Miou-Miou

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Miou-Miou
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Miou-Miou en 2013, lors d'une avant-première du film Arrêtez-moi.
Nom de naissance Sylvette Herry
Naissance (74 ans)
11e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Actrice
Films notables voir filmographie

Sylvette Herry, dite Miou-Miou, est une actrice française, née le dans le 11e arrondissement de Paris.

Ses choix artistiques lui permettent d'interpréter tous types de rôles éclectiques, depuis les personnages dramatiques jusqu'aux personnalités de la comédie légère. Parmi ses films les plus notables on distingue par ordre chronologique, Les Valseuses de Bertrand Blier, La Dérobade de Daniel Duval, La Femme flic d'Yves Boisset, Coup de foudre de Diane Kurys, Tenue de soirée de Bertrand Blier, La Lectrice de Michel Deville, Milou en mai de Louis Malle, La Totale ! de Claude Zidi, Germinal de Claude Berri ou encore Mariages ! de Valérie Guignabodet.

Elle a été nommée dix fois au César de la meilleure actrice et l'a emporté une fois en 1980, pour le film La Dérobade.

Miou-Miou est la mère d'Angèle Herry, dont le père est Patrick Dewaere, et de Jeanne Herry, dont le père est Julien Clerc.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance, famille et formation[modifier | modifier le code]

Sylvette Herry naît le à Paris (11e arr.)[1],[2]. D'origine bretonne, les grands-parents de Sylvette Herry vivaient à Plouénan près de Morlaix dans le Finistère.

Son père est gardien de la paix de la préfecture de police de Paris et sa mère travaille aux Halles[3].

À seize ans, pour pouvoir travailler et devenir autonome, elle commence un CAP en tapisserie[4],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

L'actrice sur le tournage de La Marche triomphale, en 1975.

Elle débute au Café de la Gare et son nom de scène provient d'une phrase de Coluche; agacé parce qu'elle se réfugie régulièrement dans une sorte de « tristesse molle », il lui dit qu'elle est « toute miou-miou, toute gnangnan »[5]. Au début des années 1970, elle pose dans plusieurs romans-photos de Hara-Kiri, tout en faisant ses débuts au cinéma.

Elle participe à diverses comédies, signées Georges Lautner ou Gérard Oury et incarne notamment la fille de Louis de Funès, dans le film Les Aventures de Rabbi Jacob lequel remporte un grand succès populaire.

Elle tient un rôle de second plan dans Les Granges brûlées de Jean Chapot aux côtés d'Alain Delon et de Simone Signoret.

Le film Les Valseuses de Bertrand Blier, sorti en France en 1974, lui permet d'accéder au vedettariat, tout comme ses partenaires Patrick Dewaere et Gérard Depardieu. Par son approche désinvolte et assez crue, le film suscite la controverse, mais le succès est au rendez-vous.

Aux côtés de Terence Hill et Robert Charlebois en Italie, pour le film Un génie, deux associés, une cloche, en 1975.

À la suite des Valseuses, Miou-Miou alterne cinéma populaire et cinéma d'auteur. Pour la comédie, on peut la voir dans plusieurs longs-métrages de Georges Lautner comme Pas de problème ! ou On aura tout vu ainsi que dans le western spaghetti Un génie, deux associés, une cloche, produit par Sergio Leone. Ultérieurement, elle va tourner pour Jacques Doillon, Bertrand Blier, Maurice Dugowson, Marco Bellocchio, Alain Tanner...

Miou-Miou avec Jean-Pierre Blanc, sur le tournage de D'amour et d'eau fraîche.

En 1977, elle retrouve Depardieu dans Dites-lui que je l'aime de Claude Miller. Deux ans plus tard, elle incarne une prostituée voulant s'affranchir de son proxénète dans La Dérobade, un rôle pour lequel elle obtient le César de la meilleure actrice. L'année suivante, elle est l'une des premières actrices à incarner un inspecteur de police dans La Femme flic d'Yves Boisset.

En 1983, avec Isabelle Huppert, elle joue un des rôles principaux du film Coup de foudre, œuvre à saveur autobiographique réalisée par Diane Kurys.

En 1986, elle retrouve Bertrand Blier pour Tenue de soirée, un film qui renoue avec l'esprit des Valseuses. Deux ans plus tard, elle tient le rôle principal de la comédie de mœurs La Lectrice de Michel Deville.

Actrice de premier plan du cinéma français, elle poursuit sa carrière, entre premiers et seconds rôles, fidèle à la ligne de ses débuts, alternant comédies et drames, aussi à l'aise chez Louis Malle ou Claude Berri que chez Claude Zidi ou encore Yves Robert.

Début 2004, elle apparaît à la télévision dans la mini-série Ambre a disparu de Denys Granier-Deferre.

Bien qu'elle ait été nommée dix fois pour le César de la meilleure actrice, Miou-Miou n'a jamais participé à la cérémonie des Césars, ni recherché quelque honneur, déclarant : « Les César, j'y vais jamais ; les honneurs, je m'en fous[6] ».

Vie privée[modifier | modifier le code]

Au tout début du café-théâtre Café de la Gare en 1969, Miou-Miou est la compagne de Coluche[7], puis celle de l'acteur Patrick Dewaere[3]. Ensemble, ils donnent naissance à une fille, Angèle Herry, laquelle voit le jour le [8].

À l'été 1975, Miou-Miou vient d'être choisie pour le tournage du film D'amour et d'eau fraîche  ; elle tente sans succès d'imposer Patrick Dewaere pour le premier rôle. Mais le réalisateur Jean-Pierre Blanc refuse et engage le chanteur Julien Clerc comme vedette principale, bien qu'il n'ait aucune expérience d'acteur. Ce dernier séduit sa partenaire, ce qui amène l'actrice à rompre avec Dewaere, lequel ira jusqu'à « casser la figure » du chanteur durant le tournage[9]. Le tournage du film suivant, F… comme Fairbanks, est éprouvant et mouvementé car elle partage l'affiche avec Patrick Dewaere, qu'elle vient de quitter.

Dans la chanson Ma préférence (1978) écrite par Jean-Loup Dabadie, le chanteur fait allusion à Miou-Miou, bien qu'à l'époque, Clerc n'ait pas encore révélé publiquement leur relation[10].

En 1978 avec Julien Clerc, elle donne naissance à une deuxième fille, Jeanne Herry[3], laquelle va devenir actrice puis réalisatrice et scénariste.

En 1981, Miou-Miou et Julien Clerc se séparent, quelques mois avant le suicide de Patrick Dewaere. En 1992, soit dix ans après la mort de Patrick Dewaere, sa fille Angèle est officiellement adoptée, à sa majorité civile, par Julien Clerc.

À partir de 1998, l'actrice partage sa vie avec le romancier Jean Teulé[11],[12] jusqu'à la mort de ce dernier, en .

Théâtre[modifier | modifier le code]

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Filmographie[modifier | modifier le code]

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Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Miou-Miou en 2008 sur le tournage de Pour un fils.

Années 2010[modifier | modifier le code]

Années 2020[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

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Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Miou-Miou (1950- ) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2. Miou-Miou sur Les Gens du cinéma.
  3. a b c et d Olivier Rajchman, « Miou-Miou : retour sur l'incroyable parcours de Sylvette Herry », sur telestar.fr,
  4. « Miou-Miou », sur Voici (consulté le ).
  5. Claire Chazal, « Portrait et interview de Miou-Miou », à partir de 4 min 09, Entrée libre, (consulté le )
  6. Miou-Miou interviewée par Jean-Luc Hees sur Radio Classique, 3 mars 2009 à h12 s.
  7. Philippe Boggio, Coluche, Paris, Flammarion, , 423 p. (ISBN 978-2-08-066347-4, LCCN 91160655, lire en ligne), p. 60, consulté le 12 avril 2011.
  8. Aurélie Lainé, « Adieu, poulet : qui sont les enfants de Patrick Dewaere ? », sur telestar.fr, (consulté le )
  9. Laurent Delahousse, Julien Clerc clair obscur, Un jour, un destin, France 2, , 56 min 30 s.
  10. « “Je me souviens”, par Jean-Loup Dabadie », sur L'Express, .
  11. On va s'gêner, Europe 1, 24 février 2010.
  12. Julie Malaure, « « Jean Teulé, “une nature plutôt disponible” » », sur Le Point.fr, (version du sur Internet Archive)
  13. « Miou Miou », sur academie-cinema.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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