Chasseurs d'Afrique

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Charge des chasseurs d'Afrique au cours de la bataille de San Pablo del Monte (5 mai 1863).

Les chasseurs d'Afrique sont à l'origine des unités de cavalerie française de l'armée d'Afrique, appartenant à l’Armée de terre française, ayant existé entre 1831 et 1964.

Aujourd'hui, les traditions du 1er régiment de chasseurs d'Afrique ont été reprises par le centre de formation de l'arme blindée et cavalerie de Canjuers, depuis 1998, celles du 3e régiment de chasseurs d'Afrique par le centre de formation initiale des militaires du rang de la 7e brigade blindée de Valdahon en 2019 et celles du 12e régiment par le centre de formation initiale des militaires du rang de la 2e brigade blindée de Bitche depuis 2019.

Historique[modifier | modifier le code]

Revue des zouaves et des chasseurs algériens (zouaves à cheval) commandés par le capitaine Marey, en août 1831, par François d'Orléans, prince de Joinville et le général Feuchères.

En Algérie française après la conquête française est formée en une cavalerie indigène, les « chasseurs algériens », commandées par le chef d'escadron Marey-Monge et le capitaine Joseph Vantini (alias Youssouf), brillant cavalier arrivé de Tunisie. L'ordonnance royale du 21 mars 1831 qui confirme la formation du corps des zouaves, précise que les deux escadrons de cavalerie indigène, sont intégrés au corps des zouaves en tant que zouaves à cheval, sous la dénomination de « chasseurs algériens », dont le premier commandant est Marey-Monge[1]. Par l'ordonnance royale du 1831, cette cavalerie indigène est incorporée dans deux nouveaux régiments dénommés « chasseurs d'Afrique  » créés à Alger et Oran[2] à l'aide de chasseurs à cheval provenant des trois escadrons débarqués en 1830 et de volontaires provenant de la cavalerie métropolitaine.

Un troisième régiment est créé le 1er février 1833.

En 1839, l’ordonnance du 31 août réorganise la cavalerie française et indigènes en Algérie et constitue les chasseurs d’Afrique à quatre régiments par création du 4e régiment de chasseurs d’Afrique à Bône le . Les 1er et 2e régiments comprennent chacun six escadrons français et deux escadrons indigènes. Les 3er et 4e comptent cinq escadrons français et un escadron indigène, soit au total vingt-deux escadrons français et six escadrons indigènes[3].

Le , les escadrons indigènes des chasseurs d’Afrique passent au corps de cavalerie indigène créé à cette date sous le nom de spahis[3] et comme les zouaves, les chasseurs d'Afrique ne deviennent exclusivement français qu'à partir de cette date. Les régiments de chasseurs d'Afrique sont désormais des unités de cavalerie de composés très majoritairement d'européens quand les régiments de Spahis sont composés très majoritairement de cavaliers d'origine d'Afrique du Nord.

Un décret du 6 août 1887 forme les 5e (Alger) et 6e chasseurs d’Afrique (Madagascar)[3].

Aujourd'hui, les traditions du 1er Chasseurs d'Afrique ont été reprises par le centre de formation de l'arme blindée et cavalerie, depuis 1998, celles du 3e Chasseurs d'Afrique par le Centre de formation initiale des militaires du rang de la 7e Brigade Blindée en 2019 et celle du 12e chasseurs d'Afrique par le Centre de formation initiale des militaires du rang de la 2e Brigade blindée depuis 2019.

Faits d'armes[modifier | modifier le code]

Chasseur d'Afrique en 1914, autochrome de Jules Gervais-Courtellemont.

Ils participent à de nombreuses campagnes du Second Empire et de la IIIe République : conquête de l'Algérie, guerre de Crimée (1854-1855), campagne d'Italie (1859), expédition de Chine (1860), expédition française en Syrie (1860), guerre du Mexique (1862-1867), guerre franco-prussienne de 1870-1871, campagnes de Tunisie (1881-1882), du Tonkin (1884-1885), Dahomey (1892), Madagascar (1895), opérations de pacification en Algérie, au Sahara, campagne du Maroc de 1907 à 1914[3]. Ils s'illustrent ensuite durant la Première Guerre mondiale puis durant la Seconde Guerre mondiale, en Tunisie (1942-1943), en Italie (1943-1944), en Provence (1944), dans les Vosges (1944), en Alsace (1944-1945).

En 1870, lors de la bataille de Sedan, les chasseurs d'Afrique chargent à Floing à quatre reprises sous un feu intense et se font massacrer. Le roi de Prusse Guillaume Ier, qui observe les charges depuis La Marfée, s'exclama devant leur courage : « Ah ! Les braves gens ! ».

Régiments de chasseurs d'Afrique[modifier | modifier le code]

Les chasseurs d'Afrique à la bataille de Balaklava d'après Henri Félix Emmanuel Philippoteaux (1815-1884).

Régiments actuels[modifier | modifier le code]

Régiments dissous[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « L'ordonnance du 21 mars 1831 autorise la formation, en Afrique, de deux bataillons de zouaves à pied, de 8 compagnies chacun, et de deux escadrons de zouaves à cheval ou « chasseurs algériens ». L'existence des zouaves à cheval dont le premier commandant fut le chef d'escadrons Marey-Monge est éphémère. », Revue internationale d’histoire militaire, volume 4, numéros 13-16, 1953, p. 71. En ligne.
  2. « Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglements, et avis du Conseil d'Etat / J. B. Duvergier », sur Gallica, (consulté le ) : « Ordonnance du roi qui prescrit la formation, en Afrique, de deux régiments de cavalerie légère, sous la dénomination de chasseurs d'Afrique. (-IX, Bull, O. CXXVI, n. 3606.) Louis-Philippe, etc., vu la loi du 8 mars 1831, etc. Art. 1°. Il sera formé en Afrique deux régiments de cavalerie légère , sous la dénomination de chasseurs d'Afrique. Le premier de ces régiments sera formé à Alger, le deuxième à Oran. »
  3. a b c et d François Vauvillier et Jacques Sicard, Les chasseurs d'Afrique, Histoire & Collections, 1999, p. 9.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]