Forces armées libanaises
Forces armées libanaises | |
Image illustrative de l’article Forces armées libanaises | |
Branches | Forces aériennes libanaises Marine libanaise Force terrestre libanaises |
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Quartier-général | Yarzeh, Beyrouth |
Commandement | |
Commandant en chef | Jean Kahwagi (en) |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 18-30 ans pour le service militaire obligatoire et volontaire ; Engagement de service - 6 mois (2005) |
Disponibles au service militaire | 1 106 879 hommes, âge 18-49,
1 122 595 femmes âge 18-49 hommes |
Actifs | 132 000 |
Réservistes | 280 700 |
Budgets | |
Budget | 1,8 milliard dollars US (2013) |
Industrie | |
Fournisseurs étrangers | États-Unis France Royaume-Uni Italie Émirats arabes unis Allemagne Russie Ukraine Roumanie Brésil Turquie Grèce Suède Corée du Sud |
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L'armée libanaise (الجيش اللبناني en arabe al-Jaych al-Lubnani) a pour missions principales de maintenir la sécurité et la stabilité du Liban, la sécurité des frontières, la sécurité des ports, les opérations de sauvetage, la lutte contre les incendies, le combat du Trollay de drogue et de la contrebande à travers les frontières, et la lutte anti-terroriste.
L'armée libanaise est constituée de trois branches :
- – les forces terrestres ;
- – les forces navales ;
- – les forces aériennes.
Ces trois branches sont coordonnées par le centre de commandement de l'armée libanaise, située à Yarzeh, à l'est de la capitale Beyrouth.
Il y a un total six écoles militaires à travers le pays. Des officiers cadets sont souvent envoyés à l'extérieur pour recevoir des formations complémentaires.
Selon la CIA, le portefeuille de la Défense libanaise atteignait, en 2004, 540 millions de dollars (71e rang mondial), soit 3,1 % de son PIB[1].
L'équipement des forces armées libanaises est approximativement de 85 % de construction américaine, le reste étant de fabrication britannique, française, et soviétique.
Histoire
L’histoire de l’armée libanaise remonte à 1916. En 1916, Le gouvernement français crée La Légion d’Orient à laquelle se joignent de jeunes Libanais. En 1926, Vecteur de la naissance de l’Armée libanaise, la première unité des francs-tireurs libanais fut créée à partir de la Légion d’Orient. Précédant la déclaration de l’indépendance du Liban, le 22 novembre 1943, les différentes unités militaires ont été regroupées pour former la cinquième brigade sous le commandement du colonel Fouad Chehab. Le jour de l’indépendance, le troisième régiment des francs-tireurs fut mis à la disposition du gouvernement libanais pour maintenir la sécurité. Cependant la plus grande partie de l’armée libanaise continuait d’opérer au sein de l’armée française jusqu’au retrait total de cette dernière le premier août 1945.
Le à 00:00, l'Armée libanaise devient sous la pleine autorité du gouvernement national libanais.
En 1948, lors de la première guerre israélo-arabe, le Liban n'a pas officiellement participé aux combats. La participation de l'armée libanaise s'est limitée à la pénétration de quelques centaines de mètres en Palestine. Le soutien libanais se limita ensuite à un appui logistique aux forces syriennes et à l'Armée de Libération Arabe à l'exception d'une opération offensive menée les 5 et 6 juin 1948 en Galilée à la frontière, contre les forces israéliennes qui occupent le village de Malkieh. Les Israéliens reprennent sans combat la position, préalablement évacuée par ses défenseurs, en octobre suivant lors de l'opération Hiram.
En 1975, date le début de la guerre libanaise, l'effondrement politique total du pays a empêché l'armée Libanaise d'assumer son rôle national de garant de la stabilité interne et de la sécurité.
Le 13 mars 1978 les forces israéliennes ont envahi une partie du pays jusqu’au fleuve Litani. Le conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 425 qui réclame le retrait inconditionnel des troupes d’occupation israélienne jusqu’aux frontières internationalement reconnues. Les Nations unies ont déployé 4 000 soldats au Liban-Sud pour s’assurer du retrait total des forces israéliennes et pour aider le gouvernement Libanais à asseoir sa souveraineté. Le Liban a envoyé au Sud 700 soldats pour prendre position avec les troupes des Nations Unies en vue de procéder à l’application de la résolution 425. Quand les soldats ont atteint le village de Kawkaba ils se sont trouvés sous le feu intense des israéliens jusqu’à l’invasion israélienne du Liban en 1982.
Lors de l'invasion israélienne du Liban en 1982, un bataillon de l'armée fut mobilisé pour défendre le palais présidentiel de Baabda, craignant qu'il ne soit l'objet d'attaques. Ce fut la seule action entreprise par l'armée libanaise pendant cette invasion.
Lors de la guerre de la montagne, en septembre 1983, la 8e brigade de l'armée libanaise combat avec succès les milices alliées druzes palestiniennes et syriennes dans la bataille de Souk El Gharb.
En 1988, après l’échec du Parlement libanais à élire un nouveau président de la République, le président sortant, Amine Gemayel a nommé un gouvernement militaire dirigé par le général Michel Aoun avant de quitter ses fonctions.
Suite aux attaques et aux attentats répétés de l'armée syrienne, Aoun lance la guerre de libération le 14 mars 1989. Dans les mois qui suivent, l'armée libanaise et les forces syriennes échangent des tirs d'artillerie à Beyrouth.
Le 13 octobre 1990, le président syrien Hafez el-Assad, allié depuis le mois d’août des Américains dans le conflit du Golfe, lance ses troupes à l’assaut des régions contrôlées par le général Aoun et du palais présidentiel de Baabda. Le général Aoun lance un appel au cessez-le-feu et ordonne les troupes de l'armée de recevoir ses ordres du général Émile Lahoud.
Le 2 septembre 2007, l'armée libanaise prend le camp de Nahr-el-Bared tuant ainsi 225 terroristes et en capturant 202 dans le Nord du pays et perdant 169 militaires tombés au combat[2].
Conscription
Le service militaire obligatoire a été ramené de 12 à 6 mois le 4 mai 2005, et afin d'être supprimé dans un délai de deux ans à compter de cette date. Le 10 février 2007, le service militaire a été officiellement supprimé[3].
Soutien étranger
Après les événements de juillet et août 2006, différents pays ont exprimé leur intention de soutenir l'armée libanaise, et de lui fournir des armes modernes. La Belgique à offert à l'armée libanaise des pièces d'artillerie et des munitions.
La France a livré des munitions, des explosifs, du matériel de transmission, et une aide de 4,5 millions d'euros. L'Arabie saoudite a offert 500 millions de dollars (près de 400 millions d'euros), Abou Dhabi et le Qatar quelque 300 millions de dollars[4].
En janvier 2007, l'armée a reçu 20 Humvees provenant des États-Unis, dans le cadre d'un programme d'aide d'un montant de 40 millions de dollars, comprenant aussi 285 autres Humvees, des munitions, des pièces de rechange, et de l'entraînement[5].
En mars 2007, l'armée a reçu 9 hélicoptères Gazelle comme donation des Émirats arabes unis.
Le 31 décembre 2007, la vente de 71 blindés d'occasion a été finalisée lors d'une visite au Liban par le chef de la Défense belge. Le montant de ce contrat s'élève à 3,5 millions d'euros et les livraisons se font dans le courant de l'année 2008[6]. Cette vente concerne au total 43 Leopard 1, seize blindés chenillés de type AIFV dotés d'un canon de 25 mm et douze transporteurs de troupe de type M113, ainsi que des munitions.
Le , la Russie annonce une donation d'armes au Liban, comprenant des hélicoptères, chars et pièces d'artillerie. L'opération envisagée comprend six hélicoptères Mi-24, trente et un chars T-72 et trente-six pièces d'artillerie de calibre 130 mm[7].
Le 29 décembre 2013, alors que la guerre civile syrienne déborde sur le territoire libanais, l'Arabie saoudite annonce un soutien de trois milliards de dollars US aux forces armées libanaises[8] pour l’aider à renforcer ses forces armées et à acheter des armes de la France, a annoncé le président libanais dimanche, ajoutant qu’il s’agissait du plus gros don de l’histoire du pays pour l’armée. Les armes seront achetées de l’État français dans les plus brefs délais vu les relations historiques qui le lient au Liban et à l'étroite coopération militaire entre les deux pays",
Forces terrestres
Composition
Les forces terrestres sont composées de :
- 5 commandements de régions
- 11 brigades mécanisées
- La brigade de la garde républicaine
- Un régiment de commandos
- 5 régiments d’intervention
- 1 régiment aéromobile
- 1 régiment de commandos de marine
- 2 régiments d’artillerie
De même les unités de support comportent :
- Les services médicaux
- La brigade de support
- La brigade logistique
- La police militaire
- Le régiment autonome des travaux
Équipements lourd
Chars | T-54/T-55, M-48 A1/A5, char M60 | 204 + 110 + 10 |
Véhicules de transport de troupes (en service avant la guerre du Liban) | M59, Panhard M-3, Chaimite, AMX-VCI, AMX-13 VTT, FV-603 Saracen, M125A2 (with 81 mm mortar), Universal Carrier, Cadillac Gage V-100 Commando | |
Véhicules de transport de troupes | M113A1/A2[9], VAB VCI | 1300 + 80 |
Chars légers déclassés (en service avant et/ou durant la guerre du Liban) | AMX-13 | |
Véhicule Blindé de combat | AIFV-B-C25 (tourelle-canon de 25 mm), | 16 |
Véhicules légers de reconnaissance | AML 90, Nimr II 1 exemplaire reçu en 2012 [10] | 60 + 1 |
L'armée possède également une variété d'équipement d'artillerie et de systèmes de missiles sol-sol.
Artillerie remorquée | M101 howitzer(105 mm), D-30 (122 mm), 122-mm howitzer M1938 (M-30)(122 mm), M-46 (130 mm), M114 155 mm howitzer
A1 (155 mm), M-198(155mm), Model 50 (155 mm) |
147 |
Défenses antiaériennes | M42 Duster, ZU-23 (23 mm), SA-7A/SA-7B Grail | 30+ |
Missiles antichar guidés | ENTAC, MILAN, BGM-71 TOW, RPG-7, M72 LAW, M65 Rocketlauncher, | 70 |
Systèmes d'artillerie lance-roquettes | BM-21, BM-11 | 30 |
Véhicules | Land Rover Defender, M151 MUTT jeep, CUCV, HMMWV 'Humvee', AIL M-325 Commandcar, M35A3 | 3100+ |
Armes standards d'infanterie (avant la guerre du Liban) | fusils semi-automatiques MAS 1949-1956, Sertling Mk 4 PM MAT 49, BREN, FN CAL, M16A1, MG34, Browning GP, Walther P38. | |
Arme standards d'infanterie (guerre du Liban/années 2010) | M16, CAR-15, AKMS, FN P90, FN FAL, Colt M4, AK-74, AKS-74U, AKM/ AKMS, AK-47, MP5, HK G3, HK 33, SVD, RPK, FN MAG, PKM, Browning M2 | |
Armes lourdes d'Infanterie | M40 recoilless rifle, divers mortiers |
Les Forces navales sont la composante maritime de l'armée libanaise.
La marine libanaise est responsable de la protection des eaux territoriales du Liban, de la protection des ports, et de la répression de la contrebande.
La structure de la marine est centralisée autour du commandement des marines, et se divise en le quartier général de la marine, du département des équipements navales, l'école navale, la base navale de Beyrouth et la base navale de Jounieh.
Les unités des forces navales libanaises comptent :
Vedettes de support de combat | Emmanuela (Camuffo) de construction britannique | 27 |
EDIC | EDIC (engins de débarquement d'infanterie et de chars), Damour et Tyr, offerts par la France (670 tpc) | 2 |
Patrouilleurs | Amchit (Bremen 2) (120 tpc) | 1 |
Patrouilleurs | Nakoura (Bremen) (35 tpc) | 1 |
Patrouilleurs | Trablous (Tracker) (35 tpc) | 9 |
Craft Boats | patrouilleur de 36 m avec des capacités de navigation en haute mer | 2 |
Forces aériennes
Les forces aériennes possèdent en 2010 15 hélicoptères Bell UH-1H (reçus en 1995 de l'armée américaine)[11]. Ils sont utilisés dans tout le pays pour différentes missions.
L'inventaire de l'armée de l'air comprend également 8 Gazelles, 10 Pumas et 3 Sikorsky S-61.
L'armée de l'Air a acquis en 2006 4 nouveaux hélicoptères Robinson R44 Raven II, qui sont utilisés pour la formation des nouveaux pilotes, et pour la surveillance. Ce nouvel escadron est basé à la base aérienne de Rayak dans la partie est du pays.
Début 2007, 4 hélicoptères Bell 212 ont été remis en service suite à la réception de pièces de rechange pour 1 million d'euros dans le cadre d'un programme d'aide italien, et 9 hélicoptères Gazelle ont été reçus des Émirats arabes unis.
En décembre 2008, la Russie a annoncé que 10 Mig 29 seront délivrés à l'armée libanaise courant 2009[12],[13]. Par la suite, ce transfert n'a pas eu lieu, le Liban jugeant le coût de maintenance de ces avions très élevé par rapport à son budget défense et mal adapté à l'étroitesse du pays. Ce contrat s'est transformé en projet d'acquisition en cours de réalisation de 6 hélicoptères lourds d'attaque Mil Mi-35 (version export du célèbre Mil Mi-24 Hind D).
Elle disposent également, début 2012, de 2 AC-208 Combat Caravan payés par l'USAF[14].
Le 22 décembre 2012, l'armée libanaise a reçue six hélicoptères de type « Huey II » don du gouvernement américain à l'armée libanaise[15].
L'armée de l'air Libanaise a une longue histoire d'utilisation d'avions de combats Hawker Hunter depuis 1958. En 2011, 4 d'entre eux sont toujours opérationnels après une remise en service datant de 2008[16].
L'armée libanaise a utilisé également des Dassault Mirage III EL entre 1974 et 2000 avant de les vendre au Pakistan.
Conflit israélo-libanais de 2006
Du 12 juillet au 14 août 2006, le Liban a été confronté à des attaques très violentes d'Israël, (voir Conflit israélo-libanais de 2006). La résistance de son armée a été timide, se limitant à la défense aérienne. Cette situation s'explique par le fait que le Liban ne s'est pas mis officiellement en état de guerre contre l'État hébreu, mais aussi et surtout par l'ancienneté relative des équipements de l'armée libanaise par rapport à ceux de l'armée israélienne. Différentes bases ont été attaquées par l'armée israélienne. On dénombre une vingtaine de victimes et une cinquantaine de blessés dans les rangs de l'armée libanaise.
Les principales bases attaquées :
- L'attaque à deux reprises de la base du régiment autonomes de travaux près de Baabda.
- Les bases navales de Beyrouth, Jounieh, et Tripoli.
- Les bases aériennes de Rayak à l'est, de Qoleyat au Nord, et l'Aéroport International de Beyrouth.
- Les casernes de l'armée à Amchit.
- Attaque de différentes bases de l'armée situées au Sud, notamment à Tyr et à Sidon
- Occupation des casernes de l'armée à Marjayoun par l'armée israélienne, et sa destruction en la quittant.
le conseil des ministres libanais a décidé, suite à la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, d'envoyer 15 000 soldats libanais au Sud Liban. Le 16 août 2006, l'armée libanaise a commencé à se déployer au sud du fleuve Litani, après plus de 40 années d'absence de cette région du pays[17].
Meme si les forces libanaises disposent d'équipements vieillissants, elle peut désarmer par la force le Hezbollah mais cela causerait des grandes pertes civiles et militaires.
Avenir
Notes et références
- Article du Figaro sur l'armée libanaise en aout 2006
- (fr)[PDF] Mission RETEX à Nahr El Bared, Heracles n° 27, mai-juin 2008
- (ar) Communiqué de l'armée déclarant la suppression du servie militaire
- L'armée libanaise compte sur la communauté internationale pour se moderniser, Le monde
- « http://today.reuters.co.uk/news/CrisesArticle.aspx?storyId=N12302545&WTmodLoc=World-R5-Alertnet-6 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- La Belgique vend 71 blindés au Liban, dont 43 chars Léopard
- (en) « Itar-Tass : A weapons deal possible between Russia and Lebanon »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- Soutien massif de Ryad à l'armée libanaise, le Figaro, le 29 décembre 2013
- United States gives 200 M113s to Lebanon - Armyrecognition.com, January 8, 2013
- « List of Lebanese Armed Forces Vehicles (updated 07/28/2013) », milinme.wordpress,
- (fr)« Les forces armées libanaises », Défense et Sécurité internationale, no 62, , p. 66-67 (ISSN 1772-788X)
- (en) « Russia to deliver 10 MiG fighter jets to Lebanon », AFP, Zawya, (lire en ligne, consulté le )
- « La Russie livrera dix MiG-29 au Liban (ministre libanais) », RIA Novosti, (consulté le )
- Stephen Trimble, « USAF orders 2nd armed Cessna Caravan for Lebanon », (consulté le )
- « Pour la première fois en 15 ans, l’armée reçoit des hélicoptères »,
- (fr)« Les forces armées libanaises », Défense et Sécurité internationale, no 62, , p. 66-67 (ISSN 1772-788X)
- Après 40 ans d'absence, l'armée libanaise revient dans le Sud du pays