Usine Orano Malvési

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 janvier 2015 à 20:20 et modifiée en dernier par Déminheure (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Usine Areva Malvési
Image illustrative de l’article Usine Orano Malvési
Entrée de l'usine de Malvési
Type d'installation
Domaine Installation nucléaire
Sous-domaine Nucléaire civil et militaire
Type Transformation et stockage de substances radioactives
Type2 Conversion de concentrés uranifères en tétrafluorure d'uranium (UF4)
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Aude
Commune Narbonne
Coordonnées 43° 12′ 49″ nord, 2° 58′ 48″ est
Vie de l'installation
Exploitant Areva
N° INB sans numéro
Autorisée le
Année de construction 1958
Date de mise en service 1959
Coût inconnu
Statut en service
Direction Éric Delaunay[1]
Production
Production annuelle 10 500 t d'uranium (2013)[2]
Production totale 400 000 t d'uranium
Site internet Areva Malvési sur le site du groupe Areva
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Usine Areva Malvési

L'usine Areva Malvési[3] est une usine de raffinage et de conversion[4] du yellowcake (un concentré de minerai d'uranium) sous la forme de tétrafluorure d'uranium (UF4) située à Narbonne dans la zone industrielle de Malvezy. Elle a été exploitée par la Comurhex pendant 39 ans[5], avant d'être intégrée dans le groupe Areva en 2014. Cette usine, spécialisée dans la chimie de l'uranium, épure des concentrés de minerais d'uranium pour en extraire des produits destinés à être transformés en combustible nucléaire. Au 31 décembre 2012, l'usine employait environ 300 salariés[6].

La zone industrielle de Malvezy, d'une superficie de 200 hectares[7], comprend 31 000 m2 de bâti et héberge l'usine d'Areva ainsi que plusieurs petites et moyennes industries : Gérard Bertrand (viticulture), Arterris (agriculture), Cegelec Nucléaire Sud-Est (Vinci Énergies), Camions du Midi (Camidi), etc. Cette zone comprend aussi une centrale solaire photovoltaïque, une douzaine de bassins de décantation, d’évaporation, de lagunage des eaux usées et de stockage de plus de 300 000 tonnes de boues nitratées radioactives.

Site

Le site est une ancienne carrière de soufre, exploitée de 1935 à 1953, pour la production de dioxyde de soufre (œnologie), principalement destiné au vignoble du Languedoc[8]. L’exploitation de la mine de soufre a laissé sur le site un massif de résidus dans lequel ont été creusés les premiers bassins de l'usine atomique[9].

Le site a été choisi par le Commissariat à l'énergie atomique en raison de son climat favorable à l'évaporation par les actions combinées du Soleil et des vents. Narbonne compte 300 jours d'ensoleillement par an. Les deux vents dominants sont : le cers, un vent soufflant du nord-ouest pratiquement toute l'année ; et le marin, un vent en provenance de la mer Méditerranée située à environ 17 km au sud-est[10].

L'usine de Malvési est située à une altitude de 9 mètres NGF[10] au pied de l'oppidum de Montlaurès, un site archéologique de la civilisation celtique. L'usine est alimentée en eau par la source de l'Oeillal, une source vauclusienne qui jaillit au sud de l'oppidum[11]. La source et l'ensemble des eaux rejetées par l'usine alimentent le canal de Tauran, qui se déverse dans le canal de la Robine, traverse le centre-ville de Narbonne, puis se jette dans l'étang de Bages-Sigean[12].

Historique

Après la Seconde Guerre mondiale, la conversion des concentrés de minerais d'uranium débute en région parisienne à l'usine du Bouchet. Cette usine alimente les premiers réacteurs nucléaires construits à Fontenay-aux-Roses, Saclay, Grenoble et Marcoule, pour le développement de la bombe atomique française.

Le général de Gaulle inaugure l'usine en 1959.

En 1956, le CEA prend la décision de décentraliser le raffinage de l'uranium. Georges Guille (SFIO), alors secrétaire d'État chargé des relations avec les Assemblées et de l'Énergie atomique du gouvernement Guy Mollet, négocie l'installation d'une usine sur le site de Malvési. La production de l'usine du Bouchet est alors limitée à 500 t/an, tandis que celle de Malvési est envisagée dans un premier temps à 1 000 t/an, avec possibilité d'extension à 2 000 t[13]. L'usine atomique de Malvési est construite en 1958, puis inaugurée par le général de Gaulle en 1959.

Pour exploiter l'usine de Malvézi, le CEA fonde la Société de Raffinage de l'Uranium (SRU), filiale commune du CEA, de la Compagnie Saint-Gobain et de la Société des Potasses et Engrais Chimiques (PEC)[13].

1959 : démarrage de la production

En 1959, l'usine démarre la production d'uranium métal (sous forme de lingots d'uranium non enrichi) utilisés par les réacteurs de la filière uranium naturel graphite gaz (UNGG). Les unités de production d'uranium métal de Malvézy atteignent un maximum d'environ 1 800 t/an en 1965, année du lancement du chantier du dernier réacteur de la filière française UNGG, le réacteur Bugey-1 de la centrale nucléaire du Bugey.

Puis la production d'uranium métal décline à la suite de l'abandon de la filière UNGG, au profit de la filière américaine des réacteurs à eau pressurisée de Westinghouse Electric, utilisant de l'uranium enrichi. À partir de 1964, les activités de l'installation nucléaire de Malvézy se sont recentrées sur la production du tétrafluorure d'uranium (UF4) devant ensuite être enrichi à l'usine militaire de Pierrelatte, pour la fabrication de combustible destiné à la fabrication des bombes atomiques en France.

1971 : création de la Comurhex

En 1971 la SRU fusionne avec la Société des Usines Chimiques de Pierrelatte pour donner la société Comurhex (pour COnversion Métal URanium HEXafluorure), devenue en 1992 filiale à 100 % de la Cogema renommée Areva NC. La production subit une forte augmentation dans les années 1970, pour atteindre entre 8 000 et 11 000 t pendant les années 1980.

De 1960 à 1983, l'usine de Malvési convertit non seulement du yellowcake issu des mines d'uranium, mais également de l'uranium de retraitement (URT) provenant du traitement de combustibles nucléaires irradiés de site nucléaire de Marcoule (Gard). L'usine traite notamment du nitrate d'uranyle extrait des barres irradiées dans les réacteurs G1, G2 et G3[14]. Des déchets produits à cette époque, contenant notamment du plutonium, de l’américium 241 et du technétium 99, sont alors entreposés dans des bassins sur le site même de l’usine et sont toujours en place en 2009[15].

En 1975 sont creusés les bassins de décantation B3, B5 et B6. Puis les bassins d'évaporation B7 et B8 sont construits en 1981. En 1999 est réalisée la déviation des eaux de l'Oeillal et du drainage des bassins de décantation.

En 1976, les mines d'uranium françaises, exploitées par le CEA depuis la Seconde Guerre mondiale, sont cédées à la Compagnie générale des matières atomiques.

Années 2000

En 2001, 63 emplois sont supprimés et la CGT dénonce la dégradation des conditions de sécurité des salariés[16].

En 2003 est mis en service une installation de traitement des rejets gazeux d'ammoniac. De 2004 à 2006 sont menés des travaux d'aménagement des bassins à la suite de la rupture d'une digue[17].

La production annuelle maximale de 14 000 t est quasiment atteinte en 1997, puis a nouveau en 2005[6].

En juillet 2005 est créé un Comité Local d'Information et de Concertation (CLIC) sur la zone industrielle de Malvési[18]. Depuis lors le CLIC se réunit au moins une fois par an[19].

Crise nucléaire

En novembre et décembre 2011, Areva suspend pour deux mois la production de la Comurhex à Malvési, en raison d'une chute des commandes après la catastrophe de Fukushima[20]. Selon Luc Oursel, président d'Areva, « il n'y a pas de chômage technique, le personnel va prendre des vacances ou suivre des activités de formation »[21],[22]. Le syndicat Force ouvrière (FO) évoque quant à lui un arrêt supplémentaire de quatre mois en 2012[23].

En 2012, le groupe Areva importe environ 10 000 t d'uranium, dont 37 % du Niger[24].

Installation nucléaire de Base ECRIN

En janvier 2010, l’Autorité de sureté nucléaire considère qu’une partie des installations relève du régime juridique des installations nucléaire de base (INB)[25]. En janvier 2013, considérant que ces bassins ont existé pendant ces trois dernières années sans l’autorisation requise, le Réseau Sortir du nucléaire a déposé une plainte[26]. Du 21 novembre jusqu’au 30 décembre 2013, la préfecture de l'Aude a ouvert une enquête publique pour la création de l'INB ECRIN pour deux bassins de Malvési. Le collectif audois pour la sortie du nucléaire réclame alors le classement de l’intégralité du site de la Comurhex comme installation nucléaire de base[27].

Intégration de l'usine dans Areva NC

En octobre 2012, environ 60 % des 250 salariés font grève pour protester contre les conditions du projet d'intégration de l'usine dans Areva NC[28]. Les syndicats entament alors une longue négociation sur la complémentaire retraite, la rémunération de l'ancienneté et le congé de fin de carrière[29].

En janvier 2013, le directeur du site Jean-Marc Ligney annonce que l'usine va devenir « Areva NC Malvési »[30]. En septembre 2013, Jean-Marc Ligney est remplacé par Éric Delaunay à la direction du site[1]. Le 25 février 2014, l'entreprise Comurhex est radiée[5], et le site est renommé « Areva Malvési » dans le cadre de la fusion de la Comurhex au sein de la maison mère Areva NC[31].

Situation mondiale de l'usine

L'usine Areva Malvési est l'une des premières raffineries d'uranium au monde. Associée à l'usine Comurhex de Pierrelatte, ces deux usines convertissent en UF6 environ un cinquième de la capacité mondiale en uranium.

Autres usines similaires dans le monde

Malvési traite environ 20 % de l'uranium dans le monde.

Hormis Malvési, il existe cinq grandes usines de conversion des concentrés de minerais d’uranium dans le monde :

D'autres sites de moindre importance raffinent et convertissent l'uranium  : Tokai-mura (Japon), Dimona (Israël), Dera Ghazi (Pakistan), Hyderabad (Inde) , Ispahan (Iran), etc...

Origine des concentrés d'uranium

L'uranium arrive parfois via le port du Havre puis est acheminé par le train jusqu'à Malvési.
Convoi de minerai d'uranium en provenance d'Allemagne à destination de l'usine de Malvési

Dans la chaine du combustible nucléaire, le raffinage de l'uranium suit l'extraction de l'uranium réalisée dans les mines d'uranium.

Exploitation de l'uranium en France

En 1988, la production d'uranium dans les mines françaises atteint un pic de 3400 tonnes, ce qui permet alors à la France de couvrir la moitié des besoins des réacteurs nucléaires français. Les mines françaises sont gérées par des divisions de la Compagnie générale des matières atomiques (COGEMA), et notamment la Division minière de Vendée. A partir de 1989, de nombreuses mines sont fermées. En raison du déclin des mines, le nombre d'emplois dans le secteur passe d'environ 2900 en 1989, à 1400 fin 1992[34].

Importation de l'uranium à l'étranger

Depuis la fermeture de la dernière mine d'uranium française en 2001, les concentrés de minerais d'uranium (yellowcake) proviennent uniquement des mines étrangères d'Areva, situées principalement dans les pays suivants : Niger (Aïr et Akouta), Canada (McArthur River et Cigar Lake) et Kazakhstan (Tortkuduk et Muyunkum). Fournis par la filiale Areva Mines, ils sont acheminés selon leur origine :

Sur la partie nord du site de Malvési est située une aire de stockage des concentrés d'uranium (yellowcake) d'une capacité de 25 000 t en 1990, pouvant être portée à 40 000 t.

Activités de l'usine

Transformations chimiques

Les transformations chimiques réalisées à Malvési.

L'usine purifie le yellowcake puis réalise la fluoration de l'uranium en tétrafluorure d'uranium (UF4), par divers processus physico-chimiques mettant en œuvre de l’acide nitrique, de l’ammoniac (3 à 4 000 t/an), de l’hydrogène et de l’acide fluorhydrique (4 000 à 5 000 t/an).

Les transformations chimiques principales pour la synthèse de l'UF4 sont regroupées en deux étapes : le raffinage (dissolution, purification, réextraction) et la conversion (précipitation, dénitration, réduction, fluoration)[39] :

Raffinage

Dissolution
Yellowcake en poudre.
Yellowcake + nitrate d'uranyle.

Les fûts et containers de yellowcake sont vidés dans un silo, qui débouche dans une cuve de dissolution alimentée en acide nitrique, pour obtenir un produit liquide : le nitrate d’uranyle de formule chimique UO2(NO3)2. Le diuranate de sodium - l'un des constituants les plus importants du yellow cake - est attaqué par l'acide nitrique selon la réaction :

Na2U2O7 + 6HNO3 → 2(UO2(NO3)2 + 2NaNO3 + 3H2O

Ce traitement est suivi d'une filtration[40].

Purification

La solution aqueuse de nitrate d'uranyle est purifiée dans une colonne de purification par extraction liquide-liquide avec une solution organique de tributylphosphate (TBP) diluée dans le dodécane et/ou le kérosène. La phase aqueuse et la phase organique étant non miscibles, le TBP fixe le nitrate d'uranyle sous forme d'un complexe à la surface de séparation entre les deux phases :

UO22+(aq) + 2NO3-(aq)+ 2TBP(org) → (UO2(NO3)2 . 2TBP)(org)[41]

Les impuretés restent dans la phase aqueuse d'acide nitrique. Cette étape permet alors d'obtenir un nitrate d'uranyle de grande pureté dite "pureté nucléaire" (>99,95 %), . La purification est un procédé classique de l'hydrométallurgie. La pureté de l'uranium destiné au combustible nucléaire est bien supérieure à celle obtenue dans la métallurgie classique[42].

Réextraction

L'étape de réextraction consiste à refaire passer le nitrate d'uranyle purifié en phase aqueuse. Elle se produit dans la colonne alimentée cette fois par de l'eau déminéralisée. Le solvant organique récupéré lors de la réextraction est alors recyclé [40].

Conversion

Précipitation
Diuranate d'ammonium.

La dissolution d'ammoniac (NH3) gazeux dans la solution purifiée produit de l'hydroxyde d'ammonium (NH4OH). Celui-ci réagit avec le nitrate d'uranyle pour former un précipité de diuranate d'ammonium (NH4)2U2O7 (DUA) selon la réaction suivante :

2UO2(NO3)2 + 6 NH4OH → (NH4)2U2O7 + 4 NH4NO3[43]
Dénitration

Après filtration et séchage, le diuranate d'ammonium est calciné (ou dénitraté) en trioxyde d'uranium UO3[44] dans un four à très haute température (environ 400 °C).

(NH4)2U2O7 → 2UO3 + 2NH3 + H2O
Réduction et fluoration
Dioxyde d'uranium.

Dans un même four en forme de "L", le trioxyde d'uranium est réduit par le dihydrogène en dioxyde d'uranium (UO2), vers 650-800°C, puis fluoré en tétrafluorure d'uranium (UF4) par acide fluorhydrique (HF), entre 350 et 600°C[45].

  • réduction par l'hydrogène du trioxyde d'uranium en dioxyde d'uranium :
UO3 + H2 → UO2 + H2O
Tétrafluorure d'uranium.
  • fluoration en tétrafluorure d'uranium par passage du dioxyde d'uranium dans de l'acide fluorhydrique (HF) gazeux :
UO2 + 4HF → UF4 + 2H2O

Le tétrafluorure d'uranium (UF4) obtenu peut éventuellement être réduit avec du calcium pour obtenir de l'uranium pur sous sa forme métallique.

Bassins de lagunage

Un des bassins de l'usine de Malvési - photo prise depuis l'extérieur du site.

Les effluents qui résultent du procédé de purification sont dirigés vers l'atelier de récupération, puis envoyés vers les bassins de lagunage. Le site est équipé de 12 bassins de lagunage occupant 18 hectares pour la décantation et l'évaporation de 64 000 m3/an d'effluents nitratés contenant de l'uranium naturel.

Ces bassins recueillaient à la fin de l'année 2010 les résidus de 50 années de production, soit 460 000 t de dépôts nitratés contenant cent mille millards de Becquerel d'activité radioactive[46].

Décantation

Dans les bassins de décantation, les éléments solides se déposent sous l'effet de la gravité et sont laissés sur place. Les effluents liquides surnageant sont transférés par gravité dans les bassins d'évaporation.

  • les bassins B1 et B2 sont d'anciens bassins de décantation, inutilisés depuis l'interdiction préfectorale à la suite de l'accident de 2004, et soumis depuis 2009 au régime des installations nucléaires de base (INB). Ils constituent l'INB ECRIN (Entreposage Confiné de Résidus Issus de la conversioN)[47] ;
  • les bassins B3, B5 et B6 sont des bassins de décantation en activité ;

Évaporation

Les bassins d'évaporation fonctionnent comme un marais salant, laissant s’évaporer l’eau naturellement sous l’action du soleil et du vent[48].

  • les bassins B7, B8, B9, B10, B11 et B12 sons des bassins d'évaporation en activité.

Expédition de la production

Le tétraflurorure d'uranium (UF4) produit à Malvési est acheminé par camion sur le site nucléaire du Tricastin.
Camion de tétrafluorure d'uranium provenant de l'usine de Malvési.

Environ 73 % de la production est expédié en camion-citerne jusqu'à l'usine Comurhex de Pierrelatte dans la Drôme, le reste étant exporté. Chaque jour, environ 4 à 5 poids lourds quittent l’usine de Malvési, chargés de 60 t de tétraflurorure d'uranium (UF4) avant de partir vers le site nucléaire de Tricastin en empruntant l’autoroute Languedocienne (A9) puis l’autoroute du Soleil (A7)[49].

En 2009, les principaux clients de l'usine étaient EDF (49 %), le Japon (14 %) et les États-Unis (9 %)[50].

Dans un film tourné une 2008, lors d'un dépassement en voiture d'un camion d'UF4 circulant sur l'autoroute, la CRIIRAD, laboratoire d'analyses dans le domaine de la radioactivité, a mesuré une radioactivité d'environ 1 600 becquerels[51].

Le 12 septembre 2013, une cinquantaine de militants du collectif Stop Uranium bloquent de manière pacifique un camion chargé de tétrafluorure d’uranium en provenance de Malvési pendant près d'une heure[52]. Des militants ont effectué des mesures de radioactivité qui s'élèvent à 7 200 nSv/h, soit 120 fois le « bruit de fond » naturel[53].

Le tétrafluorure d'uranium (UF4) produit à Malvési est alors transformé sous la forme gazeuse d'hexafluorure d'uranium (UF6) puis enrichi en uranium 235 dans l'usine Georges Besse II.

Stockage de substances radioactives

Futs d'uranium stockés sur la partie nord du site de l'usine de Malvési

Les eaux usées par les procédés de raffinage et de conversion des minerais d'uranium sont stockées sur le site dans les bassins à ciel ouvert[54].

Les bassins B1 et B2 du site ont été dénommés ECRIN comme Entreposage Confiné des Résidus issus de la conversioN. Il s'agit d'une installation nucléaire de base en raison des déchets radioactifs contenus dans de ces bassins. Le réseau Sortir du nucléaire réclame le classement de l’intégralité du site de Malvési comme installation nucléaire de base en raison du plutonium et autres produits radioactifs présents sur le site[27].

Centrale solaire

Photo de la centrale solaire de la Narbonnaise

La communauté d'agglomération de la Narbonnaise a décidé d'installer au lieu-dit Malvési « la plus importante centrale de production d'électricité solaire photovoltaïque de France, et la troisième d'Europe ». Le 5 septembre 2007, le maire de Narbonne a signé avec le président d'EDF Énergies Nouvelles France, une promesse de bail emphytéotique de vingt ans sur un terrain pour 80 000 m2 de panneaux solaires, et une production d'environ 10 MW, soit l'équivalent de la consommation des bâtiments publics de la ville[55].

En décembre 2008, EDF inaugure sa plus grande centrale solaire à Malvési[56].

Sûreté

Normes qualité

Le site Areva Malvési est le premier site industriel français à être certifié ISO 50001 à la suite d'un audit fin octobre 2012 de l’AFNOR. Cette certification, qui s’ajoute à la tri-certification ISO 9001 des Systèmes de Management de la qualité, ISO 14001 des Systèmes de Management de l’environnement et OHSAS 18001 des Systèmes de Management de la sécurité, permettra au site de valoriser les certificats d’économies d’énergie[57].

Risque industriel

Malvési est une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) soumise à la directive Seveso 2 sur « la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses ». Depuis janvier 2010, l'usine est aussi en partie classée installation nucléaire de base (INB), car l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé le classement en INB d'une partie des bassins[25].

Les communes de Narbonne et de Moussan sont classées avec un risque technologique industriel de « seuil haut[58] ».

Le 15 octobre 2011, à l’occasion de la journée nationale de mobilisation pour la sortie du nucléaire, une délégation s’est rendue à Malvési. Elle était composée de citoyens et de représentants de groupes et d’associations tels que Faucheurs volontaires d’OGM, Réseau Sortir du Nucléaire, les Verts, Greenpeace et Confédération paysanne. Ils ont rappelé que ce site représente une cible prioritaire en cas de guerre ou conflit[59].

Matières et déchets radioactifs

Au 31 décembre 2010, selon l'inventaire de l'ANDRA, environ 16 000 t d’uranium naturel étaient entreposées sur les sites de Malvési (11) et de Pierrelatte (26)[60]. Les déchets radioactifs de l'usine, désignés par l'ANDRA par le sigle RTCU pour Résidus de traitement de conversion de l'uranium, occupaient un volume total d'environ 600 000 m3 à la fin 2010. En 2010, l'inventaire comprenait :

  • 300 000 m3 de boues radioactives dans les bassins de décantation B1 à B6 ;
  • 321 000 m3 de solutions nitratées radioactives dans les bassins d'évaporation B7 à B12 ;
  • 6 000 m3 de ferrailles, fûts, enrobés, etc., dans l'usine en attente de traitement ou d'expédition ;

auxquels pourraient s’ajouter 200 000 à 300 000 m3 de stériles miniers et boues contaminées par les infiltrations des bassins non revêtus de membrane à l'origine[61].

Les déchets de l'installation nucléaire de Malvési, devraient faire l'objet (entre 2013 et 2016) d'une étude des conditions de gestion de ses déchets (avec l’Andra pour ce qui concerne leur stockage), en étudiant de possibles synergies de traitement optimisé avec certains déchets uranifères ou thorifères. Selon le projet de décret (2013) - sous réserve de modification - AREVA et l'Andra devraient rendre des propositions avant le 30 septembre 2014 aux ministres chargés de l’énergie et de la sûreté nucléaire, avant avis de l'ASN[62].

En janvier 2014, la CRIIRAD réalise des mesures qui mettent en évidence l'irradiation élevée aux limites du site de Malvési[63].

Incidents et accidents

En , une forte explosion se produit dans le bâtiment de la fluoration mais aucune dispersion de produits radioactifs n’est détectée, pas plus que de vapeurs d’acide.

Le , un accident provoque le déraillement de trois wagons, soit plus de 100 t d’acide fluorhydrique en gare de Narbonne, par effondrement de la voie. Deux wagons ont pu être relevés le 3 avril ; le dernier n’a été relevé que le 29 avril après une opération assez délicate nécessitant l’évacuation partielle de la population[64],[65].

Le , une digue du bassin de lagunage B2 s'est rompue relâchant 30 000 m3 de boues contenant de l'uranium, du radium et divers produits chimiques[66]. Le 22 mars, l'exploitant entreprend la construction d'un merlon pour retenir les boues. Les boues sont arrêtées dans le terrain de Comurhex et n'ont pas atteint le canal du Tauran. Trois jours après la rupture de la digue, l'utilisation des bassins B1 et B2 pour la décantation des effluents liquides est interdite par arrêté préfectoral[47]. L'usine a été stoppée pendant 12 jours[67]. Dans les boues relachées, on découvre du plutonium[66].

À la fin , des pluies intenses ont inondé une partie des terrains du site de production et se sont accumulées sur une zone entourant les bassins de décantation et de lagunage des effluents aqueux issus du procédé de l'usine. Il a subsisté sur le site environ 50 000 m3 d'eaux chargées en nitrates à une teneur de plusieurs grammes par litre et en uranium à une teneur de 0,5 mg/L, du fait de la mise en contact avec des terrains pollués. Les teneurs en nitrates, observées à l'aval de l'usine sur le canal de la Mayral, ont atteint des valeurs de près de 80 mg/L pour une valeur habituelle de l'ordre de 20 mg/L.

En juin-, une fuite d'effluents contaminés a entraîné une contamination radioactive à l'intérieur du site Comurhex et en limite de site au niveau de deux voies ferrées SNCF.

En , un fût d'uranium en provenance du Niger a été accidentellement entaillé sur environ 5 cm pendant son transport. Une trentaine de kilogrammes de matière se sont répandus dans le conteneur déchargé à Malvési. L'ASN a classé cet événement au niveau 1 (anomalie) de l'échelle INES[68].

Les 23 et 24 , des déversements de fluor et d'uranium sont constatés. Les volumes en fluor représentent trois à quatre fois la dose maximale[69], ce qui cause la mort de poissons et entraîne une action en justice de groupes écologistes. Les eaux contaminées sont déversées dans le canal de Tauran et rejoignent la Robine puis l'étang de Bages-Sigean et enfin la mer à Port-La Nouvelle. L'eau de la Robine est alors interdite pour un usage agricole. Des agents de l'Onema avaient plusieurs fois mis en garde la Comurhex mais la direction n'en avait jamais tenu compte[70]. L'accident n'avait été rendu public qu'un jour et demi après.

Procès

Travailleurs victimes de la radioactivité

En avril 2009, la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) reconnaît le cancer broncho-pulmonaire par inhalation de Bernard Moya, salarié Comurhex durant 32 ans, comme maladie professionnelle liée à la radioactivité qui a entrainé le décès de la victime.

Michel Leclerc, travailleur à Malvési pour un sous-traitant d’août 1980 à juin 1984, a développé une leucémie myéloïde chronique. Ses urines ont présenté un taux d’uranium très élevé en avril 1983. Après déclaration de la maladie professionnelle en avril 1992, reconnue par la caisse primaire d'assurance maladie en octobre 1992, le Tribunal des affaires de Sécurité sociale de Carcassonne a condamné en 1999 la Comurhex aux entiers dépens pour une faute en relation avec son préjudice[71]. En juin 2012, le tribunal de grande instance (TGI) de Narbonne reconnaissait la responsabilité de l'entreprise Comurhex dans la leucémie développée par Michel Leclerc. Le 5 novembre 2012, la cour d'appel de Montpellier a infirmé le jugement du TGI de Narbonne. Le 26 mars 2013, José Bové est venu devant le tribunal de Narbonne soutenir Michel Leclerc dans son procès contre la Comurhex[72].

François Gambart, décédé en 2001, a développé une leucémie aiguë mise en évidence en 1999 et déclarée maladie professionnelle en 2000. Devant le refus de prise en charge par la CPAM, les ayants droit ont saisi le Tribunal des affaires de la sécurité sociale qui a reconnu le caractère professionnel de la maladie par jugement en 2005, confirmé par un arrêt de la chambre sociale de la cour d'appel de Montpellier en 2006[71].

Travailleurs sanctionnés

En octobre 2013, une partie des salariés font grève à la suite de mesures disciplinaires prises par la Comurhex à l'encontre de cinq opérateurs et d'un chef de poste[73]. En avril 2014, le conseil des Prud'hommes a rendu une décision favorable aux salariés visés par des procédures[74]. En juin 2014, le tribunal de Narbonne juge nulle la demande du syndicat CGT qui avait assigné Areva-Malvesi pour discriminations syndicales envers trois délégués du personnel[75].

Contaminations de l'environnement

Entrée de l'usine de Malvési

Vingt-huit pêcheurs de l'étang de Bages-Sigean (Aude) ont déposé une plainte en mai 1996 pour « trouble de jouissance anormale du voisinage, générateur d'un préjudice financier pour les marins pêcheurs ». Les juges ont condamné plusieurs entreprises au prorata de leur responsabilité établie par l'expert : la Comurhex, qui a participé à 50 % de l'eutrophisation de l'étang par apports d'azote chroniques ou accidentels de 1990 à 1998, devra payer 239 371  de dommages-intérêts[76].

En décembre 2011, la Comurhex est à nouveau condamnée à 60 000  d'amende pour avoir déversé des substances nuisibles dans l'environnement entre le 21 août et le 25 août 2009[77].

En janvier 2014, le laboratoire de la CRIIRAD réalise une mesure des radiations à la clôture du site à l'intérieur d'un véhicule. Le taux de radiation mesuré atteint 11176 becquerels de rayonnement gamma. Le responsable du site met en cause le test effectué par la Criirad[78].

Régime juridique du site

En janvier 2013, le réseau Sortir du nucléaire à déposé une plainte, car des analyses ont révélé qu'une partie des bassins situés sur le site, placé sous le régime juridique des Installations classées pour la protection de l'environnement, aurait dû relever du régime des installations nucléaires de base dès 2007[79]. En 2014, le dossier de demande d’autorisation est toujours en cours d’instruction par l’ASN.

Blocage d'un camion d'UF4

Le 12 septembre 2013, un camion chargé d'UF4 sortant de l'usine subit un blocage à l'entrée d'un rond point de la rocade de Narbonne[52],[80]. Une militante est alors interpellée pour entrave à la circulation. Le 7 janvier, 23 personnes se sont présentées devant le tribunal de Narbonne comme comparants volontaires[81]. Le 20 février 2014, Le tribunal de Narbonne a reconnu la militante coupable d'entrave à la circulation et lui a retiré 6 points sur son permis, mais l'a dispensée de peine[82], le procureur ayant reconnu la légitimité de l'action militante[83].

Projet Comurhex II

Schéma du nouveau procédé Comhurex II

Dès 1997, la société Comurhex développe un nouveau procédé sur un pilote au sein du site de Malvési pour obtenir le trioxyde d'uranium par calcination directe du nitrate d'uranyle. Les avantages escomptés sont d'ordre économique (réduire les coûts de production) mais aussi d'ordre écologique (réduire les rejets d'ammoniaque)[84].

En juin 2007, Areva annonce son projet - intitulé Comurhex II - de nouvelles usines de conversion de l'uranium. Le projet, qui est réparti sur les sites Comurhex de Malvési et de Pierrelatte dans la Drôme, atteint un montant total d'environ 600 millions d'euros. Les travaux de génie civil ont commencé en novembre 2009. La pleine capacité de production est estimée à 15 000 t annuelles, avec un capacité d'extension possible à 21 000 t annuelles[85].

En septembre 2011, le ministre de l'industrie Éric Besson, accompagné par Sébastien de Montessus, le responsable Mines d'Areva, fait un voyage auprès des autorités du Kazakhstan car il projette de faire entrer le groupe kazakh Kazatomprom au capital de Comurhex II, en contrepartie de la montée en régime de la mine d'uranium de Tortkuduk d'Areva au Kazakhstan[86].

Début 2012, Areva annonce une dépréciation de 212 millions d'euros sur le projet Comurhex II[87].

Début 2014, la direction du site annonce que la construction du génie civil de la nouvelle usine est achevé[88]. En septembre 2014, selon le quotidien économique Les Échos, la nouvelle usine Comurhex 2 connaît des dérapages budgétaires[89].

Notes et références

  1. a et b Narbonne : un nouveau directeur à la Comurhex, Midi Libre, 16 septembre 2013
  2. (en) Information Library › Nuclear Fuel Cycle › Conversion Enrichment and Fabrication - World Nuclear Association
  3. On trouve parfois Malvési orthographié « Malvézy » ou « Malvesy ».
  4. en chimie la conversion correspond à la transformation d'un réactif par une réaction chimique
  5. a et b Présentation de la société Comurhex, sur societe.com
  6. a et b [PDF]Rapport d’information sur la sûreté nucléaire et la radioprotection de l’INB ECRIN, Areva Comurhex Malvési 2012
  7. http://www.mairie-narbonne.fr/fr_zone-industrielle-malvezy
  8. http://www.wiki-narbonne.fr/index.php?title=Usine_de_soufre_de_Malv%C3%A9zy
  9. [PDF] Synthèse du rapport de l’IRSN sur le dossier accompagnant la demande d’autorisation de création de l’INB ECRIN, IRSN, 19 juin 2013
  10. a et b (pdf) Rapport et conclusion de la commission d'enquête publique du projet Comurhex II - Préfecture de l'Aude, 10 septembre 2009
  11. Montlaurès, Narbonne sur l'ATLAS des Unités Domestiques protohistoriques du Sud de la France (ATLAS-UDO)
  12. Avis délibéré de l’Autorité environnementale sur l’installation nucléaire de base ECRIN, juillet 2013
  13. a et b [PDF] H. Huet, Le centre du bouchet, chef de centre, 1961
  14. Ginier Jean, L'énergie nucléaire en France. In : L'information géographique, vol. 29, no 1, 1965, p. 9-20.
  15. Note d’information de l'IRSN sur l'impact des rejets de l'usine Comurhex (Areva NC), 15 juin 2009
  16. Comurhex-Malvézy : le profit plutôt que la sécurité ?, La Dépêche, 7 novembre 2001
  17. Préfecture de l'Aude - rapport au conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques, 2 septembre 2010]
  18. [PDF] Arrêté préfectoral de création du CLIC, 2005-11-1376
  19. Les documents du CLIC de Malvési, sur le site de la DREAL - Languedoc Roussillon
  20. Le contrecoup de Fukushima, mis en ligne le 15/09/2011
  21. Le Monde, 15 septembre 2011, « Areva suspend la production de deux usines d'uranium à cause du Japon »
  22. La Croix, 22 novembre 2011, « La crise du nucléaire rattrape Areva »
  23. AFP, 25 novembre 2011, « Arrêt chez Comurhex : Areva s'attend à de nouveaux impacts jusqu'en 2013 »
  24. « La France otage de l’uranium, combustible nucléaire », Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), 5 novembre 2013
  25. a et b Autorité de sûreté nucléaire, 4 janvier 2010, L’ASN considère qu’une partie des installations exploitées par la société COMURHEX à Malvési (Aude) relève du régime juridique des installations nucléaire de base
  26. http://www.sortirdunucleaire.org/Comurhex-Malvesi-INB
  27. a et b Narbonne : pour Sortir du nucléaire, "Écrin à la Comurhex, ça craint...", Midi Libre, 30 novembre 2013
  28. « L'usine Comurhex de Malvézy tourne au ralenti en raison d'une grève », France 3 Languedoc-Roussillon, 5 octobre 2012
  29. « Fusion Comurhex-Areva : négociations à rallonge », La Dépêche, 16 octobre 2012
  30. « Comurhex va devenir Areva NC-Malvési », L'Indépendant, 26 janvier 2013
  31. « Historique », sur areva.com
  32. http://www.wise-uranium.org/efac.html
  33. (en) http://www.cameco.com/fuel_and_power/refining_and_conversion/port_hope/
  34. (en) Peter Diehl (September 1995). "Uranium production in Europe - The Impacts on Man and Environment"
  35. http://niger.areva.com/FR/niger-111/extraction-et-traitement-du-minerai-d-uranium-au-niger.html
  36. La route du minerai d'uranium du Sahara s'arrête à Narbonne - La Dépêche, 14/05/2002
  37. http://blog.eichhoernchen.fr/tag/Malvesi
  38. (pdf) Transport d'uranium via le port de Montréal - Bureau d'audiences publiques sur l'environnement du Québec
  39. Note CRIIRAD no 09-109 / Valence le 27 octobre 2009
  40. a et b Examen du bac pro industrie des procédés 2006  : Epreuve E2 - étude et conduite des opérations unitaires - CRDP Montpellier, Base nationale des sujets d'examen de l'enseignement professionnel
  41. (pdf) Le cycle du combustible nucléaire en France Situation actuelle et gestion future - Lionel BION / CEA Saclay - INSTN/UEINE
  42. La métallurgie de l'uranium à l'usine du Bouchet - Sciences et Avenir n°98, avril 1955
  43. (pdf) Décomposition thermique du protoxyde d’azote (N2O) dans les effluents gazeux de l’atelier Précipitation de l’usine Comurhex de Malvési. - Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie - 20/03/2009
  44. Cycle du combustible nucléaire - Par Louis Patarin, EDP Sciences - page 45
  45. Uranium, combustible nucléaire, réacteurs et déchets radioactifs - , par Jean-Louis Vignes - Société chimique de France, août 2013
  46. Inventaire de l'ANDRA, situation au 31/12/2010
  47. a et b ECRIN (COMURHEX Malvési Narbonne), Présentation par l'ASN, le 22 avril 2013
  48. Dossier de presse Areva-Ondea, avril 2007
  49. Narbonne. Les anti-nucléaires bloquent le site de la Comurhex, La Dépêche du Midi, 20 juin 2013
  50. Passé industriel : comment effacer l’ardoise ?, Valeurs vertes no 101, décembre 2009
  51. Uranium – Is It A Country? Tracking the Origins of Nuclear Energy (2009, 53 min)
  52. a et b Stop uranium a mené une action de blocage à Narbonne, France 3 LR, 12 septembre 2013
  53. Des militants bloquent un camion chargé d’uranium, blog de campagne du réseau Sortir du nucléaire
  54. COMURHEX redémarre la production à Malvési, Brève d'Areva, 29 mars 2006
  55. Le Monde, 15 septembre 2007, La plus grande centrale solaire de France prévue à Narbonne
  56. La Voix du Nord, 19 décembre 2008, EDF inaugure sa plus grande centrale solaire à Narbonne
  57. Communiqué Areva, Comurhex Malvési, 1er site industriel français certifié ISO 50001 par l’AFNOR le 11 décembre 2012
  58. Site de la préfecture de l'Aude
  59. Manifestations interrégionales du 15 octobre 2011 pour l’arrêt du nucléaire, Agenda du Réseau Sortir du nucléaire
  60. Inventaire national des déchets radioactifs de l'ANDRA - synthèse
  61. ANDRA - Inventaire géographique des matières et déchets radioactifs 2012, Malvési, p. 255-256
  62. Ministère de l'Écologie (2013), Projet de décret, « Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs », résumé, consulté le 12 mai 2013, voir notamment le projet d'art. 16
  63. Radiation à la clôture du site COMURHEX-AREVA de Malvési (Bruno Chareyron, CRIIRAD, 7 janvier 2014)
  64. Narbonne : le wagon toxique a été relevé, Nouvel Obs, 29 avril 2011
  65. Nouveau déraillement en gare de Narbonne, La Dépêche du Midi, 29 mars 2011
  66. a et b Paris Match, « Areva éclaboussé par les fuites d’uranium », 24 juillet 2008
  67. Base de données ARIA du ministère du Développement durable - [PDF] Accident ARIA no 26764
  68. Avis d'incident de l'Autorité de sûreté nucléaire, 9 août 2007
  69. Fuite à la Comurhex, réactions des écologistes, publié le 26 août 2009
  70. Pollution chimique: la Comurhex à l'amende, Midi Libre, 17 décembre 2012
  71. a et b France Nature Environnement, Pitch Bloch, 2006
  72. Repoartage TV Narbonne - José Bové à Narbonne soutient Michel Leclerc contre la Comurhex (durée : 7 min 36.)
  73. Comurhex : débrayage à Malvési jusqu'à vendredi, L'Indépendant, 24 octobre 2013
  74. Comurhex : les sanctions des salariés audois annulées, L'Indépendant, 19 avril 2014
  75. Le tribunal juge nulle la demande du syndicat CGT - La Dépêche, 13 juin 2014
  76. Le Midi-Libre, 23 février 2007 : Pollution de l'étang de Bages : AREVA (Comurhex) condamnée !
  77. L'Indépendant, 17 décembre 2011, « La Comurhex condamnée pour des déversements »
  78. Site de Comurhex : la sûreté en question - La Dépêche du Midi, 20 octobre 2014
  79. Comurhex Malvési - Absence d’autorisation INB pour deux bassins d’entreposage, Blog des actions en justice du réseau Sortir du nucléaire
  80. Blocage musclé d’un camion chargé de tétrafluorure d’uranium près de Narbonne, Agoravox TV, 17 septembre 2013
  81. Le procès de la militante du collectif stop uranium renvoyé au 20 février, France 3 LR, 7 janvier 2014
  82. Narbonne : procès des militants de Stop Uranium pour entrave à la circulation, France 3 LR, 20 février 2014
  83. Victoire des bloqueurs d'uranium à Narbonne ! , Journal télévisé 19/20 sur France 3, 21 févrir 2014
  84. (pdf) Modélisation de la cinétique de réduction d'oxydes d'uranium par l'hydrogène. Réactivités de germination et de croissance - Thèse de Catherine Brun, École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne), 4 décembre 1997
  85. « Areva- Document de référence 2010 », sur http://www.info-financiere.fr/ (consulté le ), p. 87
  86. Les Échos, 8 novembre 2011, « Areva propose au Kazakhstan d'entrer au capital d'usines françaises »
  87. Capital, 2 mars 2012, Areva a dévoilé une perte nette de 2,4 milliards d'euros pour 2011
  88. AREVA : Malvési : perspectives 2014 - Zonebourse, 6 février 2014
  89. Areva contraint à de nouvelles cessions d’actifs - Les Échos, 6 octobre 2014

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

Liens externes