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Rue de la Pompe

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16e arrt
Rue de la Pompe
Voir la photo.
Croisement avec la rue de Longchamp.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Porte Dauphine
Début 100, avenue Paul-Doumer
Fin 41, avenue Foch
Morphologie
Longueur 1 690 m
Largeur 15 m
Historique
Ancien nom Route départementale no 10
Géocodification
Ville de Paris 7544
DGI 7587
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de la Pompe
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue de la Pompe
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue de la Pompe est une voie située dans les quartiers de la Muette et de la Porte-Dauphine du 16e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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Constituant l'une des plus longues rues de l'arrondissement, elle croise notamment l’avenue Victor-Hugo et l’avenue Henri-Martin.

La rue est desservie côté nord, par la ligne 2 à la station Victor Hugo, à mi-parcours et au sud par la ligne 9 aux stations Rue de la Pompe et La Muette et à son extrémité sud par la ligne C à la gare de Boulainvilliers.

Origine du nom

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La rue doit son nom à la pompe qui fournissait l'eau au château de la Muette[1].

Cette voie, qui est présente à l'état de chemin sur le plan de Roussel de 1730, longeait les murs du château de la Muette, puis traversait la plaine de Passy.

Avant l'annexion à Paris de la commune de Passy, et par décret du , cette voie faisait partie de la route départementale no 10.

La partie qui était comprise entre l’avenue Foch et la rue Pergolèse a pris le nom de « rue Duret » en 1868 :

« Napoléon, etc.,
sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur,
vu l'ordonnance du 10 juillet 1816 ;
vu les propositions de M. le préfet de la Seine ;
avons décrété et décrétons ce qui suit :
Article 12. — La partie de la rue de la Pompe comprise entre les avenues de la Grande-Armée et de l'Impératrice, prendra le nom de rue Duret ;
etc.
Article 17. — Notre ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait au palais de Fontainebleau, le 10 août 1868[2]. »

La placette devant l'avenue Jules-Janin a été classée par décret du puis incorporée à la rue de la Pompe (no 12). Une autre entrée de cette voie privée se trouve au niveau du no 32 de la rue de la Pompe.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • No 52 : ici s'établit en 1897 l'école de La Providence, dont l'origine remonte à l'établissement fondé en 1816 par Madame Royale et les sœurs de la Providence de Portieux en la paroisse Saint-Roch ; il connaît plusieurs adresse avant d'être de déménager 28, rue des Marronniers en 1886, puis rue de la Pompe. Le nouveau bâtiment construit en deux ans dispose d'une chapelle. En 1907, la loi de séparation des Églises et de l'État oblige les religieuses à quitter leurs fonctions ; elles sont remplacées l'année suivante par l'Association des pères et mères de famille (APMF), des sœurs « sécularisées » assurant la direction et les cours. En 1929, l'artiste-décoratrice Lucie Roisin réalise une frise en Lap pour la nouvelle chapelle. Dans les années 1950, sont construits le bâtiment Saint-Joseph, le préau, le gymnase, le premier étage et la terrasse. En 1955, le pensionnat ferme. En 1966-1967, un accord est conclu avec l'Institut de la Tour voisin (86, rue de la Tour), à qui revient l'enseignement secondaire, tandis que La Providence est désormais chargée des maternelles et des primaires. La dernière religieuse à diriger l'école quitte son poste en 1981, lui succédant depuis des directrices laïques. Des sœurs de la Providence résident cependant toujours dans des bâtiments annexes. En 2005, la tutelle de l'école passe au diocèse. De 200 élèves en 1910, La Providence passe à 400 en 1933, 800 en 1961 et 760 élèves répartis sur 25 classes en 2016[10].

Notes et références

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  1. a b et c Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue de la Pompe », p. 285.
  2. MM. Alphand, A. Deville et Hochereau, Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques.
  3. Abel Mestre et Thomas Saintourens, « La nouvelle vie des butins criminels, confisqués aux voyous puis réattribués à des bonnes œuvres », Le Monde, 3 mars 2023.
  4. a et b « Nos belles librairies », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, n°8, septembre 2021, p. 22-23.
  5. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, troisième édition, 1963, supplément, 1972, « Rue de la Pompe », p. 107.
  6. « Ancien fleuriste Orève », www.patryst.com (consulté le 25 décembre 2017).
  7. Emmanuel Rubin, « Ces trente tables qui ont changé le goût de Paris », Le Figaroscope, semaine du mercredi 20 au 26 décembre 2017, p. 10-11.
  8. Base Mérimée.
  9. Décès Paris 8e arrondissement, du 12 mars 1889 (acte n° 468) au 22 avril 1889 (acte n° 705), cote V4E 6145, page 3/31 acte N°491.
  10. « Historique », www.la-providence-passy.com, 17 mai 2016.
  11. Jean-Luc Barré, François Mauriac, biographie intime, t. I : 1885-1940, Éditions Fayard, 2009 (ISBN 978-2-213-62636-9), p. 219 et 450.
  12. Archives de Paris 16e, acte de naissance no 465, année 1914 (page 11/31) (avec mention marginale de décès).
  13. Marie-Dominique Lelièvre, Brigitte Bardot. Plein la vue, Flammarion, 2012, 352 p. (ISBN 978-2081246249), p. 15.
  14. Marie-Dominique Lelièvre, Jacques Attali. Plein la vue, Flammarion, 2012, p. 15.
  15. « 2013 DU 243 Attribution à une voie de la dénomination “allée Irène Némirovsky” (15e) », paris.fr, consulté le 20 juin 2018.
  16. « Legaciones y Oficinas de Pasaportes », La Semaine à Paris, 21 novembre 1924, p. IV, sur Gallica.
  17. Mathieu Alterman, « Confidentiel », Vanity Fair n°84, novembre 2020, p. 94-99.
  18. Marie-Josèphe Bonnet, Tortionnaires, truands et collabos. La bande de la rue de la Pompe, 1944, Rennes, Éditions Ouest-France, , 189 p. (ISBN 978-2-7373-6042-8).
  19. « Trente ans après : les secrets d’un enlèvement », Le Monde, 28 décembre 2007.
  20. Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
  21. Benoît Hopquin, « Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure », Le Monde,‎ .