Éternoz

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Éternoz
Éternoz
Vue d'Éternoz, Doubs.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Christophe Garnier
2020-2026
Code postal 25330
Code commune 25223
Démographie
Population
municipale
322 hab. (2020 en diminution de 5,57 % par rapport à 2014)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 28″ nord, 6° 01′ 49″ est
Altitude Min. 315 m
Max. 670 m
Superficie 29,26 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ornans
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Éternoz
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Éternoz

Éternoz est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle a étė créée en 1973 par association des anciennes communes d'Alaise, Coulans-sur-Lizon, Doulaize, Eternoz et Refranche[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Esternoz en 1262 ; Esternos en 1275 ; Esternoch en 1280 ; Esternoz dessoz Monmaour en 1294 ; Sternol au XIVe siècle[2]. Le toponyme semble germanique : « vallée de hêtres »[3].

Construit dans un environnement rocheux, Éternoz est traversé par le ruisseau de la Vau qui sort du village par une cascade de 40 mètres pour rejoindre ensuite les gorges du Lison, avec de nombreux belvédères.

La commune est constituée, depuis 1973, par l'association de cinq communes[2] :

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Éternoz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,7 %), prairies (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), terres arables (4,8 %), zones urbanisées (1,1 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Une Alésia séquane ?[modifier | modifier le code]

En 1855, l'architecte Alphonse Delacroix a soutenu devant la Société d'Émulation du Doubs l'identification d'Alésia au site d'Alaise, en territoire séquane. Cette thèse comtoise a été soutenue par Jules Quicherat[11] et Ernest Desjardins[12] (lequel s'est rétracté par la suite[13]), puis elle a été reprise par Georges Colomb. Cette thèse, largement soutenue au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, permettrait d'expliquer de nombreux détails du récit de César, et de comprendre pourquoi César parle de « l'oppidum des Mandubiens » (Man Dubis = hommes du Doubs, selon une étymologie discutée). Dans cette thèse « Alaise = Alésia », la bataille décisive opposant César à l'armée de secours commandée par Vercassivellaunos aurait eu lieu sur le plateau de Doulaize, commune également associėe avec Éternoz.

Toutefois, les fouilles pratiquées dans les années 1952 à 1954 n'ont pas permis de trouver des traces probantes d'un siège romain, ni d'un oppidum gaulois[14].

Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, le nom d'Alaise serait une variante, avec un autre suffixe, du toponyme gaulois Alesia ou Alisia « falaise », qui a donné Alise en Côte-d'Or[15]. Mais Ernest Nègre l'interprète comme Alatea villa, d'un nom d'homme germanique Alateus : « le domaine d'Alateus »[4].

Une nouvelle thèse soutenue par Daniel Munier situe Alésia sur la rive opposée du Lison, sur l'éperon barré d'Éternoz[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1953 mars 1971 Joseph Cœurdevey    
mars 1971 mars 1989 Roland Garnier    
mars 1989 mars 2001 Bernard Cœurdevey    
mars 2001 mars 2007 Jean Bourgeois    
mars 2007 mars 2008 Paul Vieille    
mars 2008 mai 2020 Bernard Saulnier[17] MoDem Agriculteur
mai 2020 En cours Christophe Garnier[18] DVG Ingénieur territorial
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2020, la commune comptait 322 habitants[Note 3], en diminution de 5,57 % par rapport à 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
442389447474418480481497527
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
482449461445459457476416380
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
352368368356355311308289286
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
281219333324295288324324341
2015 2020 - - - - - - -
337322-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église d'Éternoz, sous le vocable de saint Laurent, date de 1804. Elle est composée d'une nef unique et d'un clocher à dôme rond.
  • L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste d'Alaise.
  • L’église de Coulans-sur-Lison[23] dont le chœur est du XIVe siècle mais la nef à 2 travées a été reconstruite de 1776 à 1780.
  • Le réservoir de Doulaize, à toit de lauzes (« laves »)
  • Les gorges du Haut Lison à visiter grâce au chemin de randonnée qui les longe (variante du GR 590)
  • Les nombreuses cascades des affluents du Lison :
    • cascade de la Vau au village d'Éternoz
    • cascade de l'Œil de Bœuf à Coulans
    • saut du ruisseau de Goële à Chiprey
  • Les nombreux belvédères sur la vallée du Lison (voir liste)

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

La famille d'Éternoz (olim Esterno) portait pour armes : « De gueules à la fasce d'argent accompagnée de trois arrêts de lance du même » et avait pour devise « Esterno ab aeterno »[24],[25].

Blason de la famille d'Esterno[24],[25].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Artisans et gîtes d'étapes existent sur la commune, ainsi que 14 exploitations agricoles, dont un presseur de pommes et une productrice d'escargots. Il est possible de réaliser des randonnées le long du Lison et des environs.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Alaise, Doulaize, Refranche, Coulans-sur-Lison : ces villages du Doubs qui ont (presque) disparu de la carte », sur France Bleu, .
  2. a et b Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 2, Besançon, Cêtre, .
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, 2e éd., 1978, p. 276..
  4. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 869 (tome II)..
  5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  11. Gustave Servois, « Conclusion pour Alaise dans la question d'Alesia, par Jules Quicherat. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 19, no 1,‎ , p. 304–305. (lire en ligne).
  12. Ernest Desjardins, Alésia : 7e campagne de Jules César, Didier, (lire en ligne).
  13. Camille Jullian, « Histoire de la Gaule (III, 13) », sur www.mediterranee-antique.fr (consulté le ).
  14. Joël Le Gall, Alésia. Archéologie et histoire, Fayard, 1963 (rééd. 1976), p. 47-48..
  15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cit., p. 8..
  16. Daniel Munier, Alésia. Le brouillard se lève, Arbois, D. Munier, , 80 p. (ISBN 2-9514451-0-5).
  17. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2017, 2018, 2019 et 2020.
  23. Dominique CHARLES, « Église de Coulans-Refranche située à Coulans sur Lison », sur journees-du-patrimoine.com (consulté le ).
  24. a b et c R. de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, Besançon, Paul Jacquin, , 848 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 297-298.
  25. a et b « Famille d'Esterno », sur man8rove.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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