Bitpop

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Bitpop
Origines stylistiques Chiptune, electronica, musique de jeu vidéo, synthpop
Origines culturelles Années 1990 et 2000 ; États-Unis, Japon, Europe
Instruments typiques Chant, clavier, guitare électrique, basse, batterie, synthétiseur, séquenceur
Popularité Principalement underground, popularité grandissante (fin des années 2000)
Voir aussi Post-rock, electronicore

La bitpop est un genre de musique électronique et sous-genre du chiptune, faisant usage de générateurs de son d'ordinateurs, de console de jeux vidéo et de machine d'arcade 8-bit ou 16-bit.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Exemple de Bitpop.

Des sons générés par Atari 8-bits, NEC PC-8801, Commodore 64, Nintendo Entertainment System, Amiga, Game Boy et Mega Drive / Genesis sont généralement utilisés dans la composition du bitpop. Ces sons produits par ces ordinateurs/consoles peuvent être mélangés à des instruments comme la guitare, les percussions, les synthétiseurs, les chants et voix ou autres effets sonores. Certains logiciels sur ordinateurs peuvent reproduire des sons de systèmes 8-bit comme Sidstation (en) et Midibox (en).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le terme de « bitpop » est crédité par des artistes ayant mis un terme à la composition de musique chiptune. Le genre utilise un mélange d'anciens et nouveaux sons produits en 8-bit. Une musique bitpop peut être entièrement composée de sons en 8-bit accompagnée d'un chant et d'une guitare. Elle peut également être entièrement composée d'instruments et de chants, accompagnées d'une ligne de basses générée en 8-bit[1]. La musique bitpop gagne en popularité à la fin des années 1990. L'album au thème outre-sphère des Beastie Boys intitulé Hello Nasty (1998), inclut, parmi de nombreuses musiques de différents genres, le titre UNITE composé de sonorités distinctes de jeux vidéo. La musique trance Kernkraft 400 (1999), souvent jouée lors d'événements sportifs, est le remix d'une musique chiptune composée par David Whittaker intitulée Stardust en 1984 pour le jeu Lazy Jones sur Commodore 64. En 2003, Malcolm McLaren rédige un article sur la musique chip et bitpop[2].

Au milieu des années 2000, la musique chip 8-bit commence à se populariser chez le grand public grâce aux performances musicales de Beck (par exemple, la chanson publiée en 2005 Girl), The Killers (par exemple, la musique de 2004 On Top), et plus particulièrement celles de The Postal Service dans certaines de leurs musiques. D'anciens compositeurs de musiques vidéoludiques tels que Hiroshi Miyauchi gagnent également en popularité à cette époque[3]. En 2003, le groupe J-pop Perfume[4],[5], dont leur producteur Yasutaka Nakata, se popularisent en mélangeant des musiques chiptune au synthpop et à l'electro house[5] ; le succès vient en 2007 avec leur album Game, qui inspire d'autres artistes japonaises à adopter un style de musique électronique similaire dont Aira Mitsuki, immi, Mizca, SAWA, Saori@destiny et Sweet Vacation[6].

Durant les années 2010, les sons chiptune 8-bit sont principalement adoptés par de célèbres artistes ; sur le continent américain, ces artistes incluent Kesha[7] (principalement le titre Tik Tok[4],[8] en 2010[9]), Robyn, Snoop Dogg[4],[8], Eminem (par exemple, Hellbound), Nelly Furtado et Timbaland (voir controverse autour de Timbaland). L'influence des sonorités vidéoludiques sont également entendues dans l'electronica britannique composée par des artistes tels que Dizzee Rascal et Kieran Hebden[10]. Le grime en particulier utilise des sons en dents de scie de jeux vidéo popularisés dans l'East London[11]. Des producteurs dubstep ont également été influencés par les musiques chiptune de jeux vidéo, en particulier celles de Yūzō Koshiro[12],[13],[14].

Artistes notables[modifier | modifier le code]

Ils comprennent notamment : Pluxus et Dunderpatrullen.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Listen to Bitpop » (consulté le ).
  2. (en) « Wired: 8-Bit Punk », sur Wired.com, (consulté le ).
  3. (en) Shaw, Jeff, « Music of the 8-bit variety makes a comeback », sur Niagara Gazette, (consulté le ).
  4. a b et c (en) Daniel Robson, « Japan’s chiptune heroes », Nintendo Gamer, (consulté le ).
  5. a et b (ja) « Perfume Interview », bounce.com, (consulté le ).
  6. (ja) « Perfume~サマソニの快挙!! », All About テクノポップ.
  7. (en) Michael Miklewski, « Music in Video Games: From 8-bit to Symphonies », (consulté le ).
  8. a et b (en) « Robyn: Body Talk, Pt. 2 », Puls Music, (consulté le ).
  9. (en) « IFPI publishes Digital Music Report 2011 ».
  10. (en) John Lewis, « Back to the future: Yellow Magic Orchestra helped usher in electronica – and they may just have invented hip-hop, too », The Guardian, (consulté le ).
  11. (en) Alex de Jong, Marc Schuilenburg, Mediapolis : popular culture and the city, 010 Publishers, , 232 p. (ISBN 90-6450-628-0, lire en ligne), p. 106.
  12. (en) Eddy Lawrence, « Ikonika interview: Producer and DJ, Ikonika had an incredible 2010 », Time Out, (consulté le ).
  13. (en) « Recording Under the Influence: Ikonika », Self-Titled Magazine (consulté le ).
  14. (en) Eddy Lawrence, « Ikonika interview: Dubstep has taken the world by storm over the past 12 months », Time Out, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]