Liste des monarques de France

La liste des monarques de France réunit les rois et les empereurs qui ont régné sur la France, au travers des différentes constructions politiques, territoriales et dynastiques qui se succédèrent : Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens (Capétiens directs, Valois, Bourbons, Orléans) et Bonaparte. Parmi les différents moments de cette monarchie française, on distingue l'époque des royaumes francs au haut Moyen Âge, la Francie occidentale issue du partage au IXe siècle de l'Empire carolingien, le royaume de France en tant que tel jusqu'à la Révolution française, puis le Premier Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet et enfin le Second Empire. Le dernier monarque ayant régné en France est l'empereur Napoléon III, déchu officiellement le , après la défaite de Sedan. Jusqu'alors, la France avait toujours été un royaume ou un empire, hormis durant deux périodes : la Première République, du au , et la Deuxième République, du au [Note 3].
La date de commencement de la France en tant que royaume et entité politique constituée est sujette à controverse. La date la plus reculée admise est celle de l'avènement de Clovis en 481[Note 4], qui correspond globalement à l'émergence et la consolidation du Regnum Francorum. Sa conversion au christianisme lui a permis de réunir au royaume des Francs le royaume des Wisigoths, le royaume des Burgondes, le royaume de Soissons et les restes du pouvoir impérial exercés par les évêques dans les différentes cités gallo-romaines. Le territoire continue sur plusieurs siècles à s'appeler la Gaule, mais on possède depuis cette date des actes de la chancellerie de France qui attestent l'existence et la continuité d'un État franc, puis français.
Historiographie
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Histoire des listes de souverains
[modifier | modifier le code]Sous la royauté
[modifier | modifier le code]Sous la royauté, diverses listes de souverains français ont existé et toutes n'étaient pas cohérentes ; ainsi la liste des rois représentés dans la Grand-Salle du Palais de la Cité ne coïncide pas avec celle du Registre de Guérin réalisé par le clerc Étienne de Gallardon sur ordre de l'évêque de Senlis[8],[9]. Ces diverses listes avaient pour particularité d'intégrer les prédécesseurs païens de Clovis Ier, à commencer par Pharamond[Note 5], et de suivre la suite des rois de Neustrie en excluant ceux d'Austrasie[10]. Les différences portaient sur la prise en compte ou non de Charles Martel, représenté comme roi à la basilique Saint-Denis ou sur le reliquaire de Saint Louis à la Sainte-Chapelle[11], de Charles de Basse-Lotharingie, intégré dans le Registre de Guérin[8], ou de roi associé mais n'ayant pas régné, comme Philippe, frère aîné de Louis VII représenté à la Grand-Salle[12],[10].
Du haut Moyen Âge jusqu'à la Renaissance, la légende de l'origine troyenne des Francs et des Gaulois permit également aux Francs puis aux Français de faire de leurs souverains les héritiers des rois de Troie et des Gaules ; ainsi, Jean Lemaire de Belges raconta l'histoire des rois des Gaules ancêtres des rois de Troie et de France[13]. Les listes produites par les serviteurs directs de la monarchie française s'en tenaient cependant aux seuls rois des Francs et de France. La liste de l'Almanach royal, paraissant sous l'Ancien Régime et la Restauration, ne donnait que les rois et les reines depuis Hugues Capet[9].
Par les historiens
[modifier | modifier le code]Depuis, plusieurs listes ont été établies par les historiens et pour une chronologie précise, notamment des règnes du haut Moyen Âge, on peut consulter :
- Erich Zöllner, Geschichte der Franken bis zur Mitte des sechsten Jahrhundert, Munich, 1970, p. 106-108 ;
- Christian Settipani et Patrick Van Kerrebrouck, La préhistoire des Capétiens, 481-987, 1re partie Mérovingiens, Carolingiens et Capétiens [« Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France », I, 1], 1993, p. 38-39 ;
- Margarete Weidmann, « Zur Chronologie der Merowinger im 7. und 8. Jahrhhundert », Francia, 1998, t. 25/1 Mittelalter-Moyen Âge, Sigmaringen, 1999, p. 177-230.
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 867-873 ;
Le baron Hervé Pinoteau donne par exemple quatre-vingt-cinq souverains de Clovis Ier à Charles X en incluant les rois d’Austrasie, les empereurs Lothaire[Note 6] et Charles III le Gros, ainsi que les rois associés sous les premiers Capétiens directs, c'est-à-dire Hugues et Philippe[14].
Titulature
[modifier | modifier le code]Titres officiels
[modifier | modifier le code]Le titre officiel des souverains français est le même depuis le tout premier roi franc jusqu'à la Révolution. En latin, on emploie le terme de rex Francorum, qui peut se traduire, selon les époques, soit par « roi des Francs », soit par « roi des Français », puis, à partir de Philippe Auguste, celui de rex Franciæ, « roi de Francie » ou « roi de France ». Aucune source en français ne permet de savoir comment les rois s'intitulaient en langue romane avant le XIe siècle. Dans la Chanson de Roland, la titulature hésite entre « roi de France », « roi des Français » et « roi des Francs »[15]. Après 1789, le titre change en fonction des régimes, entre « roi de France » (Deuxième Restauration), « roi des Français » (Première Restauration et Monarchie de Juillet) et « empereur des Français » (Premier et Second Empires). Ces titres ont pu être complétés de titres complémentaires correspondant aux souverainetés étrangères acquises par le monarque.
- On peut cependant noter une évolution dans l'emploi des titulatures, en particulier après le règne de Philippe Auguste :
- sous les Mérovingiens, malgré les partages du royaume de Clovis Ier, les descendants de ce dernier régnant sur différentes portions du territoire franc (Austrasie, Aquitaine, Bourgogne, Neustrie) porteront simultanément le titre de roi des Francs, manifestant par là la conscience de l'unité et de l'identité particulière du royaume des Francs[16] ;
- sous les Carolingiens, cet usage se poursuit avec deux modifications ; l'ajout par Charlemagne des titres correspondant à ses nouvelles souverainetés : « empereur gouvernant l’Empire romain, roi des Francs et des Lombards » ; puis l'abandon après 814 par les rois de toute référence à un peuple ou une nation jusqu'au rétablissement par Charles III le Gros du titre de roi des Francs[Note 7] ; il s'agissait pour Charles III, devenu le seul souverain carolingien et l'héritier des terres d'origine du royaume franc, de montrer qu'il était le continuateur légitime de la tradition franque[17] ; ce titre sera repris par ses successeurs Carolingiens comme Robertiens et Bivinides jusqu'à Louis V[Note 8].
- c'est sous les premiers Capétiens que commencent à apparaître des textes en langue vernaculaire, dans lesquels le titre de roi de France devient rapidement dominant. En latin, le titre officiel demeure rex Francorum, mais sous le règne de Philippe Auguste apparaît, à partir de 1190, celui de rex Franciæ, roi de France[18] qui sera dès lors en concurrence avec le titre de rex Francorum jusqu'à la Révolution ; les littérateurs non officiels inventeront par ailleurs le titre de rex Galliæ pendant la Renaissance[17].
- Le titre officiel de roi de France, en usage jusque sous Louis XVI puis sous la Restauration, est éventuellement complété d'autres titres acquis par les souverains français[Note 9] ; ainsi :
- 1285 – 1328 : roi de France et de Navarre, par le mariage de Philippe le Bel avec Jeanne Ire, reine de Navarre ;
- 1494 – 1504 : roi de France, de Sicile et de Jérusalem sous Charles VIII et Louis XII ;
- 1499 – 1525 : roi de France et duc de Milan sous Louis XII et François Ier ;
- 1574 – 1589 : roi de France et de Pologne sous Henri III[Note 10],[19],[20] ;
- 1589 – 1789 puis 1814 – 1830 : roi de France et de Navarre, titre donné au roi de Navarre Henri de Bourbon quand il devint roi de France sous le nom de Henri IV.
- Le titre officiel du souverain est roi des Français sous la Révolution française et la monarchie de Juillet :
- 1789 – 1792 : Louis XVI est titré roi des Français le , après les événements liés à la Révolution. Le titre sera officialisé sur le sceau royal en 1790 et dans la Constitution de 1791.
- 1830 – 1848 : le duc Louis-Philippe d'Orléans, lieutenant général du royaume, est proclamé Louis-Philippe Ier, roi des Français le .
- Le titre officiel du souverain est empereur des Français sous les deux Empires français :
- 1804 – 1814 et 1815 : Napoléon Bonaparte, Premier consul, est proclamé Napoléon Ier, empereur des Français le ; il complétera ce titre par ceux de roi d'Italie, protecteur de la confédération du Rhin, médiateur de la Confédération suisse ;
- 1852 – 1870 : le prince Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, devient Napoléon III, empereur des Français le . C'est le dernier monarque à avoir régné sur la France.
Titres officieux
[modifier | modifier le code]Au-delà du titre officiel, les rois de France bénéficiaient de deux qualifications accordées par les papes :
- « Fils aîné de l'Église »[21],[22], parce que les rois de France étaient les successeurs directs de Clovis Ier, premier roi d'Occident baptisé et converti au christianisme nicéen[23],[24],[25]. Le titre de « fils aîné de l'Église » n'était pas officiel mais il s'imposa progressivement comme désignant sans équivoque le roi de France. Pour être tout à fait exact, on aurait dû préciser « Fils aîné de l'Église d'Occident » ;
- « Roi Très chrétien »[26],[27],[28],[29], ce titre désigne à partir de Charles V le seul roi de France. Le titre de « Très chrétien », forgé sur le superlatif latin christianissimus, n'était pas officiel mais en revanche le prédicat « Sa Majesté Très Chrétienne » était officiellement utilisé dans les traités.
Numérotation
[modifier | modifier le code]Règles de numérotation
[modifier | modifier le code]Dès la fin du Moyen Âge, on commença à numéroter les rois depuis les Mérovingiens, à partir des ancêtres mythiques de la « première race »[30]. Cette numérotation débute avec le mythique Pharamond, premier roi franc païen, et omet plusieurs rois, car elle ne retient que le seul souverain de Paris ou de la Neustrie durant les périodes de partages successoraux du royaume des Francs. Ainsi, dans la grand-salle du palais de la Cité, la numérotation des rois Thierry et Dagobert ne tenait pas compte des rois des Francs d'Austrasie. Sous l'Ancien Régime, les rois de France tiennent les seuls rois de Neustrie pour leurs prédécesseurs et Charles VII est donné comme étant le « 57e roi de France », suivant la numérotation émise par Jean du Tillet[31]. On trouve ainsi les mentions de « Louis XIV, 68e roi de France » du vivant du roi[32], et Louis XVI était connu comme le « 70e roi de France »[33].
Compte tenu du fait que les rois d'Austrasie se considéraient et se titraient « rois des Francs », ils sont désormais donnés et numérotés dans les listes de souverains francs et français. Ainsi, Hervé Pinoteau donne Louis XVI 82e ou 83e roi de France[34],[Note 11]. Après le partage de 843, les rois des Francs de l'Ouest, à partir de 911 et le règne de Charles III le Simple, sont les seuls à se titrer « rois des Francs ». Ils sont comptés dans la liste des rois français, les autres royaumes issus du partage ayant perdu conscience de leur lien avec le royaume des Francs originel, essentiellement basé en Gaule.
À noter:
- la liste des rois de France comprend deux « Charles III » : Charles III le Gros, fils de Louis le Germanique, qui a réuni pour un temps sous sa couronne l'empire de Charlemagne avant d'être déposé par les grands du royaume, est compté « en doublon » avec Charles III le Simple[35]. Charles le Gros aurait été considéré comme un « régent » au temps de la minorité de Charles le Simple, ou bien il aurait été oublié de la numérotation à l'époque de Charles V le Sage, premier roi numéroté de son vivant[36]. Ces deux Carolingiens sont pourtant séparés par le règne du roi Eudes.
- Henri VI d'Angleterre, roi d'Angleterre issu de la maison de Lancastre, n'est pas comptabilisé bien qu'il eût été couronné roi de France à Notre-Dame de Paris en vertu du traité de Troyes, le . En effet, Charles VII, qui lui contestait la couronne dans le cadre de la guerre de Cent Ans, finit par l'emporter grâce à Jeanne d'Arc d'une part et à la guerre des Deux-Roses (guerre de succession d'Angleterre) d'autre part[37],[38].
- Le cardinal Charles Ier de Bourbon fut reconnu roi de France par la Ligue catholique sous le nom de « Charles X » au cours des guerres de Religion, en opposition à Henri IV qui, bien qu'aîné parmi les princes du sang, était de confession protestante. La mort du premier en captivité et la conversion du second au catholicisme conduit à ne pas prendre en compte le cardinal de Bourbon dans la numérotation tout comme son neveu Charles II[39],[40].
- Certains princes dont le règne est discuté se voient pris en compte dans la numérotation de leurs successeurs. Ainsi, Louis XVIII et Napoléon III se nomment en référence à « Louis XVII » et « Napoléon II », alors que le premier demeure emprisonné au Temple entre 1793 et 1795[42] tandis que le second réside en Autriche en 1815. De même, lors des abdications non abouties en faveur de « Louis XIX »[45], « Henri V » ou « Louis-Philippe II », les Chambres des députés successives refusent de les proclamer et ils sont dès lors considérés comme n'ayant pas régnés[Note 12].
Origine de la numérotation
[modifier | modifier le code]La numérotation des grands personnages homonymes ne débute qu’au XIIIe siècle[46]. En France, celle des rois apparaît sous le règne de Louis IX, roi de à [46]. À la suite notamment de l’Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval de Bernard Guenée[46],[47],[48], les historiens s’accordent pour considérer le dominicain et encyclopédiste Vincent de Beauvais comme le premier chroniqueur connu à numéroter les rois de France[46],[47] ; Primat de Saint-Denis la systématise[46],[47],[48].
Il est admis[49] que Charles V, roi de France de à , est le premier à se donner un numéro d’ordre[50],[51]. Louis XI, roi de France de à , est le premier des « Louis » à prendre un numéro d’ordre[50] ; son successeur, Charles VIII, roi de France de à , le premier à graver son numéro d’ordre sur la matrice de son sceau[50] ; et son successeur, Louis XII, roi de France de à , le premier à graver son nom associé à son numéro d’ordre sur les monnaies royales[50]. Le numéro d’ordre de François Ier, roi de France de à , ne lui a été attribué qu’après sa mort, par rétronymie, afin d'éviter la confusion avec son petit-fils, François II, roi de France de à [50].
Liste des monarques de France
[modifier | modifier le code]Mérovingiens (481-751)
[modifier | modifier le code]Clovis Ier réunit sous son autorité tous les royaumes francs ainsi que la majeure partie de la Gaule romaine, conquérant le domaine gallo-romain du général Syagrius ainsi que le royaume wisigothique de Toulouse. Il s'installa à Paris, qui devint, avec Soissons, Reims, Metz et Orléans, l'une de ses principales résidences. À sa mort, ses quatre fils, puis ses petits-fils, se partagèrent le royaume. Chaque fils reçut une partie du territoire d'origine[52].
La plupart des Mérovingiens suivants ne règnent que sur une partie du royaume des Francs, au gré des partages. Néanmoins, ils portent tous le titre de « roi des Francs » (rex Francorum), et non celui de « roi de Reims » ou de « roi d'Austrasie », ce qui témoigne d'une conscience de l'unité du Regnum Francorum[53],[54]. Dans un souci de clarté, les rois gouvernant des territoires partagés sont représentés ainsi :
- Royaume de Neustrie (résidence à Soissons)
- Royaume d'Austrasie (résidence à Reims ou Metz)
- Royaume de Bourgogne (résidence à Orléans)
- Royaume d'Aquitaine (résidence à Paris)
| Vue d'artiste[Note 13] | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes |
|---|---|---|---|---|
| Clovis Ier (c. 466 – ) |
481[Note 4] | 511 | Fils de Childéric Ier et de son épouse Basine de Thuringe, il conquiert la majeure partie de la Gaule et se convertit au christianisme. Son royaume est partagé entre ses quatre fils à sa mort. | |
| Thierry Ier (c. 487 – 534) |
511 | 534 | Également appelé « Théodoric Ier ». Fils aîné de Clovis Ier (mais pas de Clotilde), il hérite du royaume de Reims. | |
| Clodomir (c. 495 – ) |
511 | 524 | Aîné des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume d'Orléans. Tué à la bataille de Vézeronce. Ses deux premiers fils sont exécutés sur l'ordre de ses frères Childebert Ier et Clotaire Ier, mais le troisième, Clodoald, en réchappe et entre dans les ordres. | |
| Childebert Ier (c. 497 – ) |
511 | 558 | Cadet des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Paris. Il meurt sans fils en 558 et son royaume revient à son frère Clotaire Ier. | |
| Clotaire Ier
« le Vieux » |
511 | 561 | Benjamin des fils survivants de Clovis Ier et Clotilde, il hérite du royaume de Soissons. Il réunifie le royaume franc à la mort de son frère Childebert Ier en 558. Son royaume est partagé entre ses quatre fils à sa mort. | |
| Thibert Ier (c. 505 – 548) |
534 | 548 | Également appelé « Théodebert Ier ». Fils et successeur de Thierry Ier à Reims. | |
| Thibaut (c. 535 – 555) |
548 | 555 | Également appelé « Théodebald ». Fils et successeur de Thibert Ier à Reims. Il meurt sans descendance et son royaume revient à son grand-oncle Clotaire Ier. | |
| Caribert Ier (c. 521 – 567) |
561 | 567 | Aîné des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Paris. Mort sans descendance mâle. Son royaume est partagé entre ses frères à sa mort. | |
| Chilpéric Ier (c. 525 – ) |
561 | 584 | Deuxième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Soissons. Mort assassiné. Son fils Clotaire II lui succède. | |
| Gontran (c. 532 – ) |
561 | 592 | Troisième des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume d'Orléans. Mort sans descendance mâle, il lègue son royaume à son neveu Childebert II. Reconnu comme saint. | |
| Sigebert Ier (c. 535 – 575) |
561 | 575 | Également appelé « Sigisbert Ier ». Benjamin des fils survivants de Clotaire Ier, il hérite du royaume de Reims. Il est assassiné à l'instigation de Frédégonde, la femme de son frère Chilpéric Ier. Son fils Childebert II lui succède. | |
| Childebert II ( – ) |
575 | 596 | Fils de Sigebert Ier et Brunehaut. Roi d'Austrasie, puis également de Bourgogne et de Paris à partir de 592. Son royaume est partagé entre ses fils Thibert II et Thierry II. | |
| Clotaire II
« le Jeune » |
584 | 629 | Fils de Chilpéric Ier et de Frédégonde. Roi de Neustrie, il réunifie le royaume franc en 613. Son royaume est partagé entre ses deux fils à sa mort. | |
| Thibert II (585 – 612) |
596 | 612 | Également appelé « Théodebert II ». Fils de Childebert II. Roi d'Austrasie. Trahi par son frère Thierry II, il est vaincu à Tolbiac en 612, puis assassiné. Son royaume revient à son frère. | |
| Thierry II (587 – 613) |
596 | 613 | Également appelé « Théodoric II ». Fils de Childebert II. Roi de Bourgogne, puis également d'Austrasie à partir de 612. Son fils Sigebert II lui succède. | |
| Sigebert II (601 – ) |
613 | 613 | Également appelé « Sigisbert II ». Fils de Thierry II. Roi d'Austrasie et de Bourgogne. Il est exécuté par le roi de Neustrie Clotaire II, qui s'empare ainsi de son royaume. | |
| Dagobert Ier (c. 600 – ) |
623 | 639 | Fils aîné de Clotaire II. Roi associé d'Austrasie jusqu'à la mort de son père, puis roi des Francs excepté l'Aquitaine, et enfin seul roi des Francs à la mort de son frère cadet Caribert II en 632. Son royaume est partagé entre ses deux fils à sa mort. | |
| Caribert II (c. 606 – ) |
629 | 632 | Fils cadet de Clotaire II. Roi d'Aquitaine. Son royaume revient à son frère Dagobert Ier à sa mort. | |
| Sigebert III (c. 630 – ) |
639 | 656 | Fils de Dagobert Ier. Roi d'Austrasie. | |
| Clovis II « le Fainéant » (c. 633 – ) |
639 | 657 | Fils de Dagobert Ier. Roi de Neustrie et de Bourgogne. | |
| Childebert III « l'Adopté » (c. 650 - 662) |
656 | 662 | Fils hypothétique de Sigebert III. Roi d'Austrasie. | |
| Clotaire III (652 – 673) |
657 | 673 | Fils de Clovis II. Roi de Neustrie et de Bourgogne. | |
| Childéric II (c. 655 – 675) |
662 | 675 | Fils de Clovis II. Roi d'Austrasie, puis de tout le royaume franc à partir de 673. | |
| Thierry III (c. 657 – 691) |
675 | 691 | Fils de Clovis II. Roi de Neustrie en 673, puis de 675 à 679, et du royaume franc tout entier à partir de 679. | |
| Clovis III (c. 670 – 676) |
675 | 676 | Fils prétendu de Clotaire III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Ébroïn. | |
| Dagobert II (c. 652 – ) |
676 | 679 | Fils de Sigebert III. Roi d'Austrasie. Canonisé le 10 septembre 872. | |
| Clovis IV (c. 677 – 695) |
691 | 695 | Fils ainé de Thierry III. | |
| Childebert IV
« le Juste » |
695 | 711 | Fils de Thierry III. | |
| Dagobert III (c. 699 – 715) |
711 | 715 | Fils de Childebert IV. | |
| Chilpéric II (c. 671 – 721) |
715 | 721 | Fils probable de Childéric II. Élu roi de Neustrie en 715, sous l'égide du maire du palais Rainfroi. Il devient roi de tous les Francs après la mort de son concurrent Clotaire IV, en 719. | |
| Clotaire IV (c. 685 – 719) |
717 | 719 | Fils probable de Thierry III, placé sur le trône d'Austrasie par le maire du palais Charles Martel, en lutte contre les Neustriens Chilpéric II et Rainfroi. | |
| Thierry IV c. 713 - 737) |
721 | 737 | Fils de Dagobert III. Il est placé sur le trône par Charles Martel après la mort de Chilpéric II. | |
| Interrègne (737 – 743). | ||||
| Childéric III
« le Fainéant » |
743 | 751 | D'ascendance incertaine. Placé sur le trône par le maire du palais Pépin le Bref, il est déposé par ce même Pépin en et finit cloîtré dans un monastère. | |
Carolingiens (751-987)
[modifier | modifier le code]Les Carolingiens sont une dynastie issue de la noblesse franque qui puise ses origines chez les Pépinides et les Arnulfiens. Cette famille a consolidé son pouvoir au VIIIe siècle en rendant héréditaires les fonctions de maire du palais et de duc des Francs. La dynastie tire son nom de l'un de ces ducs, Charles Martel, dont le fils Pépin le Bref détrôna les Mérovingiens en 751 et, avec le consentement de la papauté et de l'aristocratie, fut couronné roi des Francs. Sous Charlemagne, le royaume franc s'étendit profondément en Europe centrale, conquérant l'Italie et la majeure partie de l'Allemagne moderne. Il fut également couronné « empereur des Romains » par le pape, un titre qui fut finalement repris par les souverains du Saint-Empire romain.
N.B. : en gris, les rois ne faisant pas partie de la lignée des Carolingiens. Ces derniers, issus des Robertiens par lien familial ou conjugal, furent élus au cours d'une période troublée où l'aristocratie pris le pas sur la légitimité dynastique. Titulaires de plusieurs comtés, ces souverains ont régnés en attendant qu'un Carolingien en capacité puisse reprendre le trône.
| Vue d'artiste | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes |
|---|---|---|---|---|
| Pépin « le Bref » (714 – ) |
novembre 751 |
768 |
Devient maire du palais de Neustrie à la mort de son père Charles Martel, en 741, puis d'Austrasie après le retrait de son frère Carloman. Il dépose Childéric III et est élu roi des Francs en . Sacré en novembre 751 à Soissons par les évêques, puis à nouveau en 754 par le pape Étienne II à Saint-Denis. | |
| Charlemagne (Charles Ier « le Grand ») ( – ) |
768 |
814 |
Fils aîné de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère cadet Carloman en 754. Il obtient la Neustrie, la Bourgogne et l'Aquitaine à la mort de son père, puis le reste du royaume franc à la mort de son frère. Il est sacré empereur d'Occident par le pape Léon III le à Rome. Il meurt d'une pneumonie le . | |
| Carloman Ier (751 – ) |
768 |
771 |
Fils cadet de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon. Sacré avec son père et son frère aîné Charles en 754. Le royaume franc est partagé entre les deux frères à la mort de Pépin, Carloman obtenant l'Austrasie, l'Alémanie, la Thuringe, et les pays tributaires. Sa mort prématurée permet à Charles de réunifier le royaume. | |
| Louis Ier « le Pieux » ou « le Débonnaire » (778 – ) |
814 |
840 |
Fils de Charlemagne et d'Hildegarde de Vintzgau. Couronné empereur d'Occident associé par son père le , sacré par le pape Étienne IV à Reims le . Déposé le par son fils Lothaire, restauré le . | |
| Charles II « le Chauve » ( – ) |
août 843 |
877 |
Benjamin des fils de Louis le Pieux, le seul par sa deuxième femme Judith de Bavière. En 843, il reçoit la Francie occidentale par le traité de Verdun qui divise l'Empire franc. Sacré à Orléans le . Après la mort de son neveu Louis II le Jeune, il est sacré empereur d'Occident par le pape Jean VIII à Rome le . | |
| Louis II « le Bègue » ( – ) |
877 |
879 |
Fils aîné de Charles II et d'Ermentrude d'Orléans. Sacré à Compiègne le . | |
| Louis III (c. 864 – ) |
879 |
882 |
Fils de Louis II et d'Ansgarde de Bourgogne, ils sont élus pour succéder conjointement à leur père. Sacrés à Ferrières en . Louis III meurt sans descendance, et Carloman II devient seul roi jusqu'à sa propre mort, également sans descendance. | |
| Carloman II (c. 867 – ) |
879 |
884 | ||
| Charles « le Gros » (839 – ) |
juin 885 |
novembre 887 |
Troisième fils de Louis le Germanique, lui-même fils cadet de Louis le Pieux. Il est élu par les grands du royaume à la place du jeune Charles le Simple, dernier fils de Louis II. Incapable de faire face aux Normands, il est déposé en . | |
| Eudes (852 – ) |
888 |
3 janvier 898 |
De la dynastie des Robertiens, il est titré comte de Paris au moment de son élection, en 888, à la mort de Charles le Gros. Sacré à Compiègne le , puis à Reims plus tard la même l'année. | |
| Charles III « le Simple » ( – ) |
3 janvier 898 |
922 |
Troisième fils de Louis II, le seul par sa deuxième femme Adélaïde de Frioul. Il est écarté de la succession de son frère Carloman II en 884 en raison de son jeune âge. Sacré à Reims le (alors qu'Eudes règne encore), il ne devient réellement roi qu'à la mort de celui-ci en 898. Les grands du royaume le déposent en 922 et élisent le duc Robert pour le remplacer. Il est capturé après la bataille de Soissons en 923 et meurt en captivité. | |
| Robert Ier (c. 860 – ) |
922 |
923 |
De la dynastie des Robertiens, frère d'Eudes. Sacré à Reims le . Tué à la bataille de Soissons l'année suivante. | |
| Raoul (c. 890 – ) |
923 |
936 |
De la dynastie des Bivinides, époux d'Emma, fille de Robert Ier. Il est élu roi à la mort de celui-ci par les grands du royaume, qui refusent de rendre la couronne à Charles III le Simple. Sacré à Soissons le . Mort de pédiculose corporelle sans laisser d'enfant mâle. | |
| Louis IV « d'Outremer » (c. 920 – ) |
936 |
954 |
Seul fils de Charles III le Simple et d'Edwige de Wessex, il ne devient roi qu'à la mort de Raoul. Sacré à Laon le . Mort des suites d'une chute de cheval. | |
| Lothaire (941 – ) |
954 |
986 |
Fils de Louis IV et de Gerberge de Saxe, il succède à son père sous la régence de son oncle Brunon de Cologne jusqu'en 961. Sacré à Reims le . | |
| Louis V « le Fainéant » (c. 967 – ) |
986 |
987 |
Fils de Lothaire et d'Emma d'Italie. Sacré à Compiègne le comme roi associé. Mort sans descendance des suites d'une chute de cheval. |
Capétiens
[modifier | modifier le code]Capétiens directs (987-1328)
[modifier | modifier le code]Les Capétiens tirent leur nom d'Hugues Capet, un Robertien qui fut duc des Francs avant d'être élu roi en 987. À l'exception des empires dirigés par les Bonaparte, tous les monarques de France qui suivent sont des descendants en ligne masculine d'Hugues Capet. La royauté se transmettait de père en fils jusqu'au XIVe siècle, période où les souverains sont connus comme les Capétiens directs.
N.B. : en rouge, les rois associés à leur père mais n'ayant pas régné. En effet, jusqu'à Philippe II, les héritiers du trône étaient sacrés du vivant de leur père afin de garantir le maintien de la dynastie et d'éviter d'éventuels conflits de succession.
| Vue d'artiste | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | |
|---|---|---|---|---|---|
| Hugues « Capet » (c. 940 – ) |
987 |
996 |
Fils d'Hugues le Grand et petit-fils de Robert Ier. Duc des Francs depuis 960, il est élu roi des Francs après la mort de Louis V au détriment du Carolingien Charles de Basse-Lotharingie. Sacré en 987, peut-être le à Noyon. | ||
| Robert II « le Pieux » ( – ) |
996 |
1031 |
Fils d'Hugues Capet et d'Adélaïde d'Aquitaine. Sacré à Orléans le comme roi associé. Son fils aîné, Hugues, est roi associé de 1017 à sa mort en 1025. | ||
| Hugues
(1007 – ) |
1017 |
1025 |
Premier fils de Robert II le Pieux et de Constance d'Arles. Sacré à Compiègne, il règne conjointement avec son père, mais meurt avant lui. | ||
| Henri Ier ( – ) |
1031 |
1060 |
Deuxième fils de Robert II et de Constance d'Arles. Sacré à Reims le comme roi associé. | ||
| Philippe Ier ( – ) |
1060 |
1108 |
Fils aîné d'Henri Ier et d'Anne de Kiev. Sacré à Reims le comme roi associé. Il succède à son père sous la régence de son oncle Baudouin V de Flandre jusqu'à sa majorité, en 1066. | ||
| Louis VI « le Gros » ou « le Batailleur » ( – ) |
1108 |
1er août 1137 |
Fils aîné de Philippe Ier et de Berthe de Hollande. Sacré à Orléans le . | ||
| Philippe
( - ) |
Premier fils de Louis VI et d'Adélaïde de Savoie. Sacré à Reims en 1129, il règne conjointement avec son père avant de mourir prématurément en 1131. | ||||
| Louis VII « le Jeune » ou « le Pieux » (1120 – ) |
1er août 1137 |
1180 |
Deuxième fils de Louis VI et d'Adélaïde de Savoie. Sacré à Reims le comme roi associé. | ||
| Philippe II « Auguste » ( – ) |
1180 |
1223 |
Seul fils de Louis VII et d'Adèle de Champagne. Sacré à Reims le comme roi associé. Premier roi à utiliser le titre de « roi de France ». | ||
| Louis VIII « le Lion » ( – ) |
1223 |
1226 |
Fils aîné de Philippe II et d'Isabelle de Hainaut. Sacré à Reims le . | ||
| Louis IX « le Prudhomme » ou « Saint Louis » ( – ) |
1226 |
1270 |
Quatrième fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, il succède à son père sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1235. Sacré à Reims le . Mort du scorbut devant Tunis durant la huitième croisade. Canonisé en 1297. | ||
| Philippe III « le Hardi » ( – ) |
1270 |
1285 |
Deuxième fils de Louis IX et de Marguerite de Provence. Sacré à Reims le . | ||
| Philippe IV « le Bel » (1268 – ) |
1285 |
1314 |
Deuxième fils de Philippe III et d'Isabelle d'Aragon. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Philippe Ier) par son mariage avec Jeanne de Navarre. | ||
| Louis X « le Hutin » ( – ) |
1314 |
1316 |
Fils aîné de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Louis Ier). Mort en laissant un enfant à naître ; son frère cadet Philippe assure la régence. | ||
| Jean Ier « le Posthume » ( – ) |
1316 |
1316 |
Fils de Louis X et de Clémence de Hongrie, il meurt après quelques jours de vie et de règne. Également roi de Navarre. Il est le seul roi de France à avoir régné de sa naissance à sa mort. | ||
| Philippe V « le Long » (1293 – ) |
1316 |
1322 |
Deuxième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Les états généraux de 1317 évincent de la succession sa nièce Jeanne, la fille de Louis X. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Philippe II). Mort sans descendance mâle. | ||
| Charles IV « le Bel » ( – ) |
1322 |
1er février 1328 |
Troisième fils de Philippe IV et de Jeanne de Navarre. Sacré à Reims le . Également roi de Navarre (Charles Ier). Mort sans descendance mâle. | ||
Valois (1328-1589)
[modifier | modifier le code]La mort de Charles IV marqua la naissance des tensions entre la maison de Valois et la maison Plantagenêt, dont la revendication fut reprise par la branche cadette connue sous le nom de maison de Lancastre, pour le contrôle du trône de France. Les Valois revendiquaient le droit à la succession par primogéniture masculine selon l'ancienne loi salique, car ils étaient les descendants les plus proches d'un roi de France. Ils descendaient du troisième fils de Philippe III, Charles de Valois. Les Plantagenêt fondaient quant à eux leur revendication sur leur proximité avec un roi de France plus récent, comme Édouard III, petit-fils de Philippe IV par sa mère Isabelle de France.
Les deux maisons se sont affrontées pendant la guerre de Cent Ans pour faire valoir leurs revendications. Les Valois ont finalement remporté la victoire, et l'historiographie française considère leurs dirigeants comme les rois légitimes. Un Plantagenêt, Henri VI, a toutefois exercé un contrôle de jure sur le trône de France à la suite du traité de Troyes, qui a servi de base aux revendications anglaises sur le trône de France jusqu'en 1801. La lignée des Valois régna sur la France jusqu'à son extinction en 1589, dans le contexte des guerres de Religion. La Navarre n'ayant pas de tradition de primogéniture masculine, la monarchie navarraise se sépara de la monarchie française avec Jeanne II, fille de Louis X.
| Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
|---|---|---|---|---|---|
| Philippe VI (1293 – ) |
1er avril 1328 |
1350 |
Neveu de Philippe IV, il devient roi de France à la naissance de la fille posthume de Charles IV, Blanche. La Navarre est laissée à Jeanne de Navarre, la fille de Louis X, en échange de sa renonciation au trône de France. Sacré à Reims le . | ||
| Jean II « le Bon » ( – ) |
1350 |
1364 |
Fils aîné de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne. Sacré à Reims le . Mort en captivité à Londres. | ||
| Charles V « le Sage » ( – ) |
1364 |
1380 |
Fils aîné de Jean II et de Bonne de Luxembourg, il assure la régence durant les captivités de son père en Angleterre. Sacré à Reims le . | ||
| Charles VI « le Bien-Aimé » ou « le Fol » ( – ) |
1380 |
1422 |
Aîné des fils survivants de Charles V et de Jeanne de Bourbon. Sacré à Reims le , il succède à son père sous la régence de ses oncles Louis d'Anjou, Jean de Berry, Philippe de Bourgogne et Louis de Bourbon jusqu'à ses vingt ans. La folie qui le frappe à partir de 1392 permet à ses oncles et à son frère de reprendre le pouvoir. | ||
| Charles VII « le Victorieux » ou « le Bien Servi » ( – ) |
1422 |
1461 |
Dernier fils survivant de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, il refuse d'entériner le traité de Troyes, qui le déshérite au profit d'Henri V d'Angleterre puis de son fils Henri VI. Son règne est indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, qui après avoir levé le siège d'Orléans le conduisit se faire sacrer à Reims le . | ||
| Louis XI « le Prudent » ou « Universelle Aragne » ( – ) |
1461 |
1483 |
Fils aîné de Charles VII et de Marie d'Anjou. Sacré à Reims le . | ||
| Charles VIII « l'Affable » ( – ) |
1483 |
1498 |
Seul fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, il succède à son père sous la régence de sa sœur aînée Anne de France jusqu'en 1491. Sacré à Reims le . Mort sans descendance mâle des suites d'un accident au château d'Amboise à l'âge de 27 ans. | ||
| Louis XII « le Père du Peuple » ( – ) |
1498 |
1er janvier 1515 |
Descendant de Charles V et cousin éloigné de Charles VIII dont il épouse la veuve Anne de Bretagne, il est le seul représentant de la branche de Valois-Orléans à régner. Sacré à Reims le . Mort sans descendance mâle. | ||
| François Ier « le Père et Restaurateur des Lettres » ( – ) |
1er janvier 1515 |
1547 |
Descendant de Charles V, cousin de Louis XII dont il a épousé la fille Claude de France, il inaugure la branche de Valois-Angoulême. Sacré à Reims le . Mort de septicémie à l'âge de 52 ans. | ||
| Henri II ( – ) |
1547 |
1559 |
Deuxième fils de François Ier et de Claude de France. Sacré à Reims le . Meurt des suites d'un accident de tournoi. | ||
| François II ( – ) |
1559 |
1560 |
Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis. Sacré à Reims le . Également roi consort d'Écosse après son mariage avec la reine Marie Stuart, le . Mort sans descendance d'une mastoïdite aiguë ou d'une méningite à l'âge de 16 ans. | ||
| Charles IX ( – ) |
1560 |
1574 |
Troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il succède à son frère à l'âge de dix ans, sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, en 1564. Sacré à Reims le . Mort sans descendance mâle de pleurésie à l'âge de 23 ans. | ||
| Henri III ( – ) |
1574 |
1589 |
Quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il est élu roi de Pologne le . À la mort de son frère aîné, il rentre en France le et est sacré à Reims le . Mort sans descendance, assassiné par Jacques Clément. |
Bourbons (1589-1792)
[modifier | modifier le code]Bien que la lignée des Valois semblait solide à la mort d'Henri II, ses quatre héritiers mâles perdirent rapidement la vie. Son premier fils, François II, mourut mineur. Son deuxième fils, Charles IX, n'avait pas de fils légitimes pour lui succéder. Après l'assassinat de son troisième fils, Henri III, qui n'avait pas d'enfants, la France fut plongée dans une crise de succession pour savoir quel cousin éloigné du roi hériterait du trône. Le prétendant le plus proche par lignée agnatique légitime, le roi de Navarre Henri III, était protestant et donc inacceptable pour une grande partie de la noblesse française.
Finalement, après avoir remporté de nombreuses batailles pour défendre ses revendications et suite à la mort du cardinal de Bourbon, Henri se convertit au catholicisme et fut couronné roi sous le nom d'Henri IV, fondant ainsi la maison de Bourbon. Ce fut la deuxième fois que les trônes de Navarre et de France étaient réunis sous un seul monarque, car des lois différentes en matière d'héritage les avaient séparés pendant la guerre de Cent Ans. La maison de Bourbon fut renversée pendant la Révolution française et remplacée par la Première République.
| Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
|---|---|---|---|---|---|
| Henri IV « le Grand » ou « le Vert-Galant » ( – ) |
1589 |
1610 |
Descendant de Robert de Clermont, le dernier fils de Louis IX. Roi de Navarre depuis 1572, il devient roi de France le à la mort de son beau-frère et cousin issu de germain Henri III, qui l'a désigné comme successeur. Il abjure le protestantisme pour être sacré à Chartres le . Il est assassiné par François Ravaillac le . |
||
| Louis XIII « le Juste » ( – ) |
1610 |
1643 |
Fils aîné d'Henri IV et de Marie de Médicis, il succède à son père à l'âge de neuf ans. Placé sous la régence de sa mère jusqu'à sa majorité, il est sacré à Reims le . Mort de la maladie de Crohn à l'âge de 41 ans. | ||
| Louis XIV « le Grand » ou « le Roi-Soleil » ( – ) |
1643 |
1er septembre 1715 |
Fils aîné de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, il succède à son père à l'âge de 4 ans, sous la régence de sa mère jusqu'en 1651. Sacré à Reims le . En 1661, la mort du cardinal Mazarin, ministre principal de la régente, marque le début du règne personnel de Louis XIV. Son règne, de plus de 72 ans, est le plus long de l'histoire de France. Mort de la gangrène à l'âge de 76 ans. | ||
| Louis XV « le Bien-Aimé » ( – ) |
1er septembre 1715 |
1774 |
Arrière-petit-fils de Louis XIV, il lui succède sous la régence de Philippe d'Orléans, neveu du roi défunt, jusqu'en 1723. Sacré à Reims le . Mort de la variole à l'âge de 64 ans, après avoir régné pendant plus de 58 ans. | ||
| Louis XVI ( – ) |
1774 |
1792 |
Petit-fils de Louis XV, il est sacré à Reims le . Devenu roi des Français par la constitution de 1791, il est suspendu par l'Assemblée nationale le 10 août 1792, puis déchu le par abolition de la monarchie, et guillotiné le 21 janvier 1793. |
XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Bonaparte (1804-1814 ; 1815)
[modifier | modifier le code]| Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
|---|---|---|---|---|---|
| Napoléon Ier ( – ) |
1804 |
1814 |
Premier consul de la République depuis 1799, puis Consul à vie à partir de 1802, il devient empereur des Français par la Constitution du 28 floréal de l'an XII (18 mai 1804), approuvée par plébiscite le . Il est sacré le en la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Déchu par le Sénat le , il abdique le lendemain en faveur de son fils, puis le 6 sans conditions. | ||
1815 |
1815 |
Rentre à Paris le . Il abdique pour la deuxième fois le , quatre jours après la défaite de Waterloo, en faveur de son fils Napoléon II, mais ce dernier n'est jamais proclamé ni reconnu. | |||
| Napoléon II ( – ) |
1815 |
1815 |
Durant l'intervalle qui sépare l'abdication de Napoléon Ier du retour de Louis XVIII, la France est dirigée par une commission de gouvernement, appelée commission Napoléon II, présidée par Joseph Fouché. |
Bourbons (1814 ; 1815-1830)
[modifier | modifier le code]| Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
|---|---|---|---|---|---|
| Louis XVIII « le Désiré » ( – ) |
1814 |
1815 |
Frère cadet de Louis XVI, il se proclame roi le jour de la mort de son neveu Louis XVII, le . Il ne le devient effectivement que le , après l'abdication de Napoléon Ier. À l'annonce du retour de ce dernier, il s'enfuit de Paris dans la nuit du . | ||
1815 |
1824 |
Rentre à Paris le , le lendemain de la dissolution de la commission de gouvernement. Jamais sacré et mort sans descendance, il est le dernier monarque de France mort au pouvoir. | |||
| Charles X ( – ) |
1824 |
1830 |
Frère cadet de Louis XVIII, il est sacré à Reims le . Il est le plus vieux roi de France à son avènement (66 ans) comme à son décès (79 ans). Confronté aux Trois Glorieuses, il abdique en faveur de son petit-fils « Henri V », mais ce dernier n'a jamais été proclamé. |
Orléans (1830-1848)
[modifier | modifier le code]| Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
|---|---|---|---|---|---|
| Louis-Philippe Ier « le Roi-Citoyen » ( – ) |
1830 |
1848 |
Descendant de Louis XIII, cousin éloigné de Charles X, il est proclamé roi des Français après les Trois Glorieuses. Confronté à la révolution de 1848, il abdique en faveur de son petit-fils « Louis-Philippe II », mais l'Assemblée refuse de le reconnaître et proclame la Deuxième République. |
Bonaparte (1852-1870)
[modifier | modifier le code]| Portrait | Nom | Début du règne | Fin du règne | Notes | Armoiries |
|---|---|---|---|---|---|
| Napoléon III ( – ) |
1852 |
1870 |
Neveu de Napoléon Ier. Élu président de la République en 1848, il mène le coup d'État du 2 décembre 1851 mettant en place une présidence décennale autoritaire. L'année suivante, il rétablit la dignité impériale après un plébiscite conduisant à la proclamation du Second Empire le , devenant empereur des Français. La République est proclamée deux jours après sa capture à la bataille de Sedan mais il n'est déchu officiellement que le 1er . |
Après Napoléon III, la France n'a plus eu ni rois ni empereurs, mais trois régimes républicains et un quatrième (légalement nul) dont le « chef de l'État », s'il n'envisageait pas de limite de durée à sa fonction, ne portait néanmoins aucun titre royal ou impérial.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Pour Godefroid Kurth : « Nous nous résumerons en disant que ce qui reste d'historique dans la légende de Chararic et de Ragnacaire, c'est la défaite de ces rois francs et l'annexion de leurs royaumes par Clovis. […] Mais nous sommes portés à croire que le premier tout au moins se produisit en 491 » (Kurth 1896, p. 260), et la date de 491 est admise par Georges Bordonove (Bordonove 1988, p. 75-77). D'autres historiens, parmi lesquels Stéphane Lebecq (Les origines franques) et Michel Rouche (Clovis), respectent toutefois le déroulement chronologique de Grégoire de Tours — celui-ci plaçant le meurtre des parents de Clovis aux chapitres qui précédent celui qui raconte la mort du roi — et donnent donc la date de 510.
- ↑ L'année 509, choisie comme départ dans cet arbre généalogique, fait référence à la reconnaissance de Clovis Ier comme roi de tous les Francs[1]. En effet, Clovis — roi des Francs saliens à Tournai — s'empare du royaume franc de Sigebert le Boiteux — roi des Francs rhénans à Cologne — après l'avoir fait assassiner par l'intermédiaire de son propre fils Clodéric, lequel périt à son tour après une manœuvre de Clovis, qui étend ainsi son autorité au-delà du Rhin[2]. Clovis exécute simultanément ses cousins Cararic — roi à Tongres — et Ragnacaire — roi à Cambrai —, avec son frère Riquier, ainsi que Rignomer, dans la cité du Mans, un autre de ses frères, unifiant les royaumes francs vers 509 ou 510[3],[Note 1].
- ↑ Voir l'article équivalent « Liste des présidents de la République française ».
- Le roi Childéric Ier meurt à Tournai après un règne de 24 ans d'après le témoignage du Liber historiæ Francorum (c. 727)[4], en considérant son règne comme débutant en 457 selon l'Histoire des Francs de Grégoire de Tours (c. 591)[5]. Son fils Clovis Ier, âgé de 15 ans, lui succède et devient devient roi des Francs saliens de Tournai en 481, fondant la dynastie des Mérovingiens[6],[7].
- ↑ Clovis Ier ne fut pas le premier roi du peuple des Francs car il descendait lui-même d'une lignée de rois Francs païens jusqu'à son père Childéric Ier, lesquels ont régné sur les Francs en Germanie sur les territoires dont ce peuple était originaire, puis dans les différents royaumes francs qui se sont constitués en Gaule après leur invasion de ce territoire qui faisait alors partie de l'Empire romain d'Occident. Les Francs saliens, les Francs rhénans et les Burgondes, un autre peuple germanique installé sur le territoire qui allait devenir la Bourgogne, avaient chacun leurs propres rois avant que ces différents royaumes fussent unifiés, même si par la suite le royaume franc fut à nouveau divisé entre Neustrie, Austrasie, Burgondie et Aquitaine.
- ↑ Ce dernier régna sur la Francie médiane, un domaine allant de la mer du Nord jusqu'au centre de l'Italie, dont une partie sera plus tard annexée par la Francie occidentale, futur Royaume de France.
- ↑ C'est sous son petit-cousin Louis IV que le mot Francia devenu France désignera pour la première fois dans un diplôme la totalité du royaume des Francs de l'Ouest.
- ↑ Le titre de roi des Francs sera occasionnellement repris par les souverains saxons, héritiers du royaume des Francs orientaux, mais cet usage, épisodique sous Otton Ier et Henri II, sera définitivement abandonné par Henri IV (1056-1105).
- ↑ Les médailles françaises porteront encore au XVIIe siècle le rex francorum.
- ↑ Le duc d’Angoulême, futur Henri III, est élu roi de Pologne le par la Diète de la république des Deux Nations, puis couronné le au château du Wawel. Son frère, Charles IX, meurt au château de Vincennes, près de Paris, le . Le duc d’Angoulême quitte Cracovie en secret le pour regagner la France par l'Autriche, Venise et la Savoie. Sacré à Reims le , il prend le nom d’Henri III et le titre de roi de France et de Pologne. Il conservera ce titre jusqu’à sa mort.
- ↑ En fonction de la prise en compte ou non de Childebert III l'Adopté et en comptant les rois à partir de Clovis Ier.
- ↑ Voir l'article équivalent « Liste des prétendants au trône de France depuis 1792 ».
- ↑ Pour les monarques antérieurs aux Valois, les images sont de pure convention, datant pour la plupart de plusieurs siècles après leur règne.
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Mireille Cébeillac-Gervasoni, Alain Chauvot et Jean-Pierre Martin, Histoire romaine, Paris, Librairie Armand Colin, , p. 384.
- ↑ Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, 40.
- ↑ Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, 41, 42.
- ↑ Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), Villeneuve-d'Ascq, éd. Patrick van Kerrebrouck, , 545 p. (ISBN 978-2-95015-093-6), p. 53-4.
- ↑ Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, 18.
- ↑ Emmanuel Melmoux et David Mitzinmacker, 100 personnages qui ont fait l'histoire de France, Editions Bréal, (lire en ligne)
- ↑ (en) Jim Bradbury, The Capetians: Kings of France 987-1328, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-0-8264-3514-9, lire en ligne)
- Archives nationales, JJ 26 = Registre E, cf. Recueil des actes de Philippe Auguste, roi de France, éd. H.-F. Delaborde, Paris, 1926, t. 1, p. XXXIII-XXXXIV.
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 867.
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 239.
- ↑ Inventaire de 1536, édité par Alexandre Vidier, Le trésor de la Sainte-Chappelle. Inventaire et documents, Paris, 1911, p. 201.
- ↑ Camille Couderc, Le manuel d'histoire de Philippe VI de Valois, Paris, 1896, extrait des Études d'histoire du Moyen Âge dédiées à Gabriel Monod.
- ↑ En 1530, un clerc de la cathédrale de Beauvais passa commande d'une tapisserie directement inspirée de l'ouvrage alors très célèbre Illustrations de Gaule et singularités de Troie. Les personnages, identifiés par des poèmes placés en bas des scènes, sont des personnages mythiques : Galathès, onzième roi des Gaules, Lugdus, fondateur de Lyon et treizième roi des Gaules, Rémus, fondateur de Reims et vingt-troisième roi des Gaules…
- ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 873.
- ↑ « Texte original de la Chanson de Roland », sur Wikisource
- ↑ Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », juin 1987, p. 64.
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 115.
- ↑ Jean-Paul Meyer, Les Fils de L'An 2000 Essai, 1998, p. 61.
- ↑ Michel François, « Henri III (-), roi de France (-) » [html], sur Encyclopædia Universalis [en ligne] (consulté le ).
- ↑ André-François Isambert, Decrusy et Taillandier, Recueil général des anciennes lois françaises : depuis l’an 420 jusqu’à la Révolution de 1789, t. XIV, 1re partie : – , Paris, Belin-Leprieur et Verdière, , 1re éd. (BNF 33851046, lire en ligne), p. 265, no 2 [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
- ↑ « Aîné », dans le Dictionnaire de l'Académie française, Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens I, 1, fig.) [consulté le ].
- ↑ Informations lexicographiques et étymologiques d'« aîné » (sens I, B, 2, a, spéc.) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le ].
- ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 85 et 127.
- ↑ Joseph Leclerc, « Le roi de France, « fils aîné de l'Église ». Essai historique » dans Études, Paris, 1933, t. 214, p. 21-36.
- ↑ Cardinal Paul Poupard, « La France fille aînée de l'Église » dans Revue des deux mondes, Paris, juillet 1986, p. 37-45 et août 1986, p. 273-280.
- ↑ « Chrétien », dans le Dictionnaire de l'Académie française, Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens I, hist.) [consulté le ].
- ↑ Informations lexicographiques et étymologiques de « chrétien » (sens I, A, hist.) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le ].
- ↑ Entrée « Roi Très Chrétien » (expression) des Dictionnaires de français [en ligne], sur le site des Éditions Larousse [consulté le ].
- ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 125.
- ↑ Expression utilisée par le père Dominique de Jésus-Marie pour qualifier la dynastie des Mérovingiens (Dominique de Jésus-Marie (trad. Modeste de S. Amable), La Monarchie sainte historique, chronologique et généalogique de France : les Vies des saints et bien-heureux qui sont sortis de la seconde tyge royale de France, Nicolas Jacquard, (lire en ligne), p. 475).
- ↑ Jean du Tillet, Recueil des rois de France, 1566, conservé à la Bibliothèque nationale de France.
- ↑ Berey, l'Histoire de la monarchie françoise, planche XIII.
- ↑ « Souverains et chefs d'État »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Quid.fr (consulté le ).
- ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 872.
- ↑ Gabriel Peignot, « Lettre sur les rois de France qui ont porté le nom de Charles », dans Opuscules de Gabriel Peignot extraits de divers journaux, revues, recueils littéraires, etc., dont il n'a été fait tirage à part, J. Techener, (lire en ligne).
- ↑ Michel-André Lévy, dans Joséphine de Bernardi, « Les mystères de la numérotation des rois de France », La Croix, (lire en ligne).
- ↑ Curry 1993, p. 102–122.
- ↑ Bradford 2004, p. 621–625.
- ↑ Peignot, p. 203.
- ↑ Wellman, p. 83.
- ↑ Peignot, p. 268.
- ↑ Il est nommé dauphin le , suite à la mort de son frère aîné Louis-Joseph. Emprisonné par les forces révolutionnaires le , il resta en captivité jusqu'à son décès[41]. Pour les royalistes, son « règne » s'étend du au .
- ↑ (en) « Shortest reign of a monarch », sur Guinness World Records (consulté le ).
- ↑ Hervé Pinoteau, Notes de vexillologie royale française, vol. 172-173, Madrid, coll. « Revista Hidalguía », , 626 p. (lire en ligne), p. 361-362.
- ↑ Bien qu'il soit considéré comme le monarque ayant régné le moins longtemps par le Guinness World Records[43], cette affirmation semble infondée. Les circonstances exactes de son « abdication » sont inconnues, car celle-ci a été annoncée dans un document signé à la fois par Charles X et Louis, qui n'est alors appelé que dauphin. Il aurait été « roi » entre la signature de son père et la sienne, car il aurait, selon certaines sources, initialement refusé de signer le document[44].
- Jacques Le Goff, Saint Louis, Paris, Gallimard, coll. « Folio / histoire » (no 205), (réimpr. 2014) (1re éd. 1996), 1 vol., 1264-[12], 10,8 × 17,8 cm (ISBN 2-07-041830-8 et 978-2-07-041830-5, OCLC 852224091, BNF 43572305, SUDOC 168665107, présentation en ligne, lire en ligne), no 1.
- Colette Beaune, chap. [5] « Clovis dans le miroir des dominicains du milieu du XIIIe à la fin du XIVe siècle », dans Olivier Guyotjeannin (études réunies par), Clovis chez les historiens (extrait de Bibliothèque de l’École des Chartes, t. 154, 1re livraison, – ), Paris et Genève, Droz, publié avec le concours du Centre national de la recherche scientifique et le ministère de la Culture (direction des Archives de France), coll. « Extrait de la Bibliothèque de l’École des Chartes » (no 2), , 1re éd., 1 vol., 321, 25 cm (ISBN 978-2-600-05592-5 (édité erroné), OCLC 468829838, BNF 37671406, SUDOC 004280164, présentation en ligne, lire en ligne), p. 113-129, p. 122, no 33 [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
- Anne-Marie Lamarrigue, chap. [10] « La rédaction d’un catalogue des rois de France : Guillaume de Nangis et Bernard Gui », dans Françoise Autrand, Claude Gauvard et Jean-Marie Moeglin (travaux réunis par), Saint-Denis et la royauté : études offertes à Bernard Guenée, membre de l’Institut (actes du colloque international Saint-Denis et la royauté tenu du au , à Saint-Denis), Paris, Publications de la Sorbonne, publié avec le concours de l’université Paris-I – Panthéon-Sorbonne, de l’université Paris-XII – Val-de-Marne et de l’Institut universitaire de France, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 59), , 1re éd., 1 vol., 814, 24 cm (ISBN 2-85944-383-5 et 978-2-85944-383-2, OCLC 406436506, BNF 37058426, SUDOC 048261300, lire en ligne), 2e partie (« Écriture de l’histoire »), p. 481-492, § [2] (« La distinction des rois homonymes »), p. 484 [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
- ↑ Michel Pastoureau, Le Roi tué par un cochon : une mort infâme aux origines des emblèmes de la France ?, Paris, Seuil, coll. « La Librairie du XXIe siècle » (no 14), , 1re éd., 1 vol., 232-[16], 23 cm (ISBN 2-02-103528-X et 978-2-02-103528-5, OCLC 921176192, BNF 44414790, SUDOC 18823750X, présentation en ligne, lire en ligne) [lire en ligne (page consultée le 7 janvier 2017)].
- Dominique Bonnet, « Numérotation des rois de France : Charles V, Charles VIII, Louis XII, les innovateurs » [html], sur Paris Match, (consulté le ).
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- ↑ Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », juin 1987, p. 64.
- ↑ Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve – XVIIIe siècles, P.S.R. éditions, 2004, p. 868.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Bibliographie principale
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Bibliographie secondaire
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Bibliographie tertiaire
[modifier | modifier le code]- Alcide Allevy, Histoire de France allevysée, British Library, , 75–105 p. (lire en ligne [archive du ])
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- János M. Bak, Coronations: Medieval and Early Modern Monarchic Ritual, University of California Press, (ISBN 9780801469138, lire en ligne [archive du ])
- (en) Henry Brougham, Principles of Government: Monarchical government, Harvard, Bohn, coll. « Political Philosophy », (lire en ligne [archive du ])
- Louis d'Hozier, Armorial général de la France, Paris, , xvi-xvii (lire en ligne [archive du ])
- (en) William Doyle, Old Regime France, Oxford University Press, coll. « Short Oxford History of France », (ISBN 0-19-873129-9)
- H. Engrand, Leçons élémentaires sur l'Histoire de France, British Library, (lire en ligne [archive du ])
- Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de Paris, Robert Laffont, (ISBN 2-221--07862-4)
- Godefroid Kurth, Clovis, Tours, Alfred Mame et fils, , XXIV-630 p. (présentation en ligne, lire en ligne)Réédition : Godefroid Kurth, Clovis, le fondateur, Paris, Tallandier, coll. « Biographie », , préface puis 625 p. (ISBN 2-84734-215-X)
- Stéphane Lebecq, Nouvelle histoire de la France médiévale, vol. 1 : Les origines franques, Ve – IXe siècle, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 201), , 317 p. (ISBN 2-02-011552-2).
- Michel Rouche, Clovis, Paris, Éditions Fayard, (ISBN 2-2135-9632-8)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Royaume de France
- Sacre des rois de France
- Liste des chefs d'État français
- Liste des chefs du gouvernement français
- Liste des reines et impératrices de France
- Liste des héritiers du trône de France
- Liste des maîtresses des souverains de France
- Liste des prétendants au trône de France depuis 1792
- Liste des règnes français par durée
- Famille royale française
- Descendance capétienne
- Descendance ludovicienne
- Généalogie des rois de France capétiens
- Liste des présidents de la République française











































