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Primaires présidentielles du Parti républicain américain de 2016

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Primaires présidentielles du Parti républicain américain de 2016
2 472 délégués
2 363 délégués engagés + 109 délégués libres
(1 237 délégués pour être investi)
au
Type d’élection Primaires et caucus
Donald Trump – Parti républicain
Voix 14 015 993
44,95 %
Grands électeurs 1 457
Ted Cruz – Parti républicain
Voix 7 822 100
25,08 %
Grands électeurs 553
John Kasich – Parti républicain
Voix 4 290 448
13,76 %
Grands électeurs 160
Marco Rubio – Parti républicain
Voix 3 515 576
11,27 %
Grands électeurs 166
Ben Carson – Parti républicain
Voix 857 039
2,75 %
Grands électeurs 7
Résultats par États
Carte
  • Ted Cruz
  • Donald Trump
  • Marco Rubio
  • John Kasich
  • Non engagés
Candidat à l'élection présidentielle
Candidat en 2012 Candidat en 2016
Mitt Romney Donald Trump

Les primaires présidentielles du Parti républicain américain de 2016 (en anglais : Republican Party presidential primaries, 2016) sont le processus par lequel les membres et sympathisants du Parti républicain des États-Unis désignent leur candidat à l'élection présidentielle de 2016.

Cette campagne voit le magnat de l'immobilier Donald Trump faire abandonner un par un chacun de ses onze concurrents avant de s'imposer comme candidat républicain. Il crée à nouveau la surprise en étant élu 45e président des États-Unis le face à Hillary Clinton avec 304 grands électeurs contre 227.

Ne pouvant se représenter après avoir exercé deux mandats, le démocrate Barack Obama doit céder la place de président des États-Unis deux mois après l'élection présidentielle, en .

Les primaires républicaines sont longtemps marquées par une grande incertitude quant à leur issue. Elles interviennent alors que le Parti républicain détient la majorité au Congrès, mais n'a pas remporté d'élection présidentielle depuis 2004. Les primaires démocrates voient quant à elles s'affronter seulement deux favoris : l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton et le sénateur du Vermont Bernie Sanders.

Procédures

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Déroulement

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Chaque délégation est composée de trois types de délégués : les membres Comité national républicain (RNC), les délégués des districts congressionnels (CD) et des délégués de l'État (AL). Ils peuvent avoir un mandat impératif, qui les engage quant à leur vote lors de la convention, ou un mandat libre (représentatif), qui ne les contraint pas sur le vote lors de la convention.

Si un candidat suspend sa campagne, les délégués au mandat impératif qui lui avaient été attribués peuvent se transformer en délégués au mandat libre suivant les règles de chaque État. Par exemple, dans l'Iowa, les délégués au mandat impératif demeurent liés à leur candidat, même dans le cas où celui-ci suspendrait sa campagne.

Types de délégués et de mandats et mode de scrutin par État et territoire[1]
Date État ou territoire Type de délégués Type de mandats Mode de scrutin
RNC AL CD Engagés Libres
Iowa 3 15 2 30 0 Caucus fermés
New Hampshire 3 20 0 23 0 Primaires semi-fermées
Caroline du Sud 3 26 21 50 0 Primaires ouvertes
Nevada 3 27 0 30 0 Caucus fermés
Alabama 3 26 21 50 0 Primaires ouvertes
Alaska 3 25 0 28 0 Caucus fermés
Arkansas 3 25 12 40 0 Primaires ouvertes
Géorgie 3 31 42 76 0 Primaires ouvertes
Massachusetts 3 12 27 42 0 Primaires semi-fermées
Minnesota 3 11 24 38 0 Caucus ouvert
Oklahoma 3 25 15 43 0 Primaires fermées
Tennessee 3 28 27 58 0 Primaires ouvertes
Texas 3 44 108 155 0 Primaires ouvertes
Vermont 3 13 0 16 0 Primaires ouvertes
Virginie 3 13 33 49 0 Primaires ouvertes
Kansas 3 25 12 40 0 Caucus fermés
Kentucky 3 25 18 46 0 Caucus fermées
Louisiane 3 25 18 46 0 Primaires fermées
Maine 3 14 6 23 0 Caucus fermés
Porto Rico 3 20 0 23 0 Primaires ouvertes
Hawaii 3 10 6 19 0 Caucus fermés
Idaho 3 29 0 32 0 Primaires fermées
Michigan 3 14 42 59 0 Primaires ouvertes
Mississippi 3 25 12 40 0 Primaires ouvertes
Îles Vierges 3 6 0 6 3 Caucus fermés
Guam 3 6 0 0 9 Convention Territoriale fermée
Washington (DC) 3 16 0 19 0 Convention fermée
Wyoming 3 14 12 26 3 Caucus fermés
Caroline du Nord 3 69 0 72 0 Primaires semi-fermées
Floride 0 18 81 99 0 Primaires fermées
Îles Mariannes du Nord 3 6 0 9 0 Caucus fermés
Illinois 3 12 54 69 0 Primaires ouvertes
Missouri 3 25 24 52 0 Primaires ouvertes
Ohio 3 63 0 66 0 Primaires semi-ouvertes
Arizona 3 28 27 58 0 Primaires fermées
Samoa américaines 3 6 0 0 9 Convention territoriale ouverte
Utah 3 37 0 40 0 Caucus fermés
1er avril Dakota du Nord 3 10 3 0 28 Caucus fermés
Colorado 3 10 21 34 3 Caucus fermés
Wisconsin 3 15 24 42 0 Primaires ouvertes
New York 3 11 81 95 0 Primaires fermées
Connecticut 3 10 15 28 0 Primaires fermées
Delaware 3 13 0 16 0 Primaires fermées
Maryland 3 11 24 38 0 Primaires fermées
Pennsylvanie 3 14 54 17 54 Primaires fermées
Rhode Island 3 10 6 19 0 Primaires semi-fermées
Indiana 3 27 27 57 0 Primaires ouvertes
Nebraska 3 24 9 36 0 Primaires fermées
Virginie-Occidentale 3 22 9 34 0 Primaires semi-fermées
Oregon 3 10 15 28 0 Primaires fermées
Washington 3 11 30 44 0 Primaires fermées
Californie 3 10 159 172 0 Primaires fermées
Dakota du Sud 3 26 0 29 0 Primaires fermées
Montana 3 24 0 27 0 Primaires ouvertes
New Jersey 3 48 0 51 0 Primaires semi-fermées
Nouveau Mexique 3 12 9 24 0 Primaires fermées
Total 2 363 109

Débats et forums

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Treize débats sont programmés pour départager les candidats, entre le et le , soit sept de moins qu'en 2012. Finalement, il n'y en eut que douze ; le treizième fut annulé après le désistement de Trump et Kasich qui choisissent de s'exprimer devant l'American Israel Public Affairs Committee.

Le nombre de candidats s'élève au départ à 17, ce qui surpasse largement les primaires précédentes. Il fut ainsi décidé de scinder les débats : le débat principal ne concerne que les dix candidats les mieux classés dans les institutions de sondages, tandis que les autres candidats éligibles — avec une cote minimum —, moins bien classés, se confrontent dans un débat secondaire, diffusé plus tôt sur internet.

En complément, un total de neuf forums furent organisés tout le long de la campagne, où les candidats qui le souhaitent expriment leurs idées. Il n'y a qu'un discours par candidat, sans confrontation avec leurs adversaires.

Jeb Bush, favori des sondages entre 2014 et 2015.
L'homme d'affaires Donald Trump, invité surprise des primaires.
Marco Rubio, un temps candidat soutenu par l'état-major du Parti républicain pour contrer Donald Trump et Ted Cruz.
Ted Cruz, figure de l'aile évangélique du parti.

Longtemps, l'incertitude demeure et les sondages sont très fluctuants alors que le nombre de candidats se multiplie. Chris Christie voit les intentions de vote en sa faveur s'effondrer à la suite de l'affaire de la fermeture de voies routières à Fort Lee[2]. À partir de 2014, Jeb Bush apparaît comme étant le favori, notamment en raison de sa capacité à récolter des fonds[3]. Mitt Romney, le candidat républicain à l'élection présidentielle de 2012, semble être un possible recours, mais il annonce qu'il ne se présente pas le [4]. D'autres candidats font alors une percée dans les sondages, notamment Scott Walker, qui est un temps donné favori[5].

L'homme d'affaires milliardaire Donald Trump, qui n'a jamais exercé une fonction politique, annonce sa candidature en et se place dès le mois suivant en tête des sondages[6]. Il se démarque des candidats traditionnels par sa volonté de financer lui-même sa campagne, par sa rhétorique anti-politiquement correct, ainsi que par son style et ses discours polémiques, notamment sur les questions d'immigration. Sa candidature, dans un premier temps peu prise au sérieux, finit par inquiéter la direction du Parti républicain. Il apparaît ponctuellement menacé, notamment par Ben Carson et Carly Fiorina, mais se maintient à un niveau élevé[7],[8].

En , la campagne semble se cristalliser autour des candidatures de Donald Trump, Ben Carson, Marco Rubio et Ted Cruz. Jeb Bush, très attaqué par Donald Trump, a alors perdu considérablement du terrain. Ben Carson est rapidement fragilisé par ses positions en matière de politique étrangère et voit les intentions de vote en sa faveur diminuer de façon continue, notamment au profit de Ted Cruz, perçu comme étant le plus conservateur des candidats. La campagne se centre en particulier sur la question de l'immigration, ce qui permet à Donald Trump et Ted Cruz, tous deux détestés par l'establishment républicain, de prendre un certain avantage.

Lorsque débute le processus des primaires, Donald Trump est toujours en tête des enquêtes d'opinion. Bien que son score dans le caucus de l'Iowa ait déçu, il parvient à s'imposer lors des primaires suivantes. L'establishment se divise, de son côté, entre les candidatures de Marco Rubio, Chris Christie, Jeb Bush et John Kasich, mais Bush et Christie abandonnent tous deux en février après avoir réalisé de mauvais scores aux primaires. Lors du Super Tuesday du , Trump l'emporte dans l'Alabama, l'Arkansas, la Géorgie, le Massachusetts, le Tennessee, le Vermont et la Virginie, tandis que Cruz s'impose dans son État du Texas, ainsi que dans l'Oklahoma et l'Alaska ; de son côté, Marco Rubio remporte son premier État avec le Minnesota, tandis que Kasich réalise un bon score dans le Vermont et dans le Massachusetts. Après ces scrutins, Ben Carson retire sa candidature, tandis que Carly Fiorina apporte son soutien à Ted Cruz[9].

Donald Trump, au fil des primaires, conforte son statut de favori, sans pour autant parvenir à s'imposer de façon indéniable. Des tribunes politiques et des publicités télévisées négatives financées par des comités d'action politique (PAC) continuent à l'assaillir[10],[11]. La campagne entre les différents candidats semble alors très tendue et l'hypothèse d'une candidature dissidente de Donald Trump en cas de défaite aux primaires est toujours évoquée. Lors du second « super mardi », le , Donald Trump arrive notamment en tête en Floride, l'État natal de Marco Rubio, qui comptait un important nombre de délégués. À la suite de cet échec, Marco Rubio se retire de la course, laissant le champ libre à John Kasich[12].

Dès lors, la course se joue à trois : Donald Trump apparaît comme le candidat nationaliste, Ted Cruz comme le conservateur et John Kasich comme le modéré[13]. Trump et Cruz sont les deux favoris, le second accusant le premier de ne pas être un « vrai conservateur », en raison notamment de ses prises de position passées en faveur du Parti démocrate.

Alors que le taux de participation aux primaires est en hausse, le politologue Alix Meyer souligne que Donald Trump « parvient à attirer une partie de l'électorat républicain qui ne se déplaçait pas auparavant pour les primaires »[14].

Dans l'histoire récente des campagnes de primaires pour l'élection présidentielle américaine, Donald Trump fait partie des candidats en position de favori des sondages ayant le moins dépensé d'argent[15],[16]. À la date du , il est ainsi, parmi les candidats républicains et démocrates, celui qui a dépensé le plus petit budget de campagne électorale, à savoir 27 millions de dollars (85 millions pour Marco Rubio, 96 millions pour Bernie Sanders, 104 millions pour Ted Cruz et 188 millions pour Hillary Clinton)[17]. Il dépense beaucoup dans ses courriers aux électeurs et ses produits dérivés, mais ne commande aucun sondage (alors que Hillary Clinton a dépensé 896 000 dollars dans le domaine pour le seul mois d’avril)[18] et dépense très peu en publicité ou en action militante sur le terrain, misant sur de grands meetings et un fort temps d'antenne dans les médias grâce à ses déclarations polémiques[19],[20] — il est probablement le candidat le plus suivi de l'histoire des campagnes politiques américaines[21].

Au début du mois d', la défaite de Trump dans le Wisconsin suscite des doutes quant à sa capacité à recueillir les 1 237 délégués nécessaires pour obtenir l'investiture, alors que John McCain s'était déjà imposé à ce stade en 2008 et que Mitt Romney était proche de la victoire en 2012[22]. Ses partisans dénoncent alors des manœuvres de la part de l’establishment républicain, notamment concernant l'attribution de délégués dans certains États[23]. En mars, Donald Trump avait prédit des « émeutes », si des agissements de la part des dirigeants du Parti républicain devaient l'empêcher d'obtenir l'investiture[24], avant de brandir la menace d'une candidature indépendante si l'un de ses concurrents venait à être désigné[22].

Ted Cruz obtient plusieurs victoires significatives, mais a du mal à s'imposer en dehors des États conservateurs des Grandes Plaines. Donald Trump l'emporte largement à New York le , ce qui lui permet d'être le seul à prétendre pouvoir obtenir les 1 237 délégués. L'idée d'une « convention ouverte » en juillet reste néanmoins évoquée, avec notamment l'hypothèse d'une candidature de consensus qui parviendrait à s'imposer, comme celle de Paul Ryan[25]. Le , Ted Cruz et John Kasich s'accordent pour s'opposer à Donald Trump, chacun des deux laissant le champ libre à celui ayant le plus de chances de l'emporter dans les États de l'Indiana, de l'Oregon et du Nouveau Mexique, afin d'empêcher Trump de réunir le nombre requis de délégués[26].

Cette stratégie montre ses limites avec la large victoire de Donald Trump dans l'Indiana, le . Ted Cruz puis John Kasich suspendent alors leur campagne[27]. Donald Trump est ainsi assuré d'être désigné candidat du Parti républicain[28].

Le , d'après plusieurs médias américains, Donald Trump obtient la majorité requise pour l'investiture[29],[30]. Donald Trump l'annonce le jour même lors d'une conférence de presse à Bismarck, dans le Dakota du Nord. Il recueille par ailleurs le meilleur score en nombre de voix (14 millions) jamais obtenu par un candidat à des primaires républicaines[31].

Le succès de sa candidature contredit la tactique envisagée par les stratèges du Parti républicain, pour qui les défaites successives de John McCain et Mitt Romney devaient pousser à davantage de modération afin de ne pas s'aliéner l'électorat hispanique, en pleine croissance[14]. Soufian Alsabbagh, spécialiste de la droite américaine, estime que Donald Trump incarne l'aboutissement d'un « mouvement de radicalisation » du Parti républicain à travers les candidatures successives de George W. Bush, John McCain et Mitt Romney[32]. D'après le politologue Alix Meyer, « il faut remonter à Barry Goldwater, en 1964, pour trouver un tel décrochage entre le candidat investi et l'appareil du parti dont il se réclame »[14] ; son confrère Marc Landy évoque quant à lui les profils de William Jennings Bryan en 1896 et de George McGovern en 1972[33]. Il faut également remonter à la candidature de Dwight D. Eisenhower en 1952 pour voir un novice en politique remporter l'investiture républicaine[34],[35]. Des analystes considèrent que son succès s'explique surtout par l'exaspération de la classe moyenne américaine, qui ne s'estime plus représentée par les « élites » de Washington[36], ainsi que par une montée en puissance aux États-Unis du populisme et du nationalisme[37]. Pour Alix Meyer, le Parti républicain, qui était déjà devenu le parti de l'électorat blanc au moins depuis la présidence de Ronald Reagan, s'affiche pour la première fois comme son défenseur sur le plan idéologique avec Donald Trump[38].

Cette primaire établit un record pour le nombre de candidats[39].

Campagnes actives
Campagnes abandonnées
Caucus de l'Iowa
Super Tuesday
Fin des primaires républicaines
Convention républicaine
Rick PerryScott WalkerBobby JindalLindsey GrahamGeorge PatakiMike HuckabeeRand PaulRick SantorumCarly FiorinaChris ChristieJim GilmoreJeb BushBen CarsonMarco RubioTed CruzJohn KasichDonald Trump

Candidat désigné

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Candidatures retirées

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Les personnes suivantes ont abandonné après le début officiel des primaires, le  :

Les personnes suivantes s'étaient portées candidates, mais ont abandonné en cours de campagne avant le début des primaires :

Les personnes suivantes ont publiquement exprimé leur intérêt, mais ne se sont pas portées candidates :

Sondages nationaux

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Au début de la campagne, au mois de , l'ancien gouverneur de Floride et favori de la course Jeb Bush, le gouverneur du Wisconsin Scott Walker et le sénateur de Floride Marco Rubio arrivent en tête des intentions de vote dans la plupart des sondages réalisés à l'échelle nationale. Donald Trump n'est situé qu'en fin de peloton avec seulement 3 % des intentions de vote selon CNN [82], et souffre de la plus faible popularité parmi tous les candidats républicains (32 % d'approbation contre 66 % d'opinion défavorable) selon NBC News[83]. Néanmoins, Fox News remarque une percée du milliardaire new-yorkais immédiatement après l'annonce de sa candidature, avec 11 % d'intentions de vote, tout juste derrière Jeb Bush qui recueille 14 % d'opinion favorable[84].

Par ailleurs, à partir du mois de , Donald Trump prend progressivement la tête de la liste des prétendants, obtenant le soutien de près de 20 % des potentiels électeurs républicains selon l'Université Quinnipiac [85] et NBC News[86]. Cette dynamique en faveur de Donald Trump se confirme tout au long du mois et son avance se renforce continuellement. Après le premier débat télévisé organisé le par la chaîne télévisée Fox News, le nouveau favori républicain atteint 25 % des intentions de vote[87]. Parallèlement, on peut constater une lente mais conséquente descente de l'ancien favori, Jeb Bush, qui est désormais dépassé par des personnalités jusqu'alors moins connues, comme le sénateur du Texas Ted Cruz et le neurochirurgien Ben Carson. Ce dernier parvient à se hisser à la seconde place de l'ensemble des sondages réalisés aux mois de septembre et d'octobre. Aussi, une autre personnalité remarquée pour ses bonnes performances télévisées, Carly Fiorina, voit ses intentions de vote légèrement augmenter, atteignant même la troisième place à la fin du mois de septembre selon un sondage de NBC News [88].Tandis que Donald Trump continue de grimper (il reçoit le soutien de 33 % des républicains sondés dans un sondage réalisé pour ABC News), Ben Carson obtient 20 % d'intentions de vote dans la même enquête[89]. Il parvient même à le dépasser dans un sondage de CBS News publié le , avec 26 % d'opinion favorable contre 22 % pour le milliardaire[90]. Cette courte avance est confirmée par un autre sondage réalisé au cours d'une période similaire par NBC News, qui octroie un avantage de 6 % à Ben Carson[91].

Néanmoins, ce retard inattendu de Donald Trump face à son concurrent afro-américain est rapidement éclipsé. En effet, le meneur républicain reprend très rapidement la main dès le mois de novembre de la même année. Fox News identifie un soutien de 28 % des sondés à la mi-novembre, contre seulement 18 % pour Ben Carson et à peine 3 % pour Carly Fiorina. Un sondage réalisé par CNN au début du mois de décembre place même Donald Trump en tête de la liste des prétendants républicains à la Maison Blanche avec une avance remarquable de 20 points. Cependant, Ted Cruz et Marco Rubio créent la surprise en effectuant une remontée inespérée au cours du mois de décembre. Le sénateur du Texas reçoit le soutien de 19 % des potentiels électeurs républicains dans une enquête menée par le New York Times au début du mois de janvier, tandis que Marco Rubio atteint 12 % des intentions de vote, désormais troisième. Cependant, Donald Trump garde une large avance avec le soutien de 35 % des sondés de la même enquête[92]. Quant aux autres candidats, l'ancien favori Jeb Bush, le gouverneur du New Jersey Chris Christie, ou encore le sénateur libertarien du Kentucky Rand Paul, restent nettement sous la barre des 10 %, ne parvenant pas à créer la moindre dynamique en leur faveur, et ce depuis le début de la campagne.

À l'issue du caucus de l'Iowa qui s'est tenu le premier , Ted Cruz, vainqueur surprise de cette étape, engendre une nette progression dans les sondages nationaux. Malgré cette victoire, il ne parvient à s'imposer face à Donald Trump qui reste largement dominant dans l'écrasante majorité des sondages. Il brille même à 49 % des intentions de vote dans un sondage publié par CNN le [93]. Il est par ailleurs à noter que le gouverneur de l'Ohio, John Kasich, a profité d'un rebond dans les sondages à l'échelle nationale à la suite de sa bonne performance dans la primaire du New Hampshire. Néanmoins, depuis le début des échéances électorales des primaires de 2016, Donald Trump resté le meneur incontesté dans la généralité des enquêtes.

Sondages par États

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Les États qui ont suscité le plus d'intérêt des sondeurs et des observateurs politiques étaient les deux premiers à organiser leurs primaires. Il s'agit de l'Iowa, qui a tenu son scrutin le premier , et le New Hampshire qui a organisé le sien le neuf février de la même année. Les enquêtes conduites dans le premier État avant la déclaration de candidature de Donald Trump distinguaient une avance confortable du gouverneur du Wisconsin Scott Walker, le favori du moment Jeb Bush ne figurant qu'en milieu de peloton avec des candidats comme Ben Carson, Rand Paul ou encore l'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee[94]. Cet avantage de Scott Walker peut se justifier par l'originalité des idées politiques des républicains de l'Iowa. Petit État du Midwest, il s'agit d'une terre rurale et agricole, avec une forte population chrétienne évangélique très attachée aux valeurs familiales et traditionnelles[95]. Le discours chrétien très affirmé de Scott Walker lui a sans doute permis de tenir la tête un certain temps dans les intentions de vote de cet État[96]. A contrario, dans le deuxième État à tenir ses primaires, le New Hampshire, c'est Jeb Bush qui garde généralement une nette avance sur ses rivaux jusqu'à l'entrée en campagne de Donald Trump. En , il ainsi crédité de 16 % des intentions de vote selon CNN [97] et Bloomberg[98].

Cependant, dès l'annonce de sa candidature, le milliardaire new-yorkais gagne peu à peu du terrain dans les deux États. Dans le New Hampshire, il rattrape progressivement Jeb Bush, avec 11 % de soutien contre 16 % pour le gouverneur de Floride selon CNN et 12 % contre 21 % selon Gravis Marketing[99]. Donald Trump, profitant d'une dynamique nationale, dépasse finalement Jeb Bush dans les intentions de vote des potentiels électeurs républicains au mois de juillet. Il garde une large avance jusqu'au jour du scrutin, pas un seul sondage ne donnant un autre candidat devant lui depuis lors. Dans l'Iowa, le discours chrétien et conservateur de Scott Walker ne lui permet pas non plus de contenir la vague anti-système que représente Donald Trump. Celui-ci dépasse le gouverneur de Wisconsin à partir du mois d'août. Ainsi, CNN donne une avance de Donald Trump équivalente à 8 % dans une enquête publiée le [100], Scott Walker s'effondrant à 9 %, à la troisième place, derrière l'outsider Ben Carson, nouvelle surprise de la course. Ce dernier talonne Donald Trump dans les intentions de vote des électeurs de l'Iowa jusqu'à la mi-octobre. À compter de cette période, Ben Carson prend un net avantage face au milliardaire, avec par exemple, un soutien des électeurs républicains crédité à hauteur de 28 % selon un sondage de Bloomberg, contre seulement 19 % pour Donald Trump, en deuxième position[101]. Néanmoins, Trump parvient à reprendre en main la situation quelques semaines plus tard, vers la mi-novembre. Effectivement, un autre prétendant semble percer au détriment de Ben Carson. Il s'agit du sénateur du Texas Ted Cruz, qui paraît attirer vers sa candidature une grande partie des électeurs du neurochirurgien. D'après un sondage réalisé au mois de novembre par CBS News, Donald Trump est crédité de 30 % des intentions de vote, 21 % pour Ted Cruz, et à peine 19 % pour Ben Carson, désormais troisième du classement[102]. Depuis cet instant jusqu'à la tenue des caucus, les sondages se contredisent quant à la première place du podium. Certains placent Ted Cruz en tête, et d'autres prétendent que c'est toujours Donald Trump qui domine le champ. Malgré tout, c'est finalement Ted Cruz qui remporte le scrutin, réunissant près de 28 % des suffrages exprimés, contre 24 % pour Donald Trump. Notons par ailleurs que le sénateur de Floride Marco Rubio, troisième homme, a réalisé un score bien plus élevé que dans les enquêtes d'opinion, avec 23 % des voix, alors qu'aucun sondage n'avait anticipé ce résultat[103].

Résultats par État

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Candidat arrivé en tête dans chaque État :
  • Ted Cruz
  • Donald Trump
  • Marco Rubio
  • John Kasich
  • Non-assigné
Résultats des primaires républicaines par État[1] - Majorité pour obtenir l'investiture : 1 237
Date État ou territoire Délégués Distribution délégués Trump
Donald Trump
Donald Trump
Kasich
John Kasich
John Kasich
Cruz
Ted Cruz
Ted Cruz
Rubio
Marco Rubio
Marco Rubio
Carson
Ben Carson
Ben Carson
Bush
Jeb Bush
Jeb Bush
Gilmore
Jim Gilmore
Jim Gilmore
Christie
Chris Christie
Chris Christie
Fiorina
Carly Fiorina
Carly Fiorina
Paul
Rand Paul
Rand Paul
Huckabee
Mike Huckabee
Mike Huckabee
Santorum
Rick Santorum
Rick Santorum
Voix 14 009 098 4 287 325 7 810 477 3 513 879 857 023 286 634 146 24 373 15 259 8 481 3 345 1 779
Délégués engagés 1 457 160 553 166 7 4 0 0 1 2 1 0
01/02 Iowa 30 Proportionnelle % 24,30 % 1,86 % 27,64 % 23,12 % 9,30 % 2,80 % 0,01 % 1,76 % 1,86 % 4,54 % 1,79 % 0,95 %
Délégués engagés 7 1 8 7 3 1 - - 1 1 1 -
Voix 45 429 3 474 51 666 43 228 17 394 5 238 12 3 284 3 485 8 481 3 345 1 779
09/02 New Hampshire 23 Proportionnelle seuil 10 % % 35,24 % 15,72 % 11,63 % 10,52 % 2,28 % 10,96 % 0,05 % 7,38 % 4,12 %
Délégués engagés 11 4 3 2 - 3 - - -
Voix 100 735 44 932 33 244 30 071 6 527 31 341 134 21 089 11 774
20/02 Caroline du Sud 50 Winner-take-all % 32,51 % 7,61 % 22,33 % 22,48 % 7,23 % 7,84 %
Délégués engagés 50 - - - - -
Voix 240 882 56 410 165 417 166 565 53 551 58 056
23/02 Nevada 28 Proportionnelle % 45,75 % 3,59 % 21,30 % 23,77 % 4,79 %
Délégués engagés 14 1 6 7 -
Voix 34 531 2 709 16 079 17 940 3 619
01/03 Alabama 50 Winner-take-most % 43,42 % 4,43 % 21,09 % 18,66 % 10,22 %
Délégués engagés 36 - 13 1 -
Voix 371 736 37 970 180 606 159 805 87 515
Alaska 28 Proportionnelle seuil 10 % % 33,64 % 3,99 % 36,37 % 15,16 % 10,83 %
Délégués engagés 11 - 12 5 -
Voix 7 740 918 8 369 3 488 2 492
Arkansas 40 Proportionnelle seuil 10 % % 32,75 % 3,71 % 30,47 % 24,90 % 5,70 %
Délégués engagés 16 - 15 9 -
Voix 133 145 15 098 123 871 101 238 23 171
Géorgie 76 Proportionnelle seuil 10 % % 38,81 % 5,59 % 23,60 % 24,45 % 6,23 %
Délégués engagés 42 - 18 16 -
Voix 502 994 72 508 305 847 316 836 80 723
Massachusetts 42 Proportionnelle % 48,99 % 17,94 % 9,50 % 17,75 % 2,57 %
Délégués engagés 22 8 4 8 -
Voix 312 425 114 434 60 592 113 170 16 360
Minnesota 38 Proportionnelle seuil 10 % % 21,30 % 5,75 % 28,99 % 36,48 % 7,30 %
Délégués engagés 8 - 13 17 -
Voix 24 019 6 488 32 682 41 129 8 231
Oklahoma 41 Proportionnelle seuil 10 % % 28,32 % 3,59 % 34,37 % 26,01 % 6,22 %
Délégués engagés 14 - 15 12 -
Voix 130 267 16 524 158 078 119 633 28 601
Tennessee 58 Proportionnelle seuil 10 % % 38,94 % 5,29 % 24,71 % 21,18 % 7,59 %
Délégués engagés 33 - 16 9 -
Voix 333 180 45 301 211 471 181 274 64 951
Texas 155 Winner-take-most % 26,75 % 4,16 % 43,76 % 17,73 % 4,25 %
Délégués engagés 48 - 104 3 -
Voix 757 628 120 257 1 239 393 502 227 117 780
Vermont 16 Proportionnelle seuil 20 % % 32,72 % 30,39 % 9,71 % 19,31 % 4,17 %
Délégués engagés 8 8 - - -
Voix 19 969 18 543 5 927 11 781 2 542
Virginie 49 Proportionnelle % 34,73 % 9,42 % 16,90 % 31,91 % 5,86 %
Délégués engagés 17 5 8 16 3
Voix 355 961 96 519 173 191 327 045 60 091
05/03 Kansas 40 Winner-take-most % 23,35 % 11,07 % 47,50 % 16,83 %
Délégués engagés 9 1 24 6
Voix 18 443 8 741 37 512 13 295
Kentucky 46 Proportionnelle % 35,92 % 14,42 % 31,57 % 16,36 %
Délégués engagés 17 7 15 7
Voix 82 494 33 129 72 501 37 582
Louisiane 43 Proportionnelle seuil 10 % % 41,45 % 6,43 % 37,83 % 11,22 %
Délégués engagés 25 - 18 -
Voix 124 854 19 359 113 968 33 813
Maine 23 Proportionnelle seuil 10 % % 32,59 % 12,19 % 45,90 % 8,01 %
Délégués engagés 9 2 12 -
Voix 6 070 2 270 8 550 1 492
06/03 Porto Rico 23 Winner-take-all % 13,05 % 1,33 % 8,63 % 71,02 %
Délégués engagés - - - 23
Voix 5 052 516 3 340 27 485
08/03 Hawaii 19 Proportionnelle seuil 10 % % 42,40 % 10,57 % 32,74 % 13,16 %
Délégués engagés 11 - 7 1
Voix 5 673 1 414 4 380 1 761
Idaho 32 Proportionnelle seuil 20 % % 28,11 % 7,43 % 45,42 % 15,91 %
Délégués engagés 12 - 20 -
Voix 62 474 16 518 100 943 35 349
Michigan 59 Proportionnelle seuil 10 % % 36,50 % 24,23 % 24,86 % 9,32 %
Délégués engagés 25 17 17 -
Voix 482 825 320 505 328 894 123 231
Mississippi 40 Winner-take-most % 47,24 % 8,84 % 36,12 % 5,26 %
Délégués engagés 25 - 15 -
Voix 196 659 36 795 150 364 21 885
10/03 Iles Vierges 6 Proportionnelle % 6,39 % - 11,74 % 9,90 %
Délégués engagés 6 - - -
Délégués libres 3 - - -
Délégués 9 - - -
Voix 104 - 191 161
12/03 Guam 0 NC % NC - - -
Délégués libres 9 - - -
Voix NC - - -
Washington (DC) 19 Proportionnelle seuil 20 % % 13,77 % 35,54 % 12,36 % 37,30 %
Délégués engagés - 9 - 10
Voix 391 1 009 351 1 059
Wyoming 25 NC % NC - NC NC
Délégués engagés 1 - 23 1
Délégués libres 0 - 1 0
Délégués 1 - 24 1
Voix NC - NC NC
15/03 Caroline du Nord 72 Proportionnelle % 40,23 % 12,67 % 36,76 % 7,73 %
Délégués engagés 29 9 27 6
Voix 462 465 145 678 422 651 88 915
Floride 99 Winner-take-all % 45,72 % 6,8 % 17,1 % 27,04 %
Délégués engagés 99 - - -
Voix 1 079 870 159 976 404 891 638 661
Îles Mariannes du Nord 9 Winner-take-all % 72,82 % 2,12 % 23,99 % 1,06 %
Délégués engagés 9 - - -
Voix 343 10 113 5
Illinois 69 Winner-take-most % 38,80 % 19,74 % 30,23 % 8,74 %
Délégués engagés 54 6 9 -
Voix 562 464 286 118 438 235 126 681
Missouri 52 Winner-take-most % 40,84 % 10,10 % 40,63 % 6,09 %
Délégués engagés 37 - 15 -
Voix 383 631 94 857 381 666 57 244
Ohio 66 Winner-take-all % 35,61 % 46,83 % 13,10 % 2,91 %
Délégués engagés - 66 - -
Voix 727 585 956 762 267 592 59 418
22/03 Arizona 58 Winner-take-all % 45,95 % 10,0 % 27,61 %
Délégués engagés 58 - -
Voix 286 743 65 965 172 294
Samoa américaines 0 NC % NC - -
Délégués libres 9 - -
Voix NC - -
Utah 40 Winner-take-all % 14,03 % 16,81 % 69,17 %
Délégués engagés - - 40
Voix 24 861 29 779 122 563
01/04 Dakota du Nord 0 NC % NC - NC
Délégués libres 17 - 11
Voix NC - NC
02/04 Colorado 34 Winner-take-all % NC - NC
Délégués engagés 1 - 33
Voix NC - NC
05/04 Wisconsin 42 Winner-take-most % 35,02 % 14,10 % 48,20 %
Délégués engagés 6 - 36
Voix 387 295 155 902 533 079
19/04 New York 95 Proportionnelle seuil 20 % % 59,21 % 24,68 % 14,53 %
Délégués engagés 89 6 -
Voix 554 522 231 166 136 083
26/04 Connecticut 28 Proportionnelle % 57,87 % 28,36 % 11,71 %
Délégués engagés 28 - -
Voix 123 484 60 503 24 978
Delaware 16 Winner-take-all % 60,77 % 20,35 % 15,90 %
Délégués engagés 16 - -
Voix 42 472 14 225 11 110
Maryland 38 Winner-take-most % 54,45 % 23,03 % 18,88 %
Délégués engagés 38 - -
Voix 236 627 100 086 82 043
Pennsylvanie 17 Winner-take-most % 56,71 % 19,36 % 21,66 %
Délégués engagés 17 - -
Délégués libres 42 3 4
Délégués 59 3 4
Voix 897 544 306 476 342 752
Rhode Island 19 Proportionnelle % 62,92 % 24,01 % 10,29 %
Délégués engagés 12 5 2
Voix 39 221 14 963 6 416
03/05 Indiana 57 Winner-take-most % 53,26 % 7,57 % 36,63 %
Délégués engagés 57 - -
Voix 591 514 84 111 406 783
10/05 Nebraska 36 Winner-take-all % 61,47 %
Délégués engagés 36
Voix 122 327
Virginie-Occidentale 33 Proportionnelle % 77,05 %
Délégués engagés 32
Voix 157 238
17/05 Oregon 28 Proportionnelle % 64,16 %
Délégués engagés 18
Voix 252 748
24/05 Washington 41 Proportionnelle % 75,46 %
Délégués engagés 41
Voix 455 023
07/06 Californie 172 Winner-take-most % 74,76 %
Délégués engagés 172
Voix 1 665 126
Dakota du Sud 29 Winner-take-all % 67,09 %
Délégués engagés 29
Voix 44 867
Montana 27 Winner-take-all % 73,68 %
Délégués engagés 27
Voix 115 594
New Jersey 51 Winner-take-all % 80,44 %
Délégués engagés 51
Voix 356 391
Nouveau Mexique 24 Proportionnelle % 70,64 %
Délégués engagés 24
Voix 73 908

La convention nationale du Parti républicain a eu lieu du 18 au à la Quicken Loans Arena à Cleveland, Ohio.

Donald Trump et Mike Pence sont officiellement désignés comme candidats du Parti républicain le [104].

Récapitulatif des votes des délégués[105]
Donald Trump Ted Cruz John Kasich Marco Rubio Ben Carson Jeb Bush Rand Paul Carly Fiorina Mike Huckabee
Votes à la suite des primaires 1 537 569 163 166 7 4 2 1 1
Votes définitifs validés à la Convention 1 725 475 120 114 7 3 2 0 0

Donald Trump obtient largement la majorité absolue avec 1 725 voix (70 % des délégués).

Participation record des électeurs

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Bien qu'un peu moins élevée qu'à celle du Parti démocrate, la participation à la primaire du Parti républicain est historiquement importante, avec environ 28,89 millions d'électeurs, une progression de 67,8 % par rapport aux 17,22 millions d'électeurs des primaires présidentielles du Parti républicain américain de 2012 et un chiffre qui représente près du double des 14,88 millions d'électeurs des primaires présidentielles du Parti républicain américain de 2008.

Critique des médias

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Lors de la primaire républicaine, un débat émerge sur l'impartialité des médias, globalement critiqués par une partie des journalistes pour avoir favorisé la candidature de Donald Trump en lui donnant beaucoup plus de couverture que les autres candidats républicains[106], tandis que d'autres estiment au contraire qu'il n'a pas été avantagé, car cette forte couverture lui a aussi attiré l'hostilité de beaucoup d'électeurs centristes[107].

La candidature de Trump a en effet reçu une couverture très supérieure à celle des autres républicains, selon divers calculs effectués par le statisticien Nate Silver. Sur la période allant du au un total de 46 % des articles traitait de la candidature Trump, comparé à 13 % pour celle de Jeb Bush, 9 % pour celle de Chris Christie, 8 % pour celle de Scott Walker, les candidatures de Cruz and Rubio n'étant mentionnées que dans 4 % des articles, et celles de Paul et Kasich dans 2 % d'entre eux[108]. Le débat sur cette couverture déséquilibrée est accentué par le fait que plusieurs médias (Politico, BuzzFeed, Des Moines Register, Huffington Post) ont été temporairement exclus des événements organisés par Trump, ce qui est perçu comme une forme de pression par The Washington Post[109]. Une étude de la société mediaQuant indique que le temps gratuitement consacré par les médias à Trump représente une valeur de 1,98 milliard de dollars[110], sur la base des tarifs publicitaires d'achat d'espace, soit neuf fois plus que pour son principal rival Jeb Bush, loin devant tous les autres candidats, ce qui permet au milliardaire de compenser le fait qu'il a acheté beaucoup moins de spots de publicité que les autres (10 millions de dollars contre 82 millions de dollars pour Jeb Bush).

Notes et références

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Articles connexes

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