Pierrelatte
Pierrelatte | |
Église Saint-Jean-Baptiste. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Intercommunalité | Communauté de communes Drôme Sud Provence |
Maire Mandat |
Marie-Pierre Mouton (UDI) 2014-2020 |
Code postal | 26700 |
Code commune | 26235 |
Démographie | |
Population municipale |
13 071 hab. (2014) |
Densité | 264 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 22′ 42″ nord, 4° 41′ 47″ est |
Altitude | Min. 46 m Max. 61 m |
Superficie | 49,56 km2 |
Élections | |
Départementales | Pierrelatte (chef-lieu) |
Localisation | |
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Pierrelatte est une commune française située dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Pierrelattins.
Géographie
Communes limitrophes
Pierrelatte est situé à l’extrême sud-ouest de la Drôme (Drôme provençale), dans la vallée du Rhône à respectivement 70 km et 25 km au sud de Valence et de Montélimar, ainsi qu'à 60 km au nord d'Avignon. Pierrelatte est limitrophe des départements de l'Ardèche à l'ouest et du Vaucluse au sud. Pierrelatte est une Ville Fleurie trois fleurs.
Géologie et relief
Hydrographie
La ville est arrosée par le canal Donzère-Mondragon et le Rhône, ainsi que par la Berre.
Climat
Le climat de Pierrelatte est de type méditerranéen dégradé avec des influences continentales et méditerranéennes. Le mistral, vent sec et violent de nord est fréquent.
Voies de communications et transports
Réseau ferroviaire
Pierrelatte dispose d'une gare SNCF desservie par de nombreux trains TER avec des dessertes cadencées dont des trains directs Avignon - Lyon donnant correspondance en gare de Valence-Ville avec des trains Valence - Annecy ou Valence - Genève desservant tous les deux gares de Grenoble, Grenoble et Grenoble-Universités-Gières, cette dernière donnant un accès direct aux Universités pour les étudiants de la région de Pierrelatte.
Réseau routier
Pierrelatte est située sur la route nationale 7 (Lyon-Valence / Avignon-Aix) et par l'autoroute A7. La commune est également desservie par des autocars départementaux.
Transports en commun
La ligne de bus no 42 (Avignon-Montélimar) dessert quotidiennement la commune, avec plusieurs aller-retours[1].
Aérodrome et aéroport
L'aérodrome de Pierrelatte est situé au nord-est de la commune. Il est ouvert aux avions, planeurs et ULM. Les aéroports les plus proches sont ceux de Lyon et Avignon.
Toponymie
Pèiralata en provençal classique et Pèiro-Lato dans la norme mistralienne qui veut dire "pierre toute seule" en référence au rocher de Pierrelatte.
Histoire
Entourée de palissades montagneuses, recouvertes d'immenses forêts verdoyantes et giboyeuses, la plaine tricastine débouche au sud du Robinet. À l'ouest, c'est une vaste étendue marécageuse, arrosée largement par le Rhône.
Là est née PetraLatta, Pierrelatte, pierre retirée de la chaussure de Gargantua, comme le dit si joliment la légende. Ligures, Celtes, apportent avec l'Empire romain la civilisation. Il faut attendre le Moyen Âge pour qu'enfin s'installe un régime féodal, avec seigneurs, coseigneurs et plus tard consuls. Une forteresse est construite sur le Rocher. Au début du XIVe siècle, les Templiers développent et rénovent l'agriculture. Au-delà des remparts, une deuxième muraille de protection permet de lutter contre les brigands et les pillards. La « charte d'affranchissement » permet aux habitants de désigner leurs représentants, aux pouvoirs limités toutefois : la commune est née.
Dès le début du XVe siècle, le Dauphin, futur Louis XI, réunit la seigneurie de Pierrelatte au Dauphiné puis au domaine royal.
François Ier doit d'abord louer Pierrelatte à de Reymond, puis la vendre au baron de La Garde. Les Guerres de religion ensanglantent toute la plaine. L'insuffisance des ressources pour nourrir les soldats en garnison se fait sentir. En 1562, la ville est prise et pillée par le baron des Adrets, et ses défenseurs massacrés[2]. Les guerres de religion enrichissaient les nobles et appauvrissaient le peuple, ce qui provoque une guerre des paysans. Un des premiers coups d'éclat du mouvement se produit à Pierrelatte : alors que le capitaine de La Cloche, qui occupe Roussas, envoie un émissaire prélever un ravitaillement en blé et avoine pour ses troupes, celui-ci est chassé à coups de bâtons, et l'imposition forcée refusée. Les paysans s'arment dans tout le Valentinois et expulsent cette troupe de soudards du château de Roussas en 1579, avant que la répression nobiliaire et royale n'écrase le mouvement dans le sang l'année suivante[3].
Mais en 1599, Pierrelatte rachetée par les habitants est de nouveau donnée au roi. Le cardinal de Richelieu fait détruire la forteresse. Par besoin financier, Louis XIII impose la communauté sous la forme de « rachat » et une fois encore les habitants de Pierrelatte interviennent et offrent la seigneurie au Prince de Conti, neveu de Mazarin. En 1789 les sociétés populaires sont créées. Les terres sont vendues aux citoyens. La première mairie est mise en place.
En 1814, la seigneurie est redonnée au futur Louis XVIII et en 1852 la voie ferrée marque le début de la prospérité. Dans le courant des années 1920, le Rocher est racheté par la municipalité et, après la Libération, la renommée de Pierrelatte est étroitement liée à la construction du canal de Donzère–Mondragon et à l'installation du site nucléaire du Tricastin.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Fiscalité locale
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 13,44 % | 0,00 % | 7,80 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 14,14 % | 0,00 % | 11,57 % | 2,12 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 70,33 % | 0,00 % | 42,44 % | 5,28 % |
Cotisation foncière des entreprises (ex-TP) | 20,57 %* | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % |
Jumelages
Politique environnementale
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[6],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 13 071 habitants, en diminution de −0,22 % par rapport à 2009 (Drôme : 3,24 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
Les élèves de Pierrelatte débutent leurs études dans la commune, qui dispose de quatre écoles maternelles et six écoles primaires[9]. Ils poursuivent dans l'un des trois collèges, puis l'un des deux lycées de la commune[10].
Cultes
La paroisse catholique de Pierrelatte, fait partie du diocèse de Valence, doyenné de Pierrelatte[11]. Le temple protestant le plus proche se situe à Saint-Paul-Trois-Châteaux[12].
Manifestations culturelles et festivités
Les lieux culturels sont nombreux à Pierrelatte, qui dispose de trois espaces culturels, en plus de la salle des fêtes, d'un cinéma, et d'un théâtre de verdure[13].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Le revenu fiscal moyen de la commune est de 19 535 €, en 2009. 48,7 % des foyers fiscaux de la commune sont imposables[14].
Emploi
En 2009, 8 158 habitants de Pierrelatte ont un emploi, dont 93,2 % un emploi salarié. Le nombre d'emplois sur la zone est de 10 737 postes. La situation limitrophe départementale de la commune permet à certains salariés du Vaucluse ou de l'Ardèche de travailler à Pierrelatte. Le taux de chômage est de 11,4 %[15].
Entreprises et commerces
Le marché hebdomadaire se tient tous les vendredis matins[16]. De nombreux commerçants sont implantés à Pierrelatte, tant dans le secteur de l'alimentation, que des services[17]. L'association des commerçants propose des manifestions au cours de l'année, comme des braderies, et salons[18].
Agriculture
Industrie
Deux périodes ont marqué l'évolution industrielle de Pierrelatte :
- De 1948 à 1958, construction du canal de Donzère à Mondragon, 28 km de long - 130 m de large.
- De 1958 à nos jours, le site nucléaire du Tricastin.
Tourisme
Pour une meilleure connaissance de l'histoire locale, un musée a été installé dans l'ancienne prison de la ville[19].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le rocher. Un village se forma vers le IXe siècle à l’abri du rocher appelé Pétra-Lata, dont provient le nom actuel de la ville. Le rocher protégeait la cité contre le mistral mais on eut la fâcheuse idée de le transformer en carrière. On se rendit compte que si le rocher disparaissait, le village serait exposé à toutes les violences du mistral. Une délibération du conseil municipal du 2 mars 1918 donna satisfaction à la population. L’achat du rocher fut décidé et celui-ci devint propriété de la ville. Il fut classé comme site de caractère artistique par arrêté du 15 octobre 1918 et est désormais protégé du vandalisme.
En 1475, le roi Louis XI avait fait édifier sur le rocher de Pierrelatte, un château fort avec une église dédiée à saint Michel. Celle-ci disparut lors des guerres de religion. La forteresse fut rasée par le baron de Gordes, gouverneur du Dauphiné à partir de 1562.
- Restes des deux enceintes de la ville avec tours.
- Fraissinet : grange médiévale cistercienne fortifiée.
- Les Blaches : quartier de Pierrelatte situé au sud-est.
Espaces verts/fleurissement
En 2014, la commune de Pierrelatte bénéficie du label « ville fleurie » avec « 3 fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[20].
Personnalités liées à la commune
- Jean Aurenche (1904-1992), scénariste
- Joseph Maugard (1913-1995), Compagnon de la Libération, y a vécu
- David Guerrier (1984-), corniste
- René Seston (1914-2008), ancien résistant déporté à Dachau, conseiller municipal de 1983 à 1989
- Marjorie Parascandola (Margie Nelson), née le à Pierrelatte ex membre des L5
- Cédric Seguin, né le 3 avril 1973 à Pierrelatte, sabreur médaillé d'argent au Jeux olympiques d'été de 2000 à Sydney
Héraldique
Les armes peuvent se blasonner ainsi : D’azur à l'arbalète d'or posée en pal, accostée des lettres capitales P et L du même. |
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Ligne n° 42
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 233.
- Roger Pierre, « Un épisode peu connu des guerres de religion : "Les défenseurs de la cause commune" et "La guerre des Paysans », Bulletin de l'association universitaire d'études drômoises, no 15, 1968, p. 10-13.
- (fr) « Impots locaux à Pierrelatte », taxes.com
- jumelage de Pierrelatte et Hassfurt
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- écoles maternelles et primaires à Pierrelatte
- collèges et lycées à Pierrelatte
- doyenné de Pierrelatte
- protestant de Saint Paul Trois Châteaux
- lieux culturels à Pierrelatte
- Fiche de Pierrelatte sur le site de l'INSEE
- emploi à Pierrelatte
- marché hebdomadaire
- commerces à Pierrelatte
- association des commerçants
- musée de Pierrelatte
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).