>Belich, James, ''Making Peoples: A History of the New Zealanders'', Honolulu: University of Hawai'i Press, 1996, ISBN 0-8248-2517-9, p.36</ref>.
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Ils arrivent au nord de l'île du Nord<ref name="empty pacific"/> et rencontrent les forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vu auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (la [[moa (oiseau)|moa]], l'[[aigle de Haast]], la [[weta]]...). Ils introduisent le [[chien]] et le [[rat polynésien]] (''{{guil|kiore}}''), le [[taro]], la variété de [[patate douce]] appelée ''[[kumara]]'', le [[mûrier à papier]] et l'[[épinard hawaïen]]<ref name="maori ancestors"/>.
Ils arrivent au nord de l'île du Nord<ref name="empty pacific"/> et rencontrent les forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vu auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (la [[moa (oiseau)|moa]], l'[[aigle de Haast]], la [[weta]]...). Ils introduisent le [[chien]] et le [[rat polynésien]] (''{{guil|kiore}}''), le [[taro]], la variété de [[patate douce]] appelée ''[[kumara]]'', le [[mûrier à papier]] et l'[[épinard hawaïen]]<ref name="maori ancestors"/>.


Les ''[[iwi]]'' (tribus) se divisent en ''[[hapu]]'' ([[clan]]s) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre ''iwi'' à l'encontre du leur. Les ''hapu'', comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en ''[[whanau]]'' ([[parentèle]])<ref>{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/TribalOrganisation/1/en ''Tribal organisation : the significance of iwi and hapū''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>, aujourd'hui un concept culturel encore très respecté des Maori et à la base de la structure de leur société<ref>{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/TribalOrganisation/4/en ''Whānau''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Les ''iwi'' et ''hapu'' pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources L'[[île d'Urville (Nouvelle-Zélande)|île d'Urville]], refuge des premiers explorateurs]]
Les ''[[iwi]]'' (tribus) se divisent en ''[[hapu]]'' ([[clan]]s) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre ''iwi'' à l'encontre du leur. Les ''hapu'', comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en ''[[whanau]]'' ([[parentèle]])<ref>{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/TribalOrganisation/1/en ''Tribal organisation : the significance of iwi and hapū''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>, aujourd'hui un concept culturel encore très respecté des Maori et à la base de la structure de leur société<ref>{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/TribalOrganisation/4/en ''Whānau''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Les ''iwi'' et ''hapu'' pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions...<ref>{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/TribalOrganisation/2/en ''Tribal organisation: How iwi and hapū emerged''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref> Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), d'un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner<ref>{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/TribalOrganisation/3/en ''Tribal organisation: How iwi and hapū were named''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.

=== Les premiers Européens ===
[[Fichier:D'Urville Island and Tasman Bay.jpg|thumb|L'[[île d'Urville (Nouvelle-Zélande)|île d'Urville]], refuge des premiers explorateurs]]
Les premiers explorateurs Européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont [[Abel Janszoon Tasman|Abel Tasman]], qui arrive de [[Batavie]] en [[1642]], et son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui fera les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande<ref name="tasman te ara">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/2/en ''European Discovery of New Zealand: Abel Tasman''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>), sur les navires ''Heemskerck'' et ''Zeehaen''<ref name="tasman bio">{{en}} K.A. Simpson ; ''Tasman, Abel Janszoon 1602/1603? - 1659?'' ; [http://www.dnzb.govt.nz/dnzb/default.asp ''Dictionary of New Zealand Biography''].</ref>. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Maori le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui la baie Golden, que Tasman appellera ''Moordenaers Bay'' (''{{guil|Baie des Assassins}}'')<ref name="tasman bio"/>. Quelques jours après leur mort, Tasman écrira dans son journal que c'étaient {{guil|de très belles terres}}<ref>{{en}} Andrew Sharp ; ''The voyages of Abel Janszoon Tasman'' ; Londres ; Oxford University Press ; 1968 ; p. 124.</ref> ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud<ref name="tasman te ara"/>. Ils s'arrêtent à l'[[île d'Urville (Nouvelle-Zélande)|île d'Urville]], où Tasman se doute de l'existence du [[détroit de Cook]], mais dut renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps<ref name="tasman te ara"/>.
Les premiers explorateurs Européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont [[Abel Janszoon Tasman|Abel Tasman]], qui arrive de [[Batavie]] en [[1642]], et son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui fera les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande<ref name="tasman te ara">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/2/en ''European Discovery of New Zealand: Abel Tasman''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>), sur les navires ''Heemskerck'' et ''Zeehaen''<ref name="tasman bio">{{en}} K.A. Simpson ; ''Tasman, Abel Janszoon 1602/1603? - 1659?'' ; [http://www.dnzb.govt.nz/dnzb/default.asp ''Dictionary of New Zealand Biography''].</ref>. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Maori le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui la baie Golden, que Tasman appellera ''Moordenaers Bay'' (''{{guil|Baie des Assassins}}'')<ref name="tasman bio"/>. Quelques jours après leur mort, Tasman écrira dans son journal que c'étaient {{guil|de très belles terres}}<ref>{{en}} Andrew Sharp ; ''The voyages of Abel Janszoon Tasman'' ; Londres ; Oxford University Press ; 1968 ; p. 124.</ref> ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud<ref name="tasman te ara"/>. Ils s'arrêtent à l'[[île d'Urville (Nouvelle-Zélande)|île d'Urville]], où Tasman se doute de l'existence du [[détroit de Cook]], mais dut renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps<ref name="tasman te ara"/>.


Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine [[James Cook]] à bord de l'''[[Endeavour]]''. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en [[1769]] et [[cartographie]] presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/4/en ''European discovery of New Zealand: James Cook''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ces cartes très détaillées seront longtemps utilisées par les explorateurs<ref name="after cook">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/7/en ''European discovery of New Zealand: Explorers after Cook''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. [[Joseph Banks]] l'accompagnera et dessinera la faune et flore du pays Cook retournera à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne faisait pas partie du continent ''Terra Australis Incognita''<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/5/en ''European discovery of New Zealand : Cook's three voyages''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visita, que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présentera à ses supérieurs comme {{guil|les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent}}<ref>En anglais : ''"...the natural, and … legal possessors of the several Regions they inhabit..."''.</ref>{{,}}<ref name="cook's achievement"/>.
Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine [[James Cook]] à bord de l'''[[Endeavour]]''. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en [[1769]] et [[cartographie]] presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/4/en ''European discovery of New Zealand: James Cook''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ces cartes très détaillées seront longtemps utilisées par les explorateurs<ref name="after cook">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/7/en ''European discovery of New Zealand: Explorers after Cook''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. [[Joseph Banks]] l'accompagnera et dessinera la faune et flore du pays avec [[Daniel Solander]], botaniste, et plusieurs autres [[dessinateur]]s ; il ne retournera pas en Nouvelle-Zélande, mais conservera un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820<ref name="cook's achievement">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/6/en ''European discovery of New Zealand: Cook's achievement''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Cook retournera à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne faisait pas partie du continent ''Terra Australis Incognita''<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/5/en ''European discovery of New Zealand : Cook's three voyages''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visita, que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présentera à ses supérieurs comme {{guil|les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent}}<ref>En anglais : ''"...the natural, and … legal possessors of the several Regions they inhabit..."''.</ref>{{,}}<ref name="cook's achievement"/>.

Sur les traces de Cook, on trouve [[George Vancouver]] et [[William Robert Broughton|William Broughton]] qui partent ensemble à bord des navires ''Discovery'' et ''Chatham'' ; Vancouver découvrira les [[Les Snares|Snares]] et Broughton les [[îles Chatham]] en novembre 1791. En février 1793, l'Italien [[Alessandro Malaspina]], commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explorera un peu la région, mais dressera peu de cartes. [[1820]] voit l'arrivée de [[Fabian von Bellingshausen]], commandant deux navires russes, ''Mirny'' et ''Vostok'', et qui s'arrêtera à Queen Charlotte Sound avant de continuer vers sa destination, l'[[Antarctique]]<ref name="after cook"/>. Les Français seront également présents dans la région, [[Jean de Surville|De Surville]] la même année que Cook (il rencontrera beaucoup de difficultés et accidents et tuera des Maori), [[Nicolas Thomas Marion-Dufresne|Du Fresne]] (au début en bons termes avec les Maori, mais la fin de l'expédition se soldera par un massacre d'Européens et de Maori), [[Antoine Bruny d'Entrecasteaux|D'Entrecasteaux]], [[Louis Isidore Duperrey|Duperrey]] et [[Jules Dumont d'Urville|D'Urville]]<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/EuropeanDiscoveryOfNewZealand/8/en ''European discovery of New Zealand: French explorers''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.

Il sera suivi par de nombreux navires de [[chasse à la baleine]], et au [[Chasse à la phoque|phoque]], ainsi que de divers marchands. Ils échangeaient des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Maori. Parfois les Européens échangèrent leurs produits contre des relations sexuelles<ref>{{en}} Michael King ; ''The Penguin History of New Zealand'' ; 2003 ; page 122 ; {{ISBN|0143018671}}</ref>. Chez les Maori, l'agriculture et la guerre furent transformées par l'arrivée de la [[pomme de terre]] et du [[mousquet]], les [[Guerres des mousquets]] qui en résultèrent cessèrent quand ces armes furent plus équitablement réparties parmi les Maori. Les [[Missionnaire (chrétien)|missionnaires chrétiens]] arrivent en Nouvelle-Zélande au début du {{XIXe siècle}}, convertissant progressivement la population maori, mal soutenue par leur foi face à l'invasion de la [[civilisation occidentale]] et les maladies européennes pour lesquelles ils n'avaient pas d'[[immunité]]<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/History/2/en ''History: Europeans to 1840''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>.

Les ''iwi'' deviennent peu à peu plus importants que les ''hapu'', car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande, les Maori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter<ref name="hapu iwi history">{{en}} Rāwiri Taonui ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/TribalOrganisation/6/en ''Tribal organisation : the history of Māori social organisation''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.

=== Le Traité de Waitangi ===
[[Fichier:Waitangi Treaty-1-.jpg|thumb|left|Signature du Traité de Waitangi]]
De [[1788]] à [[1840]], les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la [[Nouvelle-Galles-du-Sud]] (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de la [[France]] pour ce territoire, le gouvernement britannique envoie [[William Hobson]] proclamer la [[souveraineté]] britannique et négocier un [[Traité (droit)|traité]] avec les Maori. Le [[Traité de Waitangi]] est signé dans la [[Bay of Islands]] le {{Date|6|février|1840}}<ref name="colonisation">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/History/3/en ''History: British sovereignty and settlement''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en maori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Maori.

En [[1839]] la population totale non-Maori était de {{formatnum:2000}} personnes ; en [[1852]] elle était de {{formatnum:28000}}<ref>{{en}} Jock Phillips ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/HistoryOfImmigration/3/en ''History of immigration: British immigration and the New Zealand Company''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la ''[[New Zealand Company]]'', qui fondera [[Wellington]] un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondées [[Wanganui]], [[Nelson (ville)|Nelson]], et [[New Plymouth]]. [[Otago]] sera fondé en [[1848]] et [[Christchurch]] en [[1850]]<ref name="colonisation"/>. Dans les années 1850 la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée des [[orpailleur]]s pour connaître la géographie de l'île du Sud<ref name="colonisation"/>. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigreront : 281 Allemands à [[Nelson (région)|Nelson]] en [[1843]]-[[1844|44]], 100 Français à [[Akaroa]] en [[1840]], des Écossais (particulièrement de [[Glasgow]] et [[Édimbourg]]) en [[Otago]]... Moins de {{unité|2|%}} viendront d'Irlande<ref>{{en}} Jock Phillips ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/HistoryOfImmigration/4/en ''History of immigration: The immigrants: 1840 to 1852''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>.

Au début les Maori se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaient ''{{guil|[[Pakeha]]}}'', et de nombreux [[iwi]] (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux [[Guerres néo-zélandaises]] des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Maori. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres maori demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population maori passera de {{formatnum:80000}} à {{formatnum:42000}} personnes entre les années 1840 et 1891<ref name="hapu iwi history"/>.

=== De l'autonomie à l'indépendance ===
[[Fichier:Taupiri.jpg|thumb|right|Tūkaitote, la ''[[pa (Maori)|pa]]'' de [[Te Wherowhero]], premier [[monarchie maori|roi Maori]] (1857-1860).]]
[[Fichier:Bullock Team Wool Wagon.jpg|thumb|Charrette à bouvillons, Cheviot, circa 1880]]
[[Fichier:Newmarket Auckland Around 1950.jpg|thumb|Voitures, Newmarket, [[Auckland]], circa 1950]]
En [[1854]], le [[Parlement de Nouvelle-Zélande|premier Parlement de Nouvelle-Zélande]], établi par le [[Parlement britannique]], à travers la ''New Zealand Constitution Act'' de [[1852]], conduit le pays vers une [[autonomie]] partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en [[1870]] la population non-Maori atteindra {{formatnum:250000}} alors qu'en 1853 elle était de {{formatnum:30000}}<ref>{{en}} Jock Phillips ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/HistoryOfImmigration/5/en ''History of immigration: Settlement in the provinces 1853 to 1870''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>.

En [[1893]], elle est le premier pays à donner le [[Droit de vote des femmes|droit de vote aux femmes]]. La Nouvelle-Zélande devient un ''[[dominion]]'' indépendant en [[1907]] et le pays est entièrement indépendant en [[1947]] lors de la ratification du [[Statut de Westminster]] de [[1931]] ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus elle devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la [[réfrigération]] dans le transport des produits commerciaux permet à la Nouvelle-Zélande de baser toute son économie sur l'exportation de la [[viande]] et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.

La Nouvelle-Zélande est un membre enthousiaste de l'[[Empire colonial britannique]], envoyant des hommes lutter dans la [[Guerre des Boers]] et la [[Première Guerre mondiale|Première]] et [[Seconde Guerre mondiale]] ; elle le soutient également lors de la [[crise du canal de Suez]]. Le pays fait partie de l'économie mondiale et souffre comme les autres pendant la [[Grande Dépression]] des années 1930. Cette dépression mène à l'élection du premier gouvernement [[Parti travailliste néo-zélandais|travailliste]], qui établit un [[État-providence]] et une économie [[protectionniste]].

La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Maori commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en [[1936]], {{unité|83|%}} habitaient en région rurale et {{unité|17|%}} en ville ; en [[1986]], les pourcentages étaient presque inversés avec {{unité|80|%}} des Maori en ville<ref name="hapu iwi history"/>. Le recensement de [[2001]] révèle que {{unité|20|%}} des Maori ne connaissent pas leur ''iwi'' d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en souviennent ne connaissent pas leur ''hapu''<ref name="hapu iwi history"/>. La jeunesse maori n'ayant connu que la ville, se sentait détachée de leur culture et de leur famille, isolée dans la pauvreté urbaine, et se rebella en créant et rejoignant des [[gang]]s<ref>{{en}} Paul Meredith ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/UrbanMaori/2/en ''Urban Māori: Hopes and reality''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>, mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maori pour accompagner tous ceux voulant reconnecter avec leurs origines<ref name="urban networks">{{en}} Paul Meredith ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/UrbanMaori/3/en ''Urban Māori: Urban networks''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. On construira des ''[[marae]]'' urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha<ref>{{en}} Paul Meredith ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/UrbanMaori/4/en ''Urban Māori: Urban marae''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.

Le [[mouvement de protestation maori]] se forme, critiquant l'[[eurocentrisme]] et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture maori et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi<ref name="urban networks"/>. En [[1975]] est créé le [[Tribunal de Waitangi]], qui enquête sur les violations du traité dès [[1985]]. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à la [[Communauté européenne]]. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances, Roger Douglas.

Aujourd'hui, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées<ref>{{en}} Michael Fields et Anna Chalmers ; [http://www.stuff.co.nz/4299831a10.html ''NZ stuck as other nations prosper''] ; ''The Dominion Post'' ; 1er décembre 2007</ref>, on voit une [[fuite des cerveaux]] de jeunes Néo-Zélandais vers l'Australie en particulier ({{formatnum:35300}} de septembre 2006 à septembre 2007<ref name="kiwis in oz">{{en}} Dan Eaton ; [http://www.stuff.co.nz/4272196a10.html ''More Kiwis than Brits moving to Australia''] ; ''The Press'' ; 14 novembre 2007.</ref>), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori<ref>{{en}} Carl Walrond ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/MaoriNewZealanders/MaoriOverseas/3/en ''Māori overseas: Settling in Australia''] ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Dans la même période, on a vu {{formatnum:13579}} Australiens migrer en Nouvelle-Zélande<ref name="kiwis in oz"/>.

== Politique ==
{{Article détaillé|Politique de la Nouvelle-Zélande}}

=== Gouvernement ===
La Nouvelle-Zélande est une [[démocratie]] parlementaire indépendante et officiellement une [[monarchie constitutionnelle]]. Le [[Monarchie|monarque]] du [[Royaume-Uni]], actuellement [[Élisabeth II du Royaume-Uni|Élisabeth II]], est le [[chef d'État]] en tant que [[Monarchie en Nouvelle-Zélande|monarque de Nouvelle-Zélande]]. En son absence, elle est représentée par un [[Gouverneur général de Nouvelle-Zélande|Gouverneur général]], poste occupé actuellement par [[Anand Satyanand]]. La reine {{guil|règne mais ne gouverne pas}}<ref>En anglais ''"reigns but does not rule"''.</ref> ; elle n'a aucune influence politique, sa fonction étant surtout symbolique<ref>{{en}} [http://www.royal.gov.uk//output/Page4913.asp ''Over the course of her reign The Queen has been a regular visitor to New Zealand, paying 10 visits''] ; royal.gov.uk</ref>.

Il n'y a pas de [[constitution]] écrite ; le ''[[Constitution Act 1986]]'' est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premier ''Constitution Act'' date de [[1852]]<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/GovernmentAndNation/3/en ''Government and nation: The constitution''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger le Premier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête du [[Conseil exécutif de Nouvelle-Zélande|Conseil exécutif]], un comité formel consistant en tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont au [[Cabinet de Nouvelle-Zélande|cabinet]]. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par le Premier ministre, qui est également le [[leader parlementaire]] du parti ou de la coalition au pouvoir.

Le [[Parlement de Nouvelle-Zélande]] n'a qu'[[Monocamérisme|une chambre]], la [[Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande|Chambre des représentants]], qui réunit normalement 120 [[député]]s<ref name="electoral system"/>. L'ancienne chambre haute, le ''Conseil législatif'', a été abolie en [[1951]]. Les élections législatives se tiennent tous les trois ans sous une forme de [[scrutin proportionnel plurinominal]] appelé [[Système électoral de la Nouvelle-Zélande#Représentation proportionnelle mixte|représentation proportionnelle mixte]], introduite en [[1993]] suite à un [[référendum]]<ref name="electoral system"/>. Les élections législatives de 2005 ont amené la création d'un siège supplémentaire (''overhang'') au Parlement, occupé par le [[Parti maori]] ; en effet, il a obtenu plus de sièges au scrutin par circonscription que son score au scrutin par liste lui en aurait donnés (cf. le système de calcul en [[Système électoral de la Nouvelle-Zélande #Représentation proportionnelle mixte|représentation proportionnelle mixte]]).

[[Fichier:John_Key_National_Party2.jpg|thumb|[[John Key]], Premier ministre]]

Le Premier ministre est actuellement, et pour la 3{{e}} fois - 1999-2005 - [[Helen Clark]], membre du Parti travailliste de centre-gauche, réélue de justesse en septembre 2005 pour un 3{{e}} mandat. Les travaillistes forment une coalition formelle avec [[Jim Anderton]], le seul parlementaire du [[Parti progressif de Nouvelle-Zélande|Parti progressif]]. En plus des partis de cette coalition, ''[[New Zealand First]]'' et ''[[United Future New Zealand|United Future]]'' se sont engagés à soutenir l'exécutif lors des [[Vote de confiance|votes de confiance]] et sur le budget, en échange de postes de ministres (hors cabinet) pour leurs leaders. Les [[Green Party of Aotearoa New Zealand|Verts]] ont également pris cet engagement. Depuis le début de 2007, le Parti travailliste a également le vote proxy de [[Taito Phillip Field]], ancien député travailliste devenu indépendant. Ces accords assurent au gouvernement une majorité de sept parlementaires lors des votes de confiance.

Le leader de l'opposition est [[John Key]] du [[Parti national de Nouvelle-Zélande|Parti national]] (centre-droit). Le [[ACT New Zealand|parti ACT]] et le [[Parti maori]] sont également dans l'opposition. Les Verts, ''New Zealand First'' et ''United Future'' votent tous contre le gouvernement sur certains sujets.

[[Fichier:Parliament House Wellington.JPG|thumb|left|Le Parlement à Wellington]]
Le tribunal supérieur est la [[Cour Suprême de Nouvelle-Zélande]], depuis le ''Supreme Court Act 2003'', qui a aboli la possibilité d'appel au [[comité judiciaire du Conseil privé]] de [[Londres]]<ref>{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/GovernmentAndNation/7/en ''Government and nation: The legal system''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>. La présidente de la Cour suprême est la Dame [[Sian Elias]]. Le système judiciaire inclut également la [[Haute Cour de Nouvelle-Zélande|Haute Cour]] et la [[Cour d'appel de Nouvelle-Zélande|Cour d'appel]] ainsi que des cours inférieures.

C'est le seul pays au monde où tous les postes de premier rang ont déjà été occupés par des femmes: la Reine ; l'ancien gouverneur général, la Dame [[Silvia Cartwright]] ; le [[Premiers ministres de Nouvelle-Zélande|Premier ministre]] [[Helen Clark]] ; le président de la [[Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande|Chambre des représentants]] [[Margaret Wilson]], et le président de la Cour suprême, la Dame [[Sian Elias]], ont occupé ces postes entre mars 2005 et août 2006<ref name="sex and gender">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/Society/4/en ''Society: Sex and gender''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>. La Nouvelle-Zélande est également le premier pays à avoir donné aux femmes le droit au vote, en [[1893]]<ref name="electoral system">{{en}} John Wilson ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/GovernmentAndNation/5/en ''Government and nation: The electoral system''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>.

Ce que l'on nomme le « [[Royaume de Nouvelle-Zélande]] » (''Realm of New Zealand'') inclut les [[îles Cook]] et [[Niue]], autonomes, mais en [[état associé|association libre]], [[Tokelau]], et la [[dépendance de Ross]] (la [[Revendications territoriales en Antarctique|revendication territoriale]] de la Nouvelle-Zélande en [[Antarctique]]).
{{clr}}

=== Relations internationales et forces militaires ===
[[Fichier:HMNZS Endeavour (A11).jpg|thumb|''HMNZS Endeavour'']]
La Nouvelle-Zélande est particulièrement en pointe sur les sujets touchant à l'[[écologie]], les [[droits de l'Homme]] et le [[libre-échange]], particulièrement en [[agriculture]].

Elle est membre des organisations géopolitiques suivantes : l'[[Coopération économique pour l'Asie-Pacifique|APEC]], [[East Asia Summit]], le [[Commonwealth]], l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]], et les [[Organisation des Nations unies|Nations unies]]. Elle a signé de nombreux accords de libre-échange, dont le plus important est le ''[[Closer Economic Relations]]'' avec l'[[Australie]].

Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'[[Allemagne]] le {{Date|3|septembre|1939}} ; le Premier ministre de l'époque, [[Michael Savage]], proclama {{guil|Où elle va, on va ; où elle est, nous sommes.}}<ref>En anglais : ''Where she goes, we go; where she stands, we stand.''</ref>. Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'[[ANZUS]] (''Australia, New Zealand, United States Security Treaty'') en [[1951]] et envoie des troupes participer aux guerres de [[Guerre de Corée|Corée]] et du [[Guerre du Viêt Nam|Viêt Nam]]. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe suite à la [[crise du canal de Suez]]. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni a rejoint la [[Communauté européenne]] en [[1973]]<ref>{{en}}{{pdf}} Robert G. Patman ; ''[http://www.vuw.ac.nz/css/docs/Working_Papers/WP21.pdf Globalisation, Sovereignty, and the Transformation of New Zealand Foreign Policy]'' ; ''Working Paper 21/{{formatnum:058}}'' ; ''Centre for Strategic Studies, Victoria University of Wellington''.</ref>.

La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont les [[Samoa]], ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de la Guerre du Viêt Nam, l'[[affaire du Rainbow Warrior|affaire du ''Rainbow Warrior'']] et des désaccords sur l'environnement et l'agriculture ainsi que la politique anti-[[nucléaire]] de la Nouvelle-Zélande.

Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En février 1985, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à ses [[Port (marine)|ports]] aux navires [[Énergie nucléaire|nucléaires]] ou transportant des [[Arme nucléaire|armes nucléaires]]. Le pays devient [[territoire dénucléarisé]] en juin 1987, le premier État occidental à le faire<ref>{{en}} David Lange ; ''Nuclear Free: The New Zealand Way'' ; Penguin Books ; New Zealand ; 1990.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Kate Dewes ; [http://www.disarmsecure.org/publications/papers/legal_challenges.html ''Legal challenges to nuclear weapons from AOTEAROA/NewZealand''] ; disarmsecure.org</ref>{{,}}<ref>{{en}} Robert Green ; [http://www.disarmsecure.org/publications/books/ ''The Naked Nuclear Emperor — Debunking Nuclear Deterrence''] ; disarmsecure.org.</ref>. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. Le ''[[New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987]]'' interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.

En plus des nombreuses guerres entre les [[iwi]] (tribus), et entre les colons britanniques et les iwi, la Nouvelle-Zélande a participé à la [[Guerre des Boers]], les [[Première Guerre mondiale|Première]] et [[Seconde Guerre mondiale|Seconde]] guerres mondiales, la [[Guerre de Corée]], le ''[[Malayan Emergency]]'' (et a envoyé des troupes et des avions dans le conflit qui en découla avec l'[[Indonésie]]), la [[Guerre du Viêt Nam]], la [[Guerre du Golfe (1990-1991)|Guerre du Golfe]], la [[Guerre d'Afghanistan (2001)|Guerre d'Afghanistan]], et a envoyé une unité d'ingénieurs militaires améliorer l'infrastructure irakienne pendant une année lors de la [[Guerre en Irak]].

La ''[[New Zealand Defence Force]]'' comprend trois branches : la ''[[New Zealand Army]]'', la ''[[Royal New Zealand Navy]]'', et la ''[[Royal New Zealand Air Force]]''. Le pays considère que ses besoins en défense nationale doivent être modestes ; il a démantelé ses capacités de combat aérien en 2001. La Nouvelle-Zélande a envoyé des troupes dans plusieurs missions de maintien de la paix récentes, tant régionales qu'internationales : à [[Chypre]], en [[Somalie]], en [[Bosnie-Herzégovine]], au [[Sinaï]], en [[Angola]], au [[Cambodge]], à la frontière [[Iran]]-[[Irak]], à l'[[île Bougainville]], au [[Timor oriental]], et aux [[îles Salomon]]<ref>{{en}} [http://www.nzdf.mil.nz/operations/ ''New Zealand Defence Force Overseas Operations''] ; nzdf.mil.nz.</ref>.

== Démographie ==
{{Article détaillé|Démographie de la Nouvelle-Zélande}}
[[Fichier:New-Zealand-demography.png|thumb|250px|right|Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]], 2005). Population en milliers d'habitants.]]
[[Fichier:C Y O'Connor and family, 1891.jpg|thumb|Portrait de famille datant de 1891]]
Lors du recensement de 2006, tenu le 7 mars, ''[[Statistics New Zealand]]'' a trouvé {{formatnum:4186900}} personnes habitant la Nouvelle-Zélande, dont {{formatnum:2049500}} hommes et {{formatnum:2137400}} femmes<ref>{{en}} [http://www.stats.govt.nz/tables/population-indicators.htm ''Population indicators''] ; ''Statistics New Zealand''.</ref>. En décembre 2007, la population du pays augmentait d'une personne toutes les 10 minutes et 23 secondes : une naissance toutes les 8 minutes et 49 secondes, un décès toutes les 19 minutes et 35 secondes, et un immigrant toutes les 29 minutes et 26 secondes<ref>{{en}} [http://www.stats.govt.nz/populationclock.htm ''Population clock''] ; ''Statistics New Zealand''</ref>.

Environ 78 % de la population dit s'être identifié avec des groupes ethniques européens ; ils sont collectivement appelés ''[[Pakeha]]''. Le terme se réfère aux Néo-Zélandais d'origine européenne, quoique des [[Maori (Nouvelle-Zélande)|Maori]] l'emploient à propos de tous les non-Maori.

La plupart des Néo-Zélandais d'origine européenne a des ancêtres [[Royaume-Uni|Britanniques]] ou [[République d'Irlande|Irlandais]], mais il y a eu une immigration importante des [[Pays-Bas]], de la [[Dalmatie]]<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/Dalmatians/en ''Dalmatians''] ; ''[[Te Ara Encyclopedia of New Zealand]]''.</ref>, de l'[[Italie]] et de l'[[Allemagne]], ainsi qu'une immigration européenne indirecte par l'[[Australie]], l'[[Afrique du Sud]], et l'[[Amérique du Nord]]. Selon les prévisions du recensement de 2001, en 2021 les enfants d'origine européenne compteront pour {{unité|63|%}} de la population mineure, comparé avec {{unité|74|%}} en 2001<ref>{{en}} [http://www.stats.govt.nz/additional-information/projections-overview.htm#nateth ''National Ethnic Population Projections, 2001 (base) - 2021''] ; ''Statistics New Zealand''.</ref>.

Les Maori forment l'ethnie non-européenne la plus importante, soit {{unité|14.6|%}} de la population lors du recensement de 2006. Les personnes peuvent s'identifier avec plus d'un groupe ethnique sur les recensements nationaux ; {{unité|53|%}} des Maori s'identifièrent comme uniquement d'origine maori<ref>{{en}} [http://www.stats.govt.nz/census/2006-census-data/quickstats-about-maori/2006-census-quickstats-about-maori-revised.htm?page=para012Master ''Māori Ethnic Population / Te Momo Iwi Māori''] ; ''Statistics New Zealand''.</ref>.

Les personnes revendiquant des origines asiatiques forment {{unité|9.2|%}} de la population en 2006, une augmentation considérable depuis 2001, où ils étaient 6,6 %<ref>{{en}} [http://www.stats.govt.nz/census/2006-census-data/quickstats-about-culture-identity/quickstats-about-culture-and-identity.htm?page=para015Master ''QuickStats About Culture and Identity - Asian''] ; ''Statistics New Zealand''.</ref>. En outre, {{unité|6.9|%}} de la population dit avoir des origines [[polynésie]]nnes non-maori, [[mélanésie]]nnes ou [[Micronésie (région)|micronésiennes]], une augmentation de {{unité|0.4|%}} depuis 2001<ref>{{en}} [http://www.stats.govt.nz/census/2006-census-data/quickstats-about-culture-identity/quickstats-about-culture-and-identity.htm?page=para016Master ''QuickStats About Culture and Identity - Pacific peoples''] ; ''Statistics New Zealand''.</ref>.

Les politiques d'[[immigration]] de la Nouvelle-Zélande sont relativement souples et accueillantes ; le gouvernement s'est engagé à augmenter la population d'un pour cent par an. Vingt-trois pour cent de la population est née à l'étranger, soit {{formatnum:879543}} personnes lors du recensement de 2006<ref name="immigration quickstats">{{en}} [http://www.stats.govt.nz/census/2006-census-data/quickstats-about-culture-identity/quickstats-about-culture-and-identity.htm?page=para009Master ''Birthplace and people born overseas''] ; ''Statistics New Zealand''.</ref>. En 2004-2005, le service d'immigration du pays comptait accueillir {{formatnum:45000}} personnes, soit {{unité|1.5|%}} de la population . En première place des régions dont sont originaires les immigrants on trouve, ex-aequo, l'Irlande/le Royaume-Uni et l'Asie, tous les deux à {{unité|28.6|%}} des immigrants<ref name="immigration quickstats"/>. Des Asiatiques, les [[République populaire de Chine|Chinois]] sont les plus nombreux<ref name="immigration quickstats"/>.

Toujours selon le recensement de 2006, le [[Christianisme]] est la [[religion]] la plus répandue en Nouvelle-Zélande, soit {{unité|55.6|%}} de la population<ref name="religion quickstats">{{en}} [http://www.stats.govt.nz/census/2006-census-data/quickstats-about-culture-identity/quickstats-about-culture-and-identity.htm?page=para012Master ''Religious affiliation''] ; ''Statistics New Zealand''.</ref> ; {{unité|34.7|%}} se déclarèrent sans religion. Les principales subdivisions chrétiennes sont l'[[anglicanisme]], le [[catholicisme]], le [[presbytérianisme]] et le [[méthodisme]] ; on trouve également des personnes se reconnaissant dans les églises [[Pentecôtisme|pentecôtiste]], [[Église baptiste|baptiste]], ou [[Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours|mormone]]. Le mouvement chrétien [[Ratana]] trouve des fidèles parmi les Maori. Parmi les religions non-chrétiennes les plus répandues, on trouve l'[[hindouisme]], le [[bouddhisme]] et l'[[islam]]<ref name="religion quickstats"/>.

La religion ne joue toutefois pas un rôle important dans la politique : les partis ouvertement chrétiens (dont ''[[Christian Heritage]]'' et ''[[Destiny New Zealand|Destiny]]'') étant peu populaires. Les opinions religieuses des dirigeants politiques, quoique généralement connues, sont considérées comme étant de nature privée.

Une observation souvent faite est que le nombre des Néo-Zélandais est surpassé par le nombre de moutons. Vrai depuis le début de la colonisation, l'écart entre la population humaine et ovine est néanmoins passé de 20 à 8 moutons par personne<ref>{{en}} [http://www.stuff.co.nz/4649065a11.html ''Just eight sheep for every Kiwi''] ; ''[[The Dominion Post]]'', 9 août 2008</ref>{{,}}<ref>Aujourd'hui pour chaque Néo-Zélandais il y a : une vache à viande, une vache laitière, trois cartons de pomme et de poire exportés, 13 litres de vin par an, 16 poules abattues par an, et 40 plateaux de kiwifruits. Source [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/Economy/2/en ''Agricultural production''], ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>.

== Économie ==

{{Article détaillé|Économie de la Nouvelle-Zélande}}


La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé avec un [[Produit intérieur brut|PIB]] de 106 milliards de [[Dollar américain|dollars américains]] (en [[parité de pouvoir d'achat]]). Le [[niveau de vie]] est élevé, avec un PIB par personne de {{formatnum:24943}} USD en 2006 (la même année le PIB par personne des [[États-Unis]] était de {{formatnum:44190}} USD et celui de l'[[Espagne]] {{formatnum:27767}}) USD<ref>{{en}} [http://imf.org/external/pubs/ft/weo/2007/01/data/weorept.aspx?sy=2006&ey=2006&scsm=1&ssd=1&sort=country&ds=%2C&br=1&pr1.x=20&pr1.y=14&c=512%2C941%2C914%2C446%2C612%2C666%2C614%2C668%2C311%2C672%2C213%2C946%2C911%2C137%2C193%2C962%2C122%2C674%2C912%2C676%2C313%2C548%2C419%2C556%2C513%2C678%2C316%2C181%2C913%2C682%2C124%2C684%2C339%2C273%2C638%2C921%2C514%2C948%2C218%2C686%2C963%2C688%2C616%2C518%2C223%2C728%2C516%2C558%2C918%2C138%2C748%2C196%2C618%2C278%2C522%2C692%2C622%2C694%2C156%2C142%2C624%2C449%2C626%2C564%2C628%2C283%2C228%2C853%2C924%2C288%2C233%2C293%2C632%2C566%2C636%2C964%2C634%2C182%2C238%2C453%2C662%2C968%2C960%2C922%2C423%2C714%2C935%2C862%2C128%2C716%2C611%2C456%2C321%2C722%2C243%2C965%2C248%2C718%2C469%2C724%2C253%2C576%2C642%2C936%2C643%2C961%2C939%2C813%2C644%2C199%2C819%2C184%2C172%2C524%2C132%2C361%2C646%2C362%2C648%2C364%2C915%2C732%2C134%2C366%2C652%2C734%2C174%2C144%2C328%2C146%2C258%2C463%2C656%2C528%2C654%2C923%2C336%2C738%2C263%2C578%2C268%2C537%2C532%2C742%2C944%2C866%2C176%2C369%2C534%2C744%2C536%2C186%2C429%2C925%2C178%2C746%2C436%2C926%2C136%2C466%2C343%2C112%2C158%2C111%2C439%2C298%2C916%2C927%2C664%2C846%2C826%2C299%2C542%2C582%2C443%2C474%2C917%2C754%2C544%2C698&s=NGDPDPC&grp=0&a= ''Report for Selected Countries and Subjects''] ; [[Fonds monétaire international]].</ref>.
Sur les traces de Cook, on trouve [[George Vancouver]] et [[William Robert Broughton|William Broughton]] qui partent ensemble à bord des navires ''Discovery'' et ''Chatham'' ; Vancouver découvrira les [[Les Snares|Snares]] et Broughton les [[îles Chatham]] en novembre 1791. En février 1793, l'Italien [[Alessandro Malaspina]], commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explorera un peu la région, mais dressera peu de cartes. [[1820]] voit l'arrivée de [[Fabian von Bellingshausen]], commandant deux navires russes, ''Mirny'' et ''Vostok'', et qui s'arrêtera à Queen Charlotte Sound avant de continuer vers sa destination, l'[[Antarctique]]<ref name="after cook"/>. Les Français seront 2C917%2C754%2C544%2C698&s=NGDPDPC&grp=0&a= ''Report for Selected Countries and Subjects''] ; [[Fonds monétaire international]].</ref>.


=== Structure de l'économie ===
=== Structure de l'économie ===
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[[Fichier:New Zealand money.jpg|thumb|Billet de banque de NZ$ 5 et pièces de monnaie.]]
[[Fichier:New Zealand money.jpg|thumb|Billet de banque de NZ$ 5 et pièces de monnaie.]]


Malgré un PIB par habitant moins élevé que dans d'autres pays développés, les Néo-Zélandais sont plus satisfaits de leur vie . La Nouvelle-Zélande a été classée 20{{e}} sur l'[[indice de développement humain]] de 2006 et 15{{e}} sur l'indice de qualité de vie 2005 du magazine ''[[The Economist]]''<ref>{{en}}{{pdf}} [http://www.economist.com/media/pdf/QUALITY_OF_LIFE.pdf ''The Economist Intelligence Unit's quality-of-life -zélandaise<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/1966/R/RugbyUnionFootball/History/en ''Rugby Union Football''] ; ''1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref>{{,}}<ref name="organised sports"/>. L'[[équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV]], surnommée les ''{{guil|All Blacks}}'', a les meilleures statistiques de victoires de toutes les équipes nationales. Elle a accueilli la première [[Coupe du monde de rugby à XV 1987|Coupe du monde de rugby à XV]], qu'elle remporta, et accueillera la Coupe du monde de 2011. Le ''[[Ka mate]]'', une danse guerrière traditionnelle maori, est exécutée par les joueurs juste avant le début de chaque match.
Malgré un PIB par habitant moins élevé que dans d'autres pays développés, les Néo-Zélandais sont plus satisfaits de leur vie . La Nouvelle-Zélande a été classée 20{{e}} sur l'[[indice de développement humain]] de 2006 et 15{{e}} sur l'indice de qualité de vie 2005 du magazine ''[[The Economist]]''<ref>{{en}}{{pdf}} [http://www.economist.com/media/pdf/QUALITY_OF_LIFE.pdf ''The Economist Intelligence Unit's quality-of-life index''] ; ''The World in 2005'' ; ''The Economist''.</ref>. Le pays a également été classé premier en satisfaction de vie et cinquième sur l'indice général de prospérité 2007 du Legatum Institute<ref name="satisfaction">{{en}} Helen Malmgren ; [http://www.nbr.co.nz/home/column_article.asp?id=18442&cid=8&cname=News ''Kiwis world's most satisfied''] ; ''National Business Review'' ; 5 juillet 2007.</ref>{{,}}<ref name="legatus">{{en}} [http://www.prosperity.org/ranking.aspx ''The 2007 Legatum prosperity index''].</ref>. Le sondage 2007 sur les meilleures villes du monde pour y vivre de [[Mercer Human Resource Consulting|Mercer]] classe Auckland en 5{{e}} position et Wellington en 12{{e}}<ref>{{en}} [http://www.mercer.com/referencecontent.jhtml?idContent=1128060 ''Highlights from the 2007 Quality of Living Survey''] ; 2 avril 2007.</ref>.

=== Histoire économique récente ===

Les Néo-Zélandais ont historiquement profité d'un niveau de vie élevé basé sur les relations privilégiées avec le Royaume-Uni, et du marché commercial stable qui en découlait. L'économie néo-zélandaise était bâtie sur une gamme restreinte de produits primaires, dont la [[laine]], la [[viande]] et les [[Produit laitier|produits laitiers]]. La forte demande de ces produits permis de longues périodes de prospérité économique, notamment lors du boom de l'industrie lainière de 1951.

Toutefois, l'entrée du Royaume-Uni dans la [[Communauté européenne]] en [[1973]] met un terme à ses relations économiques étroites. Pendant les années 1970, d'autres facteurs, dont les [[Choc pétrolier|chocs pétroliers]], réduisent la vitalité de l'économie néo-zélandaise, qui était parvenue à dépasser le niveau de vie de l'Australie et de l'Europe occidentale<ref>{{en}}{{pdf}} [http://www.teara.govt.nz/NR/rdonlyres/BFAF3D1F-F28C-4F32-97F4-B2D94F0BDCD5/69631/3_308_StandardOfLiving_Comparison.pdf ''Standard of living comparison table''] ; 1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ces évènements aboutissent à une longue et grave [[crise économique]], plaçant le niveau de vie des Néo-Zélandais au-dessous de ceux de l'Australie et de l'Europe occidentale, si bien qu'en 1982, la Nouvelle-Zélande avait le PIB par personne le moins élevé de tous les pays développés sondés par la [[Banque mondiale]]<ref>{{en}} [http://findarticles.com/p/articles/mi_m1282/is_n16_v46/ai_15779198 ''Up from down under''] ; ''National Review''.</ref>.

Depuis 1984, plusieurs gouvernements ont opéré d'importantes [[réforme structurelle|réformes structurelles]], transformant l'économie protectionniste et régulée en une économie libéralisée et adoptant le [[libre-échange]]. Ces changements sont connus sous le nom de ''{{guil|[[Rogernomics]]}}'' et ''{{guil|[[Ruthanasia]]}}'' d'après les ministres de l'économie de l'époque, [[Roger Douglas]] et [[Ruth Richardson]]. La récession induite par le [[krach d'octobre 1987]] couplée au choc des réformes entraîne une hausse du [[chômage]] dans le pays, qui atteint {{unité|10|%}} de la population active au début des années 1990. Les réformes réalisées permettent à l'économie de se remettre rapidement durant les années 1990, avec une croissance du [[PIB par habitant]] plus élevée que celle des autres pays de l'OCDE, et le taux de chômage devient le second plus faible des vingt-sept pays « riches » de l'OCDE (3,5 % en septembre 2007)<ref>{{en}} [http://www.stats.govt.nz/top-20-stats.htm ''Top 20 statistics''] ; Statistics New Zealand.</ref>{{, }}<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/Economy/10/en The European economy: a history] Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.

Les objectifs du gouvernement actuel en matière d'économie sont de continuer à faire des accords de libre-échange et de créer une [[économie du savoir]]. En 2004, il ouvre des pourparlers pour une [[zone de libre-échange]] avec la [[République populaire de Chine|Chine]], devenant ainsi l'un des premiers pays à ce faire. Les défis économiques actuels de la Nouvelle-Zélande sont un déficit de [[balance courante]] de {{unité|8.2|%}} du PIB<ref>{{en}} [http://www.nzherald.co.nz/section/3/story.cfm?c_id=3&objectid=10464849 ''June quarter current account better than expected''] ; ''New Zealand Herald'' ; 20 septembre 2007.</ref>, le lent développement des exportations non-alimentaires, et la croissance lente de la productivité. La Nouvelle-Zélande a subi des {{guil|[[fuite des cerveaux|fuites des cerveaux]]}} depuis les années 1970<ref>{{en}}{{pdf}} Sally Davenport ; [http://www.sntnet.or.kr/jsps/theme/data/answer.pdf ''{{guil|Panic and panacea: brain drain and science and technology human capital policy}}''] ; ''Research Policy'' 33 ; 2004 ; pages 617 – 630.</ref> où les jeunes diplômés partaient, souvent de manière définitive, travailler en Australie, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le {{guil|style de vie kiwi}} et la famille ou [[whanau]] sont des facteurs qui incitent certains au retour, tandis que des considérations économiques, culturelles et de carrière personnelle en poussent d'autres à partir et ne pas revenir<ref>{{en}} Duncan J.R. Jackson et al ; ''{{guil|Exploring the Dynamics of New Zealand's Talent Flow}}'' ; ''New Zealand Journal of Psychology'' ; Vol. 34 ; 2005. K. Inkson et al ; ''{{guil|The New Zealand Brain Drain: Expatriate views}}'' ; ''University of Auckland Business Review'' ; 2004 ; 6(2), 29-39.</ref>. On constate également une augmentation de jeunes diplômés étrangers venant de pays en développement et qui s'installent de manière permanente en Nouvelle-Zélande<ref>{{en}} R. Winkelmann ; ''{{guil|The labour market performance of European immigrants in New Zealand in the 1980s and 1990s}}'' ; ''The International Migration Review'' ; 2000 ; 34:33-58 ; Bain ; 2006 ; p. 44.</ref>.

La situation économique de la Nouvelle-Zélande devrait évoluer considérablement dans les années à venir suite au traité que son gouvernement a signé avec la Chine sur le libre échange le 7 avril 2008.
Cet accord est le plus important du genre signé entre la Chine et un pays du monde occidental.

Le traité libéralise et facilite les échanges de biens et services, il va permettre d'améliorer l'environnement des entreprises et favoriser la coopération entre les deux pays dans un large éventail de secteurs économiques.

Il a soulevé nombre de polémiques, critiqué en particulier par le [[Green Party of Aotearoa New Zealand]] et le [[Parti maori]]<ref> [http://www.maoriparty.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1666&Itemid=2 Maori Party opposes FTA with China]. Press release, Maori Party, 1 April 2008.</ref>{{,}}<ref>Russel Norman, [http://www.greens.org.nz/searchdocs/PR11731.html Trading away our integrity – for what?]. Press release, Green Party, 7 April 2008.</ref> sur le résultat attendu (essor de l'économie néo zélandaise permettant au pays d'acquérir une nouvelle indépendance face aux États-Unis ou à l'Australie).

=== Agriculture ===
[[Fichier:Whitecliffs Sheep.jpg|thumb|Moutons à Whitecliffs]]
L'[[agriculture]] a été et reste l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande
<ref name="agriculture">{{en}} Brian Easton ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/Economy/2/en ''Economy - Agricultural production''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''</ref>. Dans l'année allant de juin 2006 à juin 2007, les [[Produit laitier|produits laitiers]] comptaient pour environ {{unité|21|%}} du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars. La [[viande]] comptait {{unité|13.2|%}}, le [[bois]] {{unité|6.3|%}}, les [[fruit]]s {{unité|3.5|%}} et la [[Pêche (halieutique)|pêche]] {{unité|3.3|%}}.

Environ un sixième des exportations néo-zélandaises sont des produits provenant de vaches laitières : poudre de [[lait]], [[fromage]], [[beurre]] et [[mélange protidique]]. Il y a plus de 4 millions de vaches laitières, principalement dans l'île du Nord (particulièrement dans les régions de [[Waikato]] et [[Taranaki]]). La [[laine]], autrefois l'exportation la plus importante dominant l'économie, est moins importante depuis les années 1960 et la baisse des prix ; aujourd'hui la moitié des exportations de viande, qui compte un dixième des exportations totales, sont de viande ovine. Les élevages de mouton sont principalement situés dans la [[Canterbury (région)|région de Canterbury]]<ref name="agriculture"/>. Le [[bétail]] est rarement logé à l'intérieur d'édifices, étant généralement laissé dans les [[pâturage]]s, où on peut leur apporter du [[foin]] et d'autres denrées en complément, particulièrement en hiver. La période de croissance de l'herbe varie selon la saison, la région et le climat, mais est généralement de 8 à 12 mois. Le bétail est également maintenu dans des enclos, avec clôture électrique, autour de la ferme. La naissance des agneaux et des veaux est planifiée pour se produire au printemps, profitant de la repousse de l'herbe.

Dans les années 1970 on essaya de diversifier l'agriculture, menant à l'établissement d'élevages de cerf, chèvre et porc ; dans les années 1990 l'élevage de chèvre et de porc décline ; le cerf est élevé surtout dans le Canterbury et le Southland. L'élevage de poule est important au niveau national. En 2000 il y eut {{formatnum:5000}} fermes d'[[apiculture]] produisant en tout {{formatnum:9000}} tonnes de [[miel]]<ref name="agriculture"/>.

En ce qui concerne les plantes utiles, le [[blé]] et l'[[orge]] dominent le marché national ; ils sont cultivés surtout au Canterbury. Parmi les fruits les plus importants on trouve la [[pomme]] (particulièrement dans [[Hawke's Bay]], le [[kiwi (fruit)|kiwi]] ([[Bay of Plenty]]), le [[raisin]] et les [[avocat (fruit)|avocats]] (Bay of Plenty et [[Northland]]). La [[viticulture en Nouvelle-Zélande|viticulture]] devient de plus en plus importante, les régions pionnières étant [[Marlborough (Nouvelle-Zélande)|Marlborough]], Hawke's Bay et [[Gisborne (région)|Gisborne]]. En 2001 il existait 382 vignobles, dont les exportations atteignirent $200 miliions<ref name="agriculture"/>.

== Culture ==
{{Article détaillé|Culture de la Nouvelle-Zélande}}
[[Fichier:KupeWheke.jpg|90px|thumb|left|Gravure maori]]
Une grande part de la culture contemporaine néo-zélandaise a des racines britanniques, mais cette culture ''{{guil|kiwi}}'' a également vu des apports des cultures américaine, australienne et maori, avec d'autres cultures européennes et asiatiques et polynésiennes non-maori. De grandes fêtes sont tenues chaque année à Auckland et Wellington pour fêter [[Diwali]] et le [[Nouvel An chinois]], ainsi que le plus grand festival polynésien du monde, [[Pasifika]]<ref>{{en}} Melenaite Taumoefolau ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealanders/NewZealandPeoples/Tongans/4/en ''Tongans: Pacific Islands identity''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>. Les liens culturels entre la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni et l'Irlande sont maintenus par une langue commune et une migration constante entre ces pays, particulièrement en ce qui concerne les étudiants néo-zélandais passant une année à l'étranger lors de leurs études universitaires. La musique et la cuisine de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles du Royaume-Uni et des États-Unis, quoiqu'avec des détails spécifiques du Pacifique. C'est également le cas en gastronomie, où le pays a toutefois plusieurs plats connus, dont la [[pavlova (cuisine)|pavlova]] et le [[biscuit ANZAC]], des desserts, et la soupe de ''kumara'' (une espèce de patate douce).

La culture maori a considérablement changé depuis l'arrivée des Européens, en particulier depuis l'introduction du christianisme au début du {{XIXe siècle}}, qui changea profondément jusqu'à la vie de tous les jours. Toutefois, la perception que les Maori vivent aujourd'hui comme les [[Pakeha]] n'est que superficielle. La culture maori est en effet très différente, par exemple en ce qui concerne les [[marae]] et leur rôle dans la vie communale et familiale. Comme autrefois, on fait des [[karakia]] (prières) pour s'assurer du succès d'un projet, mais aujourd'hui ce sont généralement des prières chrétiennes. Les Maori considèrent encore leur allégeance aux groupes tribaux comme une part essentielle de leur identité ; c'est ainsi que les liens de parenté maori ressemblent à ceux des autres cultures polynésiennes.

Les arts, [[musique maorie|chants]] et danses traditionnels redeviennent populaires à partir de la fin du {{XXe siècle}}, particulièrement le ''[[kapa haka]]'' (chant et danse), la [[gravure]] sur bois et le [[tissage]]. L'architecture maori connaît également une hausse de popularité. Les Maori maintiennent également leurs liens avec la Polynésie, comme en atteste la popularité grandissante de ''[[waka ama]]'' (courses de [[waka (canoë)|waka]]), aujourd'hui un sport international impliquant des équipes de tout le Pacifique.

L'usage du ''{{guil|[[Langue maori (Nouvelle-Zélande)|reo māori]]}}'', autrefois limité à des régions isolées dans l'après-guerre, voit une certaine renaissance, en partie grâce aux écoles d'immersion complète en langue maori et la chaîne de télévision ''[[Māori Television]]''.

L'industrie [[cinéma]]tographique a débuté au cours des années 1920, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'apparaît un authentique [[cinéma néo-zélandais]]<ref>{{en}} Nancy Swarbrick ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/CreativeLife/5/en ''Creative life: Film and broadcasting''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref>. Des films tels que ''[[Sleeping Dogs (film, 1977)|Sleeping Dogs]]'' et ''[[Goodbye Pork Pie]]'' connaissent un immense succès et lancèrent les carrières de [[Sam Neill]], [[Geoff Murphy]] et [[Roger Donaldson]]. Au début des années 1990, plusieurs films néo-zélandais eurent une immense audience internationale et emportèrent plusieurs prix prestigieux : ''[[La Leçon de piano]]'' de [[Jane Campion]] ([[Oscar du meilleur film|Oscar]], [[Palme d'or]]), ''[[L'Âme des guerriers]]'' de [[Lee Tamahori]], et ''[[Créatures célestes]]'' de [[Peter Jackson]]. À la fin des années 1990 et au début années 2000, Jackson mettra en scène la trilogie du ''[[Le Seigneur des anneaux (films de Peter Jackson)|Seigneur des anneaux]]'' (Oscar du meilleur film et plusieurs autres) en Nouvelle-Zélande, son pays natal, utilisant des acteurs et une équipe presque entièrement néo-zélandais. Les lieux du tournage sont aujourd'hui très fréquentés par les touristes. Beaucoup de productions non-néo-zélandaises ont également été filmées dans le pays, que ce soit pour [[Hollywood]] ou [[Bollywood]].

Les médias de Nouvelle-Zélande sont dominés par quelques entreprises, la plupart étrangères. Le ''[[Broadcasting Standards Authority]]'' et le ''[[New Zealand Press Council]]'' peuvent faire des enquêtes suite à des allégations de non-neutralité et d'inexactitude dans la presse et à la télévision. Ceci, combiné aux dures lois contre la diffamation, font que les médias néo-zélandaises sont plutôt modérés et impartiaux. La télévision néo-zélandaise est dominée par des émissions américaines, avec des émissions australiennes et néo-zélandaises.

Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande (non-officiels, puisque le gouvernement n'en a pas désigné), on trouve le ''[[koru]]'' (''[[Cyathea dealbata]]'', une [[fougère]] utilisée pour le logo des ''[[Équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV|All Blacks]]''), le [[kiwi (fruit)|kiwi]], un arbre appelé {{guil|pōhutukawa rouge}} (''[[Metrosideros excelsa]]''), et le {{guil|kōwhai jaune}} (''[[Sophora]]'')<ref name="identity"/>.

=== Sport ===
{{Article détaillé|Sport en Nouvelle-Zélande}}
[[Fichier:Allblackhaka.jpg|thumb|320px|Les ''All Blacks'' faisant le ''haka'']]
[[Fichier:MarlboroughSounds-OceanKayakking.jpg|thumb|Kayak dans les ''Marlborough Sounds'', [[Marlborough (Nouvelle-Zélande)|Marlborough]]]]
Le [[sport]] joue un rôle majeur dans la culture néo-zélandaise, particulièrement le [[rugby à XV]]. Parmi les autres sports très populaires, on trouve le [[cricket]], le [[netball]], le [[rugby à XIII]], le [[basket-ball]] et le [[bowls]], ainsi que le [[golf]], le [[tennis]], le [[cyclisme]], le [[hockey sur gazon]], le [[ski]], le [[snowboard]], le [[softball]] et plusieurs sports nautiques, dont le [[surf]], le [[nautisme (voile)|nautisme]], le [[kayak]], le ''[[surf lifesaving]]'' et l'[[aviron (sport)]]<ref>Dans ce dernier, la Nouvelle-Zélande vit les ''{{guil|magic 45 minutes}}'', où leurs équipes gagnèrent quatre médailles d'or de suite aux championnats du monde d'aviron de 2005.</ref>{{,}}<ref name="organised sports">{{en}} Jock Phillips ; [http://www.teara.govt.nz/NewZealandInBrief/SportsAndLeisure/4/en ''Sports and leisure: Organised sports''] ; ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand''.</ref> Elle est également reconnue pour son bon ratio médailles-population aux [[Jeux olympiques]] et [[Jeux du Commonwealth|du Commonwealth]].

Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/1966/R/RugbyUnionFootball/History/en ''Rugby Union Football''] ; ''1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref>{{,}}<ref name="organised sports"/>. L'[[équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV]], surnommée les ''{{guil|All Blacks}}'', a les meilleures statistiques de victoires de toutes les équipes nationales. Elle a accueilli la première [[Coupe du monde de rugby à XV 1987|Coupe du monde de rugby à XV]], qu'elle remporta, et accueillera la Coupe du monde de 2011. Le ''[[Ka mate]]'', une danse guerrière traditionnelle maori, est exécutée par les joueurs juste avant le début de chaque match.


Le cricket est considéré comme le principal sport estival de la Nouvelle-Zélande<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/1966/C/CricketMens/Beginnings/en ''Cricket, Men's''] ; ''1966 Encyclopedia of New Zealand''.</ref> et l'[[équipe de Nouvelle-Zélande de cricket]] (surnommée les ''{{guil|Black Caps}}''), est le plus souvent dans les quatre meilleures équipes du monde dans les deux formes du jeu, [[test cricket]] et [[One-day International]]. Elle accueillera, en association avec l'Australie, la [[Coupe du monde de cricket]] de 2015.
Le cricket est considéré comme le principal sport estival de la Nouvelle-Zélande<ref>{{en}} [http://www.teara.govt.nz/1966/C/CricketMens/Beginnings/en ''Cricket, Men's''] ; ''1966 Encyclopedia of New Zealand''.</ref> et l'[[équipe de Nouvelle-Zélande de cricket]] (surnommée les ''{{guil|Black Caps}}''), est le plus souvent dans les quatre meilleures équipes du monde dans les deux formes du jeu, [[test cricket]] et [[One-day International]]. Elle accueillera, en association avec l'Australie, la [[Coupe du monde de cricket]] de 2015.
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: [[Espérance de vie]] 2007 : 13{{e}} plus long, à 78,96 ans (75,97 pour les hommes, 82,08 pour les femmes)<ref name="cia world factbook"/>
: [[Espérance de vie]] 2007 : 13{{e}} plus long, à 78,96 ans (75,97 pour les hommes, 82,08 pour les femmes)<ref name="cia world factbook"/>
: [[Suicide|Taux de suicide]] 1998 : 19,8 (31,2 hommes et 8,9 femmes) pour chaque {{formatnum:100000}} personnes<ref>{{fr}}{{pdf}} [http://www.who.int/violence_injury_prevention/violence/world_report/en/chap7fr.pdf ''La violence dirigée contre soi-même''] ; ''[[World Health Organisation]]''</ref>
: [[Suicide|Taux de suicide]] 1998 : 19,8 (31,2 hommes et 8,9 femmes) pour chaque {{formatnum:100000}} personnes<ref>{{fr}}{{pdf}} [http://www.who.int/violence_injury_prevention/violence/world_report/en/chap7fr.pdf ''La violence dirigée contre soi-même''] ; ''[[World Health Organisation]]''</ref>
: [[Syndrome d'immunodéficience acquise|Taux de VIH/Sida]] 2003 : 149{{e}} plus élevé, à {{unité|0.10|%}} (soit {{formatnum:1400}} personnes, avec [[af:Nieu-Seeland]]
: [[Syndrome d'immunodéficience acquise|Taux de VIH/Sida]] 2003 : 149{{e}} plus élevé, à {{unité|0.10|%}} (soit {{formatnum:1400}} personnes, avec moins de 200 morts par an)<ref name="cia world factbook"/>

;Autre
: [[Liste des pays par émissions de dioxyde de carbone par habitant|Émissions de dioxyde de carbone par habitant]] 2004 : 7,7 tonnes par personne<ref name="undp nz"/>
: Consommation d'électricité 2005 : 48{{e}} plus élevé, à {{formatnum:38550000000}} [[kWh]]<ref name="cia world factbook"/>
: Utilisateurs d'[[internet]] 2006 : 3,2 millions<ref name="cia world factbook"/>
: Consommation de [[bière]] : 16{{e}} plus élevé, à 77 litres par personne
: ''[[Environmental Performance Index]]'' : 1{{re}} de 80 pays, à 88 %<ref>{{en}} ''Pocket World in Figures'' ; ''The Economist'' ; Profile Books Ltd. ; 2007 ; {{ISBN|1861978251}}</ref>
: ''[[Global Prosperity Index]]'' : 5{{e}}<ref name="satisfaction"/>{{,}}<ref name="legatus"/>
: Égalité des sexes 2007/2008 : 11{{e}} de 93 pays<ref name="undp nz"/>

== Codes ==
La Nouvelle-Zélande a pour codes :
* [[NZ]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), code alpha-2,
* [[NZ]], selon la [[liste des codes internationaux des plaques minéralogiques]],
* [[NZ]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-2,
* [[.nz]], selon la liste des codes de [[domaine national de premier niveau]] (country code top level domain : ccTLD),
* [[NZL]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), code alpha 3,
* [[NZL]], selon la [[liste des codes pays du CIO]],
* [[NZL]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-3,
* [[ZK]], [[ZL]] et [[ZM]], selon la [[liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs]],

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|New Zealand|174777780|type=note}}
{{références|colonnes=2}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Statistics New Zealand. ''The New Zealand Official Yearbook'', 1998. Wellington : GP Publications, 1998.
* Rice, Geoffrey W, ED. ''The Oxford History of New Zealand.'' 2nd ED. Auckland : [[Oxford University Press]], 1992.
* Lextreyt, Michel. ''Nouvelle-Zélande : Aotearoa, le pays au long nuage blanc''. Tahiti, Éditions Au vent des îles, 2006. 221 p., {{ISBN|2909790193}}

=== Liens externes ===
{{CommonsCat|New Zealand|la Nouvelle-Zélande}}
{{Wikinews|Catégorie:Nouvelle-Zélande|la Nouvelle-Zélande}}

* {{fr}} [http://www.wakatrip.com/ Site de référence illustré et documenté sur la Nouvelle-Zélande]
* {{en}} [http://www.govt.nz/ Site officiel du gouvernement de Nouvelle-Zélande]
* {{en}} [http://www.newzealand.com/ Site officiel touristique de Nouvelle-Zélande]
* {{en}} [http://www.teara.govt.nz/ ''Te Ara Encyclopedia of New Zealand'']
{{ODP|/World/Français/Régional/Océanie/Nouvelle-Zélande/}}

{{Forum des îles du Pacifique}}
{{Pays d'Océanie}}
{{Portail|Nouvelle-Zélande}}
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[[Catégorie:Nouvelle-Zélande|*]]

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[[zh-min-nan:Sin Jia̍t-lân-jia]]
[[zh-yue:紐西蘭]]

Version du 28 avril 2009 à 18:04

Nouvelle-Zélande

(en) New Zealand

(mi) Aotearoa

Drapeau
Drapeau de la Nouvelle-Zélande
Blason
Armoiries de la Nouvelle-Zélande
Devise aucune
Hymne God Defend New Zealand[1]
God Save the Queen[1]
Description de l'image LocationNewZealand.png
Administration
Forme de l'État Monarchie parlementaire
Reine
- Gouverneur général
- Premier ministre
Élisabeth II
Anand Satyanand
John Key
Langues officielles Anglais, Maori, Langue des signes néo-zélandaise[2]
Capitale Wellington

41° 17′ S, 174° 27′ E

Géographie
Plus grandes villes Auckland, Christchurch, Manukau.
Superficie totale 268 680 km2
(classé 73e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +12 (été +11)
Histoire
Indépendance du Royaume-Uni
Statut de dominion
- Ratification du
Statut de Westminster

Démographie
Gentilé Néo-Zélandais,
Néo-Zélandaises
Population totale (2008) 4 173 460 hab.
(classé 120e)
Densité 15 hab./km2
Économie
Monnaie Dollar néo-zélandais (NZD)
Développement
IDH (2006) 0.936 (en augmentation ; 20)
Divers
Domaine Internet .nz
Indicatif téléphonique +64

La Nouvelle-Zélande est un pays de l'Océanie, au sud-ouest de l'océan Pacifique, constitué de deux îles principales (l'île du Nord et l'île du Sud), et de nombreuses îles beaucoup plus petites, notamment l'île Stewart et les îles Chatham.

Située à environ 2 000 km de l'Australie dont elle est séparée par la mer de Tasman, la Nouvelle-Zélande est très isolée géographiquement. Cet isolement a permis le développement d'une flore et d'une faune endémiques très riches et variées, allant des kauri géants aux insectes weta et en passant par les kaponga et le kiwi, ces deux derniers étant des symboles du pays.

La population est majoritairement d'origine européenne, tandis que les Maoris forment la minorité la plus nombreuse. Les peuples non-maoris d'origine polynésienne, ainsi que les Asiatiques, représentent également d'importantes minorités, particulièrement dans les régions urbaines.

L'histoire de ce pays est l'une des plus courtes du monde, car il s'agit d'un des derniers territoires découverts par l'Homme : en effet les Maoris y sont arrivés entre 1050 et 1300[3], tandis que les Européens n'y débarquèrent qu'en 1642. Ancienne colonie britannique, dominion en 1907, puis complètement indépendante depuis 1947, elle maintient de forts liens avec le Royaume-Uni, ainsi qu'avec l'Australie (pays anglo-saxon le plus proche et partageant une partie de son histoire).

Le pouvoir politique est tenu par le Parlement démocratiquement élu, sous la direction du Premier ministre, le chef de gouvernement.

Étymologie

Si la façon dont les Maoris désignaient la Nouvelle-Zélande avant l'arrivée des Européens est inconnue, on sait qu'ils appelaient l'île du Nord Te Ika-a-Māui (« le poisson de Māui » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique), et l'île du Sud Te Wai Pounamu (« eaux de jade » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique) ou Te Waka-a-Māui (« le waka de Māui » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique). Jusqu'au début du XXe siècle, l'île du Nord était également appelée Aotearoa, souvent traduite comme « pays du long nuage blanc » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique. En usage maori actuel, ce nom fait référence à tout le pays[4],[5].

Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande fut Staten Landt, donné par l'explorateur néerlandais Abel Tasman, qui fut en 1642 le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman présuma que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en 1615 au sud du continent sud-américain par Jacob Le Maire[6].

Le nom de Nouvelle-Zélande trouve ses origines chez les cartographes néerlandais de l'époque, qui baptisèrent les îles Nova Zeelandia en honneur de la province néerlandaise de Zélande. L'origine du nom pour ces îles lointaines n'est pas vraiment connue, mais il apparaît pour la première fois en 1645 et peut avoir été le choix du cartographe Johannes Blaeu[7]. L'explorateur anglais James Cook anglicisera le nom en New Zealand[6], d'où vient la traduction française Nouvelle-Zélande. Le nom n'a aucun lien avec la région danoise de Seeland.

Géographie

Géographie physique

Photo satellite du pays prise en décembre 2002

La Nouvelle-Zélande est composée de deux îles principales, l'île du Nord et l'île du Sud, et de nombreuses autres plus petites, certaines d'entre-elles étant même assez éloignées, près du centre de l'hémisphère maritime. La superficie totale est de 268 680 km² en incluant les îles Antipodes, les îles Auckland, les îles Bounty, les île Campbell, les îles Chatham et les îles Kermadec[8], soit un peu moins que l'Italie ou le Japon, et un peu plus que le Royaume-Uni. Le pays s'étend sur plus de 1 600 km sur son axe nord-nord-est et possède 15 134 km de côte[8]. Parmi les autres îles habitées, les plus importantes sont l'île Stewart (au sud de l'île du Sud), l'île Waiheke (dans le golfe de Hauraki), l'île Great Barrier (à l'est dudit golfe), et les îles Chatham (à l'est de l'île du sud).

L'île du Sud (South Island) est la plus grande ; elle est partagée dans toute sa longueur par les Alpes du Sud (Southern Alps), dont le point culminant est le mont Cook avec ses 3 754 mètres d'altitude. Le mont Cook mesurait 3 764 mètres, mais une avalanche a raboté son sommet de dix mètres le .[9] Elle possède dix-huit sommets supérieurs à 3 000 mètres.

L'île du Nord (North Island) est quelque peu montagneuse, mais marquée par le volcanisme et une activité géothermique. Son point culminant, le mont Ruapehu (2 797 m), est d'ailleurs un volcan en activité. Les paysages tourmentés et étranges de la Nouvelle-Zélande lui ont valu l'intérêt des studios de cinéma et de télévision ; son industrie du tourisme a vu un intérêt accru pour le pays après la sortie des films du Seigneur des anneaux, réalisés par Peter Jackson, lui-même néo-zélandais.

La Nouvelle-Zélande possède d'énormes ressources marines : sa zone économique exclusive est la septième plus grande du monde et recouvre quatre millions de kilomètres carrés, soit plus de quinze fois la taille de sa superficie terrestre[10]. Le pays est parsemé de lacs, particulièrement l'île du Sud, mais le plus grand est le lac Taupo, dans l'île du Nord, avec 616 km2. L'eau (y inclus les rivières, fleuves, lacs et glaciers) recouvre 659 km²[8].

La Nouvelle-Zélande est isolée géographiquement. Son plus proche voisin, l'Australie, est situé à 2 000 km au nord-ouest. Les terres les plus proches sont le continent Antarctique au sud, et la Nouvelle-Calédonie, les îles Fidji et les îles Tonga au nord. Elle fait partie d'un continent appelé Zealandia, à 93 % submergé. Zealandia fait presque la moitié de la taille de l'Australie et est remarquablement longue et étroite. Il y a environ 25 millions d'années, un changement dans les mouvements des plaques tectoniques ont commencé à étirer Zealandia avec force. Parmi les régions submergées de Zealandia, on trouve le plateau Lord Howe, le plateau Challenger, le plateau de Campbell, la ride de Norfolk et le plateau de Chatham.

La Nouvelle-Zélande fait partie de la Polynésie et constitue l'angle sud-ouest du « triangle polynésien ».

Administration territoriale et territoires externes

Régions de Nouvelle-Zélande

Les premiers colons Européens divisèrent la Nouvelle-Zélande en provinces. Celles-ci furent abolies en 1876 pour que le gouvernement puisse être centralisé pour des raisons économiques. Ainsi, la Nouvelle-Zélande n'a pas de divisions administratives (provinces, états ou territoires), à part son administration territoriale. L'esprit des provinces persiste toutefois, avec une rivalité marquée lors des évènements sportifs et culturels. Depuis 1876 l'administration territoriale administre les régions de Nouvelle-Zélande. En 1989 le gouvernement a complètement réorganisé l'administration territoriale, implémentant la structure actuelle à deux niveaux de conseils régionaux et autorités territoriales. En 1991, le Resource Management Act 1991 remplace le Town and Country Planning Act comme législation principale pour l'administration territoriale[11].

Aujourd'hui la Nouvelle-Zélande a douze conseils régionaux pour l'administration de l'environnement et l'infrastructure et soixante-treize autorités territoriales qui s'occupent des routes, des eaux usées, de la construction et d'autres sujets locaux. Les autorités territoriales comprennent seize conseils communaux, cinquante-sept conseils de district et le conseil du comté des îles Chatham. Quatre des conseils territoriaux (une ville et trois districts) et le conseil du comté des îles Chatham font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelés autorités unitaires. Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont répartis sur plusieurs conseils régionaux.

Les régions sont : Northland, Auckland, Waikato, Bay of Plenty, Gisborne[12], Hawke's Bay, Taranaki, Manawatu-Wanganui, Wellington, Tasman[12], Marlborough[12], Nelson[12], West Coast, Canterbury, Otago, Southland, et les îles Chatham[12].

En tant que nation importante du Pacifique sud, la Nouvelle-Zélande travaille souvent avec plusieurs autres nations insulaires du Pacifique et continue son association politique avec les îles Cook, Niue et Tokelau. La Nouvelle-Zélande possède également la base antarctique Scott dans la dépendance de Ross. D'autres pays utilisent Christchurch et son aéroport pour ravitailler et soutenir leurs bases antarctiques, lui valant le surnom de « Porte de l'Antarctique » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique (« Gateway to Antarctica » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique).

Climat

La température moyenne quotidienne à Wellington — la capitale, au centre du pays — est de 5,9°C en hiver et 20,2°C en été[13]. Le climat de la Nouvelle-Zélande est globalement tempéré, océanique sur la majeure partie du pays ; les températures oscillent entre 0°C et 30°C. Les maxima et minima historiques sont 42,4°C à Rangiora (Canterbury), et -21,6°C à Ophir (Otago), respectivement[14]. Les conditions climatiques varient beaucoup selon les régions, de très humide dans la région de West Coast sur l'île du Sud à semi-aride dans le bassin de Mackenzie de l'intérieur du Canterbury et subtropical humide au Northland[15]. Des principales villes du pays, Christchurch est la plus aride, ne recevant que 640 mm de précipitation par an, tandis qu'Auckland, la plus humide, reçoit presque le double. Auckland, Wellington et Christchurch ont toutes une moyenne annuelle de 2 000 heures de soleil.

Biodiversité

Deux Metrosideros excelsa (Pōhutukawa)

Dû à son long isolement du reste du monde et à sa biogéographie insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite une faune et flore très particulière. Environ 80 % de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarante genres endémiques[16]. Des 70 000 espèces terrestres du pays, seulement environ 30 000 ont été décrites. Il y a 3 090 plantes, 5 800 champignons, 10 000 insectes, 2 600 arachnides, 61 reptiles [17] et 336 espèces d'oiseaux (dont 64 espèces endémiques)[18]

L'insularité a protégé cette faune et flore pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Maori ont apporté avec eux le chien polynésien (« kuri ») et la souris polynésienne (« kiore » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique). La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles, dont certaines invasives. Aujourd'hui parmi les espèces introduites on trouve 33 mammifères, 33 oiseaux, 1 lézard, trois grenouilles, 20 poissons d'eau douce, environ 1 000 invertébrés et environ 6 000 plantes (dont 2 000 plantes fleurissant à l'état sauvage)[17].

Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le Department of Conservation protège environ 30 % du territoire[19]. Ce chiffre est considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.

Flore

Avant l'arrivée des humains environ 80 % des terres étaient recouvertes de forêt. Les deux principaux types de forêt qu'on rencontre aujourd'hui sont celles peuplées majoritairement de podocarpes et/ou de kauri géants, et dans les régions à climat plus frais par les Nothofagus, genre d'arbres proche des hêtres de l'hémisphère nord. Les autres types de végétation sont celles des plaines et des régions subalpines, ainsi que les arbustes entre les plaines et les forêts. Les fougères du pays sont également très connues (une espèce, Cyathea dealbata, étant devenue symbole du pays ainsi que de son équipe national de rugby à XV), ainsi que les étonnantes mégaherbes des îles sub-antarctiques du pays.

Faune

Weta femelle

Les forêts furent autrefois habitées par diverses espèces de mégafaune, dont plusieurs oiseaux incapables de voler, comme le moa.

Aujourd'hui plusieurs autres oiseaux, dont le kiwi, le kakapo et le takahé, sont en danger d'extinction. Il y a d'autres oiseaux notables : l'aigle géant de Haast (éteint), le nestor superbe (« kākā » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique en maori), le kereru et le kéa. Les reptiles sont représentés par les scinques, les geckos, et les tuataras. Il y a également quatre espèces de Leiopelma et une seule espèce d'araignée venimeuse, la katipo, rare et habitant les régions côtières ; il n'y a aucune espèce de serpent en Nouvelle-Zélande.

Il y a beaucoup d'espèces endémiques d'insectes, dont une, le weta, peut devenir aussi grande qu'une souris et représente l'espèce d'insecte la plus lourde du monde. Quant aux 29 espèces de poisson, 90 % sont endémiques et la plupart sont petites et discrètes ; seulement trois peuvent peser plus de deux kilos : deux espèces d'anguille et le kokopu géant (une autre grande espèce, le grayling, s'est éteinte au début du XXe siècle)[20].


On a longtemps pensé que, à part trois espèces de chauve-souris (dont une éteinte), il n'y avait jamais eu de mammifères terrestres dans le pays. Toutefois, en 2006, des scientifiques ont trouvé des os appartenant à un animal terrestre éteint depuis longtemps, de la taille d'une souris, dans la région d'Otago sur l'île du Sud[21].

Histoire

Chronologie jusqu'au Dominion

  • Ier millénaire : les Maoris s'installent sur l'archipel néo-zélandais.
  • 1642 : Abel Tasman, navigateur néerlandais, découvre la côte occidentale en pensant à un continent.
  • 1769-70 : le capitaine James Cook atteint la Nouvelle-Zélande et la cartographie.
  • 1839 : la Compagnie de Nouvelle-Zélande est créée.
  • 1840 : le traité de Waitangi est ratifié.
  • 1841 : un gouvernement britannique est mis en place.
  • 1843-48 : première guerre entre Maoris et colons.
  • 1852 : Constitution
  • 1860-70 : deuxième guerre entre Maoris et colons.
  • 1870 : la Nouvelle-Zélande prospère (période calme et découverte de l'or)
  • 1889 : le suffrage universel masculin est instauré.
  • 1891-12 : les libéraux mènent une politique sociale avancée.
  • 1893 : le droit de vote féminin voit le jour.
  • 1907 : la Nouvelle-Zélande accède au statut de dominion britannique.

Avant les Européens

La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des Polynésiens de l'est (îles de la Société, îles Cook, les îles australes de Polynésie française[22]) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 après J.C., naviguant dans des waka avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux[23] ou des oiseaux migrateurs ou des baleines[24],[25], et établissent la culture indigène Maori[26]. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux îles Kermadec et l'île Norfolk ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard[23] qu'ils coloniseront les îles Chatham, y développant leur propre culture Moriori[27],[28].

La date de l'arrivée des premiers Maori varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350[29],[30]. L'historien néo-zélandais Michael King suggère le XIIIe siècle[31], tandis qu'un autre historien néo-zélandais, James Belich, suggère le milieu du 11ème[32].

Ils arrivent au nord de l'île du Nord[24] et rencontrent les forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vu auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (la moa, l'aigle de Haast, la weta...). Ils introduisent le chien et le rat polynésien (« kiore » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique), le taro, la variété de patate douce appelée kumara, le mûrier à papier et l'épinard hawaïen[22].

Les iwi (tribus) se divisent en hapu (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre iwi à l'encontre du leur. Les hapu, comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en whanau (parentèle)[33], aujourd'hui un concept culturel encore très respecté des Maori et à la base de la structure de leur société[34]. Les iwi et hapu pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions...[35] Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), d'un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leurs liens et de fusionner[36].

Les premiers Européens

L'île d'Urville, refuge des premiers explorateurs

Les premiers explorateurs Européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont Abel Tasman, qui arrive de Batavie en 1642, et son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui fera les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande[37]), sur les navires Heemskerck et Zeehaen[38]. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Maori le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui la baie Golden, que Tasman appellera Moordenaers Bay (« Baie des Assassins » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique)[38]. Quelques jours après leur mort, Tasman écrira dans son journal que c'étaient « de très belles terres » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[39] ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud[37]. Ils s'arrêtent à l'île d'Urville, où Tasman se doute de l'existence du détroit de Cook, mais dut renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps[37].

Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine James Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation[40]. Ces cartes très détaillées seront longtemps utilisées par les explorateurs[41]. Joseph Banks l'accompagnera et dessinera la faune et flore du pays avec Daniel Solander, botaniste, et plusieurs autres dessinateurs ; il ne retournera pas en Nouvelle-Zélande, mais conservera un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820[42].

Cook retournera à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne faisait pas partie du continent Terra Australis Incognita[43]. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visita, que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présentera à ses supérieurs comme « les possesseurs naturels et légaux des terres qu'ils habitent » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[44],[42].

Sur les traces de Cook, on trouve George Vancouver et William Broughton qui partent ensemble à bord des navires Discovery et Chatham ; Vancouver découvrira les Snares et Broughton les îles Chatham en novembre 1791. En février 1793, l'Italien Alessandro Malaspina, commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explorera un peu la région, mais dressera peu de cartes. 1820 voit l'arrivée de Fabian von Bellingshausen, commandant deux navires russes, Mirny et Vostok, et qui s'arrêtera à Queen Charlotte Sound avant de continuer vers sa destination, l'Antarctique[41]. Les Français seront également présents dans la région, De Surville la même année que Cook (il rencontrera beaucoup de difficultés et accidents et tuera des Maori), Du Fresne (au début en bons termes avec les Maori, mais la fin de l'expédition se soldera par un massacre d'Européens et de Maori), D'Entrecasteaux, Duperrey et D'Urville[45].

Il sera suivi par de nombreux navires de chasse à la baleine, et au phoque, ainsi que de divers marchands. Ils échangeaient des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Maori. Parfois les Européens échangèrent leurs produits contre des relations sexuelles[46]. Chez les Maori, l'agriculture et la guerre furent transformées par l'arrivée de la pomme de terre et du mousquet, les Guerres des mousquets qui en résultèrent cessèrent quand ces armes furent plus équitablement réparties parmi les Maori. Les missionnaires chrétiens arrivent en Nouvelle-Zélande au début du XIXe siècle, convertissant progressivement la population maori, mal soutenue par leur foi face à l'invasion de la civilisation occidentale et les maladies européennes pour lesquelles ils n'avaient pas d'immunité[47].

Les iwi deviennent peu à peu plus importants que les hapu, car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande, les Maori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter[48].

Le Traité de Waitangi

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Signature du Traité de Waitangi

De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de la France pour ce territoire, le gouvernement britannique envoie William Hobson proclamer la souveraineté britannique et négocier un traité avec les Maori. Le Traité de Waitangi est signé dans la Bay of Islands le [49]. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en maori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Maori.

En 1839 la population totale non-Maori était de 2 000 personnes ; en 1852 elle était de 28 000[50]. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la New Zealand Company, qui fondera Wellington un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondées Wanganui, Nelson, et New Plymouth. Otago sera fondé en 1848 et Christchurch en 1850[49]. Dans les années 1850 la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée des orpailleurs pour connaître la géographie de l'île du Sud[49]. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigreront : 281 Allemands à Nelson en 1843-44, 100 Français à Akaroa en 1840, des Écossais (particulièrement de Glasgow et Édimbourg) en Otago... Moins de 2 % viendront d'Irlande[51].

Au début les Maori se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaient « Pakeha » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, et de nombreux iwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux Guerres néo-zélandaises des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Maori. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres maori demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population maori passera de 80 000 à 42 000 personnes entre les années 1840 et 1891[48].

De l'autonomie à l'indépendance

Tūkaitote, la pa de Te Wherowhero, premier roi Maori (1857-1860).
Charrette à bouvillons, Cheviot, circa 1880
Voitures, Newmarket, Auckland, circa 1950

En 1854, le premier Parlement de Nouvelle-Zélande, établi par le Parlement britannique, à travers la New Zealand Constitution Act de 1852, conduit le pays vers une autonomie partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en 1870 la population non-Maori atteindra 250 000 alors qu'en 1853 elle était de 30 000[52].

En 1893, elle est le premier pays à donner le droit de vote aux femmes. La Nouvelle-Zélande devient un dominion indépendant en 1907 et le pays est entièrement indépendant en 1947 lors de la ratification du Statut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus elle devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la réfrigération dans le transport des produits commerciaux permet à la Nouvelle-Zélande de baser toute son économie sur l'exportation de la viande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.

La Nouvelle-Zélande est un membre enthousiaste de l'Empire colonial britannique, envoyant des hommes lutter dans la Guerre des Boers et la Première et Seconde Guerre mondiale ; elle le soutient également lors de la crise du canal de Suez. Le pays fait partie de l'économie mondiale et souffre comme les autres pendant la Grande Dépression des années 1930. Cette dépression mène à l'élection du premier gouvernement travailliste, qui établit un État-providence et une économie protectionniste.

La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Maori commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en 1936, 83 % habitaient en région rurale et 17 % en ville ; en 1986, les pourcentages étaient presque inversés avec 80 % des Maori en ville[48]. Le recensement de 2001 révèle que 20 % des Maori ne connaissent pas leur iwi d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en souviennent ne connaissent pas leur hapu[48]. La jeunesse maori n'ayant connu que la ville, se sentait détachée de leur culture et de leur famille, isolée dans la pauvreté urbaine, et se rebella en créant et rejoignant des gangs[53], mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maori pour accompagner tous ceux voulant reconnecter avec leurs origines[54]. On construira des marae urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha[55].

Le mouvement de protestation maori se forme, critiquant l'eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture maori et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi[54]. En 1975 est créé le Tribunal de Waitangi, qui enquête sur les violations du traité dès 1985. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à la Communauté européenne. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances, Roger Douglas.

Aujourd'hui, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées[56], on voit une fuite des cerveaux de jeunes Néo-Zélandais vers l'Australie en particulier (35 300 de septembre 2006 à septembre 2007[57]), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori[58]. Dans la même période, on a vu 13 579 Australiens migrer en Nouvelle-Zélande[57].

Politique

Gouvernement

La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire indépendante et officiellement une monarchie constitutionnelle. Le monarque du Royaume-Uni, actuellement Élisabeth II, est le chef d'État en tant que monarque de Nouvelle-Zélande. En son absence, elle est représentée par un Gouverneur général, poste occupé actuellement par Anand Satyanand. La reine « règne mais ne gouverne pas » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[59] ; elle n'a aucune influence politique, sa fonction étant surtout symbolique[60].

Il n'y a pas de constitution écrite ; le Constitution Act 1986 est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premier Constitution Act date de 1852[61]. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger le Premier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête du Conseil exécutif, un comité formel consistant en tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont au cabinet. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par le Premier ministre, qui est également le leader parlementaire du parti ou de la coalition au pouvoir.

Le Parlement de Nouvelle-Zélande n'a qu'une chambre, la Chambre des représentants, qui réunit normalement 120 députés[62]. L'ancienne chambre haute, le Conseil législatif, a été abolie en 1951. Les élections législatives se tiennent tous les trois ans sous une forme de scrutin proportionnel plurinominal appelé représentation proportionnelle mixte, introduite en 1993 suite à un référendum[62]. Les élections législatives de 2005 ont amené la création d'un siège supplémentaire (overhang) au Parlement, occupé par le Parti maori ; en effet, il a obtenu plus de sièges au scrutin par circonscription que son score au scrutin par liste lui en aurait donnés (cf. le système de calcul en représentation proportionnelle mixte).

John Key, Premier ministre

Le Premier ministre est actuellement, et pour la 3e fois - 1999-2005 - Helen Clark, membre du Parti travailliste de centre-gauche, réélue de justesse en septembre 2005 pour un 3e mandat. Les travaillistes forment une coalition formelle avec Jim Anderton, le seul parlementaire du Parti progressif. En plus des partis de cette coalition, New Zealand First et United Future se sont engagés à soutenir l'exécutif lors des votes de confiance et sur le budget, en échange de postes de ministres (hors cabinet) pour leurs leaders. Les Verts ont également pris cet engagement. Depuis le début de 2007, le Parti travailliste a également le vote proxy de Taito Phillip Field, ancien député travailliste devenu indépendant. Ces accords assurent au gouvernement une majorité de sept parlementaires lors des votes de confiance.

Le leader de l'opposition est John Key du Parti national (centre-droit). Le parti ACT et le Parti maori sont également dans l'opposition. Les Verts, New Zealand First et United Future votent tous contre le gouvernement sur certains sujets.

Le Parlement à Wellington

Le tribunal supérieur est la Cour Suprême de Nouvelle-Zélande, depuis le Supreme Court Act 2003, qui a aboli la possibilité d'appel au comité judiciaire du Conseil privé de Londres[63]. La présidente de la Cour suprême est la Dame Sian Elias. Le système judiciaire inclut également la Haute Cour et la Cour d'appel ainsi que des cours inférieures.

C'est le seul pays au monde où tous les postes de premier rang ont déjà été occupés par des femmes: la Reine ; l'ancien gouverneur général, la Dame Silvia Cartwright ; le Premier ministre Helen Clark ; le président de la Chambre des représentants Margaret Wilson, et le président de la Cour suprême, la Dame Sian Elias, ont occupé ces postes entre mars 2005 et août 2006[64]. La Nouvelle-Zélande est également le premier pays à avoir donné aux femmes le droit au vote, en 1893[62].

Ce que l'on nomme le « Royaume de Nouvelle-Zélande » (Realm of New Zealand) inclut les îles Cook et Niue, autonomes, mais en association libre, Tokelau, et la dépendance de Ross (la revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique).

Relations internationales et forces militaires

HMNZS Endeavour

La Nouvelle-Zélande est particulièrement en pointe sur les sujets touchant à l'écologie, les droits de l'Homme et le libre-échange, particulièrement en agriculture.

Elle est membre des organisations géopolitiques suivantes : l'APEC, East Asia Summit, le Commonwealth, l'OCDE, et les Nations unies. Elle a signé de nombreux accords de libre-échange, dont le plus important est le Closer Economic Relations avec l'Australie.

Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'Allemagne le  ; le Premier ministre de l'époque, Michael Savage, proclama « Où elle va, on va ; où elle est, nous sommes. » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique[65]. Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) en 1951 et envoie des troupes participer aux guerres de Corée et du Viêt Nam. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe suite à la crise du canal de Suez. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni a rejoint la Communauté européenne en 1973[66].

La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont les Samoa, ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de la Guerre du Viêt Nam, l'affaire du Rainbow Warrior et des désaccords sur l'environnement et l'agriculture ainsi que la politique anti-nucléaire de la Nouvelle-Zélande.

Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En février 1985, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à ses ports aux navires nucléaires ou transportant des armes nucléaires. Le pays devient territoire dénucléarisé en juin 1987, le premier État occidental à le faire[67],[68],[69]. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. Le New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987 interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.

En plus des nombreuses guerres entre les iwi (tribus), et entre les colons britanniques et les iwi, la Nouvelle-Zélande a participé à la Guerre des Boers, les Première et Seconde guerres mondiales, la Guerre de Corée, le Malayan Emergency (et a envoyé des troupes et des avions dans le conflit qui en découla avec l'Indonésie), la Guerre du Viêt Nam, la Guerre du Golfe, la Guerre d'Afghanistan, et a envoyé une unité d'ingénieurs militaires améliorer l'infrastructure irakienne pendant une année lors de la Guerre en Irak.

La New Zealand Defence Force comprend trois branches : la New Zealand Army, la Royal New Zealand Navy, et la Royal New Zealand Air Force. Le pays considère que ses besoins en défense nationale doivent être modestes ; il a démantelé ses capacités de combat aérien en 2001. La Nouvelle-Zélande a envoyé des troupes dans plusieurs missions de maintien de la paix récentes, tant régionales qu'internationales : à Chypre, en Somalie, en Bosnie-Herzégovine, au Sinaï, en Angola, au Cambodge, à la frontière Iran-Irak, à l'île Bougainville, au Timor oriental, et aux îles Salomon[70].

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Portrait de famille datant de 1891

Lors du recensement de 2006, tenu le 7 mars, Statistics New Zealand a trouvé 4 186 900 personnes habitant la Nouvelle-Zélande, dont 2 049 500 hommes et 2 137 400 femmes[71]. En décembre 2007, la population du pays augmentait d'une personne toutes les 10 minutes et 23 secondes : une naissance toutes les 8 minutes et 49 secondes, un décès toutes les 19 minutes et 35 secondes, et un immigrant toutes les 29 minutes et 26 secondes[72].

Environ 78 % de la population dit s'être identifié avec des groupes ethniques européens ; ils sont collectivement appelés Pakeha. Le terme se réfère aux Néo-Zélandais d'origine européenne, quoique des Maori l'emploient à propos de tous les non-Maori.

La plupart des Néo-Zélandais d'origine européenne a des ancêtres Britanniques ou Irlandais, mais il y a eu une immigration importante des Pays-Bas, de la Dalmatie[73], de l'Italie et de l'Allemagne, ainsi qu'une immigration européenne indirecte par l'Australie, l'Afrique du Sud, et l'Amérique du Nord. Selon les prévisions du recensement de 2001, en 2021 les enfants d'origine européenne compteront pour 63 % de la population mineure, comparé avec 74 % en 2001[74].

Les Maori forment l'ethnie non-européenne la plus importante, soit 14,6 % de la population lors du recensement de 2006. Les personnes peuvent s'identifier avec plus d'un groupe ethnique sur les recensements nationaux ; 53 % des Maori s'identifièrent comme uniquement d'origine maori[75].

Les personnes revendiquant des origines asiatiques forment 9,2 % de la population en 2006, une augmentation considérable depuis 2001, où ils étaient 6,6 %[76]. En outre, 6,9 % de la population dit avoir des origines polynésiennes non-maori, mélanésiennes ou micronésiennes, une augmentation de 0,4 % depuis 2001[77].

Les politiques d'immigration de la Nouvelle-Zélande sont relativement souples et accueillantes ; le gouvernement s'est engagé à augmenter la population d'un pour cent par an. Vingt-trois pour cent de la population est née à l'étranger, soit 879 543 personnes lors du recensement de 2006[78]. En 2004-2005, le service d'immigration du pays comptait accueillir 45 000 personnes, soit 1,5 % de la population . En première place des régions dont sont originaires les immigrants on trouve, ex-aequo, l'Irlande/le Royaume-Uni et l'Asie, tous les deux à 28,6 % des immigrants[78]. Des Asiatiques, les Chinois sont les plus nombreux[78].

Toujours selon le recensement de 2006, le Christianisme est la religion la plus répandue en Nouvelle-Zélande, soit 55,6 % de la population[79] ; 34,7 % se déclarèrent sans religion. Les principales subdivisions chrétiennes sont l'anglicanisme, le catholicisme, le presbytérianisme et le méthodisme ; on trouve également des personnes se reconnaissant dans les églises pentecôtiste, baptiste, ou mormone. Le mouvement chrétien Ratana trouve des fidèles parmi les Maori. Parmi les religions non-chrétiennes les plus répandues, on trouve l'hindouisme, le bouddhisme et l'islam[79].

La religion ne joue toutefois pas un rôle important dans la politique : les partis ouvertement chrétiens (dont Christian Heritage et Destiny) étant peu populaires. Les opinions religieuses des dirigeants politiques, quoique généralement connues, sont considérées comme étant de nature privée.

Une observation souvent faite est que le nombre des Néo-Zélandais est surpassé par le nombre de moutons. Vrai depuis le début de la colonisation, l'écart entre la population humaine et ovine est néanmoins passé de 20 à 8 moutons par personne[80],[81].

Économie

La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé avec un PIB de 106 milliards de dollars américains (en parité de pouvoir d'achat). Le niveau de vie est élevé, avec un PIB par personne de 24 943 USD en 2006 (la même année le PIB par personne des États-Unis était de 44 190 USD et celui de l'Espagne 27 767) USD[82].

Structure de l'économie

Le secteur tertiaire est le secteur le plus important de l'économie néo-zélandaise (68,8 % du PIB), suivi du secteur secondaire (26,9 %) et du secteur primaire (4,3 %)[8].

La Nouvelle-Zélande est un pays très dépendant de son commerce extérieur, particulièrement dans le domaine de l'agriculture. Les exportations comptent pour environ 24 % de sa production[8], ce qui est relativement élevé (ce rapport est d'environ 50 % pour plusieurs petits pays européens)[83]. Ceci la rend sensible aux cours internationaux des produits et l'expose aux récessions économiques. Ses principales exportations concernent l'agriculture, l'horticulture, la pêche et l'industrie forestière, qui représentent à elles seules environ la moitié des exportations. Elle exporte principalement à l'Australie (20,5 %), aux États-Unis (13,1 %), au Japon (10,3 %), à la Chine (5,4 %), et au Royaume-Uni (4,9 %)[8].

Le tourisme joue un rôle important dans l'économie néo-zélandaise, soit 12,8 milliards de dollars au PIB du pays et presque 200 000 personnes à temps plein, soit 9,9 % de la population active du pays[84]. Le ministère du tourisme de la Nouvelle-Zélande prévoit une augmentation de 4 % du nombre de touristes dans les six années à venir[85].

Revenus et bien-être

En 2006, le revenu médian des ménages néo-zélandais (corrigé en parité de pouvoir d'achat) était inférieur de 17 % à celui des ménages américains[86]. Depuis 2000, ce revenu a nettement augmenté., la Nouvelle-Zélande et l'Australie ayant largement échappé à la récession économique du début des années 2000 qui a affecté la plupart des autres pays avancés. Cette croissance du revenu médian, couplée avec sa décroissance aux États-Unis, a entraîné un rétrécissement sensible de l'écart entre les deux pays

Période Revenu par ménage
en PPA 2006 (en US$)
Nombre de personnes
par ménage
Croissance (%)
États-Unis 2000-2006 $ 48 201[87] 2,6[88] -2,0[89]
Nouvelle-Zélande 2000-2007 $ 39 937[90] 2,7[91] +24,2[92],[93]
Australie 2001-2006 $ 38 420[94] 2,6[95] +13,2[96],[97]
Fichier:New Zealand money.jpg
Billet de banque de NZ$ 5 et pièces de monnaie.

Malgré un PIB par habitant moins élevé que dans d'autres pays développés, les Néo-Zélandais sont plus satisfaits de leur vie . La Nouvelle-Zélande a été classée 20e sur l'indice de développement humain de 2006 et 15e sur l'indice de qualité de vie 2005 du magazine The Economist[98]. Le pays a également été classé premier en satisfaction de vie et cinquième sur l'indice général de prospérité 2007 du Legatum Institute[99],[100]. Le sondage 2007 sur les meilleures villes du monde pour y vivre de Mercer classe Auckland en 5e position et Wellington en 12e[101].

Histoire économique récente

Les Néo-Zélandais ont historiquement profité d'un niveau de vie élevé basé sur les relations privilégiées avec le Royaume-Uni, et du marché commercial stable qui en découlait. L'économie néo-zélandaise était bâtie sur une gamme restreinte de produits primaires, dont la laine, la viande et les produits laitiers. La forte demande de ces produits permis de longues périodes de prospérité économique, notamment lors du boom de l'industrie lainière de 1951.

Toutefois, l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne en 1973 met un terme à ses relations économiques étroites. Pendant les années 1970, d'autres facteurs, dont les chocs pétroliers, réduisent la vitalité de l'économie néo-zélandaise, qui était parvenue à dépasser le niveau de vie de l'Australie et de l'Europe occidentale[102]. Ces évènements aboutissent à une longue et grave crise économique, plaçant le niveau de vie des Néo-Zélandais au-dessous de ceux de l'Australie et de l'Europe occidentale, si bien qu'en 1982, la Nouvelle-Zélande avait le PIB par personne le moins élevé de tous les pays développés sondés par la Banque mondiale[103].

Depuis 1984, plusieurs gouvernements ont opéré d'importantes réformes structurelles, transformant l'économie protectionniste et régulée en une économie libéralisée et adoptant le libre-échange. Ces changements sont connus sous le nom de « Rogernomics » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique et « Ruthanasia » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique d'après les ministres de l'économie de l'époque, Roger Douglas et Ruth Richardson. La récession induite par le krach d'octobre 1987 couplée au choc des réformes entraîne une hausse du chômage dans le pays, qui atteint 10 % de la population active au début des années 1990. Les réformes réalisées permettent à l'économie de se remettre rapidement durant les années 1990, avec une croissance du PIB par habitant plus élevée que celle des autres pays de l'OCDE, et le taux de chômage devient le second plus faible des vingt-sept pays « riches » de l'OCDE (3,5 % en septembre 2007)[104],[105].

Les objectifs du gouvernement actuel en matière d'économie sont de continuer à faire des accords de libre-échange et de créer une économie du savoir. En 2004, il ouvre des pourparlers pour une zone de libre-échange avec la Chine, devenant ainsi l'un des premiers pays à ce faire. Les défis économiques actuels de la Nouvelle-Zélande sont un déficit de balance courante de 8,2 % du PIB[106], le lent développement des exportations non-alimentaires, et la croissance lente de la productivité. La Nouvelle-Zélande a subi des « fuites des cerveaux » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique depuis les années 1970[107] où les jeunes diplômés partaient, souvent de manière définitive, travailler en Australie, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le « style de vie kiwi » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique et la famille ou whanau sont des facteurs qui incitent certains au retour, tandis que des considérations économiques, culturelles et de carrière personnelle en poussent d'autres à partir et ne pas revenir[108]. On constate également une augmentation de jeunes diplômés étrangers venant de pays en développement et qui s'installent de manière permanente en Nouvelle-Zélande[109].

La situation économique de la Nouvelle-Zélande devrait évoluer considérablement dans les années à venir suite au traité que son gouvernement a signé avec la Chine sur le libre échange le 7 avril 2008. Cet accord est le plus important du genre signé entre la Chine et un pays du monde occidental.

Le traité libéralise et facilite les échanges de biens et services, il va permettre d'améliorer l'environnement des entreprises et favoriser la coopération entre les deux pays dans un large éventail de secteurs économiques.

Il a soulevé nombre de polémiques, critiqué en particulier par le Green Party of Aotearoa New Zealand et le Parti maori[110],[111] sur le résultat attendu (essor de l'économie néo zélandaise permettant au pays d'acquérir une nouvelle indépendance face aux États-Unis ou à l'Australie).

Agriculture

Moutons à Whitecliffs

L'agriculture a été et reste l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande [112]. Dans l'année allant de juin 2006 à juin 2007, les produits laitiers comptaient pour environ 21 % du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars. La viande comptait 13,2 %, le bois 6,3 %, les fruits 3,5 % et la pêche 3,3 %.

Environ un sixième des exportations néo-zélandaises sont des produits provenant de vaches laitières : poudre de lait, fromage, beurre et mélange protidique. Il y a plus de 4 millions de vaches laitières, principalement dans l'île du Nord (particulièrement dans les régions de Waikato et Taranaki). La laine, autrefois l'exportation la plus importante dominant l'économie, est moins importante depuis les années 1960 et la baisse des prix ; aujourd'hui la moitié des exportations de viande, qui compte un dixième des exportations totales, sont de viande ovine. Les élevages de mouton sont principalement situés dans la région de Canterbury[112]. Le bétail est rarement logé à l'intérieur d'édifices, étant généralement laissé dans les pâturages, où on peut leur apporter du foin et d'autres denrées en complément, particulièrement en hiver. La période de croissance de l'herbe varie selon la saison, la région et le climat, mais est généralement de 8 à 12 mois. Le bétail est également maintenu dans des enclos, avec clôture électrique, autour de la ferme. La naissance des agneaux et des veaux est planifiée pour se produire au printemps, profitant de la repousse de l'herbe.

Dans les années 1970 on essaya de diversifier l'agriculture, menant à l'établissement d'élevages de cerf, chèvre et porc ; dans les années 1990 l'élevage de chèvre et de porc décline ; le cerf est élevé surtout dans le Canterbury et le Southland. L'élevage de poule est important au niveau national. En 2000 il y eut 5 000 fermes d'apiculture produisant en tout 9 000 tonnes de miel[112].

En ce qui concerne les plantes utiles, le blé et l'orge dominent le marché national ; ils sont cultivés surtout au Canterbury. Parmi les fruits les plus importants on trouve la pomme (particulièrement dans Hawke's Bay, le kiwi (Bay of Plenty), le raisin et les avocats (Bay of Plenty et Northland). La viticulture devient de plus en plus importante, les régions pionnières étant Marlborough, Hawke's Bay et Gisborne. En 2001 il existait 382 vignobles, dont les exportations atteignirent $200 miliions[112].

Culture

Gravure maori

Une grande part de la culture contemporaine néo-zélandaise a des racines britanniques, mais cette culture « kiwi » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique a également vu des apports des cultures américaine, australienne et maori, avec d'autres cultures européennes et asiatiques et polynésiennes non-maori. De grandes fêtes sont tenues chaque année à Auckland et Wellington pour fêter Diwali et le Nouvel An chinois, ainsi que le plus grand festival polynésien du monde, Pasifika[113]. Les liens culturels entre la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni et l'Irlande sont maintenus par une langue commune et une migration constante entre ces pays, particulièrement en ce qui concerne les étudiants néo-zélandais passant une année à l'étranger lors de leurs études universitaires. La musique et la cuisine de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles du Royaume-Uni et des États-Unis, quoiqu'avec des détails spécifiques du Pacifique. C'est également le cas en gastronomie, où le pays a toutefois plusieurs plats connus, dont la pavlova et le biscuit ANZAC, des desserts, et la soupe de kumara (une espèce de patate douce).

La culture maori a considérablement changé depuis l'arrivée des Européens, en particulier depuis l'introduction du christianisme au début du XIXe siècle, qui changea profondément jusqu'à la vie de tous les jours. Toutefois, la perception que les Maori vivent aujourd'hui comme les Pakeha n'est que superficielle. La culture maori est en effet très différente, par exemple en ce qui concerne les marae et leur rôle dans la vie communale et familiale. Comme autrefois, on fait des karakia (prières) pour s'assurer du succès d'un projet, mais aujourd'hui ce sont généralement des prières chrétiennes. Les Maori considèrent encore leur allégeance aux groupes tribaux comme une part essentielle de leur identité ; c'est ainsi que les liens de parenté maori ressemblent à ceux des autres cultures polynésiennes.

Les arts, chants et danses traditionnels redeviennent populaires à partir de la fin du XXe siècle, particulièrement le kapa haka (chant et danse), la gravure sur bois et le tissage. L'architecture maori connaît également une hausse de popularité. Les Maori maintiennent également leurs liens avec la Polynésie, comme en atteste la popularité grandissante de waka ama (courses de waka), aujourd'hui un sport international impliquant des équipes de tout le Pacifique.

L'usage du « reo māori » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, autrefois limité à des régions isolées dans l'après-guerre, voit une certaine renaissance, en partie grâce aux écoles d'immersion complète en langue maori et la chaîne de télévision Māori Television.

L'industrie cinématographique a débuté au cours des années 1920, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'apparaît un authentique cinéma néo-zélandais[114]. Des films tels que Sleeping Dogs et Goodbye Pork Pie connaissent un immense succès et lancèrent les carrières de Sam Neill, Geoff Murphy et Roger Donaldson. Au début des années 1990, plusieurs films néo-zélandais eurent une immense audience internationale et emportèrent plusieurs prix prestigieux : La Leçon de piano de Jane Campion (Oscar, Palme d'or), L'Âme des guerriers de Lee Tamahori, et Créatures célestes de Peter Jackson. À la fin des années 1990 et au début années 2000, Jackson mettra en scène la trilogie du Seigneur des anneaux (Oscar du meilleur film et plusieurs autres) en Nouvelle-Zélande, son pays natal, utilisant des acteurs et une équipe presque entièrement néo-zélandais. Les lieux du tournage sont aujourd'hui très fréquentés par les touristes. Beaucoup de productions non-néo-zélandaises ont également été filmées dans le pays, que ce soit pour Hollywood ou Bollywood.

Les médias de Nouvelle-Zélande sont dominés par quelques entreprises, la plupart étrangères. Le Broadcasting Standards Authority et le New Zealand Press Council peuvent faire des enquêtes suite à des allégations de non-neutralité et d'inexactitude dans la presse et à la télévision. Ceci, combiné aux dures lois contre la diffamation, font que les médias néo-zélandaises sont plutôt modérés et impartiaux. La télévision néo-zélandaise est dominée par des émissions américaines, avec des émissions australiennes et néo-zélandaises.

Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande (non-officiels, puisque le gouvernement n'en a pas désigné), on trouve le koru (Cyathea dealbata, une fougère utilisée pour le logo des All Blacks), le kiwi, un arbre appelé « pōhutukawa rouge » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique (Metrosideros excelsa), et le « kōwhai jaune » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique (Sophora)[2].

Sport

Les All Blacks faisant le haka
Kayak dans les Marlborough Sounds, Marlborough

Le sport joue un rôle majeur dans la culture néo-zélandaise, particulièrement le rugby à XV. Parmi les autres sports très populaires, on trouve le cricket, le netball, le rugby à XIII, le basket-ball et le bowls, ainsi que le golf, le tennis, le cyclisme, le hockey sur gazon, le ski, le snowboard, le softball et plusieurs sports nautiques, dont le surf, le nautisme, le kayak, le surf lifesaving et l'aviron (sport)[115],[116] Elle est également reconnue pour son bon ratio médailles-population aux Jeux olympiques et du Commonwealth.

Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise[117],[116]. L'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV, surnommée les « All Blacks » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, a les meilleures statistiques de victoires de toutes les équipes nationales. Elle a accueilli la première Coupe du monde de rugby à XV, qu'elle remporta, et accueillera la Coupe du monde de 2011. Le Ka mate, une danse guerrière traditionnelle maori, est exécutée par les joueurs juste avant le début de chaque match.

Le cricket est considéré comme le principal sport estival de la Nouvelle-Zélande[118] et l'équipe de Nouvelle-Zélande de cricket (surnommée les « Black Caps » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique), est le plus souvent dans les quatre meilleures équipes du monde dans les deux formes du jeu, test cricket et One-day International. Elle accueillera, en association avec l'Australie, la Coupe du monde de cricket de 2015.

La Nouvelle-Zélande est également l'une des nations les plus performantes dans le domaine de la voile, particulièrement dans les courses autour du monde et de longue distance. Team New Zealand a gagné l'America's Cup en 1995 et 2000[119].

Le netball est le principal sport féminin : l'équipe nationale, les Silver Ferns, a été plusieurs fois championne du monde. En équitation, on connaît surtout Mark Todd, dit le « Cavalier du Siècle ». Parmi les autres personnalités du sport néo-zélandais, on trouve Sir Richard Hadlee (cricket), Jonah Lomu (rugby à XV), Sir Peter Blake (nautisme) et Michael Campbell (golf).

La Nouvelle-Zélande est considérée par certains comme une destination de sport extrême et tourisme d'aventure. Sa réputation en sport extrême vient de l'établissement de la première organisation de saut à l'élastique du monde, sur le pont de Kawarau près de Queenstown dans l'île du Sud en 1986. Le zorbing est un sport extrême originaire du pays.

Classements internationaux

Classements politiques et économiques
Freedom in the World 2007 : libre, classée n°1 en politique et libertés publiques[120]
Liberté de la presse 2007 : 15e[121]
PIB par personne 2006 : 28e $ 26 200[8]
Indice de développement humain 2007/2008: 19e[122]
Égalité de revenus : 53e
Alphabétisation 2003 : 99,0 %[8]
Chômage 2006 : 42e plus bas (3,80 %)[8]
Global Peace Index : 2e (1,363)[123],[124]
Corruption 2007 : 1re nation la moins corrompue (9,4), ex-aequo avec le Danemark et la Finlande[125]
Liberté économique : 9e (1,84)
Classements santé
Taux de fécondité 2007 : 140e plus fertile, à 1,79 enfants par femme[8]
Taux de natalité 2007 : 140e en nombre de naissances, à 13,61 pour chaque 1 000 personnes[8]
Mortalité infantile 2007 : 192e, à 5,67 pour chaque 1 000 naissances[8]
Taux de mortalité 2007 : 115e plus élevé, à 7,54 pour chaque 1 000 personnes[8]
Espérance de vie 2007 : 13e plus long, à 78,96 ans (75,97 pour les hommes, 82,08 pour les femmes)[8]
Taux de suicide 1998 : 19,8 (31,2 hommes et 8,9 femmes) pour chaque 100 000 personnes[126]
Taux de VIH/Sida 2003 : 149e plus élevé, à 0,10 % (soit 1 400 personnes, avec moins de 200 morts par an)[8]
Autre
Émissions de dioxyde de carbone par habitant 2004 : 7,7 tonnes par personne[122]
Consommation d'électricité 2005 : 48e plus élevé, à 38 550 000 000 kWh[8]
Utilisateurs d'internet 2006 : 3,2 millions[8]
Consommation de bière : 16e plus élevé, à 77 litres par personne
Environmental Performance Index : 1re de 80 pays, à 88 %[127]
Global Prosperity Index : 5e[99],[100]
Égalité des sexes 2007/2008 : 11e de 93 pays[122]

Codes

La Nouvelle-Zélande a pour codes :

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « New Zealand » (voir la liste des auteurs).
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Voir aussi

Bibliographie

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Liens externes

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