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Version du 20 octobre 2008 à 10:51

États-Unis mexicains[1]

(es) Estados Unidos Mexicanos

Drapeau
Drapeau du Mexique
Blason
Armes du Mexique
Devise aucune
Hymne Himno Nacional Mexicano
Description de l'image Mexico location.svg.
Administration
Forme de l'État Rép. fédérale
Président de la République Felipe Calderón Hinojosa
Langues officielles Espagnol
Capitale Mexico

19° 0′ N, 99° 0′ O

Géographie
Plus grande ville Mexico
Superficie totale 1 972 550 km2
(classé 13e)
Superficie en eau 2,5
Fuseau horaire UTC -7 à -9
Histoire
Indépendance De l’Espagne
Déclarée
 - Fin de la guerre
d’indépendance

Démographie
Gentilé Mexicain ; Mexicaine
Population totale (mi-2008) 106 682 500[2] hab.
(classé 11e)
Densité 54 hab./km2
Économie
Monnaie Peso mexicain ($) (MXN)
Développement
IDH (2004) en augmentation 0,821 (élevé ; 53e'"`UNIQ--nowiki-00000035-QINU`"'3'"`UNIQ--nowiki-00000036-QINU`"')
Divers
Domaine Internet .mx
Indicatif téléphonique +52

Le Mexique ou États-Unis mexicains est un pays d’Amérique du Nord, situé au sud des États-Unis (dont il est en partie séparé par le Río Bravo del Norte, appelé Río Grande aux États-Unis) et bordé au sud par le Guatemala et le Belize. Avec près de 107 millions d’habitants, dont 20 millions dans l'aire urbaine de Mexico, le Mexique est le plus peuplé des pays d'expression espagnole. Il est le troisième par la taille et le second par sa population en Amérique latine.

Toponymie

Image de Mexico-Tenochtitlan du Codex Mendoza
Fichier:Tenoch2A.jpg
Tenochtitlan, peinture murale au musée national d’anthropologie à Mexico.

Avant l'indépendance de la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne, il fut décidé que le pays devait être nommé d'après le nom de sa capitale, Mexico. L'authentique nom de la ville était Mexico-Tenochtitlan, en référence à la tribu aztèque nahua, les Mexicas.

L'origine du nom de la tribu lui-même est assez obscure. Le jésuite et historien Francisco Javier Clavijero soutient dans ses écrits que son nom dérive du mot nahuatl Mexitl ou Mexitli, un nom secret du dieu de la guerre, divinité tutélaire des Mexica[4], Huitzilopochtli. Selon cette théorie, « Mexico » signifie « lieu [où vit] Mēxitli ou Mēxtli » ou « lieu où est construit le temple de Mexitli », en référence au Templo Mayor. Cette thèse était aussi partagée par Juan de Torquemada; Toutefois, Torquemada ajoute que Mexitli viendrait des mots metl (« agave ») et xictli (« nombril »), et les premiers habitants s'appelèrent les Mexicatl. Selon cette version, cela signifierait « gens de Mexitli » ou traduit mot pour mot « lieu dans le nombril d'agave »; cette interprétation est aussi soutenue par le franciscain Motolinia. D'autres historiens comme Bernardino de Sahagún, José de Acosta, Diego Durán avancent dans leurs travaux, que « Mexico » vient de Mecitl ou Mexi, qui était le nom d'un chef et prêtre qui guida les premiers pèlerins. Ces derniers étaient appelés Mexicas, et par conséquent, ce mot signifierait « peuple de Mexi ». Mexi est parfois aussi appelé Mexitl, mais ne doit pas être confondu avec le dieu Mexitli.

Certains experts, comme Alfonso Caso, ont suggéré que Mexico viendrait des mots metztli (« Lune »), xictli (« nombril », « centre », « milieu », « fils »), et du suffixe locatif -co. Par conséquent Mexico signifierait « lieu au milieu de la Lune » ou « lieu au centre du lac de la Lune », en faisant allusion au lac de Texcoco au milieu duquel a été construit la ville de Mexico[5]. Cette version est fondée sur une légende aztèque qui raconte que lorsque les Mexicas arrivèrent pour la première fois au lac de Texcoco, ils virent la Lune qui s'y reflétait.

Le nom de la ville fut translitéré en espagnol (México) avec la valeur phonétique le x de l'espagnol médiéval, qui représentait la consonne fricative post-alvéolaire voisée /ʒ/, représenté par un j, évolua vers la consonne fricative vélaire sourde /x/ durant le XVIe siècle[6], qui conduisit à l'utilisation de la variante Méjico dans beaucoup de publications, en Espagne le plus souvent, tandis qu'au Mexique, México est restée la graphie préférée. Il y a quelques années, l’Académie royale espagnole, l'institution régulant la langue espagnole, statua que la graphie recommandée en espagnol serait México[7], et la majorité des publications dans tous les pays hispanophones adhèrent aujourd'hui à la nouvelle norme, même si la variante désuète se rencontre parfois[8]. En français, le x de Mexico et de Mexique ne représente ni le son originel ni le son actuel, mais la consonne /ks/.

Histoire

Époque préhispanique et civilisations précolombiennes

Allée des morts (civilisation de Teotihuacán) bâtie entre 300 et 150 av. J.-C.
El Castillo dans la cité de Chichén Itzá (cité maya) bâtie vers 800 avait une fonction calendaire avec ses 364 marches.
Quetzalcoatl, le serpent à plume. Il est l'un des principaux Dieux des civilisations précolombiennes

Le passé amérindien du Mexique témoigne d'une grande diversité de civilisations. À l'instar du reste du continent américain, les premiers habitants du pays furent probablement des chasseurs asiatiques qui traversèrent le détroit de Béring à l'époque des grandes glaciations.

Du XIIe siècle av. J.-C. à la conquête espagnole en 1521, le Mexique a été le berceau de civilisations avancées telles que :

Les Olmèques (apogée de 1200 av. J.-C. à 500 av. J.-C.)

La culture et l'art olmèque sont encore mal connus aujourd'hui. Bien que leurs vestiges soient peu nombreux (têtes olmèques de la Venta, à voir en particulier au musée d'anthropologie de Xalapa), on estime que leur influence sur les autres civilisations du pays est décisive (invention de l'écriture et du calendrier, culte du jaguar et du dieu de la pluie, etc.). Toutes les civilisations de la Mésoamérique vont ainsi se référer aux Olmèques.

La culture El Pantano

Elle a été révélée par un cimetière mis à jour récemment : le cimetière d'El Pantano dans la vallée de Mascota (Jalisco) (le Jalisco est un état du Mexique en bordure de l’océan Pacifique). Outre des ossements humains, ce cimetière contenait des figurines (notamment une statuette féminine), des récipients en céramique, des perles de jade et des bijoux datant d'environ 800 av. J.-C. Tous ces objets ont été vraisemblablement importés d'Amérique centrale tandis que d'autres poteries sont typiques d'Amérique du Sud. La culture révélée par ces tombes porte désormais le nom du site.

La civilisation de Teotihuacán (apogée de 400 à 500)

Teotihuacán est la plus grande cité-état précolombienne (cf. 1re photo à droite) qui a dominé la civilisation du même nom. Elle constitue l'un des sites archéologiques les plus visités du Mexique.

Les Zapotèques (apogée de 200 à 700)

Ils seraient les inventeurs de la cité-état et des rébus notamment. Aujourd'hui, 400 000 personnes parlent encore le zapotèque. L'un des principaux sites zapotèques est Monte Alban.

Les Mayas (apogée de 200 à 900)

Les Mayas étaient « un peuple cultivé, brillant, singulier »[9]. Pourtant, ils ne connaissaient pas l'usage de la roue jusqu'à la colonisation espagnole au XVIe siècle.

La forme emblématique de la culture maya est le temple en forme de pyramide en escalier (cf. 2e photo à droite). Les pyramides étaient conçues de façon à reproduire, à un niveau symbolique, le paysage sacré tel qu’il existait au moment de sa création par les dieux. Les pyramides représentaient ainsi les montagnes. Sa signification est ainsi différente des pyramides d'Égypte qui ne servaient que de tombeaux aux rois notamment.

Les Mayas ont fondé Chichén Itzá, l'une des plus importantes cités précolombiennes du Mexique. Les principaux édifices sont dédiés au dieu Quetzalcoatl, « le serpent à plume » (cf. 3e photo à droite), l'un des principaux dieux des civilisations de Mésoamérique. Palenque est une autre importante cité maya du Mexique.

Aujourd'hui, 2 millions de personnes appartiennent au groupe linguistique des Mayas[10].

Les Toltèques (apogée du 1000 à 1200)

Les Toltèques inaugurent l'ère des sacrifices humains mettant ainsi un terme définitif aux rites pacifiques. La capitale toltèque est Tula.

Les Mexicas appelés par la suite Aztèques (apogée de 1200 à 1500)

Ce peuple est passé en moins de 200 ans d'une humble tribu nomade à un empire régnant sur un vaste territoire situé dans le centre du Mexique actuel. La capitale de l'empire aztèque, Tenochtitlan, est devenue Mexico après sa destruction en 1521 par les conquistadors espagnols. L'empire s'effondrera peu après, en 1525.

Époque coloniale

Hernán Cortés, conquistador de l’empire aztèque

En 1519, les conquistadors, dirigés par Hernán Cortés, soumettent les Aztèques en tirant parti de la mythologie locale (Cortés se fait passer pour le descendant du dieu Quetzalcoatl). À la suite de différentes luttes, les Aztèques attaquent les conquistadors espagnols installés dans la ville de Mexico. Il s'en suit un massacre appelé la Noche Triste en 1520 aboutissant à l'éradication de la civilisation aztèque en 1525.

Cortés se lance alors dans la conquête d'un vaste empire colonial appelé la Nouvelle-Espagne. Le territoire s'étendra jusqu'à une importante partie du sud des États-Unis actuels (notamment la Californie, l'Arizona, le Nouveau-Mexique et le Texas). Les principales villes mexicaines sont alors créées (Mexico sur les ruines de Tenochtitlán), Guadalajara, Puebla et Monterrey.

Après la colonisation espagnole, des missionnaires arrivent dans le pays pour évangéliser la population qui avait survécu à la conquête. Parmi ces évangélisateurs, Bartolomé de las Casas se distingue par son désir de protéger la population indigène.

Dès 1535, l’administration de la Nouvelle-Espagne est confiée à un vice-roi. Le premier sera Antonio de Mendoza, nommé par Charles Quint.

Pendant cette période, l’Espagne s'est enrichie grâce à l'exploitation minière (or et argent) et agricole (culture de la canne à sucre et du café) alors que sur le plan humain, la population amérindienne chuta de 80 %, à cause des épidémies et des massacres. On estime qu'avant l'arrivée des Européens, le Mexique central comptait 25 millions d'habitants. Il n'en restait plus qu'un million vers 1650[11].

Les trois siècles de domination espagnole (1525 - 1821) coïncident avec la création du Mexique en tant que nation latine, hispanique, catholique et métisse telle que nous le connaissons aujourd’hui. L'architecture, la gastronomie, les fêtes mexicaines, et la structure familiale sont encore aujourd'hui largement influencées par ces trois siècles de domination espagnole.

Malgré les très nombreuses destructions résultant de la colonisation du Mexique, une forme d'art colonial s'est développé à partir du XVIe siècle ; et ce pour plusieurs raisons : contexte humaniste européen et développement des cabinets de curiosités, propagande religieuse, développement d'une élite métisse, explosion d'un commerce intercontinental, etc. Ce phénomène a en outre permis la conservation et la diffusion de nombreuses techniques précolombiennes uniques au monde, comme l'art de la laque mexicaine (technique de collage très différent de la laque asiatique), du papier d'amate ou celui de la mosaïque de plumes, d'une extraordinaire virtuosité aux vues des moyens à la disposition des artisans précolombiens. De ces très nombreux ouvrages envoyés en Europe pour la délectation des princes et collectionneurs, très peu sont parvenus jusqu'à nous. Quatre tableaux de mosaïques de plumes sont aujourd'hui conservés en France, dont deux datant du XVIe siècle : Le Triptyque de la crucifixion, conservé au Musée National de la Renaissance à Ecouen (Val d'Oise)[12], et la Messe de Saint-Grégoire, conservée au Musée des Jacobins d'Auch (Gers)[13].

Indépendance

Fichier:CoatOfArmsSecondMexicanEmpire.JPG
Blason du Ier empire mexicain

Des révoltes indépendantistes éclatent simultanément dans plusieurs régions d’Amérique latine, y compris au Mexique. Le , un créole le curé Miguel Hidalgo, aujourd’hui héros national, lève, à partir de ce qui est aujourd'hui la ville de Dolores Hidalgo, dans l'état de Guanajuato, une armée de villageois et d'indigènes contre la domination espagnole. Il commence avec succès la conquête des villes mais sera exécuté en 1811. Le mouvement est lancé et d’autres prennent la relève. Créoles (colons blancs détenteurs du pouvoir économique local), métis et indigènes s’associent contre les Gachupines (lit. porteurs d'éperons) (Espagnols nés dans la métropole détenteurs du pouvoir politique). Le premier acte d'indépendance a été signé le , lequel a été intitulé Acte Solennel de la Déclaration d'Indépendance de l'Amérique Septentrionale[14],[15],[16]. L’Acte d’indépendance du Mexique sera finalement signé le .

Parmi les éléments déclencheurs du mouvement indépendantiste, la conquête et l’occupation française de l’Espagne, au début du XIXe siècle par les troupes de Napoléon et l’avènement des idées libérales tiennent un rôle important.

Le , le Mexique se dote d’une constitution, la République est née.

Durant l’automne 1835, les colons américains du Texas (85 % de la population) se révoltent contre l’autorité mexicaine (siège de Fort-Alamo), et proclament, en mars 1836, la « République du Texas». Le Guatemala et l’éphémère République du Yucatán font sécession. Cette dernière réintégra par la force le Mexique après 2 tentatives.

Vint ensuite ce que l'on appelle l'ère de Santa-Anna. Santa-Anna fut onze fois président entre 1833 et 1855, défenseur malheureux de l'unité nationale pendant la guerre du Texas puis pendant l'invasion américaine de 1846-48.

Guerre des Pâtisseries

Plusieurs pays avaient déjà réclamé au Mexique des réparations pour des dégâts occasionnés aux biens de leurs ressortissants lors de troubles, fréquents à cette époque, en particulier pour le pillage du marché du Parian à Mexico en 1828.

Le gouvernement mexicain à cours de ressources tenta d'éluder les paiements, reconnaissant cependant une part de responsabilité. Entre autres victime de ces désordres un commerçant français de Tacubaya, pâtissier de son état : des militaires ivres occasionnèrent des dégâts dans son restaurant. Le gouvernement de Louis-Philippe 1er réclama la somme de 600 000 pesos (équivalant à l'époque à 3 millions de francs or) en réparation de l'ensemble des pertes subies par ses sujets. En 1838 une flotte française arriva au large de Veracruz. Les Français bombardèrent la ville et San Juan de Ulua. Le Mexique déclara la guerre à la France. Le petit peuple de la ville de Mexico peu fixée sur la nationalité de l'ennemi envahisseur cria "mort aux Juifs" puis changeant d'idée "mort aux Saxons". [17] Les Français obtinrent des garanties quant au paiement de cette somme et se retirèrent après onze mois de blocus du port de Veracruz. Ce qui occasionna une perte pour le trésor mexicain calculée par le Journal de Débats (France) de 2 200 000 pesos soit 11 millions de francs or. [18]

Guerre américano-mexicaine

Territoires mexicains annexés par les États-Unis en 1848

En 1836, le Texas proclame son indépendance du Mexique. Il sera annexé plus tard par les États-Unis. En 1846, le Mexique revendique le territoire compris entre le rio Bravo et le rio Nueces. En effet, la limite de la province texane était le rio Nueces situé à 300 km au nord du rio Bravo. Dès lors la guerre éclate entre le Mexique et les États-Unis et durera de 1846 à 1848.

Les troupes américaines envahissent le pays et l’occupent de 1847 à 1848. Après la bataille de Chapultepec, le 14 septembre 1847, les troupes américaines hissent le drapeau américain sur le Palais National : la ville de Mexico est occupée. Sous le contrôle de Winfield Scott, ses troupes exécutent de nombreux soldats d'origine irlandaise du bataillon Saint Patrick, déserteurs de l’US Army, qui collaboraient avec la résistance mexicaine face à l’occupant.

La guerre se termine par la signature du traité de Guadeloupe Hidalgo par lequel le Mexique reconnaît le rio Bravo comme étant sa frontière avec le Texas. De plus, le Mexique cède plus de 40 % de son territoire aux États-Unis, soit près de 2 000 000 de km². Les États de Californie, Nouveau-Mexique, Arizona, Nevada, Utah, la majeure partie du Colorado et le sud-ouest du Wyoming représentent les territoires que les États-Unis ont annexés suite à la guerre américano-mexicaine. En 1857, est promulguée la constitution qui règle les institutions politiques mexicaines jusqu'en 1917.

Deuxième intervention française

Exécution de l’empereur Maximilien de Habsbourg, représentation imaginaire (nombres d'hommes, uniformes, etc., en réalité Maximilien était à droite, Miramon au centre et Mejia à gauche. Ils étaient tête nue.

En 1861, le gouvernement de Juárez décide la suspension du paiement de sa dette extérieure. La France, l’un des créanciers du Mexique, saisit le prétexte des dettes pour y intervenir militairement avec l’appui de l'ancienne puissance coloniale l’Espagne et de l’Angleterre. Profitant de la guerre civile qui déchire et absorbe les ressources du voisin du Nord, Napoléon III, avec la bénédiction du pape, pensait établir au Mexique un empire "latin" et catholique qui contrebalancerait le pouvoir grandissant des anglo-saxons. Des forces maritimes de ces trois pays débarquent à Veracruz en 1862. Le gouvernement mexicain après des négociations arrive à obtenir des Anglais et des Espagnols leur retrait (traité de Cordoba). La France continue donc seule cette expédition visant à établir un empire catholique et ami au Mexique.

À part la bataille de Puebla, gagnée par les forces mexicaines sous le commandement d’Ignacio Zaragoza, la campagne militaire française est un succès. La Légion étrangère s'y illustra lors du combat du 30 avril 1863 non loin du Cerro del Chiquihuite, Camaron, rebaptisée plus tard Villa Tejeda (dite Camerone en français). Devant l’avancée des forces ennemies, le gouvernement de Juárez est contraint de s'éloigner à San Luis Potosí le 31 mai 1863 puis finalement à Paso del Norte (devenue depuis Ciudad Juarez) près de la frontière avec les États-Unis. En juin 1863, Mexico tombe sous le contrôle des forces de Napoléon III. Le 10 juillet, une Assemblée des Notables à Mexico nomme Maximilien d’Autriche empereur. Il était un des frères de François-Joseph, empereur d'Autriche. Prince bien intentionné, il déçut souvent les conservateurs par ses idées modernes et libérales, allant jusqu'à demander à Juarez de gouverner avec lui, mais Habsbourg imbu d'étiquette il commit des maladresses irréparables qui hâtèrent sa chute. Le pays resta peu sûr pour l'envahisseur, une guérilla féroce ne lui laissa aucun repos et épuisa ses forces et son moral, d'autre part les bandits pullulèrent ce qui ne fit qu'aggraver la situation.

Dès la fin de la guerre de sécession en 1865, Juárez trouve auprès des États-Unis en échange de concessions sur le territoire mexicain (isthme de Tehuantepec) un soutien en armes et en hommes, ainsi que diplomatique (doctrine de Monroe). Ce nouvel appui et les succès militaires des républicains forcèrent les troupes françaises à se retirer. L'intervention au Mexique fut un grand échec pour Napoléon III. Le second empire mexicain durera jusqu’en 1867. L’empereur Maximilien est exécuté à Santiago de Querétaro. Durant toute cette période, Benito Juarez n'abandonna jamais le territoire national et continua d'exercer sa fonction de président de la République.

La présidence de Porfirio Díaz : El Porfiriato

Porfirio Diaz

Héros de la guerre contre les Français, Porfirio Díaz devient président du Mexique en 1876. Sa présidence dure jusqu'en 1910, apportant une longue période de tranquillité. Il travaillera pour la paix, le progrès, et l'ouverture du pays aux investisseurs étrangers. Ses réformes modernisent et enrichissent le pays, mais ne profitent pas à tous et approfondissent le fossé entre riches et pauvres. À chaque élection, il est réélu. Les dysfonctionnements du vote et le mécontentement d'une partie de la population surtout de la classe moyenne qui se sentait abandonnée au profit des très riches, déclenchent la Révolution, au cri de : « suffrage effectif - pas de réélection ». Il est l'auteur de la phrase « Pauvre Mexique, si loin de Dieu et si près des États-Unis. »

Révolution

Emiliano Zapata

Porfirio Díaz, au pouvoir depuis une trentaine d'années, voulait se présenter à l’élection présidentielle de 1910 de même que Francisco Madero. Díaz fit emprisonner Madero puis le relâcha. Díaz sortit victorieux des élections. Madero ne recueillit que quelques centaines de voix à travers tout le pays. De nombreuses personnes estimèrent qu'il y avait eu une fraude flagrante et se rebellèrent. Ainsi, débuta la guerre civile mexicaine, aussi appelée Révolution mexicaine.

Lors de la Révolution mexicaine, Diaz dut affronter plusieurs rébellions, dont celles de Francisco Villa dans le nord et d'Emiliano Zapata principalement dans l'État de Morelos. En 1911, après la prise de Ciudad Juarez, Diaz, qui voulait éviter une guerre civile préféra partir en exil en France.

La révolution dégénéra alors en une lutte pour le pouvoir entre révolutionnaires. Le président Madero (révolutionnaire) fut assassiné par Victoriano Huerta (réactionnaire) lui-même chassé par Francisco Villa. Zapata fut assassiné en 1919, Carranza, l'assassin de Zapata, en 1920, et Francisco Villa en 1923.

La révolution se terminera officiellement en 1917, date de la nouvelle constitution mexicaine, mais la violence dura jusqu’aux années 1930 (assassinat d'Alvaro Obregon en 1928). Une autre vague de violence suit les mesures anticléricales adoptées par le gouvernement Calles en 1926 : c'est la guerre des Cristeros.

Mexique moderne

À la mort d'Obregon, Calles devient le Jefe maximo de la Revolución. En mars 1929, il fonde le Partido Nacional Revolucionario dans le but de contrôler et de surveiller les divers courants politiques et se nomme lui-même à la tête de ce parti. Dans le but d'éviter des confits entre généraux, il fait nommer président de la République un civil Emilio Portes Gil pour la période de 1928 à 1930. Calles dut lutter contre une conjuration de militaires obregonistes menée par José Gonzalo Escobar écartés du pouvoir nommée plan de Hermosillo. Les années 1930 furent marquées par la présidence de Cárdenas de 1934 à 1940 qui se proposait de faire du Mexique un pays socialiste et par des nationalisations, l'institution d'un plan sexennal imité de l'URSS, puis l'expropriation pétrolière en 1938, Cardenas profitant de la baisse du prix du pétrole et de difficultés économiques des compagnies pétrolières étrangères en majorité anglo-néerlandaises et américaines alors au bord de la faillite. Staline et les communistes mexicains dirent alors que les principaux bénéficiaires de cette nationalisation seront les États-Unis car de compétiteur en matière de production le secteur pétrolier commença à dépendre de la technologie et des financements américains, il existe à la bibliothèque du Congrès des États-Unis des preuves de l'appui financier de Roosevelt à celui de Cardenas. Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), membre de l'internationale socialiste prit son nom actuel en 1946 et dirigea le pays sans interruption jusqu’en 2000, date de la victoire de Vicente Fox Quesada, candidat du PAN (conservateur démocrate chrétien). (Voir la Liste des présidents du Mexique.)

En 2006, les résultats des élections nationales, qui donnent la majorité vainqueur par un infime pourcentage de voix, sont contestés par l’opposition, qui dénonce des centaines d’irrégularités[19]. Un million de personnes descendent dans la rue à deux reprises pour montrer la contestation d’une partie de la population quant au résultat du scrutin[20] . Le 9 août, un recomptage partiel a été effectué là où des irrégularités ont été prouvées[21], conduisant à la confirmation officielle du résultat par le Tribunal Électoral du Pouvoir Judiciaire de la Fédération.

Politique

Le Mexique est une république fédérale composée de 31 États et d’un District Fédéral. La séparation des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) est garantie par la constitution de 1917.

Le pouvoir exécutif

Fichier:G8+5Summit.jpg
Le président Calderon à la réunion du G8+5 dans Toyako (Japon) 2008
Fichier:North American Summit Calderon Harper.jpg
Le président Calderon et le premier ministre canadien Harper dans la RLNA 2007

Le chef de l’exécutif est le président de la République, élu pour une période de 6 ans, non renouvelable, au suffrage universel direct à un seul tour et à la majorité relative. Il n’y a pas de Premier ministre. Le président nomme et révoque les ministres, le procureur général (ministre de la Justice), les ambassadeurs et les consuls généraux. En cas de démission ou de décès, le Congrès désigne un président intérimaire. Le président peut émettre des décrets dans le domaine économique et financier grâce aux pouvoirs que lui délègue le Congrès.

Depuis le 1er décembre 2006, Felipe Calderón (PAN) est le président du Mexique après avoir recueilli 35,88 % des suffrages à l’élection présidentielle du 2 juillet 2006 contre 35,31 % pour Andrés Manuel López Obrador (PRD) et 22,27 % pour Roberto Madrazo (PRI).

Le 13 juillet, 359 recours de non-conformité avaient été introduits devant le TEPJF (Tribunal électoral du pouvoir judiciaire de la fédération), 227 présentés par la coalition Pour le Bien de Tous (PRD-PT-Convergence), 131 par le PAN et 1 par l’Alliance pour le Mexique (PRI-PVEM).
Le 6 septembre, le TEPJF a donné sa décision (sans appel) et a confirmé la victoire de Felipe Calderón qui a pris officiellement ses fonctions le 1er décembre.

À condition de disposer d’un appui au sein du corps législatif, le gouvernement fédéral dispose de plus de pouvoirs que son équivalent nord-américain. Il peut destituer les gouverneurs des États élus au suffrage universel pour faute grave, corruption, etc. Par ailleurs, les revenus fiscaux sont réservés en majeure partie au Gouvernement fédéral qui n’en redistribue qu’une faible part aux États.

Le pouvoir législatif

Le Congrès est divisé en deux chambres :

  • Le Sénat : Les sénateurs sont élus tous les 6 ans. Le Sénat compte 128 sénateurs, soit 4 sénateurs par entité fédérative. En 2000 : le Sénat était dominé par le PRI avec 60 sièges, suivi du PAN avec 46 et enfin 15 pour le PRD. Le reste des sénateurs sont soit indépendants, soit appartiennent à d’autres partis plus petits. Suite aux élections de juillet 2006, le Sénat a vu le poids du PAN et du PRD s’accroître au détriment du PRI. Le PAN devient donc la première force politique avec 53 sénateurs, suivi par le PRD avec 37 à égalité avec le PRI. Néanmoins, le PAN n’a pas la majorité absolue au Sénat.
  • La Chambre des députés : Les députés sont élus au suffrage universel direct tous les 3 ans. La Chambre compte 500 représentants. 300 circonscriptions électorales désignent chacune un député et 200 autres députés sont élus au suffrage proportionnel à travers tout le pays. Les 200 sièges désignés de façon proportionnelle ont été créés pour permettre aux petits partis d’accéder plus facilement à la Chambre. En 2003, la composition de la chambre était de 223 sièges pour le PRI, 148 pour le PAN, 97 pour le PRD. Le PAN n’ayant pas de majorité à la chambre ne peut passer de lois sans l’appui des autres partis politiques. Suite aux élections de juillet 2006, le PRI a perdu un grand nombre de députés au profit du PAN et du PRD. En effet, le PAN devient la première force politique à la Chambre des députés avec 207 sièges, suivi par le PRD avec 160 sièges et en 3e position le PRI avec seulement 119 sièges. Néanmoins, le PAN n’a pas la majorité absolue à la Chambre des députés et devra donc obtenir l’appui de l’opposition pour faire passer ses lois.

Depuis 1997, le Congrès joue un plus grand rôle puisque l’opposition obtint plus de sièges grâce à la désignation de 200 sièges de députés élus à la proportionnelle.

États fédérés

Le Mexique est composé de 31 États et d’un district fédéral :


Le Chiapas et l’EZLN

À la fin du XXe siècle, une partie de la classe politique chiapanèque, dénonça le soi-disant manque d’intérêt porté par l'administration gouvernementale du PRI (membre de l'internationale socialiste) à leur État, l’un des moins avancés du Mexique. Ils réclamaient le désenclavement de leur État par le développement d'infrastructures telle que des routes, la création d'autoroutes et d'aéroports modernes, certains firent part d'une des principales revendications des paysans sans terres qui est l'accession à la propriété des terres cultivables. Le fait est qu’un grand nombre de paysans (indigènes ou non) doivent payer un loyer à des propriétaires terriens, bien que depuis les années 1920 le gouvernement mexicain ait promis aux paysans la propriété des terres qu’ils ont cultivées certains depuis des générations. L’article 27 de la Constitution « garantissait » aux paysans le droit à un ejido (dont l'exploitant n'est pas propriétaire mais l'usufruitier) actuellement jugée peu productive et donc pas rentable. D'autre part la constitution garantit la propriété privée. Il faut alors indemniser les propriétaires, souvent d'anciens révolutionnaires devenus à leur tour propriétaires…

La réforme agraire fut terminée dans la plus grande partie du pays mais le Chiapas fut une exception, bien que de grandes surfaces de terre y furent réparties. La crise de 1982 mit un terme au contrôle de l’économie par l’État et les privatisations qui s’ensuivirent donnèrent une place prépondérante aux entreprises privées mieux à même d'exploiter les terres. On cessa alors de faire croire que la réforme agraire était une priorité. Sous la présidence de Carlos Salinas de Gortari l’ouverture du pays au commerce mondial devint une priorité. La vague de réformes libérales eurent pour effet de moderniser une économie fermée et protectionniste et d'en faire une économie insérée dans le commerce mondial. Le gouvernement suspendit le droit constitutionnel pour les communautés rurales à posséder des ejidos, les terres disponibles devenant rares et chères. L’accord de libre-échange d’Amérique du Nord (ALENA) mis en application le 1er janvier 1994 fut considéré par certains des habitants du Chiapas comme une preuve de plus que le gouvernement fédéral les laissait de côté : le centre et le nord du pays se développait rapidement grâce au fort dynamisme de sa population et l'amélioration de ses infrastructures alors que le sud du pays restait dans l'inertie, la pauvreté et le sous-développement hérité du mode de vie traditionnel.

C’est par réaction qu’est né l’Armée zapatiste de libération nationale ou Ejercito Zapatista de Libéracion Nacional. Les zapatistes se disent pacifiques bien qu'ils furent amenés à prendre les armes pour garantir le droit aux ejidos. Le Sous-commandant Marcos, (Marcos est un pseudonyme et ce n'est pas un indigène) non pas leader du mouvement zapatiste mais une figure de la cause indigène (il ne fait pas l'unanimité parmi ceux-ci et il existe au Chiapas et depuis des décennies de puissantes organisations de paysans qui s'opposent à ces méthodes ou le concurrencent) réussit à faire connaître l'EZLN à l'extérieur du pays grâce aux nouvelles technologies de l’information et donner à ce mouvement une importance qu'il n'a jamais eue. Ce mouvement est souvent plus connu et plus populaire à l'étranger qu'au Mexique ou le « zapatisme » a tellement été instrumentalisé et utilisé par les gouvernements successifs et les principaux médias qu'il y fait désormais figure de dinosaure usé et folklorique et le pseudo zapatisme actuel ne figure pas dans les préoccupations du mexicain moderne et citadin. De même que dans l'État du Chiapas il ne fait de loin pas l'unanimité de la population. Le terme indio (« indien ») est impropre et dévalorisant, voire raciste au Mexique pour parler des indigènes. Il y a aussi des rivalités anciennes entre groupes ethniques et entre villages pour la possession de terres.

En août 2003, l’EZLN déclara tout le territoire zapatiste comme autonome du Mexique.

On ignore en 2008 l'origine des fonds qui permirent à l'EZLN de s'équiper et comment et auprès de qui ils se procurèrent leurs armes et munitions.

Géographie

Carte topographique du Mexique

Le Mexique est un pays situé en Amérique du Nord. Il partage des frontières terrestres avec les États-Unis (3 326 km) au Nord et avec le Belize (193 km)[22] et le Guatemala (962 km) au Sud. Il possède de nombreuses façades maritimes (10 143 km) notamment avec l’océan Pacifique et le golfe de Californie (7 338 km) à l’Ouest et avec la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique (2805 km) à l’Est. La superficie totale du pays est de 1 972 550 km² en incluant environ 6 000 km² d’îles dans l’océan Pacifique, le golfe de Californie, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique. La zone économique exclusive (ZEE) mexicaine s’étend sur 370 km à partir de chaque côte et totalise environ 2,7 millions de km². Le territoire comporte aussi quelques îles comme Guadalupe et Revillagigedo (Pacifique). On trouve aussi de nombreux volcans. Le pic de Orizaba culmine à 5 700 m, tandis que le point le moins élevé est la Laguna Salada qui se trouve à 10 m en-dessous du niveau de la mer. Le pays est sujet aux tremblements de terre, parfois très violents.

Parmi les ressources naturelles, on trouve l’argent, le cuivre, le gaz naturel, l’or, le pétrole, le plomb et le zinc.

Relief

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Une plage isolée à Los Cabos (Basse-Californie-du-Sud)

Le Mexique est traversé par deux principales chaînes de montagne : La Sierra Madre Occidentale et la Sierra Madre Orientale. La Sierra Madre Occidentale à l’ouest est le prolongement de la Sierra Nevada de Californie et la Sierra Madre Orientale à l’est est la prolongement des Montagnes Rocheuses du Nouveau-Mexique et du Texas. Entre les deux principales chaînes de montagnes se trouve le plateau mexicain. La cordillère néovolcanique marque la limite sud des Sierra Madres occidentale et orientale. Le Mexique compte également d’autres chaînes de montagne moins importantes comme la chaîne de montage californienne, la Sierra Madre del Sur, la Sierra Madre de Oaxaca, la Sierra Madre de Chiapas, et la Meseta Central de Chiapas.

Principales chaînes de montagne et plateau principal

  • La Sierra Madre Occidentale s’étend sur 1 250 km à 50 km au sud de la frontière avec les États-Unis et rejoint la cordillère néovolcanique après le Rio Santiago. Le Cordillère néovolcanique traverse le centre du Mexique d’est en ouest. Au Nord, la Sierra Madre Occidentale est située à environ 300 km des côtes occidentales mais à proximité de la cordillère néovolcanique elle n’est plus qu’à 5 km de la côte pacifique. La Sierra Madre Occidentale s’élève à environ 2250 m d’altitude avec des sommets atteignant 3000 m.
  • La Sierra Madre Orientale commence à la frontière entre le Texas et le Mexique et continue sur 1350 km jusqu’à atteindre le Cofre de Perote un des sommets principaux de la cordillère néovolcanique. Comme pour la Sierra Madre Occidentale, la Sierra Madre Orientale se rapproche progressivement des côtes en se rapprochant de l’extrémité sud. En effet, elle ne se situe plus alors qu’a 75 km du golfe du Mexique. La Sierra Madre Orientale s’élève à environ 2200 m d’altitude avec des sommets atteignant 3000 m.


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Désert d'Altar (Sonora)
  • Le plateau mexicain s’étend lui aussi de la frontière avec les États-Unis jusqu’à la Cordillère néovolcanique et occupe une vaste superficie entre les Sierra Madres Occidentale et Orientale.

Le plateau fut divisé par le passé entre la Mesa del Norte et la Mesa Centra, néanmoins aujourd’hui les géographes considèrent ces deux parties comme appartenant au même plateau.

Le nord du plateau s’élève à environ 1100 m d’altitude et s’étend du rio Bravo jusqu’à l’État de Zacatecas et l’État de San Luis Potosí. La région compte de nombreuses dépressions dont la plus grande est le Bolsón de Mapimi.
Le sud du plateau est plus haut puisqu’il s’élève à environ 2000 m. Il comporte de nombreuses vallées qui ont été formée par d’ancien lacs. Plusieurs des plus importantes villes mexicaines comme Mexico ou Guadalajara sont situées dans ces vallées.


Chute de neige annuelle à Chihuahua (Chihuahua)
  • La Cordillère néovolcanique est une ceinture de 900 km de long et 130 km de large qui s’étend de l’océan Pacifique jusqu’au golfe du Mexique. La Cordillère commence au rio Bravo et continue jusqu’au sud de Colima où elle va vers l’est en suivant le 19e parallèle pour finir au centre de l’État de Veracruz. La région est caractérisée par une activité sismique importante et compte les sommets volcaniques les plus hauts. La Cordillère possède trois sommets dépassant les 5000 m d’altitude : Pico de Orizaba (Pic d'Orizaba) ou Citlatépetl qui est le troisième plus haut sommet d’Amérique du Nord, le Popocatépetl et l’Iztaccíhuatl qui sont tous deux près de Mexico. La Cordillère néovolcanique est considérée comme la division géologique entre l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale.


Cours d’eau

Le Río Bravo ou Río Grande

Le Mexique a environ 150 fleuves et rivières. Les 2/3 de ces derniers se déversent dans l’océan Pacifique et 1/3 dans le golfe du Mexique ou la mer des Caraïbes. Malgré l’apparente abondance d’eau, les volumes d’eau sont répartis de manière très inéquitable à travers le pays. En effet, cinq rivières, (l’Usumacinta, la Grijalva, le Papaloapán, le Coatzacoalcos, et le Pánuco) totalisent 52 % du volume annuel moyen d’eau. Ces cinq rivières (actuellement très polluées) se déversent dans le golfe du Mexique. Seul le rio Panuco n’est pas dans le sud-est mexicain. Le Nord et le Centre du Mexique qui couvrent 47 % du territoire et regroupent près de 60 % de la population ont moins de 10 % des ressources d’eau du pays.

Le Mexique possède peu de cours d’eau navigables.

Le Río Grande est appelé Río Bravo del Norte par les Mexicains.

Climat

Le Tropique du Cancer divise le pays en deux zones, l'une tempérée (climat subtropical humide) et l'autre au climat tropical. Le climat varie avec l’altitude. Les tierras calientes (terres chaudes), comprenant les plaines côtières, s’élevant jusqu’à environ 915 m. Au nord du 24e parallèle, les températures sont plus froides pendant les mois d’hiver, tandis qu’au sud, elles restent constantes le long de l’année. Elles varient néanmoins en fonction de l’altitude.

Les zones au sud du 27e parallèle :

Jusqu’à 1000 m (les côtes et la péninsule du Yucatan) : ont une température moyenne comprise entre 24°C et 28°C. La température reste élevée toute l’année avec seulement 5°C de différence entre les moyennes de températures d’hiver et d’été.
Entre 1000 et 2000 m la température moyenne est comprise entre 16°C et 20°C. Les villes et villages à cette altitude au sud du 24e parallèle jouissent d’un climat relativement constant et d’agréables températures tout au long de l’année alors que les régions au nord ont un climat aux variations saisonnières plus marquées.
Au dessus de 2000 m la température moyenne est comprise entre 8°C et 12°C dans la cordillère néovolcanique.
Mexico, perchée à 2357 m, a une température moyenne de 25°C avec un agréable été et un hiver doux. Les moyennes quotidiennes hautes et basses pour le mois de mai (le plus chaud) sont de 26°C et 12°C. Les moyennes quotidiennes hautes et basses pour le mois de janvier (le plus froid) sont de 19°C et 6°C.

Les pluies varient beaucoup selon la situation géographique et les saisons. Aride ou semi-aride en Basse Californie, le Nord-Ouest de l’État de Sonora, les plateaux du Nord et une partie des plateaux du Sud. Il pleut dans ces régions en moyenne entre 300 et 600 millimètres par an. Dans les plateaux du Sud et notamment les régions les plus peuplées (comme Mexico et Guadalajara) il pleut en moyenne entre 600 et 1000 millimètres. Les basses terres le long du golfe du Mexique reçoivent plus de 1000 millimètres de pluies à l’année. La région au sud-est de Tabasco reçoit approximativement 2000 millimètres de pluies à l’année. Il neige occasionnellement sur certains des plateaux du nord et des hauts sommets de la Sierra Madre Occidentale et de la Sierra Madre Orientale.

  • Saison humide ou saison des pluies :

Le Mexique connaît une saison humide (ou saison des pluies) et une saison sèche marquées. La saison des pluies dure, dans la majeure partie du pays, de juin à mi-octobre. Il pleut nettement moins le reste de l’année. Février et juillet sont respectivement le mois le plus sec et le plus humide. Par exemple, la ville de Mexico reçoit environ 5 millimètres de pluies en février et 300 millimètres en juillet. Les régions côtières, et spécialement celle du golfe du Mexique reçoivent leurs précipitations maximales en septembre. Tabasco enregistre plus de 300 millimètres de pluies pendant ce mois.

Une petite partie de la côte nord-ouest du Mexique autour de la ville de Tijuana possède un climat méditerranéen avec des brumes importantes et une saison des pluies en hiver.

  • Ouragans :

Le Mexique est situé dans la ceinture des ouragans et toutes les régions côtières sont susceptibles de subir une de ces tempêtes de juin à novembre. Les ouragans de la côte Pacifique sont moins fréquents et souvent moins violents que ceux qui affectent la côte est du pays. Plusieurs ouragans frappent chaque année les côtes du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes, avec des vents violents qui peuvent dépasser les 200 km/h, mettent en péril la vie des habitants et provoquent des dégâts importants aux hôtels et habitations de la région.

Économie

Agrégats macroéconomiques

Fichier:Mexico 2006 circulating coins.jpg
Pesos mexicains
PIB 2005 (Prix et PPA[23] courant) : 1006 milliards de dollars (estimation)
PIB / hab. : 9600 dollars
Source : OCDE - Liste des pays par PIB


Pétrole et gaz

Plateforme pétrolière
  • Pétrole : les champs pétrolifères se situent principalement dans les États de Veracruz, de Tabasco, de Chiapas et de Campeche (70% de l’exploitation nationale). Depuis le gouvernement du président Lázaro Cárdenas qui décida la nationalisation du pétrole, la compagnie d’État Pemex a le monopole de l’exploitation, production, transport et commercialisation du pétrole sur le territoire mexicain. Le Mexique est le 5e producteur mondial de pétrole et le 9e exportateur. La quasi-totalité des exportations de pétrole mexicain se font en direction des États-Unis dont il est le troisième fournisseur. Néanmoins, le déclin du principal gisement, Cantarell, laisse présager une baisse de la production du pays dans les années à venir, ce qui inquiète beaucoup le gouvernement.
  • Gaz : Pemex possède uniquement le monopole de l’exploitation et de la production de gaz naturel au Mexique. En effet, depuis 1995 le gouvernement a autorisé l’investissement privé dans le transport, la distribution et le stockage de gaz naturel.

Même si le pétrole ne représente aujourd’hui qu’une partie des exportations mexicaines, les ressources financière dégagées par Pemex financent 30% du budget de l’État. Cette situation a permis aux mexicains de bénéficier d’une certaine clémence fiscale. En effet, le Mexique est le pays de l’OCDE et de toute l’Amérique latine dont le ratio recette fiscale / PIB est le plus faible (entre 15 et 17% contre une moyenne de 30% pour les pays de l’OCDE).

Secteur primaire

Barils de téquila

Le secteur primaire représente 4% du PIB et emploie 18% de la population active.

  • L’agriculture mexicaine : caractérisée par une faible productivité a dû s’adapter à la forte concurrence induite par l’ALENA signé avec les États-Unis et le Canada. Le pays a développé des filières agricoles notamment dans les avocats.
  • Vin et spiritueux : la production de vin connaît une croissance importante ces dernières années même si elle est encore loin en termes de qualité. Par contre le Mexique produit de nombreux spiritueux dont la tequila faite à partir de la distillation de l’agave bleue. 50% de la production de tequila sont exportés vers les États-Unis. La tequila possède une AOC et ne peut provenir que d’une région déterminée, située principalement dans l’État de Jalisco.
  • Mines : le Mexique exporte de nombreux minéraux, notamment l’argent dont il est le premier producteur mondial.
  • Pêche et faune marine

Secteur secondaire

L’industrie représente 26,5% du PIB (2004) et emploie 24% de la population active.

  • L’industrie lourde : dans des secteurs comme le ciment, le verre et l’acier. Le Mexique compte de nombreux champions nationaux dont quelques-uns ont une véritable dimension internationale. Cemex est le 3e producteur de ciment au monde juste après le français Lafarge et le suisse Holcim. Vitro, Grupo Alfa, Metalsa… sont d’autres exemples de ces nouvelles multinationales mexicaines.
  • La bière : le Mexique compte une importante industrie de la bière. Avec des marques connues internationalement comme Corona, Sol, Tecate… Les bières mexicaines ont connu un formidable essor à l’international et sont bues dans tous les continents. Deux groupes principaux se partagent le marché : Grupo Modelo (site) et Cerveceria Cuauhtemoc Moctezuma (site).
  • La production automobile : alors que le Mexique ne compte aucune marque nationale d’automobile, il en est le 9e producteur mondial. Le Mexique attire les grands groupes comme Ford, General Motors, Renault Nissan, Daimler Chrysler… grâce à sa proximité géographique et le traité de libre échange signé avec les États-Unis et le Canada. En 2004 le secteur employait environ 600 000 personnes et les perspectives de développement sont très positives. De nombreux groupes pensent investir massivement au Mexique pour développer leurs infrastructures. Le dernier en date, le groupe Ford pense investir 9 milliards de dollars[24].
  • Les NTIC : Le secteur des nouvelles technologies connaît un fort développement au Mexique et en particulier dans la région de Guadalajara. Devenue la vitrine du Mexique en tant que ville des nouvelles technologies, Guadalajara est considérée comme la Silicon Valley mexicaine. Les groupes comme IBM, Hitachi, HP, Intel, Siemens ou Kodak investissent massivement dans la région.

Secteur tertiaire

Panorama urbain de Acapulco (Guerrero)

Le secteur tertiaire représente 69,5% du PIB et emploi 58% de la population active.

  • Le tourisme : est l’une des toutes premières industries du pays. Avec une riche variété de paysages, de climats et de plages, le Mexique a fortement investi pour développer ce secteur qui emploie beaucoup de personnes. Connues internationalement les stations balnéaires comme Cancun, Acapulco, Puerto Vallarta attirent des millions de touristes tous les ans.
  • L’audiovisuel : le Mexique produit et exporte de nombreuses séries connues sous le nom de telenovelas. Feuilletons reflets des rêves populaires, ils attirent des millions de téléspectateurs. Le paysage audiovisuel est dominé par deux groupes : Televisa et TV Azteca. Ces dernières années, les chaînes mexicaines se développent aux États-Unis afin d’offrir à la communauté hispanique des programmes spécifiques.
  • Les télécommunications : En 2004, le Mexique comptait 38 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles pour 104 millions d’habitants, c’est-à-dire qu’environ 36% de la population disposait d’un téléphone mobile contre plus de 68% dans l’Union européenne. Le marché est dominé par l’ex-monopole d’État Telmex qui appartient à Carlos Slim, l’homme le plus riche d’Amérique latine et l’une des plus grandes fortunes mondiales. Le pays compte également 17 millions d’utilisateurs internet. La couverture est assez bonne dans les grandes villes à la différence des zones rurales.

L’économie depuis la signature de l’ALENA

En janvier 1994, le Mexique, le Canada et les États-Unis signent l’Accord de libre échange d’Amérique du Nord ALENA créant ainsi la plus vaste zone de libre-échange du monde. L’ALENA a fortement transformé le Mexique qui passa d’une politique économique marquée par son fort protectionnisme à une politique économique basée sur le libre-échange et l’insertion dans l’économie mondiale. L’année même de la mise en application de l’ALENA, le Mexique connut une grave crise économique marquée par une forte dévaluation du peso. Les raisons de cette crises sont multiples, adaptation imposée du tissu économique à ce nouvel environnement économique, politique monétaire, confiance des investisseurs internationaux, problèmes de la dette…

Depuis 1994, l’économie mexicaine s’est remise de la crise économique. Les exportations ont connu une croissance très importante, notamment en direction des États-Unis et du Canada. Les maquiladoras ou zones franches sont un des éléments importants de ce succès. Aujourd’hui, le Mexique représente 50% des importations et exportations d’Amérique latine et est devenu la 8e puissance commerciale du monde. Le PIB mexicain en valeur est le plus élevé d’Amérique latine, devant le Brésil et l’Argentine et la 11e puissance économique selon ce même critère. Les cinq principaux pays investisseurs au Mexique sont par ordre décroissant les États-Unis, l'Espagne, le Canada, les Pays-Bas et la Suisse. En 2000, le Mexique connut sa première alternance politique depuis plus de 70 ans avec l’arrivée au pouvoir de Vicente Fox. Ce dernier continua la politique économique de ses prédécesseurs avec une politique budgétaire et monétaire rigoureuse. L’inflation a fortement baissé et les finances publiques ont été fortement améliorées notamment grâce à la hausse du prix du pétrole dont le Mexique est le 5e exportateur mondial. La dette publique ne représente plus aujourd’hui que 23,5 % du PIB et la dette extérieure mexicaine a été classée par Standard & Poor’s BBB soit le niveau le plus haut jamais atteint par le Mexique et la meilleure notation des grandes économies d’Amérique latine.

Afin de diversifier les débouchés des exportations mexicaines (dont plus de 80% sont faites avec les États-Unis et le Canada), le Mexique a signé un grand nombre de traités de libre-échange, notamment avec l’Union européenne, le Japon, Israël. Il existe aussi un traité de libre-échange avec les pays de l'AELE entré en vigueur en 2001.

Entre 2001 et 2003, le Mexique connut une croissance économique médiocre. (-0,3% en 2001, +0,9% en 2002 et +1,4% en 2003). En effet, la Chine est devenue un concurrent important du Mexique, le salaire dans les ateliers chinois étant en moyenne 4 fois moins élevé qu’au Mexique. Le Mexique doit donc adapter son modèle économique à cette nouvelle situation internationale, notamment à travers des réformes structurelles qui se font très lentement.

Depuis 2004, la croissance économique s’est fortement accélérée. +4,3% en 2004 et +3,8% en 2005 (estimations). De nombreuses entreprises revenant au Mexique après être parties en Asie. Néanmoins, pour que cette reprise puisse être durable et que le Mexique puisse remplir les objectifs du millénaire dans la lutte contre la pauvreté qui touche encore 40% de la population, d’importantes réformes structurelles doivent être entreprises.

Las remesas, ces remises ou transferts de fonds de la part des émigrés mexicains pour leurs familles qui sont restées au Mexique ont représenté en 2005 un record de plus de 20 milliards de dollars. Cela est l’équivalent de la moitié de la valeur des exportations pétrolières du pays, qui représentent à leur tour moins de 10% des exportations totales de biens, au contraire des décennies précédentes où les exportations pétrolières prévalaient dans la balance courante. Cette formidable manne est supérieure aux investissements étrangers au Mexique et permet d’améliorer la situation économique de nombreuses familles rurales.

Il reste d’importants défis que le Mexique doit surmonter :

  • L’inégale répartition des richesses au sein de la population (indice de Gini 53,1 en 1998)
  • Les inégalités de développement entre les États du Nord et du centre riches et les États du Sud pauvres
  • L’élection présidentielle de 2006 a montré les difficultés d'application de la démocratie au Mexique
  • L’amélioration de la compétitivité de l’économie mexicaine face à la Chine ou à l’Inde

Démographie et villes

Transition démographique

Taux d'excédent naturel
Population mexicaine
Répartition par tranche d’âges

Pendant tout le XIXe siècle, la population du Mexique a seulement doublé. Cette tendance continuera pendant les deux premières décennies du XXe siècle. En 1920, on assiste à une perte de 2 millions d’habitants qui peut s’expliquer par la Révolution mexicaine entre 1910 et 1920.

Le taux de croissance de la population s’est fortement accéléré entre 1930 et 1980, avec des chiffres supérieurs à 3%. La population mexicaine doublait tous les 20 ans et à ce rythme on estimait que le Mexique compterait 120 millions d’habitants en 2000. Le gouvernement fédéral créa alors le Conseil national de la population, CONAPO, avec pour mission d’établir des politiques de contrôle de la natalité et réaliser des études sur la population du pays. Ces mesures furent positives et le taux de croissance de la population baissa jusqu’à 1,6% sur la période 1995 et 2000. À la mi-2008, la population mexicaine s’élevait à 106 682 500[25]

L’espérance de vie passa de 36 ans en 1895 à 75,19 ans en 2005. On estime donc que le Mexique vient de rentrer dans la dernière phase de transition démographique. En effet, le taux de fécondité n’est plus que de 2,45 enfants par femme, et la mortalité infantile est de 20,91 décès pour 1000 naissances.

Taux d'excédent naturel total de la population (chiffres 2005)

Le solde migratoire est traditionnellement négatif et s’élève à plus de 450 000 Mexicains par an. Les États-Unis restent la première destination.

Même si aujourd’hui le Mexique a une population jeune (seulement 5,6 % de la population a plus de 65 ans), le vieillissement de la population a commencé et s’accélèrera dans les prochaines années.

Exode rural et urbanisation

Vue de la ville de Mexico
Les 10 principales zones métropolitaines
Ville Pop. (2000)
Mexico (DF-Méx-Hgo) 19.231.829
Guadalajara (Jal) 4.095.853
Monterrey (NL) 3.664.331
Puebla-Tlaxcala (Pue-Tlax) 2.109.049
Toluca de Lerdo (Méx) 1.610.786
Tijuana (BC) 1.484.005
León (Gto) 1.425.210
Ciudad Juárez (Chih) 1.313.338
Torreón (Coah-Dgo) 1.110.890
San Luis Potosí (SLP) 957.753

Au début du XXe siècle, près de 90% de la population vivait dans les zones rurales. Lors du recensement de 1960 la population urbaine devint majoritaire pour la première fois avec 50,6% de la population mexicaine vivant dans les villes et grandes agglomérations. Le nombre de personnes qui habitait dans leur État natal était en 1895 de 96,6% alors qu’en 1950 plus de 80% des Mexicains habitaient dans un autre État que celui où ils sont nés. À travers ces chiffres on peut se rendre compte du phénomène de développement industriel des moyennes et grandes agglomérations mexicaines et l’exode rural qui y est lié. Aujourd’hui les mexicains continuent à être très mobiles à l’intérieur du pays notamment entre les différentes agglomérations. Néanmoins, on peut considérer que l’exode rural massif des décennies précédentes fait partie du passé.

Les États qui concentrent la plus grande partie de la population mexicaine sont le district fédéral et les États de Mexico, Jalisco, Nuevo Leon, Puebla et Veracruz. À l’inverse les moins peuplés sont Campeche, la Basse-Californie-du-Sud et le Quintana Roo. Néanmoins, ces deux derniers États connaissent des taux de croissance parmi les plus élevés du pays à cause du développement de l’industrie touristique notamment les villes comme Cancun qui concentre 50% de la population du Quintana Roo, ou Los Cabos et La Paz qui sont devenues un eldorado pour les Américains.

L'aire urbaine de Mexico avec plus de 22,4 millions d'habitants se classe troisième après celle de Tôkyô (35 millions d'habitants) et de New York[26]). Guadalajara et Monterrey sont respectivement les 2e et 3e plus grandes villes du pays avec chacune plus de 3 millions d’habitants.

Criminalité

Selon la Banque mondiale, le Mexique s’est hissé à la 12e place sur l’échelle des puissances économiques mondiales.[27] Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) donne en 2005 au Mexique un IDH de 0,814 ce qui le classe au 53e rang mondial et dans la catégorie des pays à développement humain élevé (pays dont l’IDH est > 0,8).

Néanmoins il existe une forte inégalité des revenus entre riches et pauvres. Il ne faut pas croire que les pauvres sont les plus dangereux, souvent les délinquants organisés ont fait d'excellentes études et sont des fils et des filles de bonne famille ou des gens très intelligents qui ont par ce biais su s'enrichir. [28]

La corruption à de nombreux niveaux de la police et de l’administration a empêché le succès de la lutte contre le crime organisé et de la délinquance.

Les villes moyennes sont aussi en proie à la délinquance qu'elle soit organisée ou pas.

La vente de drogue au détail (narcomenudeo) a explosé. Entre janvier et mai 2008, la guerre des cartels de la drogue a fait 1 356 morts[29]. Pour l'année 2007, la police a enregistré 438 enlèvements contre rançon, mais le chiffre réel serait plus élevé, car beaucoup de ces enlèvements ne sont pas signalés[30].

La corruption de la police et des militaires est l'un des nombreux problèmes du Mexique.

Le marché de l'acheminement de la drogue et de l’émigration illégale vers les États-Unis sont des sources importantes de gains pour les cartels mexicains.

Ces derniers fourniraient plus de la moitié des méthamphétamines aux États-Unis [réf. nécessaire]

Le gouvernement fédéral a lancé plusieurs campagnes pour améliorer la sécurité et lutter contre le crime organisé en misant sur les nouvelles technologies.

L’ex-maire de New York, Rudolph Giuliani, connu pour ses succès contre la criminalité dans la capitale économique des États-Unis [31], a même été embauché par le gouvernement du D.F. pour répéter son exploit ce qui n'a donné aucun résultat. En général, on peut dire que la police fédérale est moins corrompue [réf. nécessaire]| Ses agents ont vu leurs salaires fortement revalorisés et le niveau d’éducation y est beaucoup plus élevé que dans les autres polices [réf. nécessaire]

En matière de criminalité le district fédéral n'est pas un cas particulier au Mexique. On y dénombre entre 2000 et 3000 crimes par an[réf. nécessaire]. Seule une partie de ces actes criminels seraient dénoncés à la police. Néanmoins, le nombre de meurtres n’est pas aussi important [réf. nécessaire] que les chiffres de la criminalité pourraient le faire croire. Il y a en moyenne, dans la ville de Mexico, 2,5 meurtres par jour, ce qui est relativement peu vu l’importance de sa population (environ 20 millions d’habitants).

Indigènes et émigration mexicaine

Répartition ethnique
Principaux groupes indigènes au Mexique
Groupe Population
Náhuatl 2.445.969
Maya (yucatèque) 1.475.575
Zapoteco 777.253
Mixteco 726.601
Otomí 646.875
Totonaca 411.266
Tzotzil 406.962
Tzeltal 384.074
Mazahua 326.660
Mazateco 305.836
Source : CDI (2000) [1]

Le Mexique compte un peu plus de 106 millions d’habitants soit le pays hispanophone le plus peuplé largement devant l’Espagne et le 3e pays le plus peuplé du continent américain après les États-Unis et le Brésil. Au niveau mondial c’est le onzième pays le plus peuplé du monde après la Chine, l’Inde, les États-Unis, l’Indonésie, le Brésil, le Pakistan, le Bangladesh, la Russie, le Nigeria, et le Japon.

La population qui parle les langues indigènes (unique critère retenu par l’INEGI pour designer la population indigène) passa de 17% en 1895 à seulement 7% en 2000. Néanmoins en nombre absolu elle a cru en passant de 1 million en 1895 à 7 millions en 2000. Les spécialistes[32] s'accordent pour dire qu’il y a plutôt 12,7 millions d’indigènes qui parlent ou non une langue indigène au Mexique. Jusqu’en 1980, les populations indigènes émigraient en direction des métropoles régionales proches de leur lieu de naissance mais à partir des années 1990 l’émigration indigène se fit massivement en direction des États-Unis. Les salaires plus élevés aux États-Unis alimentaient inlassablement le flux de l'émigration.

Les États-Unis sont le pays où vivent le plus de mexicains après le Mexique. Il se dit que Los Angeles, la plus grande ville de Californie est aussi la deuxième ville mexicaine en termes de population car le nombre d’immigrés et de descendants de mexicains dépasse largement les 4 millions de personnes qui vivent à Guadalajara, seconde métropole mexicaine.. La présence des mexicains de l’autre côté du Río Grande commence lors de l’annexion par les États-Unis d’immenses territoires mexicains. Ainsi un certain nombre de mexicains se trouvèrent de facto en territoire américain mais gardèrent leurs coutumes et leur langue. L’État du Nouveau-Mexique illustre bien cela. À ce nombre, il faut ajouter le nombre important de braceros qui partirent vivre aux États-Unis, parfois temporairement grâce à un accord laboral entre les gouvernements de Washington et de Mexico. Les dernières crises économiques du Mexique ont favorisé l’émigration vers le nord et on estime qu’au début du XXe siècle près de 38 millions de mexicains ou descendants de mexicains vivent aux États-Unis. La grande partie de ceux-ci se situent en Californie, au Texas et au Nouveau-Mexique. On compte aussi de nombreux citoyens mexicains dans la Communauté européenne, surtout en Espagne et en Allemagne. La Suisse compte de nombreux binationaux qui occupent souvent des postes de haute qualification professionnelle.

Éducation

Le Mexique a fait d’important progrès au niveau éducatif ces deux dernières décennies. En 2004, le taux d’alphabétisation était de 92,2% et celui des jeunes de 15-24 ans de 96%. L’enseignement primaire et secondaire (9 ans) est gratuit et obligatoire. Même si plusieurs programmes d’éducation bilingue existent depuis les années 1960 pour la communauté indigène, c’est depuis la réforme constitutionnelle à la fin des années 1990 qui permet véritablement leur essor avec des manuels scolaires écrits dans une douzaine de langues indigènes. Aujourd’hui la grande majorité des indigènes sont bilingues.

En 1970, le Mexique fut le premier pays au monde à mettre en place un système d’enseignement à distance. Les écoles qui utilisent ce système sont appelées telesecundarias. La diffusion de ce système s’étend aussi à certains pays d’Amérique centrale, à la Colombie et même à certains États du Sud des États-Unis.

Les deux universités publiques mexicaines les plus connues sont l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM)[33] fondée en 1551 et l’Institut polytechnique national (IPN)[34] qui ont un grand prestige dans toute l’Amérique latine. Néanmoins, aujourd’hui certaines universités privées jouissent d’une excellente réputation parfois supérieure à celles des universités publiques. Les trois principales universités privées de reconnaissance internationale sont l’Institut technologique d’études supérieures de Monterrey (ITESM)[35] qui est souvent désigné comme le TEC de Monterrey, l’Institut technologique autonome de Mexico (ITAM),[36] et l’Université ibéro-américaine[37]. Ces universités ont connu une croissance importante et ont su nouer des partenariats avec des universités étrangères les plus prestigieuses.

Culture

Langues nationales

Écriture Maya
Principales langues indigènes[38]
Langue Pers.
Náhuatl 1 659 029
Maya (yucatèque) 892 723
Mixtèque (Tu’un sávi) 510 801
Zapotèque (Binizaa) 505 992
Tzotzil (Batsil k’op) 356.349
Tzetzal (K’op o winik atel) 336 448
Otomi (Hñä hñü) 327 319
Totonaco (Tachihuiin) 271 847
Mazatèque (Ha shuta enima) 246 198
Huaxtèques (Téenek) 173 233

La Loi des Droits Linguistiques de 2001 concède le statut de langue nationale à l’espagnol et à plus de 60 langues indigènes parlées par 7% de la population. Néanmoins, même s'il n’existe pas de déclaration constitutionnelle qui fasse de l’espagnol la langue officielle, c’est celle-ci est utilisée pour tous les documents officiels et est parlée par la quasi-totalité des mexicains. Les langues indigènes sont parlées par plus de 6 millions de personnes vivant du sud-est du Mexique jusqu’au Honduras. Leurs origines remontent à plus de cinq millénaires. De l’époque dite classique (ca. 300–800 ap. J.-C.) à la conquête espagnole, certaines de ces langues (en particulier le maya classique oriental et le nahuatl) furent écrites sur des bâtiments, de la poterie et des codex, grâce à un système d’écriture hiéroglyphique.

Les deux langues indigènes qui sont les plus parlées sont :

Les langues indigènes ont eu une grande importance tout au long de l’histoire et la culture mexicaine. Ainsi, le nom du pays trouve son origine dans la langue nahuatl avec metztli (lune) et xictli (nombril) qui ensemble veulent dire « nombril de la lune »[39]. Les indigènes prononçaient meshico (avec une fricative palato-alvéolaire) et les Espagnols l’écrivirent México, le son de la lettre x ayant ensuite évolué en espagnol. De nombreux mots espagnols sont d’origine amérindienne, par exemple :[40]

  • cenote, un puits naturel des massifs calcaires (du maya dz'onot langue non reconnue : yuc, passé en français) ;
  • tlapalería, magasin d’articles de bricolage (du nahuatl tlapalli et du suffixe -ería) ;
  • tianguis, marché ouvert (du nahuatl tianquiztli) ;

sans compter les nombreux produits de l’échange colombien.

Religion

La Vierge de Guadalupe
Cathédrale de Mexico
  • Répartition de la population par confessions

La grande majorité (89 %) des Mexicains sont catholiques et 6 % protestants principalement concentrés à Mexico. Le judaïsme est présent au Mexique depuis des siècles. On dénombre aujourd’hui entre 45 000 et 60 000 juifs au Mexique. L’Islam est très minoritaire et est pratiqué principalement par les communautés immigrées de pays musulmans. Un pourcentage très faible d’indigènes du Chiapas s’y sont convertis. La tradition anticléricale du pays prit fin en 1991 avec l’adoption d’amendements constitutionnels qui accordent un statut légal aux institutions religieuses et autorisent notamment l’organisation d’écoles paroissiales.

  • La Vierge de Guadalupe

La patronne du Mexique est la Vierge de Guadalupe. Elle serait la christianisation de la déesse mère lunaire Tonantzin. Objet de vénération au Mexique et dans quelques pays d’Amérique latine. Selon l’anthropologue Eric R. Wolf, la Vierge de Guadalupe est un symbole qui lie la famille, la politique et la religion; le passé colonial et le présent métissage d'indigène et d'espagnol[41]. L'ancienne basilique de Guadalupe (construite sur le site de la pyramide de Tonantzin) menaçant de s'effondrer une nouvelle basilique fut récemment construite non loin, ce monument catholique reçoit environ 14 millions de visiteurs chaque année. De nombreuses églises de part le monde ont aussi leur vierge de Guadalupe vénérée par les mexicains expatriés.

Sport

L'Estadio Azteca est le stade de l'Équipe du Mexique de football

Le Mexique a déjà, par le passé, accueilli les Jeux olympiques, en 1968, ainsi que deux coupes du monde de football, en 1970 et en 1986.

Le sport national traditionnel est un sport équestre appelé charrería, mais le plus populaire est le football, juste après vient le baseball sur la côte atlantique[réf. nécessaire]. Les principales équipes de football sont Las águilas del América, Las Chivas rayadas del Guadalajara, Los Cementeros del Cruz Azul, Los Pumas de la UNAM et "Los Tigres de la UANL" [réf. nécessaire].

Gastronomie

Fichier:Enchiladasmexicanas.jpg
Enchiladas, plat traditionnel mexicain
Les sauces rouges et vertes, sont omniprésentes dans les restaurants mexicains

La cuisine dite mexicaine et qui est en fait constituée par une multitude de cuisines régionales est très riche en subtilité et raffinement, très variée et avec un grand nombre d’ingrédients. Elle trouve son origine au temps de la conquête espagnole, même si elle a de nombreuses influences indigènes. D’un côté, le maïs, les piments, les haricots noirs, les courges, l’avocat, la patate douce, les tomates, le cacao, la vanille, la dinde et de nombreux fruits et condiments originaires du nouveau monde qu’il serait trop long d’énumérer ici. De même, certaines pratiques culinaires employées (bien que rarement ayant fait place a des procédés industriels) encore aujourd’hui sont issues des peuples préhispaniques, comme la nixtamalisation du maïs ou le broyage sur molcajete (mortier traditionnel) et metate. De l’autre côté, les Espagnols introduisirent les viandes des animaux domestiqués dans l’ancien monde tels que le porc, le bœuf et le poulet; mais aussi le poivre en grains, le sucre, le lait et ses dérivés, le blé, et le riz, les agrumes et une multitude d’ingrédients qui forment aujourd’hui une part importante de l’alimentation des Mexicains.

De cette fusion de deux traditions millénaires émergèrent le pozole, le mole et les tamales dans leurs formes actuelles, le chocolat, une grande variété de pains, de tacos et un grand répertoire de grignotages mexicains (antojitos). Aussi des boissons comme l’atole, le champurrado, le chocolat au lait et les boissons rafraîchissantes aromatisées aux fruits. Des desserts aussi comme l’acitron et une gamme complète de bonbons cristallisés, le rompope, la cajeta, la jericaya et un vaste répertoire de délices créés pour certains d'entre eux dans des couvents.

Arts

Pour mieux connaitre l'art mexicain il faut aller au Museo de Arte Popular MAP [2] tel : (005255) 55102201. Ce magnifique musée consacré à l'art populaire mexicain a ouvert ses portes en 2006. Installé dans un immeuble Art déco qui a été construit en 1928 pour héberger la caserne des pompiers. Très endommagé par le tremblement de terre de 1985, le bâtiment a été abandonné durant plus de dix ans. Superbement restauré, il abrite aujourd'hui une très belle collection d'artisanat. Plus de mille pièces de grande qualité artistique, réparties sur trois étages : les fameux animaux fantastiques fabriqués en papier mâché ou en bois (alebrijes), des ex-voto naïfs et touchants, des masques impressionnants, des costumes et des vêtements brodés et les mille représentations de la mort à la mexicaine (la Catrina).

Frida Kahlo et Diego Rivera
  • Frida Kahlo de père allemand est l’un des rares peintres mexicains connus à l'étranger. Ses peintures font de nombreuses références aux cultures indigènes du pays. Son style est un mélange de réalisme, symbolisme et surréalisme. Elle fut l’épouse d’un autre grand artiste mexicain : Diego Rivera. Communiste convaincue, elle hébergea Trotsky lors de son exil au Mexique.
  • Diego Rivera : un des leaders du mouvement muraliste et cubiste du Mexique. Communiste convaincu, il voit dans les grandes fresques murales le moyen de rendre accessible l’art au peuple.
  • Luis Barragán : architecte mondialement reconnu, notamment à travers le prix Pritzker qu’il obtient en 1980, il donne corps au mouvement moderne dans l’architecture mexicaine.
  • José Clemente Orozco : peintre muraliste dont les réalisations ornent bon nombre de bâtiments mexicains des plus illustres et dont les thèmes sont généralement l’histoire mexicaine


Musique

Le terme de mariachi désigne tout à la fois un type de formation musicale originaire du Mexique, le style de musique associé, et une culture musicale. Un groupe de mariachis est constitué au moins de deux violons, deux trompettes, un joueur de guitare espagnole, un vihuela et d’un guitarron. Certaines formations comportent plusieurs dizaines de musiciens. Les mariachis sont originaires de l’État de Jalisco.

De nombreux groupes ou musiciens américains ont été influencés par la musique mexicaine : Flaco Jimenez, Los Lobos

Des styles musicaux et danses populaires sont la banda (Nord) et la salsa (reste du pays).

Chaque région possède sa musique au même titre que sa cuisine et son artisanat.

Cinq d'entre elles se distinguent par la richesse et la variété de leur répertoire populaire :

  • Le son jalisciense, originaire de la province de Jalisco, est connu en dehors du Mexique. Il évoque les groupes de mariachis, avec leurs costumes charro boutonnés d'argent et leurs trompettes éclatantes (au propre et au figuré). En fait, cet instrument est d’un apport assez récent. L'instrumentation comprend également violons, la guitarra de golpe, la petite vihuela à quatre cordes (4 à 6 cordes suivant les régions) et le guitarrón — guitare de basse à quatre cordes.
  • Le son de tierra caliente (terre brûlante), du Michoacán, est le précurseur du son jalisciense. Rythme, instrumentation et thèmes sont semblables. Le Jalisco et le Michoacán, contigus, ne formaient sans doute qu'un même ensemble culturel. L'élément caractéristique de beaucoup de ces « sones » est constitué par une grande harpe rustique dont la caisse de résonance sert de tambour, ce qui donne un accompagnement rythmé et fort aux lignes mélodiques des violons, vihuelas et guitarras de golpe.
  • Le son guerrerense se distingue des autres « sones » par l'adjonction d'un tambour aux instruments à cordes. Ses sources sont nombreuses et, selon la légende, il aurait été également influencé par les chants de marins chiliens naufragés au large des côtes du Guerrero. Ces chants, variantes du « son », portent le nom de chilenas. Le gusto, autre variante, est caractéristique de la région côtière où, lors des fiestas, les danseurs frappent en cadence le sol d'une estrade surélevée, ou artesa.
  • Le son jarocho, originaire de la côte de Veracruz est la plus riche, la plus répandue de toutes les formes de musique populaire mexicaine. Le mélange de sang africain des habitants de cette région transparaît dans ses rythmes complexes d'origine espagnole. Les poètes du son jarocho sont avant tout des improvisateurs et de nouveaux couplets modernisent sans cesse les chansons traditionnelles.
  • Le son huasteco et la danse régionale appelée huapango dérivent du fandango espagnol. Les rythmes vifs du violon jarana et la huapanguera à huit cordes accompagnent un zapateado rapide, dansé sur une plateforme de bois surélevée qui résonne comme un tambour sous les pieds des danseurs[42].

Jours fériés et fêtes

La calavera de la Catrina d'après une gravure de José Guadalupe Posada(1852-1913)
  • Jours fériés officiels
    • 1er janvier : Nouvel an
    • 5 février : Jour de la Constitution
    • 21 mars : Natalicio de Benito Juárez
    • 1er mai : Fête du travail
    • 15 et 16 septembre : Anniversaire de l’Indépendance du Mexique
    • 20 novembre : Anniversaire de la révolution mexicaine
    • 1er décembre : Prise de possession présidentielle (tous les six ans)
    • 25 décembre : Noël
  • Autres fêtes
    • 24 février : Jour du drapeau mexicain
    • 5 mai : Jour de la victoire de Puebla (les Mexicains célèbrent la victoire contre les troupes françaises à Puebla de los Angeles qui empêche les Français de poursuivre leur route vers Mexico le 5 mai 1862)
    • 12 octobre : Jour de la race (célébration de la découverte de l’Amérique et du mélange des peuples)
    • 2 novembre : Fête des morts (fête typiquement mexicaine ; lors de cette fête les Mexicains vont aux cimetières pour célébrer leurs morts. Ils décorent les tombeaux, apportent de la nourriture et joue de la musique. Le Mexique est l’un des seuls pays au monde qui a un rapport festif avec la mort qui n’est pas perçue de manière négative comme dans les sociétés occidentales. De nombreux objets artisanaux représentent la mort)
    • 12 décembre : Fête de la Vierge de Guadalupe

Tourisme

Sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO

Codes

Le Mexique a pour codes :

Voir aussi

Notes et références

  1. Estados Unidos Mexicanos est le nom donné par la Constitution en vigueur et utilisé sur tous les documents officiels tels que passeports, monnaies. La dénomination officielle complète usuellement employée en français est États-Unis du Mexique (expression employée notamment dans le système des Nations unies), mais certains, comme le ministère français des Affaires étrangères, préfèrent la forme adjectivée, pourtant moins idiomatique.
  2. INEGI,Consulta de resultados. Numeralia (Publicaciones de contenido general sobre el país), http://www.inegi.gob.mx/est/contenidos/espanol/proyectos/integracion/inegi324.asp?s=est&c=11722#tres, consulté le 23 juin 2008
  3. Programme des Nations unies pour le développement, The 2006 Human Development Report, http://hdr.undp.org/hdr2006/report.cfm, consulté le 10 juillet 2007. Les chiffres de 2006 sont en partie basés sur les données du rapport de 2004.
  4. AGUILAR-MORENO M (2006), Handbook to Life in the Aztec World, Facts of Life, Inc: New York, USA, p. 19
  5. Nombre del Estado de México Gobierno del Estado de México
  6. Evolution of the pronunciation of x Real Academia Española
  7. Real Academia Española Diccionario Panhispánico de Dudas
  8. « Mexico » Merriam-Webster's Online Dictionary
  9. John Lloyd Stephens, en 1839 http://www.eleves.ens.fr/home/guerre/Les_Mayas/temoignage.html
  10. MEMO - Le site de l'Histoire
  11. Fernand Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, tome 3 : Le temps du monde, Paris, Armand Colin, LGF-Le Livre de Poche, (ISBN 2253064572), 1993, p.489
  12. "Le triptyque aztèque de la Crucifixion", Ouvrage collectif, sous la direction de Alain Erlande-Brandenburg, Cahier du musée national de la Renaissance n°4, Editions RMN, 2004
  13. Pascal Mongne, "La Messe de Saint-Grégoire du Musée des Jacobins d'Auch, une mosaïque de plumes mexicaine du XVIe siècle", in Revue du Louvre, n°5/6, Paris, 1994
  14. Acta Solemne de la Declaración de Independencia de la América Septentrional
  15. Redescolar Ilce: Promulgación del Acta de Independencia Nacional
  16. Congreso Mexicano: Sala El surgimiento de una nación
  17. Henry B. Parkes. Histoire du Mexique page 218 Payot, Paris ISBN 2-228-12790-6
  18. Vicente Riva Palacio - Mexico a través de los Siglos - tome IV -page 436 -Editorial Cumbre Mexico -1979 -(reprint)
  19. (en) « Les Preuves de la fraude électorale », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  20. (en) « Mexico paralysée par une manifestation de la gauche », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  21. Présidentielle mexicaine: début du recomptage partiel
  22. (es)Superficie contiental e insular del territorio nacional INEGI.
  23. PPA signifie Parité du Pouvoir d’ Achat.
  24. Eric Leser, Joëlle Stolz, « Ford envisage d’investir massivement au Mexique » dans Le Monde du 17/06/2006 [lire en ligne]
  25. INEGI, Consulta de resultados. Numeralia (Publicaciones de contenido general sobre el país), consulté le 23 juin 2008
  26. (fr) « Palmarès des plus grandes villes du monde », PopulationData.net (consulté le )
  27. Banque mondiale, Quick References Tables, consulté le 9 juillet 2007. Le Mexique possède le 12e plus grand PIB à parité de pouvoir d'achat. Si l'on ne tient pas compte du pouvoir d'achat, le Mexique se retrouve alors à la 14e place selon la source que nous venons de citer.
  28. Criminalité et loi au Mexique sur Mexican Law Review
  29. Joëlle Stolz, « Le nord du Mexique est ébranlé par la violence des affrontements entre les cartels de la drogue », dans Le Monde du 23-05-2008, [lire en ligne], mis en ligne le 22-05-2008
  30. « Le Mexique descend dans la rue pour manifester contre la violence », dans Le Monde du 31-08-2008, [lire en ligne]
  31. http://encyclopedie.snyke.com/articles/tolerance_zero.html
  32. Viven en el país 12.7 millones de indígenas - El Universal - México
  33. Universidad Nacional Autónoma de México ...
  34. Universidad Nacional Autónoma de México ...
  35. Tecnológico de Monterrey
  36. Redireccionando
  37. Universidad Iberoamericana
  38. Población indígena (1) por lengua (2), porcentaje de hablantes de lengua indígena y ubicación geográfica, México, 2000, Comisión Nacional para el desarrollo de los pueblos indígenas, 2000
  39. Mexico - La capitale du Mexique visite en 7 jours
  40. (es) Entrées « cenote », « tlapalería et tianguis » du Diccionario de la Lengua Española publié par l’Académie espagnole.
  41. Mexico - Religion
  42. http://www.revemexicain.com Musiques et danses au Mexique

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Liens externes

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