Bourg-sous-Châtelet

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Bourg-sous-Châtelet
Bourg-sous-Châtelet
Le Bourg-sous-Châtelet et le Fayé.
Blason de Bourg-sous-Châtelet
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges du Sud
Maire
Mandat
Armand Nawrot
2020-2026
Code postal 90110
Code commune 90016
Démographie
Population
municipale
124 hab. (2021 en augmentation de 13,76 % par rapport à 2015)
Densité 148 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 42′ 16″ nord, 6° 56′ 54″ est
Altitude Min. 386 m
Max. 481 m
Superficie 0,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Giromagny
Localisation
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Bourg-sous-Châtelet
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Bourg-sous-Châtelet

Bourg-sous-Châtelet est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Elle est membre de la communauté de communes du Pays Sous Vosgien.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune a une superficie de 84 ha dont 36 ha de forêt. L'altitude moyenne du village est de 418 mètres.

La commune est bordée par Anjoutey à l'ouest et Saint-Germain-le-Châtelet à l'est.

Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien s’étend sur le territoire communal (où il affleure[1]) et aux alentours, entre Bouhans-lès-Lure, Ronchamp, Lomont à l'ouest et Romagny à l'est.

C'est une des 189 communes du parc naturel régional des Ballons des Vosges[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 169 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Felon_sapc », sur la commune de Felon à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 056,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bourg-sous-Châtelet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,1 %), zones agricoles hétérogènes (39,7 %), prairies (10,2 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Bourg-sous-Châtelet doit son nom au petit château (le « châtelet » dont il ne reste de trace que dans la toponymie) et à la chapelle castrale qui auraient existé entre le Xe et le XIIe siècle au sommet de la butte qui domine Saint-Germain-le-Châtelet et Bourg.

Histoire[modifier | modifier le code]

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, le village n'était qu'un groupe de quelques fermes abritant 70 habitants environ. Il avait possédé une chapelle jusqu'au milieu du XVe siècle mais était rattaché à la paroisse d'Étueffont. C'est avec la construction en 1776 de son église qu'Anjoutey devint une paroisse englobant Bourg.

  • Moyen Âge : à l'abri du châtelet de Saint-Germain, quelques exploitations agricoles s'établissent dans l'espace séparant Anjoutey et Saint-Germain-le-Châtelet. Le terrain est pauvre mais permet la culture du seigle, de l'épeautre et de l'avoine. Le village fait partie de la seigneurie du Rosemont.
  • Avant 1800 : avec la guerre de Trente Ans s'est achevée une période troublée de plusieurs siècles qui avait freiné le développement de la région. La population augmente pour atteindre une centaine d'habitants.
  • 1800-1850 : établissement de nombreux tisserands à domicile travaillant pour les fabriques mulhousiennes. Au moins deux ateliers de tissage s'installent et emploient 50 tisserands, sans compter les ouvriers chargés de l'ourdissage, montage de chaîne… La population du village dépasse les 150 habitants.
  • 1850-1900 : déclin des ateliers de Bourg au profit des tissages mécaniques voisins et crises de l'industrie textile. Des ouvriers de Bourg travaillent à Anjoutey ou Saint-Germain, très proches.
  • 1900-1950 : émigration vers les centres industriels urbains. La population tombe à une trentaine d'habitants.
  • 1950-1970 : les petites exploitations agricoles suffisent à peine à nourrir les habitants qui doivent compléter leurs revenus avec d'autres activités.
  • 1970-1985 : le développement de l'automobile, l'accroissement des revenus et le prix des terrains aux abords des grands centres industriels encouragent les citadins à faire construire des maisons d'habitation de plus en plus loin des villes. La petite superficie de la commune et sa situation à l'écart des grands axes ne favorisent pas la construction de lotissements.
  • 1985-2000 : la crise économique ralentit le développement de nouvelles constructions mais une reprise très nette est observée à la fin des années 1990.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Bernard Gutleben    
mars 2008 En cours Armand Nawrot[16]    

Budget et fiscalité 2015[modifier | modifier le code]

En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :

  • total des produits de fonctionnement : 54 000 , soit 443  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 47 000 , soit 382  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 1 000 , soit 5  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 15 000 , soit 125  par habitant ;
  • endettement : 0 , soit 0  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 8,36 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 6,26 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 36,46 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 124 habitants[Note 4], en augmentation de 13,76 % par rapport à 2015 (Territoire de Belfort : −3,34 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8098117143159159132126126
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
10910995838778827285
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
715957373239372234
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
30284585111126129130115
2018 2021 - - - - - - -
122124-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Construction en 1776 de l'église de la nouvelle paroisse Anjoutey-Bourg[22],[23].
  • Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[24].
  • Monument aux morts d'Anjoutey-Bourg[25].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

D'azur à la fasce bastillée de quatre pièces d'or, maçonnée de sable.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bulletin des services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines, vol. 23 à 24, Libr. polytechnique, Baudry et Cie, (lire en ligne), p. 109.
  2. « Liste des 189 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3ème Charte 2012 - 2024 » [PDF].
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Bourg-sous-Châtelet et Felon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Felon_sapc », sur la commune de Felon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Felon_sapc », sur la commune de Felon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. réélu le 26 mai 2020 selon l'Est Républicain du 28 mai 2020.
  17. Les comptes de la commune
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Histoire de la paroisse
  23. La paroisse Sainte Madeleine
  24. « Recherches sur critères », Clochers de France.
  25. Monument aux morts d'Anjourey-Bourg-sous-Châtelet