Aller au contenu

Robert Liensol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 21 février 2022 à 13:34 et modifiée en dernier par CHAUDESAIGUES Xavier (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Robert Liensol
Nom de naissance Marie-Omer Robert Liensol
Naissance
Saint-Barthélemy
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 88 ans)
Paris 14e
Profession Acteur

Robert Liensol est un acteur français né le à Saint-Barthélemy alors en Guadeloupe, et mort le à Paris[1].

Biographie

Il est le fils d’un juge de paix et d’une enseignante. Il avait une sœur jumelle (Régine), deux autres sœurs et deux frères. Dès le début des années cinquante, tout en faisant de la figuration au théâtre et dans quelques films, il travaille au Musée de l'Homme à Paris, au Département Afrique Noire, en qualité de Documentaliste CNRS, lorsqu’en 1954, il crée et dirige la «Compagnie des Griots», première troupe de comédiens noirs à exister en France, dans le but de favoriser la promotion des artistes de couleur en leur proposant, grâce à des rôles intéressants - et non de "faire-valoir" - de contribuer à la vulgarisation et à la diffusion des œuvres du théâtre noir, de faire connaitre au public noir des œuvres du répertoire classique français et étranger, de développer une littérature dramatique noire (en suscitant de nouveaux auteurs) et enfin de fonder une école de comédiens noirs. À ses côtés, Darling Légitimus, Théo Légitimus, Jenny Alpha, Bachir Touré, Toto Bissainthe, Greg Germain, Thimotée Bassari, Lydia Ewandé, Danièle Van Berkeycke... Cette compagnie dure jusqu’en 1972 (en 1966, sa compagnie a fusionné avec celle de Med Hondo devenant ainsi la compagnie Griotsshango) et est à l’origine de créations qui font date : Les Nègres de Jean Genet sur une mise en scène de Roger Blin - dont il sera très proche - puis La tragédie du Roi Christophe et Une saison au Congo, deux pièces d'Aimé Césaire, ainsi que La Fête à Harlem de Melvin Van Peebles, L'Esclave et Le Métro Fantôme de LeRoi Jones, et - notamment sous la direction de Jean-Louis Barrault - des pièces d'Alexandre Pouchkine, Eugène Ionesco ou John Millington Synge. Il joue par la suite dans le spectacle d'Antoine Bourseiller, Ô America, dans Boesman et Lena, avec Toto Bissainthe, Le Camp du Drap d'Or de Serge Rezvani, ou encore En conduisant Miss Daisy, avec Tsilla Chelton...

La carrière de Robert Liensol est vaste et recouvre plus d’un demi-siècle. On se rappelle ses rôles principaux dans les dramatiques télévisées La case de l’Oncle Tom, 1963, tourné dans le cadre de l’émission culturelle Le Théâtre de la jeunesse ou encore Les Verts Pâturages, un autre rôle dramatique teinté de comédie du même Jean-Christophe Averty, ainsi que La Putain respectueuse, Lettres du Bagne ou L'Aventure ambiguë. En 1967, après une apparition notoire dans Playtime de Jacques Tati, il débute au cinéma dans l’admirable Soleil O, de son vieux complice l’acteur réalisateur mauritanien Med Hondo, tourné avec un maigre budget, accueilli contradictoirement par la critique, distribué plusieurs années après, ce film trace le portrait d’un immigré noir qui monte à Paris «au pays de ses ancêtres les Gaulois», une œuvre forte et admirable qui mérite d’être redécouverte aujourd’hui. Par la suite, il tourne entre autres Coco Lafleur candidat et Vivre Libre ou Mourir, de son "compatriote" le réalisateur guadeloupéen Christian Lara, Neige de Juliet Berto, avec notamment Patrick Chesnais et Jean-François Stévenin, qui obtient la Caméra d'Or à Cannes en 1981, Amok du réalisateur marocain Souheil Ben Barka avec Myriam Makeba ou Yves Beneyton, Périgord Noir de Nicolas Ribowski, avec Jean Carmet, Roland Giraud et Jacques Gamblin, L’exil du roi Behanzin de Guy Deslauriers, avec l'acteur américain Delroy Lindo. Dans ce film, son rôle de gardien du roi Behanzin en exil est couronné d’un prix d’interprétation au festival du cinéma de Namur. Sans oublier qu’il partage l’affiche en 1989, avec Jenny Alpha, dans le film de Julius Amédée Laou, La vieille quimboiseuse et le majordome.

Robert Liensol a prêté sa voix pour le doublage de nombreux films, téléfilms et séries, et apparait dans les coproductions internationales : Target de Arthur Penn avec Gene Hackman et Matt Dillon, Passe-passe de Nicolas Gessner avec Ben Gazzara et Jean Yanne et Le Raccourci de Giuliano Montaldo avec Nicolas Cage. Il est également la voix du grand-père dans Kirikou et la Sorcière et Kirikou et les Bêtes sauvages, dessins animés de Michel Ocelot sortis en 1998 et 2005.

Atteint de la Maladie d'Alzheimer dans le courant des années 2000, Robert Liensol déserte peu à peu les plateaux de tournage, les scènes de théâtre et les studios d'enregistrement. Après une chute dans son appartement, il se fracture le col du fémur, et meurt peu après l'opération - d'un probable choc septique pulmonaire - dans un hôpital parisien, à l'âge de 88 ans. Peu avant sa disparition, il fit une dernière apparition dans Pani pwoblem de son ami Christian Lara.

Théâtre

Filmographie

Cinéma

Télévision

Doublage

Cinéma

Films

Longs métrages d'animation

Télévision

Séries télévisées

Séries animées

Notes et références

Liens externes