Pierrelatte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 15 octobre 2014 à 11:37 et modifiée en dernier par 78.248.0.125 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Pierrelatte
Pierrelatte
Église Saint-Jean-Baptiste.
Blason de Pierrelatte
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Drôme Sud Provence
Maire
Mandat
Marie-Pierre Mouton (UDI)
2014-2020
Code postal 26700
Code commune 26235
Démographie
Population
municipale
13 071 hab. (2014)
Densité 264 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 22′ 42″ nord, 4° 41′ 47″ est
Altitude Min. 46 m
Max. 61 m
Superficie 49,56 km2
Élections
Départementales Pierrelatte (chef-lieu)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Pierrelatte
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Pierrelatte
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Voir sur la carte topographique de la Drôme
Pierrelatte
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Voir sur la carte administrative de la Drôme
Pierrelatte

Pierrelatte est une commune française située dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Pierrelattins.

Géographie

Communes limitrophes

Pierrelatte est situé à l’extrême sud-ouest de la Drôme (Drôme provençale), dans la vallée du Rhône à respectivement 70 km et 25 km au sud de Valence et de Montélimar, ainsi qu'à 60 km au nord d'Avignon. Pierrelatte est limitrophe des départements de l'Ardèche à l'ouest et du Vaucluse au sud. Pierrelatte est une Ville Fleurie trois fleurs.

Géologie et relief

Hydrographie

La ville est arrosée par le canal Donzère-Mondragon et le Rhône, ainsi que par la Berre.

Climat

Le climat de Pierrelatte est de type méditerranéen dégradé avec des influences continentales et méditerranéennes. Le mistral, vent sec et violent de nord est fréquent.

Voies de communications et transports

Réseau ferroviaire

Pierrelatte dispose d'une gare SNCF desservie par de nombreux trains TER avec des dessertes cadencées dont des trains directs Avignon - Lyon donnant correspondance en gare de Valence-Ville avec des trains Valence - Annecy ou Valence - Genève desservant tous les deux gares de Grenoble, Grenoble et Grenoble-Universités-Gières, cette dernière donnant un accès direct aux Universités pour les étudiants de la région de Pierrelatte.

Réseau routier

Pierrelatte est située sur la route nationale 7 (Lyon-Valence / Avignon-Aix) et par l'autoroute A7. La commune est également desservie par des autocars départementaux.

Transports en commun

La ligne de bus no 42 (Avignon-Montélimar) dessert quotidiennement la commune, avec plusieurs aller-retours[1].

Aérodrome et aéroport

L'aérodrome de Pierrelatte est situé au nord-est de la commune. Il est ouvert aux avions, planeurs et ULM. Les aéroports les plus proches sont ceux de Lyon et Avignon.

Vue panoramique de Pierrelatte.

Toponymie

Pèiralata en provençal classique et Pèiro-Lato dans la norme mistralienne qui veut dire "pierre toute seule" en référence au rocher de Pierrelatte.

Histoire

Entourée de palissades montagneuses, recouvertes d'immenses forêts verdoyantes et giboyeuses, la plaine tricastine débouche au sud du Robinet. À l'ouest, c'est une vaste étendue marécageuse, arrosée largement par le Rhône.

Là est née PetraLatta, Pierrelatte, pierre retirée de la chaussure de Gargantua, comme le dit si joliment la légende. Ligures, Celtes, apportent avec l'Empire romain la civilisation. Il faut attendre le Moyen Âge pour qu'enfin s'installe un régime féodal, avec seigneurs, coseigneurs et plus tard consuls. Une forteresse est construite sur le Rocher. Au début du XIVe siècle, les Templiers développent et rénovent l'agriculture. Au-delà des remparts, une deuxième muraille de protection permet de lutter contre les brigands et les pillards. La « charte d'affranchissement » permet aux habitants de désigner leurs représentants, aux pouvoirs limités toutefois : la commune est née.

Dès le début du XVe siècle, le Dauphin, futur Louis XI, réunit la seigneurie de Pierrelatte au Dauphiné puis au domaine royal.

François Ier doit d'abord louer Pierrelatte à de Reymond, puis la vendre au baron de La Garde. Les Guerres de religion ensanglantent toute la plaine. L'insuffisance des ressources pour nourrir les soldats en garnison se fait sentir. En 1562, la ville est prise et pillée par le baron des Adrets, et ses défenseurs massacrés[2]. Les guerres de religion enrichissaient les nobles et appauvrissaient le peuple, ce qui provoque une guerre des paysans. Un des premiers coups d'éclat du mouvement se produit à Pierrelatte : alors que le capitaine de La Cloche, qui occupe Roussas, envoie un émissaire prélever un ravitaillement en blé et avoine pour ses troupes, celui-ci est chassé à coups de bâtons, et l'imposition forcée refusée. Les paysans s'arment dans tout le Valentinois et expulsent cette troupe de soudards du château de Roussas en 1579, avant que la répression nobiliaire et royale n'écrase le mouvement dans le sang l'année suivante[3].

Mais en 1599, Pierrelatte rachetée par les habitants est de nouveau donnée au roi. Le cardinal de Richelieu fait détruire la forteresse. Par besoin financier, Louis XIII impose la communauté sous la forme de « rachat » et une fois encore les habitants de Pierrelatte interviennent et offrent la seigneurie au Prince de Conti, neveu de Mazarin. En 1789 les sociétés populaires sont créées. Les terres sont vendues aux citoyens. La première mairie est mise en place.

En 1814, la seigneurie est redonnée au futur Louis XVIII et en 1852 la voie ferrée marque le début de la prospérité. Dans le courant des années 1920, le Rocher est racheté par la municipalité et, après la Libération, la renommée de Pierrelatte est étroitement liée à la construction du canal de DonzèreMondragon et à l'installation du site nucléaire du Tricastin.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1971 septembre 2002 Jean Mouton UDF Vétérinaire
Conseiller général (1973-2004)
Député (1986-1988)
Président du conseil général (1992-2004)
septembre 2002 Mars 2014 Yves Le Bellec UMP Directeur d'école
Mars 2014 En cours Marie-Pierre Mouton UDI Pharmacienne
Conseillère générale du canton de Pierrelatte depuis 2004
Conseillère régionale (2004-2014)

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Pierrelatte en 2010[4]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 13,44 % 0,00 % 7,80 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 14,14 % 0,00 % 11,57 % 2,12 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 70,33 % 0,00 % 42,44 % 5,28 %
Cotisation foncière des entreprises (ex-TP) 20,57 %* 0,00 % 0,00 % 0,00 %

Jumelages

Politique environnementale

Population et société

Démographie


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[6],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 13 071 habitants, en diminution de −0,22 % par rapport à 2009 (Drôme : 3,24 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 7892 5362 4622 8673 4473 4093 4303 5373 483
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 4533 5123 5393 5773 5793 2913 2233 1843 218
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 1213 3193 2463 1703 2523 3073 1763 2373 448
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
4 2519 7579 81611 59611 77011 94312 31512 95313 071
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Les élèves de Pierrelatte débutent leurs études dans la commune, qui dispose de quatre écoles maternelles et six écoles primaires[9]. Ils poursuivent dans l'un des trois collèges, puis l'un des deux lycées de la commune[10].

Cultes

La paroisse catholique de Pierrelatte, fait partie du diocèse de Valence, doyenné de Pierrelatte[11]. Le temple protestant le plus proche se situe à Saint-Paul-Trois-Châteaux[12].

Manifestations culturelles et festivités

Les lieux culturels sont nombreux à Pierrelatte, qui dispose de trois espaces culturels, en plus de la salle des fêtes, d'un cinéma, et d'un théâtre de verdure[13].

Économie

Revenus de la population et fiscalité

Le revenu fiscal moyen de la commune est de 19 535 , en 2009. 48,7 % des foyers fiscaux de la commune sont imposables[14].

Emploi

En 2009, 8 158 habitants de Pierrelatte ont un emploi, dont 93,2 % un emploi salarié. Le nombre d'emplois sur la zone est de 10 737 postes. La situation limitrophe départementale de la commune permet à certains salariés du Vaucluse ou de l'Ardèche de travailler à Pierrelatte. Le taux de chômage est de 11,4 %[15].

Entreprises et commerces

Le marché hebdomadaire se tient tous les vendredis matins[16]. De nombreux commerçants sont implantés à Pierrelatte, tant dans le secteur de l'alimentation, que des services[17]. L'association des commerçants propose des manifestions au cours de l'année, comme des braderies, et salons[18].

Agriculture

Éolienne pour pompage et irrigation.
Grange (nom local d'un mas) près de Pierrelatte.

Industrie

Barrage hydroélectrique de Donzère-Mondragon.

Deux périodes ont marqué l'évolution industrielle de Pierrelatte :

Tourisme

Crocodile du Nil.

Pour une meilleure connaissance de l'histoire locale, un musée a été installé dans l'ancienne prison de la ville[19].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Le rocher. Un village se forma vers le IXe siècle à l’abri du rocher appelé Pétra-Lata, dont provient le nom actuel de la ville. Le rocher protégeait la cité contre le mistral mais on eut la fâcheuse idée de le transformer en carrière. On se rendit compte que si le rocher disparaissait, le village serait exposé à toutes les violences du mistral. Une délibération du conseil municipal du 2 mars 1918 donna satisfaction à la population. L’achat du rocher fut décidé et celui-ci devint propriété de la ville. Il fut classé comme site de caractère artistique par arrêté du 15 octobre 1918 et est désormais protégé du vandalisme.

En 1475, le roi Louis XI avait fait édifier sur le rocher de Pierrelatte, un château fort avec une église dédiée à saint Michel. Celle-ci disparut lors des guerres de religion. La forteresse fut rasée par le baron de Gordes, gouverneur du Dauphiné à partir de 1562.

  • Restes des deux enceintes de la ville avec tours.
  • Les Blaches : quartier de Pierrelatte situé au sud-est.

Espaces verts/fleurissement

En 2014, la commune de Pierrelatte bénéficie du label « ville fleurie » avec « 3 fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[20].

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Donzère

Les armes peuvent se blasonner ainsi : D’azur à l'arbalète d'or posée en pal, accostée des lettres capitales P et L du même.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références