Neurasthénie

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La neurasthénie est un terme psychopathologique utilisé pour la première fois par George Miller Beard en 1869[1] pour désigner une affection dont les symptômes incluent la fatigue, l'anxiété, les maux de tête, la névralgie, une perte de joie de vivre et une diminution de l'activité (déprime). La neurasthénie est un terme actuellement employé dans la Classification internationale des maladies (CIM-10) publiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) (et dans la Classification chinoise des troubles mentaux (CCTM), traduite par 神经衰弱). Cependant, elle n'est plus diagnostiquée par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV) publié par l'Association américaine de psychiatrie (AAP).

Neurasthénie

Traitement
Spécialité Psychiatrie, psychologie et psychothérapieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 P78Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 F48.0
CIM-9 300.5
MeSH D009440

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Histoire

Historiquement, la neurasthénie, ou « asthénie nerveuse », a été diversement rattachée, depuis l'Antiquité, à la mélancolie, aux « états nostalgiques ou à l'hypocondrie ». Ces descriptions remontant à Hippocrate passent par Galien, Pinel et Esquirol. En 1831, J. Johnson cité par Ellenberger a décrit un « syndrome d'usure », maladie propre aux Anglais surmenés. C'est en 1869 que G. Beard a décrit un trouble identique aux États-Unis qu'il nomma « neurasthénie », qui comprenait une intense fatigue physique et mentale, des céphalées, une hypersensibilité aux stimuli, de l'anxiété[1]. Cette fois, cette affection a été attribuée au rythme de vie des Américains : « Les Américains sont le peuple le plus nerveux de la terre » disait-il.

En Europe, ce sont les psychiatres Wilhelm Erb en Allemagne, et Gilbert Ballet, Hippolyte Bernheim et Pierre Janet (1903-1909) en France parallèlement à Sigmund Freud (névrose actuelle en 1895) en Autriche qui ont tenté de définir cette entité mal délimitée et dont l'intérêt s'est perdu après la Première Guerre mondiale.

Le roman Crime et Châtiment de Dostoïevski dépeint le héros comme étant neurasthénique.

Dans le roman L'Avalée des avalés de Réjean Ducharme, le personnage de Bérénice Einberg se dit diagnostiquée neurasthénique à l'âge de 11 ans[2]. Elle présente, entre autres, des troubles du sommeil jumelés à des troubles alimentaires, troubles qui peuvent faire partie des symptômes.

Notes et références

  1. a et b (en) G. Beard, « Neurasthenia, or nervous exhaustion », The Boston Medical and Surgical Journal,‎ , p. 217–221.
  2. Pierre Morel, Parcours québécois: introduction à la littérature du Québec, Editions Peisaj, (ISBN 9789975791410, lire en ligne)

Bibliographie