Sourire kabyle
Le sourire kabyle était une méthode d'assassinat employée par des éléments du FLN pendant la guerre d'Algérie, consistant en l’égorgement de la victime[1]. Cette méthode était répandue parmi les combattants de Kabylie, qui était alors l'un des principaux foyers d’affrontements.
Des Harkis en furent victimes[2]. Cette pratique a également été appliquée par le Groupe islamique armé (GIA) durant la Guerre civile algérienne dans les années 1990[3].
Selon Jacques Duquesne, journaliste à La Croix à Alger à la fin des années 1950 :
« On parlait dans l'armée du « sourire kabyle » : égorgement de pieds-noirs ou d'Algériens supposés favorables à la France dont on avait tranché le cou et fourré le sexe dans la plaie[4]. »
Parfois, notamment lors de l'embuscade de Palestro en 1956, cette pratique a été appliquée sur des cadavres, s'y ajoutant l'éviscération[5].
Une pratique proche qui consiste à « élargir » la bouche de la victime, et non sa gorge est connue dans le monde anglophone comme le Glasgow smile.
Références
[modifier | modifier le code]- James Minahan, Encyclopedia of the Stateless Nations: S-Z, Greenwood Publishing Group, 2002, (ISBN 0313323844), p. 866
- Moi, Hassan, harki, enrôlé, déraciné, Éditions du Masque d’Or, mars 2013
- La blessure - La tragédie des harkis, Daniel Costelle, Isabelle Clarke, 2010
- Témoignage par Jacques Duquesne.
- Toussaint sanglante : début de la guerre d’Algérie