École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie

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École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP)
Histoire
Fondation
Statut
Type
Grande école d’ingénieurs privée
Forme juridique
Association déclarée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateur
Président
Directeur
Devise
L'école des grands projets
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
2 500 étudiants
Enseignants
90 professeurs permanents et 700 intervenants professionnels
Budget
21,3 millions d’euros ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Campus
Ville
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L'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP PARIS), est une grande école d'ingénieurs privée en France.

La durée de la scolarité ingénieur est de trois ans après le cursus de classes préparatoires aux grandes écoles ou par admission sur titre. Elle a été fondée en 1891 à Paris dans le 5eme arrondissement, entre la rue Thénard et le boulevard Saint-Germain, au cœur du Quartier latin. Désormais la Formation Continue se situe au 2-4, rue Charras dans le 9e arrondissement.

Le campus de Cachan, érigé en 1905 pour accueillir les laboratoires, est désormais le seul site de l'école depuis la rentrée 2011 à accueillir les élèves en formation d'ingénieur et de techniciens spécialisés « conducteurs de travaux. »

L'ESTP Paris forme également des techniciens supérieurs dans le domaine des travaux publics et du bâtiment. L'école, membre du G16+ ainsi que du Pôle Universitaire Paris-Est, est rattachée depuis 1999 à Arts et Métiers Paristech.

Fondation de l'école

Né à Tulle dans un milieu modeste, Léon Eyrolles est reçu en 1882 conducteur des ponts et chaussées. Tout en exerçant ses fonctions dans l’administration, il aide quelques collègues à préparer le concours de conducteur des Ponts et chaussées. L’École des ponts et chaussées est pratiquement le seul établissement d’enseignement supérieur dans le domaine des travaux publics alors que l’époque est aux grands travaux sollicités par la révolution technique (avènement de l'électricité, du téléphone, naissance de l’architecture métallique, du béton armé etc.)

En 1891, Léon Eyrolles crée un cours par correspondance dénommé "l'École chez soi". En 1898, il se consacre exclusivement à l'enseignement et installe les classes et bureaux de l’École des travaux publics au Quartier latin. Peu à peu, avec le soutien des pouvoirs publics et de la profession, il crée en précurseur le campus de Cachan pour y installer l’espace nécessaire aux applications pratiques. Le développement de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie ne fait que commencer.

Parallèlement au développement de l'école, Léon Eyrolles ouvre en 1925 la Librairie de l'enseignement technique, qui deviendra une maison d'édition, le groupe Eyrolles.

En 1999, l'ESTP s'associe aux Arts et Métiers ParisTech (ENSAM). Chaque école a gardé son autonomie pédagogique et financière. Un double diplôme Arts et Métiers ParisTech-ESTP est depuis proposé aux élèves de ces deux écoles.

Formations proposées

L'ESTP est reconnue dans le monde du bâtiment et travaux publics (BTP) et dans celui de l'industrie comme étant une école à la fois généraliste et professionnalisante. L'école est administrée par les entreprises elles-mêmes.

Ingénieur

L'ESTP est l'école de référence dans la formation d'ingénieurs dans le secteur du BTP en France. Les étudiants ont le choix entre quatre spécialités post-concours CPGE, et une par l'apprentissage après un bac+2 :

Elle recrute principalement via le concours E3A au niveau mathématiques spéciales pour 95 % des effectifs. Des admis sur titre (admis directement en première année de cycle ingénieur avec une formation en DUT, IUP de génie civil ou autre) intègrent également cette école (5 %). L'école délivre environ nobr|600 diplômes par an.

Le titre d'ingénieur diplômé de l'ESTP, labellisé sous le nom d'Ingénieur E.T.P., est reconnu par la commission des titres d'ingénieur. De plus l'ESTP signe un « plan quadriennal » avec l'État.

L'ESTP est une école privée, et les élèves ingénieurs ainsi que les conducteurs de travaux doivent s'acquitter durant chacune de leurs trois années de formation des frais de scolarité (respectivement en 2014 : 7 000  et 5 250  par an[1], pour l'année scolaire 2014-2015). Cependant, de nombreuses bourses sont offertes aussi bien aux élèves ingénieurs qu'aux conducteurs de travaux. Chaque année un tiers des étudiants bénéficient d'une aide financière (bourse de l'Enseignement Supérieur, bourse des entreprises partenaires).

L'ESTP sélectionne également des élèves ingénieurs afin qu'ils suivent un cursus bi-diplômant :

L'ESTP a des partenariats avec plus de 72 universités sur les cinq continents.

Les élèves de 3e année peuvent choisir entre plusieurs options de spécialisation au sein de l'ESTP :

  • Aménagement territorial et urbain durables
  • Bâtiments et villes durables
  • Aménagement de la propriété
  • Génie civil et nucléaire
  • Ingénierie et international
  • Routes et Ouvrages d'Art
  • Structures
  • Développement immobilier
  • Constructibilité et culture de projet
  • Ingénierie et travaux électriques
  • Construction électromécanique

L'ESTP propose également à ses élèves de faire un master en 3e année dans un établissement français partenaire :

Techniciens spécialisés conducteur de travaux

Depuis sa création en 1891, l'ESTP forme aussi des techniciens spécialités conducteurs de travaux, appelés dans la profession « conducteurs de travaux Eyrolles », actuellement suivant deux spécialités : bâtiment et travaux publics.

Cette formation est dispensée sous deux statuts :

  • en formation initiale (CB et CTP) ;
  • en formation par l'apprentissage (CAB et CATP).

Le recrutement se fait principalement après le baccalauréat S ou STI2D. Les diplômes de technicien spécialisé conducteur des travaux publics et conducteur des travaux du bâtiment sont homologués par l'État au niveau III (bac +2). La majorité des élèves poursuivent leurs études en écoles d'ingénieurs ou en licence.

Mais aujourd'hui, ce diplôme peut également se préparer par alternance. En signant un contrat d'apprentissage de deux ans, on peut intégrer ce cursus, rémunéré entre 50 et 70 % du SMIC selon l'âge et les diplômes. Cette formation est entièrement financée par les entreprises.

Licences professionnelles

Deux licences professionnelles avec le Cnam et le centre de formation AGEFA PME :

  • management et conduite de travaux (en formation initiale ou par l'apprentissage) ;
  • projecteur calculateur BTP (uniquement par l'apprentissage).

Formation en un an après un bac + 2 (homologué au niveau II par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les licences professionnelles de l’ESTP, en partenariat avec le Cnam (Conservatoire national des Arts et Métiers), ont pour objectif de renforcer les formations bac+2 en organisation et gestion de travaux, management des ressources humaines, sécurité, qualité et environnement pour la licence en management et conduite de travaux (LM), et de développer principalement la maîtrise des nouveaux codes de calcul européens (eurocodes) et des logiciels professionnels de CAO ou de calcul de structures pour celle de projeteur calculateur BTP (LP).

Mastères spécialisés

Les différents mastères spécialisés proposés par l'ESTP sont :

  • maîtrise d'ouvrage et gestion immobilière (MOGI) ;
  • maîtrise d'ouvrage et gestion immobilière en temps partagé (MOGI) ;
  • management des entreprises de construction (AMEC) ;
  • management de l’immobilier et des services (MIS) ;
  • management de l’immobilier tertiaire (MIT) ;
  • ingénierie immobilière des établissements de santé (IIES) ;
  • dirigeants de PME du BTP (DPME) ;
  • management et techniques en entreprise générale (MTEG) ;
  • urgentiste bâtiment et infrastructures (UBI) ;

Coaccrédités avec les Arts et Métiers ParisTech :

  • management global des risuqes en partenariat (MGR) ;
  • construction et habitat Durable (CHD).

Anciennes formations

A sa fondation, les prémisses de l'école présentaient une forme différente.

En 1900, les cours techniques supérieurs préfigurent trois spécialités actuelles: Travaux Publics (trois ans), Bâtiment (deux ans) et Electricité (deux ans). Les cours techniques élémentaires ont pour but de se préparer pour les moins à l'aise aux cours techniques supérieurs ou de se préparer aux concours de conducteurs de travaux dans ces spécialités. La section administrative, d'un ou deux ans, prépare aux concours administratifs des Ponts et Chaussées, de la Ville de Paris ou des chemins de fer[2].

Entre les deux guerres, à côté des quatre écoles alors en deux ans (TP, B, ME et IG) se trouvent des cours préparatoires d'un maximum de trois ans (TS1, 2 et 3, celle-ci divisée en sections B, TP, ME et C), dont des concours à tous les niveaux permettent l'accès aux quatre écoles ou à une formation aux concours administratives en deux ans, dénommés SA1 et SA2. À côté se trouvent des formations en deux ans pour les personnels des chemins de fer (PLM, CFE, CFV...)[3].

Après 1958, l'école inclut déjà des formations continues. La promotion ouvrière technique (permise en 1943 par le syndicat des producteurs et distributeurs d'énergie électrique) et la promotion ouvrière administrative (permise en 1947 et au quart féminisée) permet à des agents et justifiant plus de trois ans de poste une progression de carrière. En 1963, sur une centaine d'élèves des deux formations, 8 % des agents ont les deux parties du baccalauréats, 8 % en ont une seule partie, le restant étant en deçà[4]. Par correspondance ou sur le site de l'école, elle consiste en une première année technique ou administrative, puis une seconde année plus spécialisée (respectivement gaz ou életricité, administrative ou commerciale). En contrepartie est signée un engagement de service sur cinq ans[5]. Ces formations tombent en désuétude dans les années 1970.

Vie associative

Association des élèves

L'association des élèves a été fondée en 1943 par Henri Ducassou. Son objet est de :

  • stimuler la culture école au sein des activités extra-scolaires : week-end d'intégration (week-end BLOC), soirées, garden, summer ;
  • développer l'« esprit ETP » qui soude le réseau des anciens.

L'appellation « BLOC ETP » du bureau des élèves de l'ESTP remonte à l'époque de la résistance. L'ESTP s'illustre alors par son engagement dans les réseaux de la résistance, ce qui lui vaudra d'être citée en 1954 à l'Ordre de l'armée avec attribution de la Croix de guerre 1939-1945, remise le 11 juin 1954.

Quelques anciens élèves

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

  1. Montants des frais disponibles sur le site de l'ESTP rubrique Frais de scolarité
  2. L'école chez soi, numéro 5, avril 1912.
  3. Archives du Val-de-Marne
  4. Archives du Val-de-Marne, carton 122J124
  5. Yves PALAZZESCHI, Introduction à une sociologie de la formation, volume 1.