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« Loi binomiale » : différence entre les versions

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*la [[fonction de répartition empirique]],
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*la [[fonction de répartition]] d'une [[Statistique d'ordre#Densité d'une statistique d'ordre|statistique d'ordre]], comme par exemple la médiane d'un échantillon, ou un quartile,
*la [[fonction de répartition]] d'une [[Statistique d'ordre#Densité d'une statistique d'ordre|statistique d'ordre]], comme par exemple la médiane d'un échantillon, ou un quartile,
*l'étude, par [[Émile Borel]], de la fréquence des différents chiffres dans le développement décimal d'un nombre réel, en liaison avec la densité des [[nombre normal|nombres normaux]].
*l'étude, par [[Émile Borel]], de la fréquence des différents chiffres dans le développement décimal d'un nombre réel, et sa démonstration du Théorème des [[nombre normal|nombres normaux]]<ref>{{Article
|langue=fr
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|titre=Les probabilités dénombrables et leurs applications arithmétiques
|périodique=Rendiconti del Circolo Matematico di Palermo
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Version du 26 février 2011 à 11:55

Modèle:Distribution Statistiques

En mathématiques, une loi binomiale de paramètres n et p est une loi de probabilité qui correspond à l'expérience suivante :

On renouvelle n fois de manière indépendante une épreuve de Bernoulli de paramètre p (expérience aléatoire à deux issues possibles, généralement dénommées respectivement « succès » et « échec », la probabilité d'un succès étant p, celle d'un échec étant ). On compte alors le nombre de succès obtenus à l'issue des n épreuves et on appelle X la variable aléatoire correspondant à ce nombre de succès.

L'univers désigne l'ensemble des entiers naturels de 0 à n.

La variable aléatoire suit une loi de probabilité définie par :

Cette formule fait intervenir le nombre des combinaisons de éléments parmi , généralement notée ou , la première notation étant préconisée en France pour l'enseignement des mathématiques en terminale scientifique[1]. Notons que ce nombre de combinaisons se distingue du nombre des arrangements de éléments parmi du fait que dans une combinaison l'ordre des éléments n'importe pas. Et comme il y a (prononcer factorielle k) façons d'ordonner éléments, le nombre des combinaisons se déduit du nombre des arrangements par la simple division et on obtient :

Cette loi de probabilité s'appelle la loi binomiale de paramètre (n ; p) et se note B(n ; p).

Calcul de p(k)

Une épreuve de Bernoulli conduit à la création d'un univers Ω = {S ; E}, (S pour Succès et E pour Echec).

n épreuves de Bernoulli indépendantes conduisent à la création d'un univers Ωn constitué de n-uplets d'éléments de Ω, sur lequel peut se définir une probabilité produit. La probabilité de l'éventualité (S, S, ..., S, E, E, ..., E) avec k succès et n - k échecs a donc pour valeur pkqn-k.

Plus généralement, tout n-uplet formé de k succès et de n-k échecs aura pour probabilité pkqn-k quel que soit l'ordre d'apparition des S et des E.

L'évènement « X = k » est formé de tous les n-uplets comportant k succès et n - k échecs. La combinatoire permet de déterminer le nombre de n-uplets de ce type : il y en a autant que de parties à k éléments d'un ensemble à n éléments ; or chaque partie correspond à une façon de placer les k succès parmi les n places du n-uplet. Il y a donc n-uplets, chacun ayant une probabilité égale à pkqn-k.

Donc .

Lien avec la loi de Bernoulli

Du fait de son interprétation comme loi du nombre de succès lors d'une série de n épreuves de Bernoulli indépendantes et identiques, la loi binomiale est en particulier la loi de la somme de n variables aléatoires indépendantes suivant toutes la (même) loi de Bernoulli de paramètre p, prenant la valeur 1 en cas de succès (probabilité p) et 0 en cas d'échec (probabilité (1-p)). Des exemples importants où la loi binomiale apparaît comme loi de la somme de variables de Bernoulli sont les suivants :


Par ailleurs, cette interprétation en terme de sommes de variables de Bernoulli permet un calcul rapide de l'espérance et de la variance.

Espérance, variance, écart type

Ainsi X a la même loi que la somme S de n variables aléatoires indépendantes suivant toutes la (même) loi de Bernoulli de paramètre p. Comme l'espérance et la variance d'une variable aléatoire ne dépendent que de sa loi de probabilité, on en déduit que

Convergence

Pour de grandes valeurs de n, le calcul de devient vite pratiquement impossible, sauf si l'on cherche à calculer le logarithme de cette expression au lieu de l'expression elle-même (et à condition d'utiliser l'approximation des factorielles par la formule de Stirling). On distingue deux cas :

  • Lorsque n tend vers l'infini et que p tend vers 0 avec np = a, la loi binomiale converge vers une loi de Poisson de paramètre a. En pratique, on remplace la loi binomiale par une loi de Poisson dès que n > 30 et np < 5 ou dès que n > 50 et p < 0.1.



  • Lorsque n tend vers l'infini et que p et q sont de même ordre de grandeur, la loi binomiale converge vers une loi normale d'espérance np et de variance npq. En pratique, on remplace une loi binomiale par une loi normale dès que n > 30, np > 5 et nq > 5


Loi des grands nombres

La loi binomiale, son espérance et sa variance, ainsi que l'inégalité de Bienaymé-Tchebychev permettent de démontrer une version simple de la loi des grands nombres.

Références

  1. Bulletin Officiel n°4 du 30 aout 2001.
  2. Émile Borel, « Les probabilités dénombrables et leurs applications arithmétiques », Rendiconti del Circolo Matematico di Palermo, vol. 27, no 1,‎ , p. 247-271 (ISSN 0009-725X et 1973-4409, DOI 10.1007/BF03019651, lire en ligne).

Voir aussi

Lien externe

Modèle:Probabilités et Statistiques