Castes en Inde

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Page du manuscrit Soixante-douze spécimens de castes en Inde (1837).

Les castes sont des divisions des sociétés du sous-continent indien en groupes héréditaires, endogames et hiérarchisés[1] qui trouvent leur origine dans l'hindouisme.

Le terme d'origine occidentale « caste », du portugais « casta » (pur, non mélangé), peut désigner deux concepts différents mais liés : les varnas (वर्ण, couleur) et les jatis (जाति, naissance) qui sont des subdivisions des varnas.[2]

L'article 15 de la Constitution de l'Inde interdit les discriminations fondées sur les castes[3] mais celles-ci continuent de jouer un rôle majeur dans la société contemporaine.

Principes généraux

Le svastika symbolise classiquement, parmi d'autres significations, le système des castes hindou ; en effet, ici, les quatre points bleus, entre les branches du svastika rouge, représentent les quatre castes sacrées (varna ou « couleurs ») en interdépendance complète : en haut à gauche, l'ordre des Brahmanes (prêtres, enseignants du Brahman) ; en haut à droite, l'ordre des kshatriya (guerriers protecteurs des Brahmanes et des quatre buts des créatures : Kama/Eros, Artha/Gain, Dharma/Vertu et Moksha/Délivrance des réincarnations)[4] ; en bas à gauche, l'ordre des vaïshya (paysans et artisans producteurs des richesses au bénéfice des sacrifices brahmaniques) ; en bas à droite, l'ordre des shudra (serviteurs rétribués prêtant allégeance aux valeurs brahmaniques ; le service gratuit, gracieux, concerne seulement les trois castes supérieures et un enfant de brahmanes est shudra tant qu'il n'a pas reçu l'initiation védique[4]) : seul l'ordre des Brahmanes est ouvert directement à la connaissance sacrée, grâce aux trois buts de la vie (en vert) du Sanatana Dharma que l'on doit correctement réaliser (Kama/Eros, Artha/Gain , Dharma/Vertu, le Dharma étant l'époux/parèdre de l'Ahimsa/Non-violence, mère du Seigneur Vishnu[5]) et qui permettent, si on le désire, grâce aux différents yogas, d'accéder à la libération du cycle des réincarnations (Moksha, symbolisé ici par le Candra-Bindu – « Lune-Point », en jaune, au-dessus des points verts des trois autres buts de la vie, leur donnant un sens métaphysique qui transcende les quatre castes sacrées).

Les varnas

Dans les textes classiques hindous[n 1], les personnes et leur rôle dans la société sont décrits au travers de leur varna. Il s'agit de quatre grands groupes hiérarchisés entre lesquels sont répartis l'ensemble de la société[6] :

  • les Brahmanes (prêtres, enseignants, lettrés) ;
  • les Kshatriyas (roi, princes, guerriers) ;
  • les Vaishyas (artisans, commerçants, agriculteurs) ;
  • les Shudras (serviteurs).

À ces quatre catégories s'ajoute les Dalits, encore appelés Intouchables, qui se situent en dehors du système des castes[6], ainsi que les sannyasin (renonçants).

Ces catégories correspondent aux fonctions indo-européennes décrites par Georges Dumézil[7] : le clergé (Brahmanes), les guerriers ou nobles (Kshatriyas), les travailleurs (Vaishyas et Shudras).

Les jatis

Manuscrit Soixante-douze spécimens de castes en Inde (1837)

Si les varnas existent de manière universelle dans toute l'Inde[6], les Indiens – à l’exception notable des Brahmanes – y font assez peu référence[8] : c'est généralement des jatis dont il est question quand on parle de caste.

Le nombre de jatis est de plusieurs milliers et recouvre assez précisément le découpage en profession[9].

Selon l'anthropologue Louis Dumont[6], les caractéristiques d'une caste sont ainsi l’endogamie (l’interdiction du mariage en dehors de la caste) et la spécialisation professionnelle. Une caste regroupe tous ceux qui ont le même svadharma, c'est-à-dire les mêmes « devoirs personnels »[10].

Les membres de deux jatis différentes vivent de manière totalement séparés. En particulier, ils ne partagent pas de nourriture et ne se marient pas entre eux (c'est un système endogame). En fait, chaque jati possède ses propres habitudes culinaires, vestimentaires, parfois un langage propre, souvent ses propres divinités et les servants de ces divinités qui appartiennent à la jati et ne sont donc pas brahmanes. Un membre de la jati des cordonniers pourra devenir tailleur, à condition de s'expatrier.[réf. nécessaire]

L'orthodoxie hindoue condamne les jati : aucun texte hindou ne les légitime ; seuls les varnas sont considérés comme étant valables dans l'hindouisme.[réf. nécessaire]

Pur et impur, hiérarchie sociale

Un Brahmane célébrant un puja (2010).

Les notions du pur (sanskrit : śuci) et impur (aśuci) sont à la base d'une stricte hiérarchie des castes : la place occupée par une caste dépend du degré de pureté de son mode de vie et de son occupation professionnelle[11].

Certains événements, comme les décès ou les naissances, ou certaines activités, comme le travail de la peau, sont considérés comme particulièrement impurs. Ainsi, la caste chargée d’évacuer et d’équarrir les bêtes mortes est considérée comme très impure, à tel point qu’un hindou d’une caste supérieure ne pourrait toucher ou boire la même eau qu’un de ses membres : c’est l’origine de l’intouchabilité[6].

La société est donc structurée autour d'une stricte hiérarchie avec, au sommet, les Brahmanes, prêtres et érudits, et, tout en bas de l'échelle, les Intouchables, chargés des tâches les plus impures.

Louis Dumont note toutefois que ce système hiérarchique varie d'une région à l'autre[6] : une caste, c'est-à-dire une profession, peut être considérée comme pure dans une région et impure dans une autre et, ainsi, occuper une place différente dans la hiérarchie. Mais ces variations s'inscrivent toujours dans le système de varna : une caste de Kshatriya reste plus élevée que les autres castes – à l'exception des Brahmanes – même si son mode de vie est moins « pur » (en ne suivant pas un régime végétarien par exemple)[6]. Les bouddhistes et les jaïns rangent les kshatriyas devant les brahmanes, et certains textes védiques les font au moins égaux[12].

La hiérarchie sociale n'est cependant pas totalement figée : les luttes de pouvoir entre différents groupes à travers l'histoire montrent qu'il est possible pour une caste de se déplacer dans la hiérarchie[13]. La richesse joue également un rôle : au Penjab par exemple, ce sont les Jats, une caste agricole, qui dominent la société[13].

Théories sur les castes

Origine des castes selon les sciences sociales

L'abbé Dubois, qui vit en Inde près de Mysore au XVIIIe siècle, écrit :

« Une pareille institution était peut-être le seul moyen que la prudence la plus clairvoyante pût inventer pour maintenir la civilisation chez un peuple comme les Indiens. […] Ils [les législateurs indiens] partirent de ce principe, commun à tous les anciens législateurs, qu’il n’est permis à personne d’être inutile à l’état[6]. »

Pour Dubois, les castes seraient ainsi une création consciente pour diviser efficacement le travail.

Pour le sociologue Max Weber, la caste est comparable aux états de la France d’Ancien Régime et pour Alfred Louis Kroeber elle est à rapprocher d'une classe sociale mais « prenant conscience de soi comme distincte et se refermant sur soi ».

Colonisation britannique

Hindous rajputs de haute caste (1860).

La colonisation britannique du sous-continent se construit notamment au XIXe siècle, à une époque où fleurissent les théories racialistes voulant classer les populations en fonction par exemple de la moralité relative de leurs mœurs ou de la taille moyenne de leur crane[14]. Les Britanniques conçoivent ainsi la société indienne comme étant peuplée d’une grande variété de races qui ont été préservées par l’institution de la caste[14].

Cette perception se retrouve concrétisée dans la législation coloniale. Ainsi, à partir de 1890 l'armée britannique des Indes est réorganisée sur la base de « races martiales », comme les sikhs ou les Rajputs[13]. De même, en 1901 le Punjab Land Alienation Act réserve l’attribution des terres aux « castes agricoles » à l’exclusion des castes les plus basses ; ou bien le Criminal Tribes Act de 1871 déclare « quand nous parlons de "criminels professionnels", nous […] voulons dire une tribu dont les ancêtres étaient des criminels depuis des temps immémoriaux, dont les membres sont eux-mêmes destinés par l’usage de la caste à commettre des crimes et dont les descendants violeront la loi[14],[n 2]. »

Visions indiennes contemporaines

Dans les années qui mènent à l'indépendance de l'Inde, plusieurs Indiens posent la question du système des castes.

Bhimrao Ramji Ambedkar prend la tête du mouvement de défense des Intouchables (Dalits), ce qui le conduit à une critique radicale de l'hindouisme : il invite à rejeter les enseignements et l’autorité des textes hindous, qui imposent selon lui une « religion de règles », pour les remplacer par une « religion de principes »[15]. Il finit par se convertir au bouddhisme en 1956.

Dans le même registre, Kancha Ilaiah (en) critique également l’idée que le système de caste serait indissociable de l’hindouisme, même compris dans un sens strictement culturel ou philosophique. Selon lui, il s’agirait là d’un point de vue véhiculé par les castes « supérieures » elles-mêmes. Or, à son avis, leur culture demeure hermétique à la majorité des sans-caste ou des castes dites « inférieures ». Par conséquent, les personnes appartenant à ces catégories défavorisées de la population n’auraient que peu de raisons de se déclarer « hindoues » si elles n’étaient soumises à une vision assimilatrice, transmise principalement par les médias. Un tel processus social conduirait selon lui à une perte de pouvoir et à une plus grande aliénation des populations concernées[16].

Le Mahatma Gandhi rejette également l'intouchabilité qui, selon lui, « ne fait pas partie de l’hindouisme [mais] est plutôt une excroissance à retirer par tous les moyens[17],[n 3]. » Mais à l'inverse d'Ambedkar, Gandhi ne remet pas en cause le système des castes : il est « convaincu de la perfection organiciste et cosmique de l’ordre quadripartite des castes hindoues[18]. » Gandhi se révèle un grand défenseur des quatre castes sacrées hindous[19], qui pour lui représentent l'essence cosmique de toute société arya, « noble » (car basée sur l'Ahimsa), au niveau universel[20] (Brahmanes/Savants ; Kshatriya/Défenseurs ; Vaïshya/Paysans-Artisans ; Shudra/Serviteurs) :

« Chacun de nous a des occupations qui lui sont propres. Ces occupations ne sont pas des castes [Jati, litt. « Naissance »] ; elles sont ce que l’hindouisme désigne sous le nom de varna [litt. « Couleur »]. Varna n’a rien de commun avec la caste telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les castes sont une institution humaine, tout juste bonne à être détruite, mais varna est une loi divine. Nous pouvons la négliger et subir les conséquences de cette attitude, mais si nous l’observons nous en tirerons profit. Un menuisier, un forgeron, un maçon, un balayeur, un professeur, un soldat, ont chacun des occupations différentes, mais aucun d’eux n’est supérieur ou inférieur aux autres. Si nous commençons à empiéter les uns sur les autres, nous créons une confusion (sankar) de toutes les varnas. C’est pourquoi, dès que vous enlevez à la loi de varna les cuisants sentiments d’infériorité qu’on y a mis, non seulement elle agit comme loi, mais encore elle fournit une occasion de faire ce pour quoi nous avons le plus d’aptitudes[21]. »

Castes chez les non hindous

Louis Dumont constate que les religions de l'Inde autres que l'hindouisme, bien que théoriquement exclues du système des castes, sont « contaminé[es] »[6]. Il distingue chez les musulmans des groupes endogames, comparables aux castes hindoues : les convertis de caste supérieure, des groupes professionnels correspondant à des castes artisanales, des Dalits qui ont conservé leur fonction sociale après leur conversion à l'Islam et les Ashraf, descendants réputés d’immigrants, dont les mariages s'organisent au sein d'un groupe restreint[6].

Chez les chrétiens, Dumont observe également différents groupes endogames et note que les « Chrétiens d’origine intouchable semblent avoir leurs propres églises »[6].

Le sikhisme, fondé au XVe siècle, rejette le système des castes et proclame l'égalité des croyants. Le premier guru, Nanak, proclame qu’« [il] n’y a pas de caste dans l’autre monde » et, dès le cinquième guru, se met en place la pratique du repas commun dans les temples sikhs, assurant que tous les fidèles, y compris ceux issus des hautes castes, mangent dans la même assiette[13]. Toutefois, malgré ce rejet doctrinaire des castes, l'endogamie reste pratiquée et il existe des gurdwaras et des lieux de crémation réservés aux Dalits[13].

Ainsi « l’adhésion à une religion monothéiste et égalitaire ne suffit pas, même après plusieurs générations, à faire disparaître des sentiments profonds sur lesquels le système des castes repose[6]. »

Castes et politique publique

Castes dans la Constitution indienne

La Constitution de l'Inde est adoptée en 1950. Sa rédaction est présidée par le leader intouchable Ambedkar et le texte consacre plusieurs passages à la question des castes.

L'article 17 abolit formellement l'intouchabilité :

« L’"intouchabilité" est abolie et sa pratique dans toutes ses formes est interdite. L’application de toute incapacité trouvant sa source dans l’"intouchabilité" sera un délit punissable selon la loi[22]. »

L'article 15 interdit les discriminations sur la base des castes :

« (1) L’État ne fera aucune discrimination à l’encontre d’un citoyen sur la base de la religion, de la race, de la caste, du sexe, du lieu de naissance ou d’aucune de ces raisons
(2) Aucun citoyen ne sera, sur la base de la religion, de la race, de la caste, du sexe, du lieu de naissance ou d’aucune de ces raisons, sujet à une incapacité, responsabilité, restriction ou condition par rapport à :
(a) l’accès aux magasins, restaurants publics, hôtels et lieux de divertissement publics ; ou
(b) l’usage des puits, réservoirs, ghats [bains], routes et lieux publics entièrement ou partiellement entretenus par les fonds de l’État ou dédiés à l’usage du grand public[n 4]. »

Enfin, dans son titre XVI, la Constitution maintient et précise le principe de quotas pour les Dalits mis en place pendant la colonisation. Les « réservations » sont un système de quotas de sièges, postes et places réservés pour certaines catégories de la population indienne. Elles s'appliquent principalement dans les assemblées élues, la fonction publique et les universités.

Notes et références

Notes

  1. Dans le Rig-Veda' (X, 90), les varna sont présentés, en quelques vers, comme une conséquence du sacrifice du purusha' originel. Puis des commentaires ont explicité le sujet, notamment les Lois de Manu' qui définit leurs fonctions. (Angot 2007, p. 58-61)
  2. « when we speak of ‘professional criminals’ we… (mean) a tribe whose ancestors were criminals from time immémorial, who are themselves destined by the usages of caste to commit crime, and whose descendants will be offenders against the law »
  3. « untouchability is no part of hinduism [but] rather its excrescence to be removed by every effort. »
  4. « (1) The State shall not discriminate against any citizen on grounds only of religion, race, caste, sex, place of birth or any of them.
    (2) No citizen shall, on grounds only of religion, race, caste, sex, place of birth or any of them, be subject to any disability, liability, restriction or condition with regard to—
    (a) access to shops, public restaurants, hotels and places of public entertainment; or
    (b) the use of wells, tanks, bathing ghats, roads and places of public resort maintained wholly or partly out of State funds or dedicated to the use of the general public. »

Références

  1. Caste, définition du CNRTL, consulté le 15 novembre 2013.
  2. Gérard Huet, The Sanskrit Heritage Dictionary : Varna
  3. L'Inde contemporaine : quelques points de repères
  4. a et b hindouisme, anthropologie d'une civilisation, Madeleine Biardeau, éd. Flammarion.
  5. Mythes et Dieux de l'Inde, Le Polythéisme Hindou, Alain Daniélou, éd. Flammarion
  6. a b c d e f g h i j k et l Louis Dumont, Homo hierarchicus. Le système des castes et ses implications, Paris, Gallimard,
  7. Dumézil, G. (1941). Jupiter Mars Quirinius. Paris: Gallimard.
  8. Deliège, R. (2004). Les castes en Inde aujourd'hui. Paris: Presses Universitaires de France.
  9. Bruno Durie, Les ONG confessionnelles: Religions et action internationale, Editions L'Harmattan, 2007, p.154 (lire en ligne)
  10. Michel Angot, L'Inde classique, Les Belles Lettres, , p. 57
  11. Angot 2007, p. 68
  12. Angot 2007, p. 61
  13. a b c d et e (en) Puri, H. K. (2003). Scheduled Castes in Sikh Community. A Historical Perspective. Economic and Politic Weekly, 2693-2701.
  14. a b et c (en) Hobson, K. (2009). The Indian Caste System and The British - Ethnographic Mapping and the Construction of the British Census in India. Consulté le 6 Août 2010, sur The Infinity Foundation.
  15. (en) Ambedkar, B. R. (1936). The Annihilation of Castes. New Delhi.
  16. (en)Ilaiah, Kancha (1996). Why I am not a Hindu. A Sudra Critique of Hindutva Philosophy, Culture and Political Economy. Calcutta: Samya
  17. (en) Gandhi dans Ambedkar, B. R. (1945). What Congress and Gandhi Have Done to the Untouchables. New Delhi.
  18. Assayag J. (2003).[réf. incomplète]
  19. Le Modèle Indou, Guy Déleury, édition Kailash
  20. Lettres à l'Ashram, de M. K. Gandhi : il faut savoir que les castes sacrées, socio-cosmiques ou brahmaniques/védiques, sont les Varna, « Couleurs » en sanskrit, tandis que les « castes » (professionnelles ou autres) sont les Jati, « Naissance » : Gandhi donna toujours sa confiance en cet ordre « métaphysique » des Varna, tandis qu'il voulait que les Jati, (système des jati non-védique qui est apparu tardivement, sous l'Empire Moghol, pour être finalement « officialisé » par l'Empire britannique qui découvrait pendant ce temps l'eugénisme positiviste) soient relativisées dans leur sens premier et philosophique de stricte « Naissance », et non de ségrégationnisme « physique ».
  21. M. K. Gandhi (Discours fait par Gandhi à Travancore et rapporté dans The Epic of Travancore, de Mahadev Desai, Ahmedabad, 1937)
  22. « ‘Untouchability’ is abolished and its practice in any form is forbidden. The enforcement of any disability arising out of ‘Untouchability’ shall be an offence punishable in accordance with law. »

Voir aussi

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Bibliographie

Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, , 1276 p. (ISBN 2-221-01258-5)

Articles connexes

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