Forces aériennes de la Gendarmerie nationale
Forces aériennes de la Gendarmerie nationale | |
Écusson des Forces aériennes de la Gendarmerie nationale | |
Création | Octobre 1954 |
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Pays | France |
Allégeance | Ministère de l'Intérieur Ministère de la Défense |
Branche | Gendarmerie nationale |
Type | Unité aérienne |
Rôle | Sécurité publique Police administrative Police judiciaire Assistance et sauvetage |
Composée de | 19 sections & 11 détachements |
Garnison | Base aérienne 107 Villacoublay |
Équipement | 56 hélicoptères |
Guerres | Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
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Au sein du ministère de l'intérieur, les forces aériennes de la Gendarmerie nationale (« FAGN » ou « FAG ») sont chargées des missions de sécurité publique sur l'ensemble du territoire nationale au bénéfice de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale ainsi que des missions de secours et d'intervention en milieu spécialisé (mer, montagne, outre-mer, opérations extérieures) selon le principe de subsidiarité avec les moyens aériens de la sécurité civile. Les FAG interviennent de jour comme de nuit en période de paix ou de crise. Elles peuvent également être engagées dans des opérations de guerre. Elles sont regroupées dans le commandement des forces aériennes de la Gendarmerie nationale (CFAGN) qui est l'unité aérienne navigante de la Gendarmerie nationale française.
Historique
L'armée de Terre forma des gendarmes au sein du groupement des formations hélicoptères de l'Armée de Terre en Indochine stationné à Saïgon en 1954. Les volontaires étaient issues de la gendarmerie départementale, la légion de la Garde républicaine de Paris et la gendarmerie mobile. Le premier Bell 47G arriva à Satory et fut stationné auprès du 1er Groupe Blindé. Un second fut commandé, l'année suivante, via l'armée de Terre à Agusta. La section d’hélicoptères de la Gendarmerie et l’atelier central hélicoptères de la Gendarmerie seront créés respectivement en 1956 et 1957 et rattachés au 1er groupe blindé de gendarmerie mobile. La création des sections aériennes de Bapaume, Bron, Toulouse, Verdun et Berre permis de couvrir l'ensemble du territoire français comme le plan de la Gendarmerie l'avait prévu. La première évacuation sanitaire, à Reims, a ainsi lieu en juillet 1956.
Le soulèvement algérien obligea la Gendarmerie à participer au conflit. Le parc aérien atteignit ainsi douze appareils en 1957. Disposant d'un personnel détaché de l'aviation légère de l'armée de terre, elle devait mettre en place une section gendarmerie au côté du 2e groupe d'hélicoptères de Sétif. Huit, des douze appareils de la Gendarmerie, seront alloués au maintien de l’ordre et à l’évacuation sanitaire sur le territoire algérien. Les équipages et aéronefs ne feront leurs retours au sein des bases de la métropole et des DOM-TOM qu'en 1963.
La toute nouvelle Alouette II, de Sud-Aviation, pris ses fonctions au sein de la Gendarmerie, dès 1957, à Bron. Elle fut de nombreuses fois utilisées au cours de sauvetages en montagne. L’Atelier Central Hélicoptères (ACH) créa ainsi des patins, des flotteurs, pour une utilisation aquatique de l'appareil, mais aussi un treuil. En 1959, de nouvelles Alouettes furent commandés pour rejoindre le continent nord-africain. Deux ans plus tard, plusieurs nouvelles bases des DOM-TOM verront arriver, sur leur sol, les hélicoptères des gendarmes. En effet, souvent sujettes aux intempéries, la Martinique, la Guyane, la Guadeloupe, l’île de la Réunion et la Nouvelle-Calédonie voient une très grande utilité dans l’hélicoptère.
La première Alouette III arriva dès 1963 et fut affectée à l'escorte du Général de Gaulle. Ainsi, l'ACH du concevoir une grande civière de 2m04 en raison de la très grande taille du président de la République. Cet appareil sera extrêmement sollicité dans le secours en montagne tout au long de sa carrière, mais aussi, plus tard, dans les missions d'intervention du GIGN.
La Gendarmerie ne se contentera pas continuellement d'aéronefs à voilures tournantes, mais fera aussi l'acquisition de voilures fixes avec le Nord 3400 Norbarbe dès 1972. Ces appareils peu puissants, destinés à l’observation routière, seront très vites remplacés des Cessna U206F dès 1974. Les derniers avions quitteront la Gendarmerie en 1994.
En 1974, L'ACH devient Groupe Technique Central des Hélicoptères et Avions Légers de la Gendarmerie Nationale puis Groupe de Soutien Technique des Moyens Aériens de la Gendarmerie nationale. Le Groupement Central des Formatons Aériennes de la Gendarmerie voit le jour à Satory en 1976 et déménage successivement à Guyancourt avant de rejoindre la base aérienne 107 Villacoublay.
Afin de remplacer les Alouettes vieillissantes, l'AS350B Écureuil fut choisi comme son successeur, en 1982, en raison de son entretien facile et économique. Un total de 30 appareils fut commandés par la Gendarmerie, obligeant l'Alouette II à faire ses derniers adieu à Villacoublay en 1991.
En 1997, c'est au tour de l'Alouette III de connaître une étude pour son remplacement par un appareil de nouvelle génération bimoteur. Le BK117C1 est rapidement désigné comme pouvant devenir son possible successeur. Finalement, c'est le BK117C2, alias EC145, qui sera commandé par la Gendarmerie à Eurocopter et livrés à Villacoublay dès décembre 2002. Équipé d'un tableau de bord presque totalement numérique, l'EC145 permet aussi l'utilisation de jumelles de vision nocturne. En 2009, les premiers Eurocopter EC135 sont reçus. Plus orientés aux missions de police, ces aéronefs sont équipés d'une caméra, d’un phare de recherche et d’un treuil.
Missions
Organisation
Les forces aériennes de la Gendarmerie comptent sept groupements territoriaux (GFAG) correspondant aux régions zonales de gendarmerie. Ils sont placées sous l’autorité des généraux commandants de région. Elles possèdent 19 sections aériennes (SAG), dont 6 stationnées en Outre-mer, et 11 détachements aériens (DAG).
- Commandement des forces aériennes de la Gendarmerie nationale (CFAGN) - Villacoublay
- Section aérienne de gendarmerie de Pointe-à-Pitre
- Section aérienne de gendarmerie de Fort-de-France
- Section aérienne de gendarmerie de Cayenne
- Section aérienne de gendarmerie de Saint-Denis
- Section aérienne de gendarmerie de Mayotte
- Section aérienne de gendarmerie de Nouméa
- Groupe de maintien en condition opérationnel (GMCO) - Bricy
- Groupe d'instruction (GI) - Cazaux
- Groupement des forces aériennes de gendarmerie Île-de-France
- Groupement des forces aériennes de gendarmerie Nord (Nord-Pas-de-Calais, Picardie)
- Section aérienne de gendarmerie de Amiens
- Groupement des forces aériennes de gendarmerie Ouest (Bretagne, Centre, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays de la Loire)
- Section aérienne de gendarmerie de Tours
- Section aérienne de gendarmerie de Rennes
- Détachement aérien de la Gendarmerie de Saint-Nazaire
- Groupement des forces aériennes de gendarmerie Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine)
- Groupement des forces aériennes de gendarmerie Sud (Corse, Languedoc-Roussillon Provence-Alpes-Côte d'Azur)
- Section aérienne de gendarmerie d'Ajaccio
- Section aérienne de gendarmerie de Hyères
- Détachement aérien de la Gendarmerie de Montpellier
- Section aérienne de gendarmerie de Digne-les-Bains
- Détachement aérien de la Gendarmerie de Briançon
- Groupement des forces aériennes de gendarmerie Sud-Est(Auvergne, Rhône-Alpes)
- Groupement des forces aériennes de gendarmerie Sud-Ouest (Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes)
Moyens
Implantations
Les unités des FAG sont stationnées sur 33 implantations, aussi bien militaires que civiles, réparties sur l'ensemble de la métropole et des territoires d'Outre-Mer :
- Aérodrome d'Égletons (DAG Égletons)
- Aérodrome de Pamiers - Les Pujols (DAG Pamiers)
- Aérodrome de Royan-Médis (DAG Rochefort)
- Aérodrome de Tarbes - Laloubère (DAG Tarbes)
- Aéroport d'Ajaccio Napoléon Bonaparte (SAG Ajaccio)
- Aéroport d'Amiens - Glisy (GFAG Nord, SAG Amiens)
- Aéroport de Biarritz-Anglet-Bayonne (DAG Bayonne)
- Aéroport de Bordeaux - Mérignac (GFAG Sud-Ouest, SAG Mérignac)
- Aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi (SAG Mayotte)
- Aéroport de Francazal (SAG Toulouse)
- Aéroport de Limoges-Bellegarde (SAG Limoges)
- Aéroport de Lyon-Bron (GFAG Sud-Est, SAG Lyon)
- Aéroport de Montpellier-Méditerranée (DAG Montpellier)
- Aéroport de Rennes (GFAG Ouest, SAG Rennes)
- Aéroport de Saint-Nazaire - Montoir (DAG Saint-Nazaire)
- Aéroport Guadeloupe - Pôle Caraïbes (SAG Pointe-à-Pitre)
- Aéroport international Félix Éboué (SAG Cayenne)
- Aéroport international Martinique Aimé Césaire (SAG Fort-de-France)
- Base aérienne 102 Dijon-Longvic (SAG Dijon)
- Base aérienne 107 Villacoublay (CFAGN, GFAG Île-de-France)
- Base aérienne 120 Cazaux (Groupe d'instruction)
- Base aérienne 123 Orléans-Bricy (Groupe de maintien en condition opérationnel)
- Base aérienne 128 Metz-Frescaty (GFAG Est, SAG Metz)
- Base aérienne 132 Colmar-Meyenheim (DAG Colmar)
- Base aérienne 705 Tours (SAG Tours)
- Base d'aéronautique navale d'Hyères Le Palyvestre (GFAG Sud, SAG Hyères)
- Détachement Air 181 La Réunion (SAG Saint-Denis)
- Hélistation d'Aiglun (SAG Digne-les-Bains)
- Hélistation de Briançon (DAG Briançon)
- Hélistation de Mimizan (DAG Mimizan)
- Hélistation de Modane (DAG Modane)
- Hélistation des Bois (SAG Chamonix)
- Nouvelle-Calédonie (SAG Nouméa)
Matériels
Aéronefs | Origine | Type | Date service | En service | Versions | |
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Aérospatiale AS350 Écureuil | France | Hélicoptère de transport léger | Depuis 1982 | 26 | AS350B | |
Eurocopter EC135 | Europe | Hélicoptère polyvalent | Depuis 2009 | 15 | EC135 T2+ | |
Eurocopter EC145 | Europe | Hélicoptère polyvalent | Depuis 2002 | 15 | EC145 | |
Hors-service | ||||||
Bell 47 | États-Unis | Hélicoptère léger multirôle | 1954-1972 | 13 acquis | Bell 47G | |
Nord 3400 Norbarbe | France | Avion de liaison et d'observation | 1972-1974 | 6 acquis | ||
Cessna 206 | États-Unis | Avion léger | 1974-1994 | 6 acquis | U206F | |
Sud-Aviation Alouette II | France | Hélicoptère léger polyvalent | 1957-1991 | 27 acquis 11 acquis 1 acquis |
SE.3130 SA.318C SA.315B | |
Sud-Aviation Alouette III | France | Hélicoptère léger polyvalent | 1963-2009 | 6 acquis 12 acquis 1 acquis |
SA.3160 SA.319B SA.316B |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la gendarmerie (ministère de l'Intérieur)
- Site officiel de la gendarmerie (ministère de la Défense)
Notes et références
- « 56 ans que les gendarmes volent "en toute impunité" », sur Helico-Fascination, 8 décembre 2010.
- « Groupement des formations aériennes de la Gendarmerie nationale », Dominique ROOSENS sur Helimat, octobre 2003.