Raptor house

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Raptor house
Origines stylistiques House, techno, tribal house, musique électronique, UK funky, post-disco, synthpop, reggaeton, salsa
Origines culturelles 1999 ; Caracas, Venezuela
Instruments typiques Boîte à rythmes, clavier, échantillonneur, séquenceur, synthétiseur

Sous-genres

Hard fusion, street house, tuki bass

La raptor house (ou changa tuki) est un genre de musique électronique ayant émergé dans les bidonvilles de Caracas, au Venezuela, à la fin des années 1990, et popularisé lors de soirées appelées matinées organisées dans les discothèques de Caracas[1]. Ses influences sont basées sur la house, le tribal house et la techno des années 1990. D'ailleurs, ses danseurs et adeptes sont connus sous le terme péjoratif de tukis[2].

À ses débuts, ce genre est qualifié négativement par les classes supérieures et moyennes du pays, qui affirmaient que ses adeptes étaient principalement des délinquants ou des personnes aux ressources limitées, tandis que les critiques musicaux ont déclaré qu'il reflétait parfaitement la violence et la tension qui régnaient dans les quartiers pauvres de l'époque, avec des résultats favorables, puisque de nombreux adeptes ont progressé professionnellement et ont même fondé des écoles de danse[3],[2].

Au début des années 2010, le genre connaît une réorientation sociale, avec le deuxième boom mené par de nouveaux représentants et un désengagement notoire du quartier, ce qui produit qu'il s'est déplacé vers des publics plus larges et internationaux.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le genre est créé par DJ Baba au milieu des années 2000 et commence à être joué dans des parrandas improvisées dans des maisons des quartiers populaires de la ville de Caracas. L'artiste s'est inspiré de la techno et de la house des années 1990 entendues dans les minitecas et l'a adaptée à son style, obtenant un type de tribal house avec des synthétiseurs stridents et une ambiance caribéenne[4].

Peu après, DJ Yirvin[5] et Baba popularisent ces soirées qui commencent à être organisées dans les principales villes du Venezuela, parallèlement à la diffusion de clips de danse appelées Máquina Latina ou Adrenalina, où des danseurs tels qu'Elberth « El Maestro », Víctor « El Heredero », Eduardo « Silvestre », entre autres. En outre, d'autres producteurs tels que DJ Javith, Byakko, DJ Deep, DJ Armando, DJ Linares, DJ Yoiser, DJ Ronald TRHP et Marvin DJ[6] commencent à produire des morceaux, notamment Caracas de noche et des remixes de samples d'Aqua, Def Rhymz et Vengaboys. Des sous-genres tels que la hard fusion et la tuki bass apparaissent alors[7].

Le déclin commercial de la raptor house au Venezuela se produit au début de l'année 2007, en raison de rencontres violentes dans les lieux où se déroulaient les danses et des lois sévères imposées par le gouvernement vénézuélien, qui a promulgué la réforme de la loi organique pour la protection des enfants et des adolescents (Ley Orgánica de Protección a los Niños, Niñas y Adolescentes, LOPNA)[8].

En 2018, en raison de la crise au Venezuela et de l'émigration vénézuélienne vers les pays voisins, le genre gagne en popularité au Pérou, où des festivals sont même organisés dans la ville de Lima[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Los “Sampleros” y la changa tuki solo eran la punta del iceberg », sur Tiumag, .
  2. a et b (es) « Venezuela baila al son del ‘tuki’ », El País, .
  3. (es) « Adrelina, balas y beats: el documental del under electro-tuki de los barrios venezolanos », sur ismorbo.com, .
  4. (es) Jorge Leal, « Conoce un poco más sobre la changa tuki con Pocz », Vice, (consulté le ).
  5. (es) El País de España, « El ‘tuki’, la música de Venezuela que conquista el mundo », .
  6. (es) Cochino Pop, « La cultura “tuki” en Venezuela ya tiene documental »,
  7. (es) « Baile, sudor y rebeldía: la escena Changa Tuki de Caracas », .
  8. (es) « Ley orgánica para la protección del niño y del adolescente » [PDF], sur Fonds des Nations unies pour l'enfance, (version du sur Internet Archive).
  9. (es) Kriolla Perú, « De Venezuela a Lima: El Raptor house llega a la ciudad », (version du sur Internet Archive).