Jacques Chazot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacques Chazot
Jacques Chazot en 1985.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
MonthyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Monthyon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
La tombe de Jacques Chazot au cimetière de Monthyon.

Jacques Chazot, né le à Locmiquélic (Morbihan) et mort le à Monthyon[1], est un danseur étoile français, également écrivain, acteur et mondain parisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Eugène Chazot, industriel et d'Helvina Le Padellec (1909-1991), boulangère à Locmiquélic, il passe par l'école de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) avant de devenir, en 1945, modèle à Montparnasse[2].

Il entre à l'école de ballet à l'Opéra de Paris en 1947 où il devient danseur-étoile. En 1956, il intègre l'Opéra-comique. La même année, il publie Les Carnets de Marie-Chantal, créant un personnage devenu l'archétype du snobisme[3].

Jacques Chazot, très présent dans la sphère mondaine parisienne, ne faisait pas mystère de son homosexualité. Il adoptait même parfois une attitude provocatrice et revendicative, en surjouant l'efféminement, et appelait Thierry Le Luron « le bébé que je n'ai pas eu ».

Jacques Chazot fut, entre autres, l'ami de Françoise Sagan, Juliette Gréco, Régine, Coco Chanel[4], Annabel Buffet, Claude Bessy, Hassan II et François Mauriac qui disait de lui : « de tous mes amis celui qui tourne le mieux sur lui-même et le plus vite, et qui a le plus de cheveux, mais aussi le plus de gentillesse et de grâce[5]. »

Très présent dans le paysage audiovisuel français, qu'il occupait par sa drôlerie et son recul par rapport à son propre personnage, il a participé à de nombreuses reprises à l'émission Les Grosses Têtes, comme sociétaire, dans les années 1980, ainsi qu'à quelques films[6].

Faisant face à des problèmes fiscaux, atteint d'un cancer de la gorge, il passe les dernières années de sa vie au château de Monthyon, appartenant à Jean-Claude Brialy.

Il est inhumé au cimetière de Monthyon.

Après sa disparition, Pierre Bergé a remis au nom de Jacques Chazot au Musée de la Vie romantique un ensemble significatif d'œuvres sur papier et de souvenirs divers que celui-ci avait réunis sur le thème du romantisme (George Sand, La Malibran, Racheletc.).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les Carnets de Marie-Chantal, Hachette, 1956
  • Sophie Ripaille, Julliard, 1960
  • Pense-bêtes, Solar, 1964
  • Chazot Jacques par Jacques Chazot, Stock, 1975
  • A nous deux les femmes, Olivier Orban, 1978
  • La mémoire des autres, Mengès, 1982
  • Marie-Chantal de gauche, Mengès, 1983
  • « A Paris : décor d'hier », L'Oeil du décorateur - Les plus belles demeures d'Europe...etc (tome II) Julliard,,‎ , p. 170 à 177 : photographies de son appartement parisien et de sa collection, avec texte partiel de Chazot)

Exposition - Hommage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee.
  2. Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992.
  3. L'Humanité, 13 juillet 1993.
  4. Samantha Knight, « Scandales de la mode Documentaire Arte 23.07.2016 », (consulté le ).
  5. François Mauriac, On n'est jamais sûr de rien avec la télévision. Chroniques 1959-1964, Paris, Bartillat, (ISBN 978-2-84100-428-7), p. 108.
  6. Jacques Chazot, sur le site de l'Internet Movie Database.

Liens externes[modifier | modifier le code]