Jacques Attali

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 mars 2020 à 20:15 et modifiée en dernier par 2a01:cb08:60:8900:3d95:8a96:365:871c (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Jacques Attali
Jacques Attali en 2020.
Fonctions
Président
Commission pour la libération de la croissance française
Conseiller d'État
jusqu'en
Président
Positive Planet (d)
depuis
Président
Attali & Associés (d)
depuis
Président
Banque européenne pour la reconstruction et le développement
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jacques José Mardoché AttaliVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Simon Thier
Le Père Attali
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Enfants
Jérémie Attali (d)
Bethsabée Attali (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Directeur de thèse
Site web
Distinctions
Œuvres principales
C'était François Mitterrand (), La Confrérie des Éveillés (), Analyse économique de la vie politique (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Jacques Attali
Signature

Jacques Attali, né le à Alger, est un écrivain, économiste et haut fonctionnaire français.

Conseiller d'État, maître de conférences à l'École polytechnique, professeur d'économie à l'université Paris-Dauphine et à l’École des ponts et chaussée, conseiller spécial de François Mitterrand de 1981 à 1991, puis fondateur et premier président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en 1991, il a présidé en 1997 la Commission de réforme de l’enseignement supérieur et en 2008 la Commission pour la libération de la croissance française. Il dirige actuellement le groupe Positive Planet et le groupe Attali & Associés. Il a publié plus de 80 essais, biographies et romans. Il est également éditorialiste du quotidien Les Échos depuis (après avoir écrit pour L'Express pendant 20 ans) et du Journal des arts.

Origines et études

Jacques Attali et son jumeau Bernard Attali naissent le à Alger, dans une famille juive d'Algérie[N 1]. Son père, Simon Attali[1], se lance avec succès dans le commerce de parfumerie à Alger, où il s'est marié le avec Fernande Abécassis[2].

En 1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie, son père s'installe avec sa famille à Paris[N 2], rue de la Pompe, et y développe la distribution de parfums.

Il obtient le Baccalauréat avec la mention "bien". Il entre en classes préparatoires à Janson-de-Sailly. En , il se classe 43e ex æquo au concours d'entrée de l'École polytechnique (X1963), perdant des points sur l'épreuve de gymnastique[3].

Il en sort major en 1965 avec un total de points qui n'a jamais été dépassé depuis[3]. Son classement lui permet de devenir ingénieur du Corps des mines (1965-1968)[4],[5]. Il suit en parallèle la formation de l'Institut d'études politiques de Paris dont il est diplômé en 1967 (section service public)[6]. Il prépare l'ENA et a comme répétiteur Jean-Pierre Chevènement, qui l'aide à préparer l'épreuve de culture générale[3]. Il y est admis[N 3] et est classé 3e de la promotion Robespierre (major Philippe Lagayette)[7]. En 1970, à sa sortie de l'ENA, il devient auditeur au Conseil d’État.

Il soutient en 1972 un doctorat d'État en sciences économiques de l'Université Paris-Dauphine[8], sa thèse s'intitulant La Théorie de l'ordre par le bruit dans la théorie économique (sous la direction d'Alain Cotta) paraît en 1979.

Carrière d'enseignant

Il devient maître de conférence en sciences économiques à Polytechnique en 1968, jusqu'en 1985[9]. Il enseignera aussi les sciences économiques à l'université Paris-Dauphine, à l'École des ponts et chaussées et à l'École du génie rural.

Parcours politique

Il adhère au Parti socialiste en 1973[10]. Il commence à travailler étroitement avec François Mitterrand en . Il dirige son équipe de campagne aux élections présidentielles d', utilisant d'abord le pseudonyme de « Simon Ther »[11],[12].

Il est ensuite son directeur de cabinet dans l'opposition. Il refuse d'être candidat aux élections municipales et il cède le siège qui lui est proposé à son assistant, Laurent Fabius. Il est ensuite aidé par ses assistants Ségolène Royal et François Hollande. En 1981, il quitte le Parti socialiste quand François Mitterrand, élu président de la République, le nomme conseiller spécial. Le président lui confie également le rôle de « sherpa » (représentant personnel d'un chef d'État) pour les sommets du G7 et européens.

Il organise le sommet du G7 de Versailles en juin 1982 et celui de l'Arche en 1989.

À la demande de Claude Allègre, il propose une réforme de l'enseignement supérieur (le LMD) issue du droit européen. Consulté successivement par les présidents Sarkozy et Hollande, il préside une commission bipartisane de réforme de l'économie en 2008, et milite pour le concept d'économie positive[13] en 2012. Il choisit comme rapporteur Emmanuel Macron. Ses idées sont à l'origine d'une partie des dispositions de la loi Macron.[réf. nécessaire].

En 2015, il écrit un programme pour l'élection présidentielle qu'il publie dans un livre, France 2022, précisant ne pas vouloir se présenter lui-même[14]. Le , il annonce son soutien au candidat d'En marche, Emmanuel Macron[15], qu'il avait autrefois recruté comme rapporteur général de sa commission.

Il suggère également, à Emmanuel Macron, en , de choisir Édouard Philippe comme Premier ministre, et il organise leur rencontre.

Carrière internationale

En 1979, il est l'initiateur, avec l'aide d'autres intellectuels parmi lesquels Françoise Giroud, Bernard-Henri Lévy, Marek Halter, Alfred Kastler (Prix Nobel de physique), Guy Sorman, Jean-Christophe Victor, de l'ONG internationale Action internationale contre la faim, aujourd'hui connue sous le nom d'Action contre la faim (ACF)[16].

Il est co-instigateur du programme européen EUREKA de « développement de nouvelles technologies » qui est lancé en 1985.

En , à la suite de très meurtrières inondations au Bangladesh, il propose à François Mitterrand de lancer un projet de construction de digues dans ce pays. Jacques Attali, parle d'y construire « les cathédrales du XXe siècle » et d'un « projet qui soit l'équivalent de Suez et de Panama ». Ce projet n'aboutira pas[17].

En , lors du second septennat de François Mitterrand, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) est créée pour aider les anciens pays du bloc de l'Europe de l'Est. Jacques Attali préside la conférence de négociation à Paris et en devient le premier président à Londres. Sous son impulsion, la BERD lance des investissements destinés à la protection des centrales nucléaires, à la protection de l'environnement et, plus généralement, au développement des infrastructures, de la privatisation, et de la transition vers la démocratie.

En 1991, Jacques Attali invite Mikhaïl Gorbatchev au siège de la BERD à Londres, contre l'avis du Premier ministre britannique John Major[18]. Il oblige ainsi les chefs d'État d'un G7 se déroulant dans la ville au même moment à recevoir le chef d'État soviétique[19]. Au lendemain d'un entretien téléphonique houleux entre Jacques Attali et John Major, la presse britannique multiplie les critiques à l'encontre du président de la BERD, diffusant notamment des critiques sur la gestion de l'institution et révélant, en , que la BERD avait dépensé pour elle-même deux fois plus d'argent qu'elle n'en avait déboursé pour ses activités à l'Est[20] (il est notamment visé pour avoir fait remplacer le marbre du siège de la BERD[21]) — critiques qui seront ensuite relayées par la presse française[20],[22],[23]. Jacques Attali explique sa position dans le chapitre « Verbatim et la BERD » du livre C'était François Mitterrand[24] ainsi que dans le livre Europe(s) : « les travaux en question avaient été réalisés sous la responsabilité d'un groupe de travail international dont je ne faisais pas partie ». De fait, à son départ, contraint par diverses révélations de quotidiens britanniques et frais injustifiés, de la BERD en , Jacques Attali a reçu pour sa gestion le quitus du conseil des gouverneurs[réf. souhaitée][N 4].

En novembre 1998, avec Arnaud Ventura il fonde Positive Planet, une organisation aujourd'hui présente dans 40 pays qui conseille et forme plusieurs centaines d'institutions de microfinance[25] et des millions de microentreprises[26]. Elle emploie plus de 200 salariés et poursuit des activités de conseil, et de plaidoyer pour le développement de micro-entreprises positives, et de l’économie positive. En particulier, elle travaille dans les banlieues françaises. Jacques Attali crée aussi MicroCred, filiale bancaire de Positive Planet, et préside le Conseil d'administration de la Fondation Positive Planet. Il lance le forum de l'économie positive en 2011 au Havre, dont le maire est Édouard Philippe. En 2019, il  fonde  l'Institut de l'Economie Positive, filiale de la Fondation Positive Planet.

Carrière financière privée

En 1994, Jacques Attali crée Attali et Associés[27], cabinet de conseil international spécialisé dans le conseil stratégique, l'ingénierie financière et les fusions-acquisitions. Il le dirige toujours.

Jacques Attali est administrateur du broker français Kepler Cheuvreux[28], a présidé le conseil de surveillance de Slate.fr et préside l'International Advisory Board de C3.ai, que préside Tom Siebel en Californie.

Musique et arts

Passionné de musique, il pratique le piano depuis l'enfance (on l'a entendu jouer à France2 pour les Restos du Cœur) et a écrit une chanson pour Barbara intitulée Coline[29]. Il publie en 1977 Bruits, essai sur l'économie musicale et sur l'importance de la musique dans l'évolution des sociétés, traduit dans de très nombreuses langues.

En 1978, il joue son propre rôle dans Pauline et l'ordinateur, le film de Francis Fehr[30].

Depuis 2003, il dirige l'Orchestre universitaire de Grenoble, ouvert aux étudiants et musiciens amateurs, sous la direction de Patrick Souillot[31],[32],[33] dans des pièces diverses : une symphonie de Benda, des concertos pour violon de Bach, une messe de Mozart, l'Adagio de Barber, le double concerto pour violon et piano de Mendelssohn, et Lieder de Strauss. Il a dirigé en 2012 l'orchestre Musiques en Seine dans l'ouverture du Barbier de Séville, et l'orchestre Lamoureux lors d'une soirée de gala à Paris pour le Technion, partageant le pupitre avec son ami, le généticien Daniel Cohen. Il a aussi dirigé la Sinfonietta de Lausanne en [34] et le concerto en sol de Ravel avec l'Orchestre symphonique de Jérusalem à Jérusalem en [35], puis à Paris, puis avec l'orchestre symphonique à Shanghai fin 2013, puis d'autres orchestres à Bondy, Marseille, Londres, Astana, Montréal, Bruxelles, Tirana, etc[36].

Avec Patrick Souillot, il crée en 2012 une structure nationale sur le modèle de La Fabrique Opéra Grenoble, dans de nombreuses villes de France[37], qui permet de coordonner la production d'opéras coopératifs en y associant les élèves des lycées techniques. Il a mis en scène la Bohème en 2017 et la Traviata en 2019.

Réflexions sur la croissance et l'économie positive

Commission pour la libération de la croissance française, dite « Commission Attali »

Le , Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy de présider une commission bipartisane chargée d'étudier « les freins à la croissance »[38] après le renoncement de Philippe Séguin. Cette commission est composée de quarante-deux membres, choisis librement par lui, essentiellement issus du courant libéral et social-démocrate. Il choisit comme rapporteurs Josseline de Clausade et Emmanuel Macron. Son rapport est remis au président de la République le . Il contient des recommandations pour transformer en profondeur l’économie et la société françaises afin de « libérer la croissance » et relever différents défis macro-économiques.

Commission pour l'« économie positive »

En 2012, François Hollande a commandé à Jacques Attali un rapport sur la situation de l'« économie positive », c'est-à-dire au service des nouvelles générations. L'objectif de ce rapport, dont Angélique Delorme est rapporteure, est de mettre fin au « court-termisme », de passer d'une « économie individualiste » fondée sur le court terme à une économie fondée sur « l'intérêt général et l'intérêt des générations futures », d'organiser la transition d'un « modèle ancien fondé sur l'économie de la richesse » à un modèle dans lequel « les agents économiques auront d'autres obligations que la maximisation du profit »[39]. Ce rapport, rédigé par une vaste commission, propose 44 réformes. Il s'inscrit dans le cadre du mouvement de l'économie positive, créée par la Fondation Planet Finance, devenue Fondation Positive Planet et qui se réunit depuis 2012 chaque année au Havre, et bientôt dans d'autres pays.

Il rend en 2014 un rapport portant sur l'avenir de la Francophonie, avec Angélique Delorme et Adrienne Brottons.

Critiques

En , il est mis en examen dans le cadre de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola. Il est ensuite relaxé.

En 2004, il est interrogé dans les locaux de la brigade financière comme simple témoin. Un magistrat russe le soupçonne de participation à un financement occulte de la municipalité de Saint-Pétersbourg[40].

Dans une chronique parue dans l'Express du , au lendemain des élections législatives espagnoles, il disserte sur la victoire de la droite espagnole alors même que ce sont les socialistes qui viennent de l'emporter. Jacques Attali avait en fait parié sur la victoire de la droite avant le bouclage du journal[41].

En 2005, il publie une biographie de Karl Marx dans laquelle il multiplie les contrevérités : il qualifie Raoul Villain, l'assassin de Jean Jaurès d'« anarchiste » alors qu'il était proche des ultra-nationalistes et des monarchistes. Il affirme que Staline « a été promu au secrétariat général du Parti à la mort de Lénine », alors qu'il a été nommé secrétaire général du comité central en 1922, lors d'une réunion à laquelle Lénine participait. Contrairement à ce qu'affirme Jacques Attali, August Thalheimer et Heinrich Brandler n'ont jamais été rapatriés en URSS et n'ont jamais été éliminés[42],[43].

En 2012, il est l'une des personnes prises comme exemple[44],[45],[46], en qualité de prescripteur d’opinion[47], par le film documentaire français sorti en  : Les Nouveaux Chiens de garde, qui explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique français.

Sa médiatisation est critiquée par l'association Acrimed (Action critique Médias), qui publie un article intitulé « Ces économistes qui monopolisent (toujours) les débats » en [48] critiquant la présence d'Attali à la télévision publique française, de treize apparitions en une année.

En , il associe l'adhésion aux idées souverainistes à la haine des musulmans, équivalente selon lui à l'antisémitisme. Pour Marianne, ce « délire de Jacques Attali » vise les discours de polémistes et penseurs jugés proches de l'extrême droite, en particulier quand ils sont juifs comme Éric Zemmour, Gilles-William Goldnadel ou Alain Finkielkraut[49]. Il est surnommé « le père Attali » par ses détracteurs, notamment par Éric Zemmour, qui juge sa pensée caricaturalement bienveillante et altruiste et qualifie Jacques Attali d'« homme hors-sol » passant « sa vie dans les aéroports »[50].

Divers

Fin 2016, il est la personnalité française sans mandat électif la plus suivie à travers trois réseaux sociaux différents[51].

Il est membre du comité stratégique de la France China Foundation (FCF), institution franco-chinoise dont l’objectif est d’encourager le dialogue entre la France et la Chine[52].

Œuvres

L’œuvre littéraire de Jacques Attali couvre à peu près tous les champs possibles de la littérature : mathématiques, théorie économique, essais, romans, biographies, mémoires, contes pour enfants, théâtre. Il est sans doute difficile d’y trouver un fil conducteur unique.

Ses essais tournent tous, ou presque, autour d’une tentative de décrire le futur à partir d’une analyse du passé de longue durée. Pour cela, il a entrepris de raconter l’histoire de diverses dimensions de l’activité humaines : la musique, le temps, la propriété, la France, le nomadisme, la santé, la mer, la modernité, la gouvernance du monde, l’amour, la mort (Bruits, Histoires du temps, La nouvelle économie française, Chemin de sagesse, Au propre et au figuré, l’ordre cannibale, Consolations, l’homme nomade, Amours, Histoire de la modernité, Demain qui gouvernera le monde, Histoires de la mer, Histoires de l'alimentation)

Il en a aussi proposé des synthèses (Lignes d’horizon, Brève histoire de l’avenir, Vivement après demain) et proposé des méthodes d’analyse (Analyse économique de la vie politique, Modèles politiques, Les trois mondes, La figure de Fraser, Peut-on prévoir l’avenir ?).

Il a aussi, dans des livres de circonstances, tenté d’éclairer un moment particulier du passé (1492, 1943), du présent et de l’avenir proche (La crise et après ?, Tous ruinés dans dix ans ?, Économie de l’apocalypse) et de proposer des réformes à mener, soit dans des livres personnels (Candidats, répondez !, Urgences françaises) soit dans des rapports collectifs (Rapport sur l’évolution de l’enseignement supérieur, sur la libération de la croissance, sur l’économie positive, sur la francophonie).

Il a aussi réfléchi à l’avenir des concepts de socialisme, et d’altruisme (La voie humaine, Fraternités) et prôné des méthodes de prises en main personnelles (Survivre aux crises, Devenir soi)

Il a aussi réfléchi à de nombreuses dimensions de la place de la pensée juive et du peuple juif dans l’histoire (1492, Histoire économique du peuple juif, Dictionnaire amoureux du judaïsme) ; il a aussi traité de ce sujet au théâtre dans Du cristal à la fumée.

Il a aussi réfléchi au dialogue inter-religieux (La confrérie des Eveillés et Naissance de l’Occident)

Ses biographies se sont attachées à raconter les vies de personnages ayant bouleversé l’histoire du monde par la seule force de leurs idées : Warburg, Pascal, Marx, Gandhi, Diderot, et tous ceux dont il a donné une brève biographie dans Phares, tels Averroès, Aristote, Maimonide, Thomas d’Aquin, Giordano Bruno, Darwin, Hildegard von Bingen.

Ses romans, pour l’essentiel placés sous le signe du fantastique ou au moins d’une légère dystopie, abordent les mêmes thèmes. Ils tournent tous autour des risques que courent l’humanité, avec des personnages soucieux de se cacher, de disparaître (Nouvelles, Les portes du ciel, Le premier jour après moi, Il viendra, Notre vie disent-ils).

Plus récemment, il a choisi de mêler le roman policier avec la dystopie, en imaginant un personnage de commissaire récurrent, et en situant l’action dans un avenir proche.

Enfin, il a, dans plusieurs livres de souvenirs, raconté quelques-uns des évènements majeurs auxquels il a été mêlé : d’abord, dans Verbatim 1, 2 et 3, il a tenu, à la demande de François Mitterrand, le journal quotidien des années de cette présidence. Il a ensuite raconté ses souvenirs de la création de la BERD dans Europe(s) et tracé un portrait de François Mitterrand dans C’était François Mitterrand, à partir des vingt ans passés à ses côtés.

Essais

  • Modèles politiques, PUF, 1972
  • Analyse économique de la vie politique, PUF,
  • avec Marc Guillaume, L'Anti-économique, PUF,
  • La Parole et l'outil, PUF,
  • Bruits, PUF,
  • La Nouvelle Économie française, Flammarion,
  • L'Ordre cannibale, Grasset,
  • Les Trois Mondes, Fayard,
  • Histoires du temps, Fayard,
  • La Figure de Frazer, Fayard,
  • Au propre et au figuré, Éditions Fayard,
  • Lignes d'horizon, Fayard,
  • 1492, Historique - Fayard,
  • Économie de l'apocalypse - Trafic et prolifération nucléaire, Fayard,
  • Chemins de sagesse : Traité du labyrinthe, Fayard,
  • Mémoires de sabliers, Éditions de l'Amateur,
  • Le Citoyen, les pouvoirs et dieu, Fayard,
  • Dictionnaire du XXIe siècle, Fayard,
  • Fraternités : Une nouvelle utopie, Fayard,
  • Les Juifs, le monde et l'argent, Fayard,
  • L'Homme nomade,
  • La Voie humaine : Pour une nouvelle social-démocratie, Fayard,
  • Raison et foi, Averroès, Maïmonide, Thomas d'Aquin, Éditions BNF,
  • avec Vincent Champain, Changer de paradigme pour supprimer le chômage, Fondation Jean Jaurès,
  • avec Pierre Cahuc, François Chérèque, et Jean-Claude Javillier, L'Avenir du travail, Fayard,
  • avec Stéphanie Bonvicini, Amours, Éditions Fayard,
  • 300 décisions pour changer la France, XO Éditions,
  • La Crise, et après ?, Fayard,
  • Dictionnaire amoureux du Judaïsme, Plon-Fayard,
  • avec Christophe Aguiton, Claude Allègre et al., Le Sens des choses, Robert Laffont - Hyperlivre[53],
  • Une brève histoire de l'avenir (Édition remise à jour), Fayard,
  • Sept leçons de vie : Survivre aux crises,
  • Tous ruinés dans dix ans ? Dette publique : la dernière chance, Fayard,
  • Demain, qui gouvernera le monde ?, Fayard,
  • Candidats, répondez !, Fayard,
  • avec Stéphanie Bonvicini, La Consolation, Fayard,
  • Urgences françaises, Fayard,
  • Pour une économie positive, Fayard,
  • Histoire de la modernité : Comment l'humanité pense son avenir, Robert Laffont,
  • avec Shimon Peres, Avec nous, après nous, Fayard, 2013
  • Devenir soi, Fayard, Documents, 2014
  • Peut-on prévoir l'avenir ?, Fayard, 2015
  • Vivement après-demain !, Fayard, 2016
  • Histoires de la mer, Fayard, 2017
  • Les Chemins de l’essentiel, Fayard, 2018
  • Comment nous protéger des prochaines crises, Fayard, 2018
  • Histoires de l'alimentation, Fayard, 2019
  • L'Année des dupes : Alger, 1943, Fayard, 2019

Romans

  • La Vie éternelle, Fayard, 1989
  • Le Premier Jour après moi, Fayard, 1990
  • Il viendra - Fayard, 1994
  • Au-delà de nulle part, Fayard, 1997
  • La Femme du menteur, Fayard, 1999
  • Nouv'elles, Fayard, 2002
  • La Confrérie des Éveillés, Fayard, 2004
  • Notre vie, disent-ils, Fayard, 2014
  • Premier arrêt après la mort, Fayard, 2017
  • Meurtres, en toute intelligence, Fayard, 2018

Biographies

  • Sigmund Warburg, un homme d'influence, Fayard,
  • Blaise Pascal ou le génie français, Fayard,
  • Karl Marx ou l'esprit du monde, Fayard,
  • Gândhî ou l'éveil des humiliés, Fayard,
  • Phares. 24 destins[54], Fayard,
  • Diderot ou le bonheur de penser, Fayard,

Théâtre

Conte pour enfants

Mémoires

Rapports

  • Pour un modèle européen d'enseignement supérieur, Éditions Stock,
  • Portraits de micro entrepreneurs, 2006, avec Muhammad Yunus
  • L'Avenir du travail, Fayard, 2007, avec Erik Orsenna, Pierre Cahuc, François Chérèque et Jean-Claude Javillier
  • 300 décisions pour changer la France, XO éditions, 2008
  • Paris et la mer. La Seine est capitale, Fayard, 2010
  • Une ambition pour 10 ans, Éditions XO, 2010
  • Pour une économie positive, Fayard, 2013
  • La francophonie et la francophilie, moteurs de croissance durable, La Documentation française, 2014
  • 100 jours pour que la France réussisse, éditions Fayard, (ISBN 2213700745), 2016

Plagiat

Il a été accusé de plagiat[55] au sujet de son livre Histoires du temps en 1981 (notamment par Franz-Olivier Giesbert[56]) — où trois passages, équivalents pour chacun à un paragraphe, sont empruntés à Jean-Pierre Vernant, Ernst Jünger, et Jean-Pierre Le Goff[57]. Attali s'est défendu en invoquant des guillemets qui ont sauté à la relecture[3]. Les ouvrages en question sont de plus cités dans la bibliographie.  

En 1993, Jacques Attali gagne un procès en diffamation alors qu'on l'accuse d'avoir reproduit dans son livre Verbatim, sans l'autorisation de François Mitterrand, des phrases de ce dernier, des archives secrètes et quelques phrases du chef d'État français, qui auraient été destinées à un autre livre projeté avec Elie Wiesel[58]. Le journal Herald Tribune publia même, sur quatre colonnes à la une, un article affirmant à tort que le président Mitterrand avait demandé le retrait du livre des librairies. François Mitterrand confirma au cours d'une longue interview, publiée dans la biographie de Jacques Attali par Guy Sitbon[59] lui avoir explicitement demandé d'écrire ce livre et reconnut l'avoir relu lui-même la plume à la main[60].

Il a gagné tous les procès en diffamation qu’il a intenté sur ces sujets.

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. « Dérivé en -i du nom Attal, qui désigne en arabe un portefaix (`attâl). Le nom est porté par des juifs séfarades d'Afrique du Nord. », Origine des noms propres Sur le site jeantosti.com
  2. Jacques a 13 ans
  3. (promotion Robespierre avec Philippe Séguin et Louis Schweitzer)
  4. Il a été établi que l'aménagement des bureaux de la Banque a été fait sans dépassement budgétaire et qu'aucun acte contestable n'a pu lui être reproché dans sa gestion[réf. souhaitée]

Références

  1. Né en 1904, décédé en 1986, Cf Un père ambitieux Sur le site contacttv.net
  2. Jacques et Bernard Attali, émission C’est de famille sur Europe 1 le
  3. a b c et d Auffret, Cyril., Le conseiller, Toucan, (ISBN 978-2-8100-0242-9 et 2-8100-0242-8, OCLC 319212174, lire en ligne)
  4. Liste par ordre de mérite des élèves sortis en 1965 (p.29-33)
  5. [1]
  6. Alumni Sciences Po, « l'Association des Sciences-Po - Fiche profil », sur sciences-po.asso.fr (consulté le )
  7. Eric Brunet, L'Obsession gaulliste: Alain, François, Nicolas, Marine et les autres, Albin Michel, (ISBN 9782226421982, lire en ligne)
  8. « Page LinkedIn de Jacques ATTALI », sur linkedin.com (consulté le )
  9. Jacques Attali, sur Bibliopoche
  10. Rieffel 2009.
  11. Françoise Seligmann (préf. Pierre Joxe), Les Socialistes aux portes du pouvoir : les socialistes et le pouvoir, t. I, Paris, Michalon, (ISBN 2-84186-264-X), p. 30.
  12. T. P., « Bureaucratie et autogestion », sur lemonde.fr, .
  13. « Jacques Attali milite pour l'économie positive », sur www.entreprendre.fr
  14. « Attali a un programme présidentiel, mais cherche un candidat », sur www.europe1.fr (consulté le )
  15. « Présidentielle : Jacques Attali va voter Emmanuel Macron », bfmtv.com, 8 mars 2017.
  16. « Novethic : Annuaire des organisations non gouvernementales - ONG »
  17. Fabrice Angotti, « Les digues du G7 aux oubliettes. En 1988, Mitterrand lançait le grand projet Bangladesh. », Libération,‎ .
  18. Jacques Attali, C'était François Mitterrand, Paris, Fayard, , 446 p. (ISBN 2213627401)
  19. Jacques Attali, C'était François Mitterrand, Fayard, p. 348
  20. a et b https://www.lesechos.fr/28/06/1993/LesEchos/16420-18-ECH_le-president-jacques-attali-contraint-a-demissionner-de-la-berd.htm
  21. Anne Cheyvialle, « La BERD, banque de l'Est, aide à présent la Grèce », Le Figaro, encart « Économie », samedi 16 / dimanche 17 mai 2015, page 21.
  22. Okba Lamrani, « Jacques Attali : la chute », L'Humanité, 17 juillet 1993
  23. Attali, un banquier à découvert, par Michel Faure, publié le 24/06/1993 in L'Express
  24. C'était François Mitterrand, Jacques Attali, Fayard, p. 360
  25. « PlaNet Finance » (consulté le )
  26. « Qui sommes nous », sur Positive Planet (consulté le )
  27. Site AetA
  28. http://dirigeant.societe.com/dirigeant/Jacques.ATTALI.12623022.html
  29. "Barbara (1930-1997) : Le témoignage de Jacques Attali", L'Express, 20 novembre 2007
  30. https://www.imdb.com/title/tt0148585/
  31. « Qui sommes-nous ? L'Orchestre - Orchestre Symphonique Universitaire de Grenoble » (consulté le ) : « Ouvert à tous les styles de musique et aux expériences les plus folles, l'Orchestre a accueilli Jacques ATTALI pour ses débuts de chef d'orchestre amateur. »
  32. « Attali, homme-orchestre » (consulté le )
  33. « L’orchestre national – Jacques Attali à la baguette - Paru dans Le Nouvel Observateur - 17 juin 2010 - sur le site attali.com »
  34. « Audio: Jacques Attali tiendra la baguette du Sinfonietta au St Prex Classics », sur Play RTS (consulté le )
  35. « Musique - Jacques Attali » (consulté le ) : « Jacques Attali dirige, à Jérusalem, le concerto en sol de Ravel, avec Frédéric Chaslin comme soliste, en présence du Président de la République, 17 octobre 2012 »
  36. Alicia.Paulet et A. F. P. agence, « Jacques Attali réalise son rêve de chef d'orchestre », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  37. « La Fabrique Opéra - une franchise associative »
  38. Jacques Attali accepte une mission du gouvernement, Le Figaro du 24 juillet 2007
  39. « Hollande demande un état des lieux de l'économie positive dans les entreprises », La Tribune, 14/09/2012, lire en ligne
  40. Par Laurent ValdiguiéLe 6 mars 2004 à 00h00, « Jacques Attali épinglé par un juge russe », sur leparisien.fr, (consulté le )
  41. Stéphane Leroy, « Espagne : Attali manie mieux la gomme que le crayon », sur Acrimed | Action Critique Médias (consulté le )
  42. Jean-Jacques Marie, « Jacques Attali, un faussaire au petit pied », Les Cahiers du mouvement ouvrier, no 27,‎
  43. Mathias Reymond, Les Editocrates, La Découverte, , p.70
  44. « Les nouveaux chiens de garde : au pied! (2/2) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) Bakchich 15 janvier 2012
  45. Les Nouveaux Chiens de garde et Le Serment de Tobrouk : deux films, deux poids et deux mesures Acrimed 24 septembre 2012
  46. "Les nouveaux chiens de garde", ou l'état du journalisme d'aujourd'hui Économie matin, 13 janvier 2013
  47. Interview Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, 2012
  48. Ces économistes qui monopolisent (toujours) les débats Acrimed 9 octobre 2012
  49. Mathieu Dejean, « Les Inrocks - Zemmour à "Ce soir (ou jamais !)" », sur lesinrocks.com,
  50. Mathieu Dejean, « Les Inrocks - Zemmour à "Ce soir (ou jamais !)" : les coulisses d'une invitation polémique », sur lesinrocks.com,
  51. http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2014/01/05/10001-20140105ARTFIG00191-attali-champion-des-reseaux-sociaux.php
  52. Jean-Jérôme Bertolus, « Jeunes leaders d’En Marche! et Young Leaders », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  53. « L'hyperlivre », Orange-Innovation (consulté le )
  54. Confucius, Aristote, Açoka, Boèce, Hildegarde de Bingen, Ibn Rushd, Maïmonide, Thomas d’Aquin, Giordano Bruno, Caravage, Thomas Hobbes, Madame de Staël, Simon Bolivar, Charles Darwin, Abd el-Kader, Walt Whitman, Shrîmad Râjchandra, l’empereur Meiji, Walther Rathenau, Thomas Edison, Marina Tsvetaïeva, Richard Strauss, Hô Chi Minh, Amadou Hampâté Bâ.
  55. Sur le plagiat, voir Le Monde, 22 septembre 2011.
  56. « Le plagiat selon Jacques Attali », Gringoire, 10 décembre 2008
  57. https://web.archive.org/web/20150308223213/http://leplagiat.net/?page_id=496.
  58. C'était François Mitterrand, Jacques Attali, Fayard, p. 359
  59. Guy Sitbon, Le Cas Attali, Grasset,
  60. C'était François Mitterrand, Jacques Attali, Fayard, p. 359 - Lire également l'interview de François Mitterrand par Guy Sitbon dans Le Cas Attali, Flammarion.

Voir aussi

Bibliographie

Bibliographie critique

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :