Centrale nucléaire de Fessenheim

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Centrale nucléaire de Fessenheim
Centrale nucléaire de Fessenheim.
Administration
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
Propriétaires
Électricité de France (67,5 %), EnBW (17,5 %)Voir et modifier les données sur Wikidata
Opérateur
Construction
1970
Mise en service
1er janvier 1978
Mise à l’arrêt définitif
Statut
en fonction (fermeture annoncée pour fin 2016)
Direction
Thierry Rosso
Réacteurs
Fournisseurs
Type
Réacteurs actifs
2 x 900 MW
Puissance nominale
1 800 MW
Production d’électricité
Production annuelle
11 679 GWh (en 2006)
Production totale
320 TWh (à début 2007)

Source froide
Site web
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La centrale nucléaire de Fessenheim est la première centrale nucléaire française REP900 en exploitation commerciale (depuis 1978), implantée en bordure du Grand Canal d'Alsace sur le territoire de la commune de Fessenheim (Alsace). Sa construction, décidée à la fin des années 1960 par les présidents Charles de Gaulle puis Georges Pompidou, repose sur la technologie des réacteurs à eau pressurisée de l'entreprise américaine Westinghouse Electric. La centrale est équipée de deux réacteurs d'une puissance installée de 900 MWe chacun, soit 2,88 % de la puissance du parc électronucléaire français. En 2012, la centrale a produit 12 417 GWh, soit plus de 88 % de la consommation alsacienne de 2011.

La "mise à l'arrêt définitif" de la centrale de Fessenheim" a été promise pour 2016 par le président François Hollande, et sera, selon Jean Marc Ayrault alors premier ministre, inscrite par le gouvernement dans le futur projet de loi "transition énergétique"[1] qui a été repoussé à fin 2014[2].

Présentation

La centrale nucléaire est située sur le territoire de la commune de Fessenheim (Haut-Rhin) à quinze kilomètres au nord-est de l'unité urbaine de Mulhouse[3], en bordure du Grand Canal d'Alsace, entre Bâle (à quarante kilomètres en amont) et Strasbourg (à cent kilomètres en aval)[4]. L'Alsace est la 3e région la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais. L'Alsace est une région frontalière située en plein cœur du pentagone des villes européennes : Londres-Paris-Milan-Munich-Hambourg.

Production électrique des deux réacteurs depuis 1977.

Fessenheim est la plus ancienne des centrales nucléaires françaises en service. Après trente ans d'exploitation, elle a produit plus de 320 milliards de kilowatt-heures d'électricité de 1977 à début 2007[4].
En 2010, la production électrique s'est établie à 11 754 GW(e).h[5],[6], soit 2,88 % de la production électrique d'origine nucléaire française cette année (407 900 GW(e).h[7]), et à 2,1 % de la production électrique toutes sources confondues (550 300 GW(e).h[7]).
En 2012, la centrale a produit 12 417 GWh, soit plus de 88 % de la consommation alsacienne de 2011[8].

La centrale verse chaque année cinquante millions d’euros d'impôts et de taxes locales[9] .

Elle est certifiée ISO 14001 (management environnemental) depuis 2003[10], [11] et OHSAS 18001 (hygiène et sécurité)[12].

Description technique

Architecture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

La centrale possède deux réacteurs à eau pressurisée (REP) à trois boucles d'une puissance électrique nette de 880 mégawatts chacun. Elle a pour modèle la centrale nucléaire de Beaver Valley aux États-Unis qui a été mise en service en 1976[13].

La centrale de Fessenheim, comme celle du Bugey, appartient au palier dit "CP0"[14]. La salle des machines est commune aux deux tranches, elle est accolée aux deux bâtiments réacteurs (voir schéma de l'architecture ci joint).

Comme les autres REP à trois boucles de 900 MW, chacune des deux tranches nucléaires de la centrale de Fessenheim comporte un réacteur qui produit l'énergie, trois générateurs de vapeur, un pressuriseur et trois pompes primaires. La chaleur produite par le cœur du réacteur est évacuée, en fonctionnement normal, par l'intermédiaire de deux circuits fermés successifs : le circuit primaire (à une température d'environ 300 °C et une pression de 155 bar) qui extrait la chaleur produite par le cœur du réacteur, puis le circuit secondaire qui récupère cette chaleur via les générateurs de vapeur; cette chaleur est ensuite transformée pour environ 1/3 en énergie électrique par l'alternateur, le reste étant évacué via le condenseur en circuit ouvert.

Dans le cas de Fessenheim, le condenseur est alimenté par l'eau du Grand Canal d'Alsace dont le débit est suffisamment élevé pour éviter d'utiliser des tours de refroidissement.

La cuve de chaque réacteur est en acier, elle pèse environ 260 tonnes. Dans chaque cuve se trouvent environ 60 tonnes de combustible nucléaire : de l'uranium enrichi à 3 %.

Sous chacun des deux réacteurs se trouve une dalle en béton armé d'une épaisseur d'un mètre - le radier - dont l'épaisseur est plus faible que sur les autres réacteurs français et jugée maintenant insuffisante pour autoriser la prolongation de l'exploitation de la centrale[15]. C'est une des principales leçons tirées de Fukushima, avec aussi la nécessité de mettre en place une autre source froide de secours (voir ci-après "Débat sur la fermeture de la centrale").

Deux piscines de désactivation, chacune située dans un bâtiment à combustible séparé et isolé des bâtiments réacteurs, servent au stockage sur place et au refroidissement du combustible nucléaire usé provenant des deux réacteurs, avant son évacuation vers le centre de traitement du combustible usé de la Hague[16].

Caractéristiques des réacteurs

Les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim sont les premiers modèles du palier dit "CP0" (contrat programme zéro) qui comprend aussi les quatre réacteurs de la centrale du Bugey. Les chaudières nucléaires ont été construites par Framatome. Les centrales sont exploitées par EDF.

Les caractéristiques détaillées des deux réacteurs de Fessenheim sont regroupées dans le tableau suivant[17].

Nom du réacteur Puissance [MW] Début constr. Raccordement
au réseau
Mise en service
commerciale
Production cumulée
jusqu'en 2010
3ème visite décennale
Thermique Électrique brute Électrique nette
Fessenheim-1[18] 2660 MWth[19] 920 MWe[20] 880 MWe[20] 1er septembre 1971 6 avril 1977 1er janvier 1978 172 390 GWh(e)[5] de oct. 2009
à mars 2010
Fessenheim-2[21] 2660 MWth[19] 920 MWe[20] 880 MWe[20] 1er février 1972 7 octobre 1977 1er avril 1978 177 660 GWh(e)[6] d'avril 2011
à mars 2012

En 2002, l'exploitant EDF a remplacé les trois générateurs de vapeur de la tranche no 1; les travaux ont duré 210 jours et coûté environ cent millions d'euros[22].
En 2011/2012, EDF a également remplacé les trois générateurs de vapeur de l’unité de production no 2, ce remplacement a nécessité plus de six mois de travaux[23], [24].

Rejets radioactifs

En fonctionnement normal, les rejets effectifs constatés sont très en deçà des valeurs limites autorisées ; la radioactivité rejetée par les centrales au charbon sur le Rhin (carbone 14) et l'exploitation des anciennes potasses d'Alsace (potassium 40) sont plus élevées[réf. nécessaire].
La centrale nucléaire de Fessenheim rejette des matières radioactives dans l’environnement par la cheminée du BAN (effluents gazeux) et par rejet vers le Rhin via le canal d'Alsace (effluents liquides). Le seuil de rejets radioactifs liquides autorisés se situe à 925 mille milliards de becquerel par an (925 TBq/an), et à 74 TBq/an pour le tritium. Pour les rejets radioactifs gazeux, le seuil se situe à 111 TBq/an, et à 1480 TBq/an pour le tritium et les gaz nobles[25].

Historique

Origines du projet

Le 7 novembre 1967, le Conseil interministériel restreint sous la présidence de Charles de Gaulle a pris la décision de la mise en chantier de deux réacteurs nucléaires basés sur la technologie française uranium naturel graphite gaz (UNGG) à Fessenheim, malgré les conclusions du rapport de Pierre Cabanius et Jules Horowitz qui concluait à la supériorité économique des réacteurs à eau pressurisée (REP)[26].

Retournement de situation le 13 novembre 1969, sous la présidence de Georges Pompidou, le Conseil interministeriel restreint arbitre définitivement en faveur de la filière REP, et EDF est autorisé en 1970 à lancer la construction de deux réacteurs REP sous licence Westinghouse Electric, à la place des deux réacteurs UNGG initialement prévus.

Construction

Sociétés propriétaires de la centrale de Fessenheim

La construction de la centrale, autorisée en 1970, a coûté un peu plus d'un milliard d'euros[22].

La centrale a été construite avec la participation financière de trois sociétés : Électricité de France (67,5 %), la société allemande EnBW (17,5 %) et un consortium suisse (NOK, EOS et BKW) (15 %). Ces sociétés disposent d’un droit de prélèvement d'électricité proportionnel à leur participation financière[27].

La centrale a été mise en service en 1977[28]. Le calcul de l'amortissement prenait alors en compte une durée de vie de vingt ans[29].

Organisation

La centrale a été dirigée par Jean-Philippe Bainier à partir de février 2007. Thierry Rosso l'a remplacé en janvier 2011, secondé par Stéphane Brasseur[30].

La centrale emploie directement un peu moins de 800 salariés[31] et environ 250 prestataires. En permanence, près d’une centaine de personnes est d’astreinte pour assurer la gestion technique, la mise en œuvre des moyens ou la communication[25].

Les visites décennales

Tous les dix ans, chaque réacteur nucléaire doit faire l’objet d’une visite décennale, ou réexamen de sûreté[32].

Concernant le vieillissement de la centrale, l'ASN a d'abord émis un avis générique en favorable à la poursuite de l’exploitation de l'ensemble des réacteurs de 900 MWe jusqu’à 40 ans après leur première divergence, sous réserve d’une conformité au nouveau référentiel de sûreté. Le bilan des actions de maintenance réalisées pendant la troisième visite décennale de Fessenheim estime que « l'usure et le vieillissement des composants du réacteur sont conformes aux prévisions et ne présentent pas de singularité particulière » ; de ce fait aucune réserve sur cet aspect n'a été émise[33].

EDF a investi plus de 380 millions d’euros depuis 2009 pour les visites décennales des unités de production no 1 et no 2[34].

3e visite décennale du réacteur no 1

La troisième visite décennale du réacteur numéro 1 de la centrale de Fessenheim a duré cinq mois. Commencée le , elle s'est achevée le [35]. La commission locale d'information et de surveillance (CLIS) de Fessenheim, une instance pilotée par le conseil général du Haut-Rhin pour informer les citoyens et permettre la concertation avec les dirigeants de la centrale et les autorités de contrôle, a par ailleurs confié au Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN) une évaluation de cette visite décennale. Celui-ci a rendu un rapport de 117 pages en juin 2010[36], stipulant que la 3e visite décennale de Fessenheim-1 ne « met pas en évidence de facteurs alarmants même si des points concernant la maintenance, la réalisation de chantiers, la formation doivent être mieux pris en compte et fortement améliorés. Toutefois certaines questions restent en suspens :

  • Par exemple, la tenue du radier en séquence d'accident grave reste une question importante, et ce dans la mesure où la probabilité de ce type d'accident augmenterait en raison du vieillissement général de l'installation et de l'augmentation du taux de combustion des combustibles.
  • La problématique déchets, pour ceux sans filière d'élimination et dont l'entreposage sur site n'est pas forcément compatible avec la géographie de ce site (risques d'inondation, par exemple).
  • L'augmentation des rejets de tritium corrélés au passage au combustible Cyclade qui entraîne l'augmentation de l'utilisation du bore.
  • Les problèmes inhérents à une installation construite avec des équipements conçus il y a plus de 40 ans. Le rajeunissement de certains équipements risque de créer des conflits entre les technologies actuelles et celles des années 60-70 »[36].

L'ASN a rendu public son avis consécutif à la troisième visite du réacteur no 1 de la centrale de Fessenheim le [33]. L'avis exprimé par l'ASN est favorable sous réserve des conclusions à venir des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) engagées à la suite de l'accident de Fukushima, mais surtout avec l'exigence absolue de respecter les « deux prescriptions majeures suivantes :

  • Renforcer le radier du réacteur avant le , afin d’augmenter sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve ;
  • Installer avant le des dispositions techniques de secours permettant d’évacuer durablement la puissance résiduelle en cas de perte de la source froide. »

Parallèlement à cet avis, l'ASN émet le même jour une décision qui comprend 40 prescriptions spécifiques prenant effet immédiat à compter de la notification de la décision. 29 concernent directement le réacteur no 1, dans les domaines du management de la sûreté, de la maîtrise des risques d'accidents et de la gestion et de l'élimination des déchets et des combustibles usés. 11 autres concernent les deux réacteurs[37].

À la suite de cet avis positif de l'ASN, le gouvernement est resté prudent, la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, soulignant que cet avis « ne valait pas prolongation ». Outre le fait que la visite décennale du réacteur no 2 doit encore être faite, le gouvernement avait indiqué fin-juin qu'il attendrait aussi les résultats mi-novembre 2011 des tests de sécurité décidés après l'accident de Fukushima (réserve qui figure également dans l'avis de l'ASN), pour se prononcer sur la prolongation de la durée de vie de la centrale[38].

3e visite décennale du réacteur no 2

Il était prévu que la troisième visite décennale du réacteur numéro 2 de la centrale de Fessenheim dure près de sept mois. Commencée en avril 2011, elle devait initialement se terminer en novembre 2011[39]. Dans le contexte post-Fukushima, l'arrêt est finalement prolongé de quelques mois. L'avis de l'ASN sur la poursuite d'exploitation de ce réacteur est émis en début 2012. Le réacteur numéro 2 est remis en service la semaine du 5 mars 2012, il n'est porté de nouveau à sa puissance maximale qu'au bout d'une semaine.

Anomalies, incidents et accidents

Nombre d'incidents de 1990 à 2008

La liste des incidents nucléaires qu'a connus la centrale de Fessenheim après l'an 2000, avec leur niveau de gravité, leur origine et les mesures prises pour éviter leur reproduction est publiée sur le site de l'ASN[40].

2000

Une anomalie de conception affectant la tenue à un séisme de forte intensité des réservoirs d'eau des centrales de Fessenheim et de Bugey a été détectée en 2000. Après une étude plus générale, EDF a informé l'ASN le 14 octobre 2002 que ce défaut affectait également les centrales du Blayais, de Chinon, de Dampierre, de Saint-Laurent et du Tricastin[41].

Le réservoir PTR contient de l'eau fortement borée destinée à alimenter la piscine de désactivation. Il sert aussi au refroidissement du cœur du réacteur dans certaines situations accidentelles en alimentant le système d'injection de sécurité ou le système d'aspersion de l'enceinte. Le réservoir ASG alimente en eau les générateurs de vapeur[41]. Ainsi l'indisponibilité de ces réservoirs pourrait affecter sévèrement le système de refroidissement de la centrale en cas d'accident.

Les réservoirs ASG et PTR des réacteurs de Fessenheim ont été réparés en 2002. Ceux des autres centrales ont été terminés en 2005[42].

2004

Le samedi 24 janvier 2004, une vanne a été fermée par erreur, ce qui a entrainé l'intervention de sept agents ­qui ont accidentellement inhalé des particules radioactives. L'anomalie a été classée au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) qui compte huit niveaux de gravité, classés de 0 à 7[43],[44].

2005

Le 29 septembre 2005, lors du déchargement du réacteur no 1, un essai mal conçu de décharge de batterie électrique a induit une coupure de courant sur un tableau électrique, causant conjointement un arrêt des pompes du système de refroidissement de la piscine de stockage du combustible, la perte du moyen de mesure de la réactivité, et la perte du moyen de mesurer le taux de bore dans le réacteur. Cette anomalie a été classée au niveau 1 de l'échelle INES[45].

2009

Le 27 décembre 2009, des débris végétaux ont bloqué le système d’alimentation en eau de la centrale, ce qui a entraîné une réduction des débits dans les circuits de refroidissement. C'est pourquoi l'arrêt pour travaux de maintenance du réacteur no 2 a dû être prolongé d'urgence. Cette anomalie est classée au niveau 1 de l'échelle INES[46].

2010

En 2010, Fessenheim a enregistré trois anomalies de niveau 1 sur l'échelle INES[47].

2011

En 2011, une erreur d'opérateur conduit à un arrêt automatique d'un des réacteurs. Incident de niveau 1 sur l'échelle INES[48].

2012

Le 25 avril, un départ de feu a touché un matériel de refroidissement de l’alternateur en salle des machines. Une trentaine de pompiers sont intervenus, les gendarmes du peloton spécialisé de protection, qui surveille le site et ses environs, et ceux de la brigade de Blodelsheim ont également été mobilisés[49]. L'incident n'a fait aucun blessé et n'a pas affecté la production d'électricité selon EDF[50].

Le 8 mai, le réacteur no 2 s’est automatiquement arrêté en raison de l’échec d’un essai d’îlotage[51].

Le 5 septembre, un dégagement de vapeur d'eau brûlante lors d'une injection de peroxyde d'hydrogène dans un réservoir proche du réacteur no 1 fait deux « blessés légers » et déclenche l'alarme incendie[52],[53]. Après contrôle médical, les deux personnes concernées ont pu reprendre immédiatement le travail[54].

Débat sur la fermeture de la centrale

Manifestation devant la centrale de Fessenheim

La centrale de Fessenheim est la plus ancienne centrale nucléaire en activité sur le territoire français (Alsace). Lors de sa conception, la durée initiale d'exploitation était de quarante ans (rapport initial de sûreté de 1971, confirmé par le rapport définitif de sûreté de 1979) ; la durée effective d'exploitation en sûreté a été revalidée tous les dix ans par l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) lors des visites décennales[55] en 1989, 1999 et 2009 pour la tranche 1 et en 1990, 2001 et 2011 pour la tranche 2.

La centrale nucléaire de Fessenheim est contestée par certains riverains[réf. nécessaire] et par le mouvement antinucléaire tant en France que dans les pays frontaliers (Allemagne et Suisse) qui réclament sa fermeture et son démantèlement (cf. section « Manifestations » ci-après) en raison de son âge et de son implantation sur un site à risque sismique[56]. En mars 2007, à l’occasion des trente ans de la centrale nucléaire de Fessenheim, le Réseau Sortir du nucléaire a demandé sa fermeture immédiate[57].

Fin août 2012, le président de la République François Hollande a réaffirmé sa volonté de fermer la centrale alsacienne, conformément à ses engagements de campagne. Il a ensuite fixé la date de fermeture de la centrale à fin 2016, lors de la Conférence environnementale du 14 septembre 2012[58].

Le 12 décembre 2012, Francis Rol-Tanguy est nommé en conseil des ministres comme délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim[59].

Le 25 janvier 2013, l'Élysée et la ministre de l'Ecologie ont réaffirmé leur engagement de fermer la centrale d'ici « fin 2016 » ou « début 2017 », en fonction des difficultés juridiques et économiques qui accompagnent cette mise à l'arrêt[60].
En effet :

  1. La centrale appartient pour 67,5 % à EDF et pour 32,5 % à des groupes allemands et suisses (EnBW, Alpiq, Axpo et BKW) . Avec l'accord de tous les actionnaires, EDF a engagé des travaux afin de porter la durée de vie de la centrale à cinquante ou soixante ans. En cas de fermeture anticipée, EDF estime qu'il sera nécessaire de dédommager les actionnaires pour la perte subie[61].
  2. La fermeture par l'État français nécessite « une disposition législative » attendue dans la loi de programmation pour la transition énergétique qui devrait être débattue au Parlement fin 2013[62],[63].

Le 21 octobre 2013, Francis Rol-Tanguy, délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim, est nommé directeur de cabinet de Philippe Martin, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Dans ce contexte, Michael Ohier, adjoint de Francis Rol-Tanguy, assure désormais l’intérim de la délégation à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim[64].

Le 15 janvier 2014, Jean-Michel Malerba est nommé en Conseil des ministres nouveau délégué interministériel à la fermeture de la centrale de Fessenheim sur proposition du ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie[65].

Ré-examen de la sûreté nucléaire de la centrale et validation de la durée d'exploitation par l'autorité de sûreté française

Placement de Fessenheim par rapport aux tranches d'âge des autres centrales nucléaires en 2013

Tous les dix ans, à la suite d'inspections approfondies réalisées durant les visites dites « décennales », l'autorité de sûreté nucléaire française (ASN) réexamine son accord concernant la poursuite de l'exploitation pour dix années supplémentaires. Comme suite aux dernières visites décennales, à la requête de l'ASN et afin de poursuivre l'exploitation, EDF doit, sur les deux réacteurs, renforcer le radier (dalle de béton armé située sous les réacteurs) et mettre en place un système de refroidissement de secours supplémentaire. Ces travaux, tirés des enseignements de l'accident nucléaire de Fukushima, doivent être terminés avant 2014[66], [67],[68].

L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) considère qu'il n'y a pas de risques justifiant l'arrêt de l'exploitation de la centrale. Elle a donc donné son accord à la poursuite de l'exploitation de la centrale pour dix ans supplémentaires, en 2011 pour la tranche 1[69] et en 2013 pour la tranche 2, sous réserve que soient réalisés les travaux tirés des enseignements de l'accident nucléaire de Fukushima[70] mentionnés ci-dessus. En octobre 2013, l'ASN déclare le « dossier de la visite décennale du réacteur 1 de la centrale de Fessenheim […] globalement clos »[71].

Position des syndicats

Des représentants des organisations syndicales CFDT, CGT Mine-Energie, CGT-FO et CFE-CGC/Unsa de Fessenheim ont été reçus par François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012[72]. Ils s'opposent à la fermeture de la centrale proposée par le candidat, la qualifiant de dogmatique[73]. François Hollande a été hué à la sortie par une quarantaine de salariés de la centrale[74].

Une quarantaine de syndicalistes appartenant à la CGT, CFDT, FSU et à Solidaires ont lancé en avril 2012 un appel « hors des structures syndicales » pour l’arrêt de Fessenheim[75].

Position des collectivités

Actions juridiques

L'Association trinationale de protection de la population des alentours de Fessenheim (ATPN), qui regroupe des villes comme Fribourg (Allemagne), Bâle (Suisse), des communes allemandes, suisses et françaises, des associations et des particuliers, a déposé un recours gracieux devant le tribunal administratif de Strasbourg en juillet 2008. Le 17 octobre 2008, le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire a rejeté — sans explication ni proposition de concertation — le recours déposé par l'ATPN[80].

Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté le 9 mars 2011[81] la demande de fermeture immédiate de l’association transfrontalière antinucléaire ATPN[82]. À la suite de cette décision de justice, l'ATPN a décidé à l'unanimité de saisir le Conseil d'État et « s'apprête en outre à saisir la Commission européenne d'une plainte contre la France[83]. »

Manifestations

Manifestation contre la centrale de Fessenheim, 13 janvier 2013

Le 12 avril 1971 se déroule la première manifestation du mouvement contre le nucléaire civil français. 1 500 personnes participent à la première marche sur Fessenheim organisée par le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin[84].

Le 24 avril 2004, soit deux jours avant l'anniversaire de la Catastrophe de Tchernobyl, environ 2000 manifestants français, allemands et suisses se sont rassemblés devant la centrale à l’occasion du départ du "Tour de France pour sortir du nucléaire" organisé par le réseau sortir du nucléaire[85].

Une manifestation a eu lieu le 3 octobre 2009 à Colmar en faveur de la sortie du nucléaire et pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. 3 500 (selon la préfecture) à 10 000 personnes (selon les organisateurs) ont participé à ce rassemblement qui s'est déroulé sans incident[86].

Le 20 mars 2011, 10 000 personnes dont une majorité d'Allemands ont manifesté à Chalampé pour demander la fermeture de la centrale (située à 1,5 km de la frontière allemande)[87]. Le 10 avril 2011, environ 3 800 personnes, selon les gendarmes, se sont réunies l'après-midi sur l'île au milieu du Rhin, en face de la centrale nucléaire de Fessenheim[88].

Le 25 avril 2011, entre 6 000 et 9 000 personnes, venus de France, d’Allemagne et de Suisse, ont manifesté sur six ponts entre la France et l'Allemagne. Le but affiché de ces manifestations était de commémorer la catastrophe de Tchernobyl, survenue 25 ans auparavant, dénoncer la catastrophe de Fukushima et réclamer la sortie du nucléaire[89].

Partie de la chaîne humaine de juin 2011

Le 26 juin 2011, 5 000 à 10 000 manifestants ont formé une chaîne humaine autour de la centrale pour réclamer sa fermeture immédiate[90].

Le 18 mars 2014, 56 militants de l'ONG Greenpeace s'introduisent avec l'aide d'un camion de 19 tonnes sur le site pour dénoncer la vétusté et la dangerosité de la plus vielle centrale nucléaire française (plus de 40 ans) et pour rappeler au Président Hollande sa promesse électorale sur la fermeture de ce site et sur la transition énergétique[91].

Risques

Risque sismique

Emplacement de la centrale dans le fossé rhénan

Prise en compte du risque à la conception

La pratique réglementaire française prévoit que le maintien des fonctions importantes de sûreté d'une installation nucléaire de base en surface (notamment et selon ses caractéristiques précises, l'arrêt sûr, le refroidissement et le confinement des produits radioactifs) puissent être assurés pendant et/ou à la suite de séismes plausibles pouvant affecter le site de l'installation considérée[92]. Le dernier gros séisme de référence dans la région est le tremblement de terre de Bâle de 1356 dont la magnitude estimée, sur la base de l'étude de chroniques religieuses de l'époque, est de 6,2 (estimation française) ou de 6,9 (estimations suisses et allemandes). La différence entre les deux valeurs correspond à un tremblement de terre libérant 15 fois plus d'énergie. Cette différence peut s'expliquer par l'imprécision de l'estimation des dommages, et aussi par l'inconnue sur la profondeur du foyer.

Dans le cas de la centrale de Fessenheim, « les contrôles réalisés ont permis de s’assurer du fonctionnement normal de l’installation dans l’hypothèse de la survenance d’un séisme libérant une énergie cinq fois supérieure à celle du séisme de Bâle »[93] La centrale a été conçue pour résister à un tremblement de terre de magnitude de 6,7[94]. En cas de tremblement de terre important, l'installation peut devoir cesser son fonctionnement, mais sans subir de dommages significatifs empêchant son redémarrage ultérieur. En cas de tremblement de niveau supérieur, des dommages irréparables peuvent être occasionnés à la centrale, mais le confinement nucléaire doit rester assuré.

Le rapport de sûreté prend en compte les éventuelles fuites du grand canal d’Alsace à la suite d'un séisme majeur, EDF ayant aussi vérifié la tenue des digues du canal en cas de séisme. De plus des modifications ont été effectuées sur la centrale afin de prendre en compte la conjonction d'une crue centennale avec l'effacement de l'ouvrage de retenue le plus contraignant[95].

Tous les dix ans, à l’occasion des réévaluations périodiques de sûreté, la protection contre le risque sismique est elle aussi réévaluée.

Sous-estimation du risque

En 2007, les cantons suisses de Bâle et du Jura ont mandaté le bureau d’études suisse « Résonance » pour évaluer la pertinence de la prise en compte du risque sismique de la centrale nucléaire de Fessenheim par l’opérateur et les autorités de contrôle françaises[96] :

  • Le rapport d'évaluation du bureau d'études suisse aboutit à la conclusion d’une forte sous-estimation du niveau d’évaluation de la magnitude du séisme de référence tant par EDF que, dans une moindre mesure, par l’IRSN. La magnitude évaluée par l'IRSN en 2002 est de 6,0. Le bureau d’études suisse fait valoir que le catalogue allemand en vigueur en 2007 attribue à ce séisme une magnitude de 6,6 et le catalogue suisse une magnitude de 6,9. Il fait en particulier référence à l’étude Pegasos, menée en Suisse de 2002 à 2004 et ayant pour objectif la détermination probabiliste de l'aléa sismique des quatre sites nucléaires en Suisse, qui aboutit à cette évaluation de 6,9[97].
  • Le même rapport critique par ailleurs l’utilisation d’une méthode déterministe préconisée par la méthodologie française alors qu’au niveau international ce sont souvent des méthodes probabilistes qui sont employées.

En réponse :

  • L’IRSN affirme que l’estimation d’une magnitude de 6,0 est conforme aux connaissances de l’époque (2001)[96]. Dans son « avis sur le rapport Résonance » publié en 2008, l’IRSN mentionne différentes études et colloques qui ont été faits depuis, en particulier l’évaluation publiée par Bakun & Scotti en 2006. Sur ces nouvelles bases, l’IRSN a été conduit à revoir l’évaluation de cette magnitude à la hausse en mars 2008, désormais fixée à 6,8. EDF reste toujours fixé sur une évaluation à 6,1[98].
  • Concernant la critique de la méthode française d’évaluation de l’aléa sismique, l’IRSN répond que les deux approches sont complémentaires et pas contradictoires. Dans une approche déterministe, « on s’intéresse principalement aux séismes connus les plus importants et aux mouvements du sol qu’ils génèreraient sur le site étudié, si ces séismes se produisaient à proximité du site. Dans l’approche probabiliste, on tient compte de la fréquence des séismes en fonction de leur magnitude, ce qui permet de définir l’aléa sous la forme d’une probabilité de dépasser un niveau donné de mouvement du sol (par exemple l’accélération du sol). Les deux approches nécessitent les mêmes données de base, à savoir un catalogue de sismicité qui recense les séismes (magnitude et localisation) passés dans la région étudiée[96]. »

Dimensionnement des structures

Dans la conclusion de son étude, le bureau d’études suisse reconnaît toutefois qu’il est « impossible de conclure que la sous-évaluation de la magnitude représente un risque sismique inacceptable pour la centrale[99]. »

Concernant le dimensionnement des ouvrages, il existerait en effet une marge de sécurité importante, de l’ordre d’un facteur 2 voire plus, par rapport au séisme de dimensionnement, du fait de la méthode de dimensionnement « élastique » employée à l’époque. Il fait, sur cet aspect, en particulier référence au séisme Chuetsu-oki du qui a affecté la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, dimensionnée selon la même méthode, et qui a subi sans dommages une sollicitation sismique environ deux fois plus forte que celle prise en compte lors de son dimensionnement[99].

À l’instar du bureau d’études, l’IRSN confirme dans son étude de 2008 qu’« une évaluation sérieuse de la capacité résistante des structures aux mouvements sismiques réévalués nécessiterait de comparer le ferraillage en place (résultant des calculs de dimensionnement) au ferraillage requis (résultant d’un calcul de vérification prenant en compte l’aléa sismique réévalué). Ce diagnostic, qui impliquerait de mobiliser des moyens d’études conséquents, ne peut être envisagé que dans le cadre d’un réexamen de sûreté[100]. » Il n’existe a priori en 2011 pas de document public qui permette de savoir si l’évaluation du ferraillage en place a bien été faite.

Par ailleurs, en juin 2010, un groupe d'experts du Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire mandaté par la CLIS a rappelé que « la tenue au séisme des bâtiments annexes et des installations qualifiées de « mineures » est aussi importante que celle du bâtiment réacteur. C’est l’effet « domino », bien connu des Sapeurs Pompiers. EDF a confirmé à la CLIS que ce type d’équipement est dimensionné pour résister au séisme. Il est essentiel que les diverses études en cours sur les effets « séisme » soient menées à bien. »[101].

Nouveau zonage sismique en France

Depuis l'entrée en vigueur le 1er mai 2011 de la nouvelle réglementation parasismique[102], la majorité du département (dont le site de Fessenheim) est passée d'une zone de sismicité faible à modérée mais le tiers méridional est resté en zone de sismicité moyenne. C'est dans cette zone du fossé rhénan qu'a été enregistré en juillet 1980 à Sierentz le séisme le plus récent du département, d'une magnitude de 4,7[103]. Ce changement ne concerne toutefois pas l'installation nucléaire qui est soumise à la réglementation RFS 2001-01 ("Règle Fondamentale de Sûreté"), plus contraignante.

Risque d'inondation

Contrairement à EDF qui soutient que l'événement est hautement improbable, le Conseil général du Haut-Rhin a estimé le 29 juin 2011 que le risque d'une inondation devait être envisagé. En effet, une étude des Services Techniques du Conseil général du Haut-Rhin[104], menée à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima au Japon, a estimé que la centrale pourrait être inondée en cas d'un séisme majeur provoquant la rupture de la digue du Grand Canal d'Alsace et que le niveau de l'eau pourrait atteindre un mètre à l'intérieur du site[105], ce qui conduirait à la mise hors service des systèmes de refroidissement de secours comme à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi[réf. nécessaire].
Le 23 avril 2013, lors de la délivrance de son accord pour la prolongation de l'exploitation de la centrale, l'ASN a demandé à EDF de mettre à jour son évaluation des conséquences d'un séisme majoré de sécurité sur la tenue du Grand Canal d'Alsace et du risque d'inondation du site nucléaire[106].

Risque de contamination de la nappe phréatique

La centrale de Fessenheim est construite directement sur la nappe rhénane dont dépend, de Bâle à Francfort, l'alimentation en eau de quelques six millions de personnes (Rhin Supérieur). De ce fait, si un accident nucléaire conduit à une contamination de cette nappe phréatique, cela conduirait à une interdiction de tous prélèvements dans cette nappe.

Selon Eva Joly, la centrale est située « sur la plus grande nappe phréatique du monde occidental, entre 4 et 8 mètres de profondeur. S’il y a un accident à Fessenheim, la nappe phréatique est touchée »[107].

En cas de fusion du cœur et percement de la cuve par le corium, le radier - la dalle en béton située sous le réacteur, d'une épaisseur actuelle d'un mètre (pour comparaison, celle de Fukushima est épaisse de 3 mètres) - pourrait être percé et alors « le Rhin serait contaminé, jusqu'à Rotterdam » selon une source gouvernementale non citée[108].

Le 4 juillet 2011, l’ASN a transmis les prescriptions complémentaires applicables à la centrale de Fessenheim, au vu des conclusions de la troisième visite décennale du réacteur no 1. Une de ces prescriptions demande à EDF de renforcer, avant le 30 juin 2013, le radier du bâtiment réacteur de la tranche 1, afin d’augmenter très fortement sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve. EDF a soumis, pour accord à l’ASN, le dossier analysant les solutions envisageables et justifiant les modifications de l’installation proposée pour atteindre cet objectif. Les travaux de modification du radier vont consister à couler, dans l’enceinte du bâtiment réacteur et sous la cuve du réacteur, une couche de béton d’une épaisseur d’environ 60 cm. Cette solution que l’on appelle « coulée en place » est bien développée dans le monde et les essais préliminaires réalisés sur le béton sont concluants.[réf. nécessaire]

En effet, comme tous les réacteurs en exploitation en France, les réacteurs de Fessenheim ne disposent pas, à ce jour, d'une dispositif de récupération du corium pouvant limiter les conséquences ultimes d’un accident grave en cas de fusion de son cœur[109]. C'est pourquoi l'ASN a prescrit dans son avis du que le radier du réacteur soit renforcé avant le [37].

Risque terroriste

Selon un collectif d'associations écologistes, une attaque terroriste à l'aide d'armes perforant le béton du côté est de la centrale permettrait d'atteindre le cœur radioactif des réacteurs ainsi que de la piscine de désactivation[110]. D'autre part, selon la Société (allemande) pour la Sécurité des Installations et Réacteurs Nucléaires, des terroristes sont en mesure de déclencher un accident nucléaire majeur à Fessenheim avec n’importe quel type d’avion de ligne[111]. La largeur des murs de confinement est de 90 cm de béton[112] ce qui est suffisant pour résister à la chute accidentelle simple d'un avion de tourisme mais pas à celle d'un avion de ligne, ni à celle des avions de chasse actuels.

Comme toutes les centrales nucléaires françaises, conçues et construites depuis les années 1970, celle de Fessenheim a été dimensionnée conformément à la réglementation alors en vigueur (actuellement : RFS I.2.A, publiée en 1980) pour être protégée des chutes accidentelles d'avions, en s'appuyant sur des bases statistiques, et donc pour résister sans dommage à l’impact d’appareils de l’aviation dite générale, soit d'une masse de moins de 5,7 tonnes (Cessna, Learjet…) et volant à moins de 360 km/h au moment de l'impact [113]. Pour mémoire, un avion Rafale armé pèse plus de 20 tonnes au décollage et un Airbus A320 plus de 70 tonnes.

La centrale au cinéma

Dans L'inspecteur ne renonce jamais (The Enforcer), film américain de James Fargo sorti en 1976 avec Clint Eastwood, il est fait référence au Centre de Fessenheim. Un dialogue du film évoque un attentat à la bombe qui aurait visé le Centre[114].

Notes et références

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    • p18: "EDF a vérifié la tenue de la digue du Grand canal d’Alsace au séisme majoré de sécurité";
    • p27: "le rapport de sûreté inclut le scénario d’une inondation superposée avec un séisme, en envisageant qu’un séisme pourrait provoquer des fuites dans la digue du grand canal d’Alsace."
    • "Les principaux risques pris en compte dans le rapport de sûreté sont les suivants: (...)
    Fuites du grand canal d’Alsace à la suite d'un séisme majeur (des dispositions de protection de la centrale nucléaire ont été prises par EDF et un plan de surveillance du bief a été mis en place)"
    • "en 1999, EDF a revu les études associées à la protection du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim contre le risque d'inondation afin de prendre en compte d'une part le niveau d'eau en cas de crue millénale majorée de 15 % et d'autre part le niveau atteint par la conjonction des ondes d'une crue centennale et de l'effacement de l’ouvrage de retenue le plus contraignant. Le niveau d'eau maximal issu de ces deux valeurs est appelé côte majorée de sécurité et correspond au niveau d'eau maximal pour lequel la centrale nucléaire doit être protégée."
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  99. a et b RÉSONANCE Ingénieurs-Conseils SA, « Centrale Nucléaire de Fessenheim : appréciation du risque sismique », sur http://www.kantonslabor-bs.ch/, (consulté le ) « L'aléa sismique pris en compte lors du dimensionnement de la CN de Fessenheim semble avoir été sous-évalué à l'époque. (...) Il est sûr que la centrale a été dimensionnée de façon dite "élastique", ce qui est, en règle générale, très fortement du côté de la sécurité. Les marges de réserve peuvent représenter un facteur 2, voire plus, par rapport au séisme de dimensionnement, c'est-à-dire l'aléa sismique retenu à l'époque. »
  100. [PDF] IRSN, « Avis sur le rapport RESONANCE relatif au risque sismique sur le site de Fessenheim - ISRN/IRSN 2008-93 », sur http://www.irsn.fr/, (consulté le ) p. 8
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  102. http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=22504
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  104. Imaginer tous les risques - CLIS - site du Conseil Général du Haut-Rhin : "Si une chaîne d’évènements graves mais peu probables devait se produire, la digue du canal pourrait céder et entraîner dans sa brèche un débit d’eau important qui aurait pour conséquence l’inondation de la basse terrasse du Rhin, avec un niveau d’eau de 1 mètre près de l’îlot nucléaire"
  105. Désaccord sur le risque d'inondation à la centrale de Fessenheim - Article de 20 Minutes publié le 29 juin 2011
  106. Décision n° 2013-DC-0342 de l’ASN du 23 avril 2013 "[EDF-FSH-43] L'exploitant prend toutes dispositions pour tenir à jour son évaluation des risques de surverse du Grand Canal d’Alsace liés au comportement des ouvrages hydrauliques du bief en cas de séisme majoré de sécurité."
  107. Eva Joly va relayer au Parlement européen l'appel à la fermeture - Article du Parisien publié le 21 avril 2011
  108. Dix ans de plus pour la centrale de Fessenheim - Le Figaro, 23 juin 2011
  109. Expertise pour l'ATPN réalisée par Monique Sené
  110. http://vorort.bund.net/suedlicher-oberrhein/fessenheim-risques-terroristes.html
  111. Article du Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin (CSFR) et du BUND Regionalverband Südlicher Oberrhein
  112. Das Kernkraftwerk Fessenheim spricht technisch an, brochure d'EDF en allemand
  113. Rapport de l'ASN
  114. Script de The Enforcer sur script-o-rama.com[lire en ligne]

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