Big room house

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Big room house
Origines stylistiques Electroclash, electro, house, techno, dubstep
Origines culturelles Fin des années 2000, début des années 2010 ; Europe (en particulier Suède, Pays-Bas)
Instruments typiques Boîte à rythmes, clavier, échantillonneur, séquenceur, synthétiseur, station audionumérique
Popularité Élevée en Europe (années 2010)
Voir aussi Electro house

Sous-genres

Big room hardstyle, big room trance, hard-room, jungle-room

Genres dérivés

EDM trap

La big room house[1] (également orthographié big-room house ou bigroom house), aussi simplement appelée big room (également orthographié big-room ou bigroom), est un genre d'electro house, créée au début des années 2010. Depuis le milieu des années 2010, il est devenu l'une des formes les plus populaires de dance[2] Il est considéré comme une combinaison de hard dance et d'electro[2]. Il gagne en popularité après que des artistes tels que Hardwell, Nicky Romero et Martin Garrix aient commencé à l'intégrer à leur style musical [2]. Le terme « big room » désigne les forts « drop » qui résonnent et qui créent l'illusion que les sons viennent d'un grand espace clos.

Histoire[modifier | modifier le code]

La big room house apparaît d'abord au début des années 2010 et est influencé par des morceaux d'electro house notoires tels que Satisfaction de Benny Benassi[réf. nécessaire]. La trance, un genre similaire, centré sur la réverbération, joue également un rôle central dans la formation du genre. Certains critiques de dance (EDM) ont même qualifié la bigroom de « trance 2.0 »[3]. Le rôle majeur d'artistes américains de la house progressive tels que (deadmau5, Kaskade) et le renouveau mélodique de la pop au Royaume-Uni (clavier, guitare, etc.) influencent simulténément et également la scène de manère significative.

Au début des années 2010, la big room commence à se développer et à gagner en popularité lors d'événements et de festivals EDM tels que Tomorrowland[4]. Bien qu'elle soit considérée comme un sous-genre de l'electro house, la big room house est devenue un genre à part entière au fil des années[5]. Les artistes néerlandais et suédois restent les leader de ce courant musical[4]. Rapidement ce style musical rencontre le succès[4]. Steve Angello, Axwell et Sebastian Ingrosso, membres de Swedish House Mafia, sont considérés comme les pionniers de la big room house[2]. Le « best-seller » de Martin Garrix, Animals, est considéré comme l'une des chansons les plus remarquables de la big room. Le genre a gagné en notoriété au début des années 2010 lorsque les DJ et producteurs commencent à jouer de grandes chansons house dans des festivals et des clubs. En 2016, Beatport ajoute le genre big room et reclasse à tort l'electro house en tant que sous-genre de big room, mettant ainsi dans la catégorie des producteurs notables tels que Deadmau5 et Wolfgang Gartner[6]. Ce problème est résolu peu de temps après.

La mise en œuvre par les producteurs d'éléments big room dans les morceaux gagne en importance au niveau des artistes de musique populaire qui, en 2012, commencent à inclure des parties de big house dans leurs chansons. Parmi ces titres, on peut y citer : This Is Love par will.i.am accompagné d'Eva Simons et Work Bitch de Britney Spears. Mais c'est en 2013, que la big room commence à gagner en popularité au niveau international, grâce à sa base située en Suède, en France, aux Pays-Bas, en Italie, au Royaume-Uni et en Russie. Certains titres comme Animals de Martin Garrix et Tsunami de DVBBS et Borgeous sont en tête des charts mondiaux pendant plusieurs mois, ce qui leur fait étendre bien au-delà de la scène de l'EDM.

En 2024, Hardwell sort un nouveau morceau big room, intitulé Oldskool Sound, qui est un retour en arrière en 2014, année durant laquelle le genre était à son pic de popularité[1],[7].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Exemple de morceau big room. Plane de The Nip of Fire.

La big room allie les sons mélodiques de la house progressive et de la trance avec les sous-genres minimaliste « hard » ou « deep » comme celle de l'electro house. Il se caractérise souvent par un balayage d'introduction et de breakdown, suivi de mélodies simples et de notes courtes et énergiques au synthétiseur et d'une partition de basse lourde dénommée drop, caractérisé par de forts kicks ou de boîte à rythmes mais aussi de notes de synthétiseur. Les chansons big room se chevauchent entre dutch house, trance[8], hardstyle[9] et house progressive[4], incorporant des mélodies simples et des notes courtes de synthétiseurs[10],[11]. Le genre est généralement de 126 à 132 BPM[2]. Il est composé de « longues constructions techno-influencées, une goutte puissante et entraînante de style électro. » Il est également connu d'inclure un kick hardstyle 4/4. Un morceau type de big room house propose des « bicks lourds », avec des éléments musicaux minimes et parfois uniquement une « supersaw » ou une percussion syncopée [12]. Il incorpore souvent des « gouttes », des percussions minimalistes, des rythmes réguliers, des « coups de pied » superposés en sous-basse (sub-basses), des synthétiseurs granulaires et électriques, des mélodies simples et des pannes déformées provoquées par un synthétiseur[13],[14].

Structure[modifier | modifier le code]

La structure de la big room est similaire en terme mélodique à celle de la house progressive et de la trance progressive, généralement inspiré de la house progressive américaine de la fin des années 2000. C'est à dire il y a une accumulation de deux avec break, de deux drops et d'un ou deux breakdown, qui peut-être ou ne peut-être pas inclure de phase « intro/outro »[15].

La caractéristique fondamentale de la big room réside un son lié minimaliste. Une ligne de basse est souvent aidé par soit ou deux d'haut et de bas, qui crée l'ambiance dans toute la composition. Cette ligne de basse se répercute afin que l'écho et spontanément sorti sur 1/4 de l'onglet, habituellement le dernier. Contrairement dans l'electro house proprement dite, où la basse lui-même est soumis à des effets de vague supplémentaire afin d'embellir la mélodie, dans la big room, seulement la façon dont le son est sorti joue un rôle majeur. Désormais, les battements de kick sont en minimes, parfois avec un seul kick et un couple de hi-hat[réf. nécessaire].

Accueil[modifier | modifier le code]

La big room est souvent critiquée par les producteurs comme un son stéréotype de l'EDM en manque d'originalité et de créativité. Mixmag décrit les chansons big room constituées de « morceaux de synthés sans valeurs, une esthétique productive monotone », basés sur des « mélodies simples et des drops »[4]. Des producteurs notables tels qu'Avicii et Steve Angello (de l'ancien groupe Swedish House Mafia), soulignent que la créativité et l'expérimentation sont la clé de réussite dans toute chanson EDM[11],[16].

Au milieu de l'année 2013, le duo suédois Daleri poste un mix sur SoundCloud intitulé Epic mashleg, composé de quinze chansons « big room » en provenance du top electro et progressive du site Beatport (avec des artistes tels que Dimitri Vegas & Like Mike, Hardwell, et W&W). Le but de ce mix était de décrire le mouvement big room et le manque de différence créative entre chaque piste ; Eric Kvarnström commente que « ce qui est le plus effrayant, c'est que des pistes comme ça, on en sort tous les jours. Un jour, une musique, toutes les mêmes. Et ça ne s'arrête pas. » Le duo défend l'utilisation de caractéristiques big room dans leur propre musique[10]. Au milieu d'une querelle entre deadmau5 et Afrojack dans les médias sociaux, pour savoir quel type de musique électronique est la plus originale (après la publication du titre something d'Afrojack parodiant la musique de deadmau5), deadmau5 poste une chanson sur SoundCloud, Drop da Bomb, qui satirise le style de la musique house et de la big room « commerciale »[17],[18].

Plusieurs musiciens ont critiqué le genre, le qualifiant de « son EDM stéréotypé dépourvu d'originalité et de créativité, d'homogénéité, de diversité et de mérite artistique[19],[20]. » Mixmag décrit le genre comme composant « des pannes titaniques et une esthétique de production immaculée et monotone[21]. » Wolfgang Gartner nomme ce genre de « blague » et, avec des sociétés telles que SFX Entertainment, le considère « indigeste [et] bon marché[22]. » Il considère également le genre comme de l'« apocalypse EDM », affirmant que « la vraie musique devrait avoir une âme et une authenticité, et pas seulement un kick, un break trance, un one-liner mielleux et un gros drop[23]. »

Russell Smith, du Globe and Mail, observe une « friction féroce » entre les fans de musique électronique underground traditionnelle et les nouveaux fans, généralement plus jeunes, qui sont nés à la suite du passage de la big room house d'EDM dans le grand public[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « “Get Down” By Hardwell And W&W Is The New Big Room House Anthem », sur That Drop (consulté le ).
  2. a b c d et e (en-US) « Why Big Room House Is Already Dead », EDM.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Is trance dead ? », web.archive.org (consulté le ).
  4. a b c d et e « Analyse : Comment la scène électronique américaine prend le dessus sur la scène européenne ? »,
  5. (en) « Five big-room bangers to get you psyched up for Creamfields », Mixmag (consulté le )
  6. Travis McGovern, « Beatport Adds New Genres & Re-Categorizes Deadmau5 As The Most Despised One In EDM », sur Your EDM, (consulté le ).
  7. (en) « Hardwell Harkens Back to Big Room House Heyday With New Track, "Oldskool Sound" », sur EDM.com (consulté le ).
  8. (en) « Big Room house guide », thedancemusicguide (consulté le ).
  9. (en) « Big Room house Prodigy:Rudy Zensky influenced Hardstyle », TheDJList (consulté le ).
  10. a et b (en) « Swedish DJs Daleri Mock EDM Cliche With Hilarious Viral Mini-Mix 'Epic Mashleg' », Spin (consulté le ).
  11. a et b (en) « EDM Will Eat Itself: Big Room stars are getting bored », Mixmag (consulté le ).
  12. (en) « Big Room House - Beat Explorer's Dance Music Guide », sur thedancemusicguide.com (consulté le )
  13. (en) « Swedish DJs Daleri Mock EDM Cliche With Hilarious Viral Mini-Mix ‘Epic Mashleg’ », Spin,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) « Making Big Room House - The Complete Guide To Kick And Bass Creation », sur soundbridge.io, (consulté le ).
  15. (en) « Tips & Tutorials | Spinnin’ Records on how to create a big room house track », sur Splice (consulté le ).
  16. (en) « Wolfgang Gartner’s Reddit AMA RECAP, States His Distaste For The Big Room Movement & Claims There Is An "Over saturation" of Festivals », YourEDM, YourEDM, LLC (consulté le ).
  17. (en) « Deadmau5 has a dig at commercial house with DROP DA BOMB mix », Mixmag (consulté le ).
  18. (en) « Afrojack and Deadmau5 argue over what's "good music" », Mixmag (consulté le ).
  19. (en) « Swedish DJs Daleri Mock EDM Cliche With Hilarious Viral Mini-Mix ‘Epic Mashleg’ », sur Spin.com (consulté le ).
  20. (en) « Hear 16 remarkably similar EDM drops edited into a single 60 second track », sur musicradar.com (consulté le ).
  21. (en) « EDM will eat itself: Big room house stars are getting bored », sur Mixmag (consulté le ).
  22. (en) Your EDM Staff, « Wolfgang Gartner's Reddit AMA RECAP, States His Distaste For The Big Room Movement & Claims There Is An "Over saturation" of Festivals », sur Your EDM, (consulté le ).
  23. (en) Polis Anthony, « Wolfgang Gartner Discusses "EDM Apocalypse" », DJ City, (consulté le ) : « To be perfectly honest, and I hate to sound negative, cynical or condescending in any way but that’s probably how this will come off, I’ve been really bummed with most of the new music that’s been making waves in 2013. [...] In some way I’m hoping Daft Punk single-handedly destroys this phenomenon we’re experiencing and un-brainwashes everybody into realizing that real music should have some soul and authenticity to it, and not just be a big kick drum and a trance breakdown with a cheesy one-liner and a “big drop.” ».
  24. (en) Russell Smith, « Electronic dance music and the rise of the big night out », The Globe and Mail, (consulté le ).