Hugues Gall

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Hugues Gall
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Fonction
Membre du Conseil économique, social et environnemental
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (84 ans)
HonfleurVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Metteur en scène de spectacle lyriqueVoir et modifier les données sur Wikidata
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Hugues Randolph Gall, né à Honfleur le , est un directeur d’opéra français, qui a notamment dirigé le Grand Théâtre de Genève et l’Opéra de Paris.

Carrière[modifier | modifier le code]

Il effectue ses classes d'hypokhâgne et de khâgne au lycée Lakanal de Sceaux. Il échoue au concours d'entrée de l'Ecole Normale Supérieure de la Rue d'Ulm, il intègre donc l'IEP de Paris[1]. Après ses études à l’Institut d'études politiques de Paris et à la Sorbonne en lettres allemandes, il commence sa carrière dans les cabinets d’Edgar Faure au ministère de l’Agriculture puis au ministère de l’Éducation nationale ; dans ce dernier poste, il est chargé des enseignements artistiques. Il crée alors la filière musicale du baccalauréat et le département artistique de l’université de Vincennes. Il fait ensuite partie du cabinet d’Edmond Michelet, ministre d'État chargé des Affaires culturelles.

Secrétaire général de la Réunion des théâtres lyriques nationaux à partir de 1969, il est l’adjoint de Rolf Liebermann au théâtre national de l’Opéra de 1973 à 1980. Il est ensuite directeur du Grand Théâtre de Genève de 1980 à 1995, et enfin directeur de l’Opéra de Paris de 1995 à 2004. En tant que directeur de l'Opéra de Paris, son salaire s'élève à plus de 30 000 euros par mois ou près de 400 000 euros par an, auquel s'ajoute une indemnité défiscalisée annuelle de 280 000 euros[2],[3].

En octobre 1996, Hugues Gall reçoit le Prix Montaigne de la fondation Alfred Toepfer de Hambourg, doté de 140.000 francs[4].

En novembre 1997, Hugues Gall licencie le danseur étoile Patrick Dupond pour « inexécution de certaines obligations de son contrat ». Le danseur accuse Hugues Gall de l'avoir placardisé[5]. En réaction, Patrick Dupond attaque en justice la direction de l'Opéra et déclare au journal Libération : « C'est Gall qui doit partir »[6].

Son passage à la direction de l'Opéra de Paris est sévèrement jugé par le journal Le Monde qui qualifie de « ringards » les choix de Hugues Gall concernant la programmation[7]. Pour protester contre les critiques du Monde, Hugues Gall fait retirer du journal la publicité de l'Opéra de Paris. Le bilan de Hugues Gall a été défendu par le journal Le Figaro qui publie : « Les petits marquis auront beau caqueter, en deux mandats de quatre ans, Hugues Gall, appelé par Jacques Toubon du Grand Théâtre de Genève à la tête de l'Opéra de Paris à partir de 1995, aura rempli son contrat. »[8]

Le , Hugues Gall est élu membre de l’Académie des beaux-arts au fauteuil précédemment occupé par Daniel Wildenstein. Depuis et jusqu’en 2010, il est président du conseil d’administration de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC). Il est, de 2005 à 2009, conseiller d’État en service extraordinaire ; vice-président de la fondation Noureev jusqu’en 2009, membre du conseil de la fondation d'entreprise de Veolia Environnement jusqu’en 2011 et toujours membre de la Chambre Professionnelle des Directions d'Opéra (CPDO). Il préside de 2002 à 2008 le jury du Concours international de chant de Toulouse. En il est élu, par ses confrères de l'Académie des Beaux-Arts, directeur de la Fondation Claude Monet à Giverny et il est reconduit à ce poste, pour une durée de 5 ans, en .

Fin , Hugues Gall est nommé président de la commission chargée de pourvoir le poste de directeur de la Villa Médicis à Rome. Cette commission (dite Commission Gall) est ainsi chargée d'établir les critères de recevabilité des candidatures en fonction des besoins de la Villa Médicis, puis d'auditionner les candidats correspondant à ces critères et proposer une liste de personnalités jugées aptes à la fonction.

La Commission Gall est composée de Paul Andreu, architecte, Edmonde Charles-Roux, écrivain, Patrice Chéreau, metteur en scène, Pascal Dusapin, compositeur, Marc Fumaroli, historien, Jean Guéguinou, ambassadeur de France, Maurice Quénet, recteur d'académie, Brigitte Lefèvre, directrice de la Danse à l'Opéra de Paris, et de Muriel Mayette, administrateur général de la Comédie-Française. En , des trois candidats retenus et présentés au choix du président de la République, c'est Frédéric Mitterrand qui est désigné directeur de l'Académie de France à Rome, ce qui marque dès lors la fin de la Commission Gall.

Depuis 2008, Hugues Gall siège au Conseil de l’Ordre national de la Légion d'honneur et est président de l'Orchestre français des jeunes (OFJ), une institution créée en 1982, subventionnée par le ministère de la Culture et en résidence au Grand Théâtre de Provence à Aix en Provence.

Le , pour un mandat de 5 ans, il est nommé au titre des personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence en matière d'environnement et de développement durable au Conseil économique, social et environnemental (CESE)[9]. Il siège à la commission des Affaires Etrangères et Européennes.

Le , Valéry Giscard d’Estaing annonce la participation de Hugues Gall à la commission de réflexion sur l’avenir de l’Hôtel de la Marine présidée par l'ancien Président de la République. Cette commission réunit douze personnalités, membres de l’Institut de France, historiens, anciens ministres et patrons d’établissements culturels[10]. Son rapport est remis au Président de la République en , signant ainsi la dissolution de cette commission temporaire.

Enfin, Hugues Gall est membre de plusieurs conseils d’administration dont celui du Château de Fontainebleau, du Musée national Jean-Jacques Henner, des Académies d'été de Nice ou du Musée des impressionnismes Giverny. Il est également membre du conseil culturel de la Monnaie de Paris et du conseil de réflexion stratégique de la Réunion des musées nationaux.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Hugues Gall (1/4) - les années d'apprentissage », sur France Musique, (consulté le )
  2. « Direction de l'Opéra de Paris », sur Sénat, (consulté le )
  3. « Grand Théâtre, le prix de l’excellence », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. « Hugues Gall, un prix embarrassant. », sur Libération, (consulté le )
  5. « Le conflit se durcit entre le danseur étoile Patrick Dupond et le ballet de l’Opéra de Paris », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Eric Dahan, « «C'est Gall qui doit partir» Viré, Patrick Dupond attaque en justice la direction de l'Opéra. », sur Libération, (consulté le )
  7. RENAUD MACHART, « L'Opéra de Paris en terrain de ringardise », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. « Le directeur de l'Opéra-Bastille polémique avec Le Monde », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  9. « Décret du 28 octobre 2010 portant nomination au Conseil économique, social et environnemental », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  10. « Hôtel de la Marine: Pierre Nora intègre la commission », Libération daté du 17 février 2010.
  11. « promotion de l'Ordre national du mérite » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]