Germaine Épierre

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Germaine Épierre
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Yvonne Germaine PerretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint

Germaine Épierre, née le à Genève et morte dans la même ville le , est une actrice et adaptatrice suisse de théâtre, télévision et radio.

Biographie[modifier | modifier le code]

Germaine Épierre est née Yvonne Germaine Perret d'une mère célibataire. Son père, Édouard, de famille bourgeoise neuchâteloise, finit par reconnaître l'enfant, mais sa mère se mariera avec Jules Schwytzgebel, patronyme qui lui restera tout au long de sa scolarité.

La fillette devait s'acquitter de toutes les tâches du ménage et du commerce de sa mère, dont la voix la promettait à une carrière de chanteuse que la mort interrompit. Germaine avait alors dix-neuf ans. Se destinant à l'horticulture (enseignement alors réservé aux garçons) ou au métier d'infirmière, elle est toutefois inscrite au cours de diction du Conservatoire par Odette Lemaître, femme de pasteur, qui organisait chez elle des soirées où se produisaient des artistes. Germaine y tenait souvent des rôles ou créait des saynètes. C'est ainsi qu'elle rencontra Louis Roll, instituteur, qu'elle épouse en 1929. En 1930 naît sa fille Christiane.

Germaine participe aux premières émissions radiophoniques et contribue à L'Heure des Enfants de Tante Françoise à Radio-Genève. Au Conservatoire de Genève, elle obtient un Premier Prix d'art dramatique, un diplôme de capacité et, six mois plus tard, le diplôme de virtuosité. Elle fait partie des tournées Jean Bard où elle tient principalement des rôles de soubrettes, et joue dans Maison de poupée avec Ludmilla Pitoëff. En 1940, elle entre avec sa fille à la Comédie de Genève sous la direction de Maurice Jacquelin. Elles furent engagées à la saison durant toute la Seconde Guerre mondiale. Germaine rencontre alors l'acteur Georges Dimeray, qu'elle épouse en 1947, quatre ans après avoir divorcé.

Connaissant alors les difficultés financières, elle écrit sa première adaptation radiophonique : Tim Boum et Tata Boum, de T. Combe, très vite suivie de Tim Boum Grand garçon, qui furent diffusées en direct sur les ondes de Radio-Lausanne. Commence alors pour elle une activité dans ce domaine, parallèlement à sa carrière théâtrale. Cela allait des adaptations de romans policiers (Exbrayat, Steeman, Ransome et Gardner, etc., avec une exclusivité pour les romans d'Agatha Christie) pour les émissions du lundi soir Énigmes et Aventures, aux romans pour la jeunesse (Heidi, de Johanna Spyri, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède de Selma Lagerlöf, Histoire d'un Casse-Noisette d'Alexandre Dumas, etc.), en passant par les émissions théâtrales (George Sand, Guy de Maupassant, Honoré de Balzac, Émile Zola, etc.). Elle met en ondes en une heure Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo. Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry est déclaré meilleure émission de l'année 1952. Elle en crée un certain nombre également. Elle écrit aussi pour la scène : S.O.S. Terre, par exemple, monté au Théâtre Migros pour la jeunesse (1964), qu'elle adapte pour la radio et la télévision (1966).

Dès , Germaine troque le nom de Roll contre celui d'Épierre en souvenir d'un village de Maurienne. Outre la Comédie de Genève, elle joue en alternance au Théâtre de Carouge, au Nouveau Théâtre de Carouge, au Théâtre de Poche, au Casino-Théâtre, au Théâtre des Osses, au Théâtre des Années et au Grand-Théâtre de Genève (opérettes, rôles parlés). L'ayant remarquée dans le rôle d'Emma la contrebandière dans Maître Puntila et son valet Matti, Jean Dasté lui offre de l'engager pour vingt-cinq représentations à la Comédie de Saint-Étienne (1966). Refusant pour ne pas abandonner son vieux chien âgé de seize ans, elle perd l'occasion de se faire mieux connaître hors des frontières. Elle fait aussi du cabaret (Jean Michel à Lausanne, la Cave à Bob et Chez Vincent à Genève, etc.) avec les deux sketches inspirés de Jehan-Rictus qu'elle jouait avec Georges Dimeray (1952 à 1957). C'est grâce à celui-ci, selon elle, qu'elle est devenue une vraie comédienne.

Outre le théâtre et la radio, elle fit de nombreuses télévisions mais très peu de cinéma.

Victime d'une attaque cérébrale en 1985, qui la laissera avec une légère difficulté d'élocution, elle renonce au théâtre. Nommée présidente de l'Association Jean Marteau, elle contribua à ce que cet écrivain et journaliste à la Tribune de Genève ne soit pas oublié : buste érigé sur la place du même nom, publication de ses œuvres complètes chez Slatkine, assemblées générales de l'Association, et adaptations des romans interprétés par ses anciens camarades comédiens pour la partie récréative des Assemblées.

Germaine Épierre meurt le .

Théâtre[modifier | modifier le code]

Sous le nom de Germaine Roll[1]

Années 1937–1939[modifier | modifier le code]

Années 1940–1949[modifier | modifier le code]

Puis, sous le nom de Germaine Épierre :[1]

Années 1950–1959[modifier | modifier le code]

Années 1960–1969[modifier | modifier le code]

Années 1970–1979[modifier | modifier le code]

Années 1980–1985[modifier | modifier le code]

Télévision romande[2][modifier | modifier le code]

Années 1956–1959[modifier | modifier le code]

Années 1960–1969[modifier | modifier le code]

Années 1970–1979[modifier | modifier le code]

  • 1971 :
    • Simple police : Un temps de chien
    • Des Semaines qui comptent, une évocation de la Commune, texte de Jacques Senger dit par Germaine Épierre et Michel Cassagne, réalisateur Robert Rudin, coproduction Cycle d'Orientation-Télévision Romande
  • 1972 :
    • L'Inconnue du vol 141
    • Les dernières volontés de Richard Lagrange, participation à un épisode
  • 1973 :
    • Le Temps de vivre, le temps d'aimer, mini-séries, participation à sept épisodes – la Femme de ménage
    • Un cas intéressant, de Dino Buzzati, retransmission de la Comédie de Genève – une Femme malade
  • 1974 :
  • 1976 :
    • Ptákovina, de Milan Kundera
    • Les dernières volontés de Richard Lagrange, participation à deux épisodes
  • 1979 : Les Amours de Don Perlimplin avec Bélise en son jardin, de Federico García Lorca, mise en scène Werner Strub et Alain Trétout, retransmission en direct du Nouveau Théâtre de Poche, Genève – Marcolfe (gouvernante de Perlimplin)

Années 1980–1984[modifier | modifier le code]

  • 1982 :
    • Téléjournal – « Énigmes et Aventures » fête ses 35 ans, extraits de pièces
    • Lo Scex Que Plliau (Le Rocher qui pleure), d'Henri Debluë, mise en scène François Rochaix, 37e Septembre musical Montreux-Vevey, diffusé en direct par la Télévision Romande – Berthe
    • Dimanche soir – 1915-1918, Les Années vaudoises Ramuz/Stravinsky, Le hasard qui les rapprocha les sépara ensuite…, réalisateur Jean Bovon – la Patronne du bazar
  • 1983 : La Veuve joyeuse, opérette, de Franz Lehár, mise en scène Jérôme Savary, Grand-Théâtre de Genève, trois représentations télévisées, réalisateur Roger Gillioz – Olga, épouse de Kromski
  • 1984 : Le Temps de vivre, le temps d'aimer, participation à un épisode

Cinéma[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Articles et critiques théâtraux dans : La Tribune de Genève, La Suisse, Journal de Genève, Le Courrier, L'Illustré, Tribune de Lausanne, La Liberté, Journal Migros, Genève Home Informations, Radio-TV Je Vois Tout, Feuille d'Avis de Lausanne.
  2. Éléments recueillis courant 2010 auprès du service des archives de la Radio télévision suisse.

Bibliographie[modifier | modifier le code]