519e régiment du train

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519e régiment du train
Image illustrative de l’article 519e régiment du train
Insigne du 519e régiment du train.

Création 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment du train
Rôle Transbordement maritime
Effectif Environ 380
Fait partie de Commandement de la logistique
Garnison Ollioules
Ancienne dénomination 519e groupe de transport
519e bataillon du train
519e groupe de transit maritime
Surnom La jonque
Devise Adroit et rigoureux sur terre comme sur mer
Inscriptions
sur l’emblème
AFN 1952-1962

Le 519e régiment du train (519e RT) est un régiment du train de l'Armée de terre. Stationné à Ollioules, dans l'agglomération de Toulon, il est le seul régiment français spécialisé dans le transbordement maritime.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  •  : création du 519e groupe de transport à Saïgon ;
  • 1949 : création de la 2e compagnie de transport de Légion étrangère ;
  • 1953 : dissolution du 519e groupe de transport ;
  • 1956 : 519e bataillon de marche du train puis 519e bataillon du train, il rejoint le protectorat français au Maroc ;
  • 1957 : 519e bataillon du train à pied ;
  • 1961 : 519e bataillon du train ;
  • 1962 : dissolution à Sissonne ;
  • 1977 : création du 519e groupe autonome de transit maritime à La Rochelle ;
  •  : 519e régiment du train ;
  •  : 519e groupe de transit maritime à Toulon ;
  •  : redevient le 519e régiment du train.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 519e groupe de transport est créé en Indochine française en 1946. Il intègre par la suite la 2e compagnie de transport de Légion étrangère puis est dissous en 1953. Son surnom de « régiment de la jonque » (bateau traditionnel d'Asie) lui vient de ses origines indochinoises.

Il est réactivé en 1956 en Afrique française du Nord en tant que 519e bataillon de marche du train pour servir comme infanterie dans la région d'Oran[1]. Il change plusieurs fois d’appellation avant d'être à nouveau dissous en 1962.

En France métropolitaine, la 311e compagnie de transbordement est créée à La Rochelle en 1957. Son rôle est de participer au transbordement de matériel américain venu par bateau des plages de la côte française aux moyens terrestres (train, route) qui les emmèneront vers leurs lieu de stockage ou d'emploi en France ou en Allemagne. À cet effet, elle participe à un exercice annuel interallié de type NODEX (« New Off-shore Decharge Exercise »). En 1963, le 1er bataillon autonome de transbordement maritime est créé à Cherbourg, il s'installe à La Rochelle en 1967 puis intègre la 311e compagnie de transbordement en 1968.

En 1977, le 1er bataillon autonome de transbordement maritime devient le 519e groupe autonome de transit maritime. Subordonné à la base de transit interarmées (BTI), elle-même basée à La Rochelle, il comprend :

  • un escadron de transbordement doté de LCM et de DUKW ;
  • un escadron portuaire doté de matériel de déchargement ;
  • un escadron d'instruction ;
  • un escadron de commandement et de service ;
  • un détachement à Marseille ;
  • un détachement au Havre.

Le , il devient le 519e régiment du train. Les DUKW sont remplacés par 16 LARC-XV (en) (« Light Amphibious Resupply Cargo », 15 tonnes) américains fabriqués par Fruehof et surplus de la Bundeswehr.

Durant l'opération Daguet en 1990/1991, le 519e RT a assuré les opérations de manutention et d’acconage dans l’arsenal de Toulon. Le bilan des activités de cette unité est de 101 navires chargés, 20 584 personnels embarqués, 9 166 véhicules embarqués 8 083 conteneurs de 20 pieds représentant 156 000 tonnes, soit 735 000 m3 [2].

En 2010, les chalands de transport de matériel et les véhicules amphibies sont transférés à la Marine nationale.

Le 519e régiment du train est dissous le 17 juin 2011 à La Rochelle[3]. Il est recréé à Toulon le sous le nom de 519e groupe de transit maritime et retrouve son étendard le 8 juillet[4]. Sa nouvelle implantation, à Ollioules, lui permet d'être au plus près du port militaire de Toulon. Un petit détachement est maintenu à La Rochelle, seul port en eaux profondes sur la façade atlantique. Le 1er février 2020, il reprend l'appellation de 519e régiment du train[5].


Missions[modifier | modifier le code]

Le 519e RT est l'outil capacitaire unique et décisif qui confère à la France sa vocation à entrer en premier par voie maritime. Subordonné au commandement de la logistique de l'Armée de terre, c'est un régiment à vocation interarmées.

À cet effet, il a pour mission :

  • d'armer et commander un SPOD (« Sea Port Of Debarkation ») classe OTAN ;
  • d'assurer le contrôle et le commandement tactique sur les unités concourant à l'entrée en premier par voie maritime (flottille d'engins amphibies et de débarquement d'unités assurant la protection rapprochée, appui mobilité, appui mouvement...) ;
  • d'assurer les opérations portuaires, de transit et de manutention à bord des navires civils et militaires, sur les quais, plages ou lagunes.

Dans le monde, seule une unité équivalente de l'United States Army et le 17 Port and Maritime Regiment RLC (en) de la British Army partagent l'aptitude au commandement et à l'activation d'une entrée maritime de théâtre.

Le régiment aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Le 519e RT est installé au quartier Maréchal des Logis Chauvin à Ollioules[6]. Il est soutenu par le groupement de soutien de la base de défense de Toulon.

Depuis une réorganisation le [7], le régiment est constitué ainsi :

  • escadron de commandement et de logistique ;
  • 1er escadron de transit maritime ;
  • 2e escadron de transit maritime ;
  • 3e escadron de transit maritime (réserve) ;
  • détachement de transit Atlantique (à La Rochelle).

Étendard[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, l'inscription[8],[9] : AFN 1952-1962.

L'étendard du régiment.

Insigne[modifier | modifier le code]

Insigne du 519e RT.
  • L'ancre rappelle la vocation de transit maritime du régiment ;
  • La roue dentée est un attribut du train ;
  • Le vert et le blanc sont les couleurs du train ;
  • Au centre de l'insigne, la jonque rappelle les origines et le surnom du régiment. Elle est surmontée du nombre 519.

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lt de Villepin, Lt Lesort, Slt Vaast, Slt Vinet, Asp Metivet et Asp Mignon, « Le 584e BMT », Journal de marche du train, no 3,‎ , p. 9-12 (lire en ligne)
  2. Bruno Gillet, L'Arme du train d'aujourd'hui, Lavauzelle, .
  3. Un étendard se roule, une page militaire se tourne, article Sud Ouest du 17 juin 2011.
  4. Création du 519e Groupe de Transit Maritime (GTM) sur le site du ministère des Armées le 29 juillet 2011.
  5. « Le 519e Groupe de transit maritime change à nouveau d’appellation et redevient le 519e Régiment du Train », article opex360 du 2 février 2020.
  6. Ma. D., « Trois choses à savoir sur le 519e Régiment du train, cette unité méconnue de l'armée, installée à Ollioules », sur Var-Matin, (consulté le )
  7. « Le 519e Groupe de transit maritime se réorganise », (consulté le ).
  8. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, .
  9. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie