Église protestante de l'Union prussienne

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L'Église protestante de l'Union vieille-prussienne (Evangelische Kirche der altpreußischen Union, nom officiel utilisé entre 1922 et 1953) est une église protestante majeure créée en 1817 par une série de décrets pris par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, unissant les dénominations luthérienne et réformée en ses États, Prusse et principauté de Neuchâtel. Elle devint la plus grande organisation religieuse indépendante de l'Empire allemand et plus tard de l'Allemagne de Weimar, avec environ 18 millions de fidèles. Cette Église a subi deux schismes (un définitif dans les années 1830 et un temporaire de 1934 à 1948). Église officielle de l'État prussien, au XIXe siècle, avec le statut d'établissement public du culte, elle a été en partie démembrée dans les années 1920 à la suite du rattachement d'une partie de la Prusse à la Deuxième république polonaise, la Tchécoslovaquie, la Lituanie, etc.

Territoire prussien.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’Église protestante vieille-prussienne a été en outre marquée par les destructions massives de ses bâtiments et par la perte de plusieurs provinces ecclésiastiques à la suite de l'expulsion des Allemands d'Europe de l'Est puis, dans les années 1950 à 1970, par les expropriations et la répression anti-religieuse pratiquées par la RDA, la Pologne et l'Union soviétique.

L'Église a été profondément réformée lors des deux après-guerres, s'ouvrant notamment à davantage de participation démocratique de ses paroissiens. À la suite de la baisse du nombre de ses membres en raison de la crise démographique allemande et de la croissance de l'irréligion, l'Église a été absorbée dans l'Union des Églises protestantes en 2003.

L'Église protestante vieille-prussienne a compté de nombreux théologiens de renom parmi ses membres, notamment Friedrich Schleiermacher, Julius Wellhausen (temporairement), Adolf von Harnack, Karl Barth (temporairement), Dietrich Bonhoeffer, Martin Niemöller (temporairement) ou, plus récemment Heino Falcke.

Noms officiels de l'église[modifier | modifier le code]

  • 1821–1845 : Église protestante dans les pays royaux prussiens (Evangelische Kirche in den Königlich-Preußischen Landen) de statut église-état
  • 1845–1875 : Église d'État protestante de Prusse (Evangelische Landeskirche Preußens) de statut église-état et établissement public de culte
  • 1875–1922 : Église d'État protestante des anciennes provinces de Prusse (Evangelische Landeskirche der älteren Provinzen Preußens) au statut d'Église d'État et établissement public parmi des autres Églises d'État de même statut dans les nouvelles provinces prussiennes (deux Églises de Hanovre, une luthérienne et une réformée ; trois Églises régionales en Hesse-Nassau, une pour Francfort-sur-le-Main (luthérienne), la Hesse électorale [rattachant paroisses luthériennes, calvinistes et protestantes unies] et le Nassau [protestante unie] ; une Église luthérienne du Schleswig-Holstein)
  • 1922–1953 : Église protestante de l'Union vieille-prussienne (Evangelische Kirche der altpreußischen Union ; EKapU ou APU) de statut établissement public du culte parmi d'autres établissements publics de culte. Pendant une courte période l'Église se trouva incorporée à l'Église protestante du Reich (du jusqu'au ), mais rétablie par jugement du Landgericht I de Berlin. Le gouvernement national-socialiste ne respectait pas l'indépendance de l'établissement public.
  • 1953–2003 : Église protestante de l'Union (Evangelische Kirche der Union; EKU) de statut établissement public du culte, membre de la fédération dite Église protestante en Allemagne (EKD), mais transformée depuis 1946 en confédération des Églises régionales provenant de ses provinces ecclésiales, elles-mêmes membres de la EKD.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le luthéranisme et le calvinisme (les églises réformées) avaient coexisté en Brandebourg après que le Prince-électeur Jean-Sigismond eut déclaré sa conversion du luthéranisme au calvinisme en 1617, la majorité de ses sujets restant luthériens. Les effectifs calvinistes avaient ensuite sensiblement augmenté en raison de l'arrivée de milliers de calvinistes réfugiés fuyant la répression du protestantisme en Bohême, en France (les huguenots), aux Pays-Bas méridionaux, en Wallonie dans les duchés unis de Juliers-Clèves-Berg ou dans la république des Deux Nations polonaise lituanienne. Comment unir l’Église ? La question était posée depuis des décennies.

Décisions royales de fusionner les Églises luthérienne et calviniste[modifier | modifier le code]

Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse et prince de Neuchâtel.

Un an après être monté sur le trône en 1798, Frédéric-Guillaume III, étant summus episcopus (gouverneur et évêque suprême des églises protestantes), décréta une nouvelle liturgie commune afin qu'elle soit mise en application dans les églises luthériennes et réformées. Le roi, qui était réformé, était marié avec la luthérienne Louise de Mecklembourg-Strelitz (1776-1810), ce qui explique pourquoi ils ne communiaient jamais ensemble[1]. Une commission fut formée pour la préparation de cette liturgie commune. Elle représenta l'aboutissement des efforts de ses prédécesseurs à unifier ces deux églises protestantes, dans le royaume de Prusse comme pour son prédécesseur, l'Électorat de Brandebourg, qui allait devenir sa province principale.

D'importantes réformes de l'administration de la Prusse ont été entreprises après la défaite des armées prussiennes par Napoléon à la bataille d'Iéna-Auerstaedt. Dans le cadre de ces réformes, les trois structures de direction de l'Église luthérienne (avec son organe directeur, le Consistoire supérieur pan-prussien), (1750-1808), des Églises réformées (avec leur organe directeur, le Consistoire réformé français pan-prussien (1701-1808)), et le consistoire réformé pan-prussien de langue allemande (1713-1808) furent abolies et leurs missions reprises par la Sektion für den Kultus und öffentlichen Unterricht (Section du culte et de l'instruction publique), également compétentes pour l'Église catholique et les juifs, formant un département du Ministère prussien de l'Intérieur[1].

Sous l'influence du mouvement de centralisation propre à l'absolutisme et à l'époque napoléonienne, la défaite de Napoléon en 1815 ne provoqua pas le retour à l'ordre ancien. Au contraire, toutes les communautés religieuses furent placées sous l'autorité d'un seul consistoire dans chacune des dix provinces prussiennes[1]. L’État administrait ainsi les affaires de toutes les religions : les catholiques, les juifs, les luthériens, les mennonites, les frères moraves et les calvinistes (ou réformés).

En , la section du culte et d'instruction publique fut renommée en Ministère prussien des affaires spirituelles, éducatives et médicales, généralement appelé le Ministère des cultes (Kultusministerium). Le baron vom Stein en fut nommé le ministre. Les Églises réformées et l'Église luthérienne étaient ainsi administrées par un unique département au sein du même ministère. Le ministère mit en place la robe pastorale (allemand : Talar) comme le costume de bureau habituel.

Le , Frédéric-Guillaume annonçait qu'à l'occasion du tricentenaire de la Réforme, le de la même année, la paroisse réformée de la cour et de la garnison de Potsdam, dirigée par le pasteur de la Cour,Rulemann Friedrich Eylert (de) et la paroisse luthérienne de la garnison s'uniraient en une paroisse chrétienne protestante unique dans le bâtiment de l’église simultanée calviniste-luthérienne de la garnison. Déjà la veille, les luthériens et les chrétiens réformés célébrèrent ensemble la Cène dans l'église luthérienne Saint-Nicolas de Berlin[1]. Le protestantisme dans la Principauté de Neuchâtel n'a pas fait l'objet de l'unionisme royal, de sorte que l'Église nationale de Neuchâtel ne fut pas affectée.

Le , Frédéric Guillaume exprimait son désir de voir les congrégations protestantes de toute la Prusse suivre cet exemple et devenir des paroisses de l'Union. Les luthériens, qui formaient auparavant l'Église luthérienne d’État de Nassau-Sarrebruck et les calvinistes dans la région de la Sarre méridionale, avaient formé une Église unie dans l'administration dès le (Union de Sarrebruck). Cependant, en raison du rôle souverain reconnu aux paroisses dans le protestantisme, aucune paroisse ne fut forcée d'entrer dans l'union par le décret du roi. Ainsi, dans les années qui suivirent, beaucoup de congrégations luthériennes et réformées suivirent l'exemple de Potsdam et devinrent des congrégations fusionnées, tandis que d'autres maintenaient leur ancienne confession luthérienne ou réformée.

Dans beaucoup d'endroits, en Rhénanie surtout, les luthériens et les calvinistes fusionnèrent leurs paroisses pour former des congrégations protestantes unies[1]. Quand en 1847 la Prusse a finalement établi un parlement, quelques bureaux de direction de l'Église ont obtenu un siège dans la première chambre des membres non élus, mais nommés (chambre haute à laquelle succède la Chambre des seigneurs de Prusse à partir de 1854).

Des mesures ont été prises pour déterminer le nombre de pasteurs qui deviendraient pasteurs de l'Union. Les candidats au ministère, à partir de 1820, devaient indiquer s'ils seraient disposés à adhérer à l'Union. Toute la faculté de théologie de l'Université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn appartenait à l'Union. Aussi un vœu d'ordination œcuménique a été formulé dans lequel le pasteur prêtait allégeance à l'Église protestante unie.

Structure territoriale[modifier | modifier le code]

L'Église protestante de l'Union vieille-prussienne comprenait les provinces ecclésiastiques suivantes : le Brandebourg (y compris Berlin ; 1817-1950, continue par l'Église protestante en Berlin-Brandebourg), la Fédération régionale synodale de la Ville libre de Dantzig (1920-1940), l'Église protestante unie en Haute-Silésie polonaise (de) (1922-1937), la Fédération régionale synodale du Territoire de Memel (1927-1944), la Poméranie (1817-1950, continue par l'Église protestante de Poméranie), la Posnanie (1817-1920, continue par Église protestante unie en Pologne (de)), la Posnanie-Prusse-Occidentale (1923-1940, continue par l'Église poméranienne), la Prusse provinciale ecclésiale (1831-1883, suivi par les deux Prusse-Occidentale/-Orientale), la Prusse-Occidentale (1817-1831, 1883-1920, suivi par Dantzig, Église protestante unie en Pologne et Posnanie-Prusse-Occidentale), la Prusse-Orientale (1817-1831, 1883-1945), la Rhénanie (y compris le pays de Hohenzollern, 1817-1948, continue par l'Église protestante en Rhénanie), la Saxe (1817-1950, continue par l'Église protestante de la province ecclésiastique de Saxe), la Silésie (1817-1950, continue par Église protestante de Silésie) et la Westphalie (1817-1948, continue par Église protestante de Westphalie). Chaque province ecclésiastique avait à sa tête un consistoire provincial comme corps administratif et un surintendant général (Generalsuperintendent) comme chef spirituel.

Dissidences[modifier | modifier le code]

En , Frédéric-Guillaume ordonna que toutes les congrégations protestantes et le clergé en Prusse abandonnent les noms de luthériens ou de réformés et adoptent toutes le nom de protestant. Il ne s'agissait pas d'imposer un changement de croyance ou de dénomination, mais simplement un changement de vocabulaire. En , Frédéric-Guillaume, dans ses instructions pour la célébration prochaine du trois centième anniversaire de la présentation de la Confession d'Augsbourg, a ordonné à toutes les congrégations protestantes en Prusse de célébrer la Sainte-Cène en utilisant la nouvelle liturgie. Plutôt que d'avoir l'effet unificateur que Frédéric-Guillaume souhaitait, ce décret suscita la dissidence parmi les congrégations luthériennes. En 1830, Johann Gottfried Scheibel (de), professeur de théologie à l'Université silésienne Frédéric-Guillaume de Breslau, a fondé à Breslau la première congrégation luthérienne indépendante de l'Union.

En 1834, cherchant un terrain d'entente avec les dissidents, qui étaient maintenant connus sous le nom de « vieux-luthériens », Frédéric-Guillaume III publia un décret prévoyant que l'Union s'appliquerait seulement aux domaines de la gouvernance et de la liturgie, et que les paroisses pourraient conserver leurs identités confessionnelles originelles[1]. En contrepartie, dans le but de calmer les dissensions futures de son « Union », il fut interdit aux dissidents d'organiser des groupes religieux séparés.

En dépit de ce décret, un certain nombre de pasteurs et de congrégations luthériennes comme celle de Breslau, croyant contraire à la Volonté de Dieu d'obéir à ce décret du roi, continuèrent à utiliser l'ancienne liturgie et les rites de l'Église luthérienne. Prenant conscience de ce défi, les fonctionnaires firent rechercher les pasteurs rebelles. Ceux qui furent surpris à utiliser l'ancienne liturgie furent suspendus, et parfois emprisonnés. Cette répression de leur liberté religieuse, et la surveillance policière continue qui l'accompagnait, conduisit à une rupture au sein de l'Église protestante prussienne.

Schisme vieux-luthérien[modifier | modifier le code]

À partir de 1835, de nombreux groupes luthériens dissidents cherchaient à émigrer comme moyen de trouver la liberté religieuse[2]. Certains groupes émigrèrent en Australie et aux États-Unis dans les années 1835-1840. Cette émigration a conduit à la formation de l'Église luthérienne - Synode du Missouri, aujourd'hui deuxième plus grande dénomination luthérienne aux États-Unis. L'émigration a aussi conduit à la fondation de l'Église luthérienne d'Australie.

Avec la mort de Frédéric-Guillaume III en 1840, le roi Frédéric-Guillaume IV monte sur le trône. Il libère les pasteurs qui avaient été emprisonnés et permet aux groupes dissidents de former des organisations religieuses en toute liberté. En 1841, les vieux-luthériens restés en Prusse se réunirent en synode général à Breslau et fondèrent l'Église protestante-luthérienne en Prusse, qui fut fusionnée en 1972 avec des corps d'Églises luthériennes dans d'autres États allemands pour devenir l'Église protestante luthérienne indépendante (allemand : Selbständige Evangelisch-Lutherische Kirche, ou SELK). Le , le gouvernement royal a reconnu l'Église protestante luthérienne en Prusse et ses congrégations en tant qu'entités juridiques. Dans la même année, l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne renforça sa dimension d'Église officielle et fut rebaptisée Église protestante de l’État de Prusse (allemand : Evangelische Landeskirche Preußens)[1].

Traitements des églises et paroisses en territoires rattachés à la Prusse[modifier | modifier le code]

Cas de Neuchâtel[modifier | modifier le code]

En 1814, la principauté de Neuchâtel avait été restituée à ses suzerains Hohenzollern, qui l'avaient gouvernée de 1707 à 1806 sous le statut de l'union personnelle, mais la réforme poussée par le roi Frédéric-Guillaume III ne s'appliqua pas à Neuchâtel, pour trois raisons. D'une part, en 1815, Frédéric-Guillaume III acceptait que ce territoire francophone s'intègre à la Confédération suisse sous le nom de canton de Neuchâtel ; ensuite, bien que très majoritaire, l'église calviniste de Neuchâtel n'a pas le statut d'église d’État, puisqu'à l'époque de sa fondation en 1540, le prince régnant Louis Ier d'Orléans-Longueville était catholique ; enfin, le luthéranisme n'étant pas représenté à Neuchâtel, il n'y avait pas matière à promouvoir localement une union luthéro-réformée. Ainsi, bien que dépendant du même souverain que la Prusse, l'Église réformée de Neuchâtel resta à l'écart de la politique religieuse du roi Frédéric-Guillaume III.

Cas des principautés de Hohenzollern[modifier | modifier le code]

Après l'annexion pacifique des deux principautés catholiques de Hohenzollern-Hechingen et Hohenzollern-Sigmaringen à la Prusse, des protestants ont pu s'y installer pour la première fois, le protestantisme n'étant pas jusque là une religion autorisée dans ces deux principautés. Les nouvelles paroisses protestantes qui y sont créées sont toutes protestantes unies, et s'intègrent à l'Église protestante de l'État de Prusse en 1850, avec un rattachement à sa province ecclésiale rhénane (Kirchenprovinz Rheinland).

Cas des annexions belliqueuses[modifier | modifier le code]

L'évolution est différente dans le cas des annexions belliqueuses de 1866 (Ville libre de Francfort, Royaume de Hanovre, Électorat de Hesse, duché de Holstein, duché de Nassau et duché de Schleswig. Après l'expérience du schisme vieux-luthérien, les anciennes églises d'État protestantes de confession unie ou luthériennes de ces états et leurs églises indépendantes sont restées inchangées tout en se reconnaissant mutuellement comme égales.

C'est le cas des églises d'État protestantes de Francfort (église luthérienne, hors des paroisses réformées indépendantes), de Hanovre (église luthérienne, hors des églises indépendantes de confession baptiste, méthodiste ou réformée), de la Hesse électorale (une église des paroisses unies, réformées et luthériennes sous l'administration unie ; sauf une église vieille-luthérienne indépendante), du Holstein (église luthérienne, fusionnée avec celle de Schleswig en 1867, hors les paroisses réformées indépendantes), de Nassau (une église protestante unie), de la Prusse (des paroisses luthériennes, réformées et unies sous une administration unie commune, hors les églises indépendantes de confession baptiste, méthodiste, réformée ou vieille-luthérienne) et de Schleswig (église luthérienne, fusionnée avec celle de Schleswig en 1867, hors l'église morave indépendante). En 1875, l'Église protestante d'État de Prusse a tenu compte de ces développements et a pris le nom d`Église protestante des anciennes provinces de Prusse (Evangelische Landeskirche der älteren Provinzen Preußens). Lors de l'annexion pacifique de la Saxe-Lauenbourg en 1876, son Église luthérienne d'État est devenue un diocèse de l'Église régionale protestante luthérienne de Schleswig-Holstein, fondée en 1867 lors de la fusion des églises luthériennes des duchés de Holstein et de Schleswig.

Toutes ces églises avaient le statut d'églises d'État protestantes de Prusse. Et bien qu'elles ne soient pas parvenues à un consensus sur les questions confessionnelles, aucune ne s'est étendue sur le territoire de l'autre. Les migrants protestants en Prusse, y compris de nombreux fonctionnaires gouvernementaux, ou bien dans toute l'Allemagne, devaient donc s'adapter à la situation locale. Par exemple, un membre d'une paroisse unie de Berlin qui déménageait à Dantzig, où il n'y avait pas de paroisses unies, devait choisir entre une paroisse réformée ou une paroisse luthérienne. En revanche, celui qui arrivait à Kiel, où il n'y avait que des paroisses luthériennes, à Nassau, où il n'y avait que des paroisses unies ou à Ziethen, où seules existaient des paroisses réformées, n'avait pas d'autre choix que de se rattacher à une paroisse relevant de la confession locale. Même dans Berlin, déménager près de la porte de Brandebourg impliquait un rattachement à la paroisse protestante unie de Dorotheenstadt, et aller à Schöneberg imposait d'aller à la paroisse luthérienne du quartier.

Depuis 1817, cette acceptation des protestants d'une confession donnée dans des paroisses de confession différentes a produit chez de nombreux protestants une certaine indifférence envers les différences confessionnelles, voire leur ignorance complète.

Changements après 1918[modifier | modifier le code]

Avec la fin de la monarchie prussienne en 1918, la fonction du roi comme summus episcopus (gouverneur suprême de l'Église protestante) cessa d'exister. En outre, la Constitution de Weimar de 1919 a décrété la séparation de la religion et de l'État. Avec les annexions de territoires prussiens par des états frontalières beaucoup de ses paroisses se retrouvaient hors de la Prusse. Les paroisses protestantes dans les Cantons de l'Est belges rejoignirent l'Union des Églises Protestantes de Belgique, comme celle de Hultschin adhérait à l'Église protestante silésienne de la Confession d'Augsbourg (Slezská církev evangelická augsburského vyznání) en Silésie tchèque. Les paroisses de l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne dans les territoires mandataires de la Société des Nations, Dantzig, Memel (annexée par la Lituanie en 1923) et la Sarre (sauf sa partie palatine) ainsi que les paroisses en Haute-Silésie orientale (cédée après le plébiscite de Haute-Silésie en 1922 à la Deuxième République polonaise) sont restées des parties de l'église.

Ainsi dans sa nouvelle constitution du , l'« Église protestante des anciennes provinces de Prusse » prenant en compte son nouveau caractère transfrontalier et indépendant de l'état a remplaça le toponyme « Prusse » dans son nom en se référant à l'union protestante administrative de 1817, dite « l'Union vieille-prussienne », commune à toutes ses paroisses, rebaptisant en l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne[1]. Prenant en considération le fait que ses congrégations s'étendaient maintenant sur six États souverains, le nouveau nom était celui d'une dénomination religieuse, et n'était plus liée à un État. L'unité de l'Église devint cependant difficile à maintenir, certains des États annexants s'opposant au fait que des organisations religieuses à l'intérieur de leurs frontières maintiennent une union avec des organisations ecclésiales allemandes.

Dans les années 1920, la Pologne et la Lituanie ont imposé des divisions organisationnelles permanentes ou temporaires, éliminé des paroisses entières, et exproprié des biens de l'Église, en les transférant soit à des usages laïcs, soit à différentes Églises plus favorisées par ces différents gouvernements. Sous la pression des autorités polonaises, les paroisses vieilles-prussiennes dans les voïvodies de Poméranie et de Posnanie acceptèrent de former la nouvelle Église unie protestante en Pologne, séparée de l'Église de l'Union vieille-prussienne.

Sous la république de Weimar[modifier | modifier le code]

Pendant la république de Weimar, les groupes nationalistes ont dominé les synodes généraux de l’Église protestante prussienne[1]. L'affinité traditionnelle de l’Église avec les anciens princes a donc persisté. Ainsi lorsque, en 1926, les partis de gauche ont lancé un plébiscite proposant l'expropriation sans compensation des anciens monarques allemands et leurs familles, l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne appela à l'abstention, s'appuyant sur le commandement tu ne voleras pas[3]. Ainsi le plébiscite ne réunit pas le minimum de participation et échoua.

Cependant, le vide spirituel et l’irréligion, qui ont émergé après que l'Église eut cessé d'être une Église d'État, ont commencé à poser problème. Otto Dibelius, depuis 1925 surintendant général de la Province ecclésiastique du Brandebourg, publia son ouvrage Das Jahrhundert der Kirche (Le Siècle de l'Église)[4]. Il y déclarait que le XXe siècle était l'ère où l'Église protestante pourrait pour la première fois se développer librement et gagner l'indépendance que Dieu avait voulue, sans le fardeau et les contraintes pesant sur une Église d'État. Il considérait le rôle de l'Église comme étant d'autant plus important que l’État sous la république de Weimar ne fournirait plus à la société de normes contraignantes, et que l'Église devait donc s'engager pour la défense de la culture chrétienne de l'Occident. Son livre a été l'un des plus lus sur les questions ecclésiales dans cette période[5]. En conformité avec l'esprit du temps, Dibelius assumait une position antisémite, expliquant dans une circulaire aux pasteurs de son district « que dans tous les phénomènes dégénératifs de la civilisation moderne, le judaïsme joue un rôle de premier plan[6]. »

Cette période a correspondu à un net déclin des effectifs de l’Église malgré les ralliements de certains migrants et nouveaux baptisés. Au début et au milieu des années 1920, le nombre annuel de départs s'élevait à environ 80 000. De 1928 à 1932, environ 50 000 paroissiens se séparèrent de l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne[5].

Lors des élections internes à l’Église, les fidèles formaient des partis ecclésiastiques, qui désignaient des candidats pour les postes aux conseils presbytéraux et aux synodes de différents niveaux. En 1919, les socialistes chrétiens fondèrent l'Alliance des religieux socialistes (Bund Religiöser Sozialisten). En réaction à cette politisation surgit une liste protestante apolitique (Evangelisch-unpolitische Liste), qui entrait en concurrence avec le traditionnels parti du Milieu (Mittelpartei) et parti de l'Union positive et d'un autre nouveau parti, le Jungreformatorische Bewegung. Dans les campagnes, des listes communes de candidats d'opinions différentes se formaient[7].

En , les protestants nazis, notamment Wilhelm Kube, l'un des anciens pasteurs de la paroisse de l’Église Gethsémané de Berlin et porte-parole des six parlementaires du NSDAP à la Diète prussienne, fondèrent un nouveau parti ecclésial, le mouvement de foi des chrétiens allemands (allemand : Glaubensbewegung Deutsche Christen, DC), participant les 12 et pour la première fois aux élections presbytérales et synodales au sein de l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne et gagnant environ un tiers des sièges dans les conseils presbytéraux et les synodes[1].

Entre les deux guerres, le synode général de l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne s'est réuni cinq fois[1]. En 1927, il a décidé à une étroite majorité de maintenir le titre de surintendant général au lieu de le remplacer par celui d'évêque. Le même synode général a voté pour l'admission des femmes comme vicaires[1].

l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne et l’État libre de Prusse formalisèrent leur relation par le concordat du . Dès lors, l'Église a pu participer à la nomination des professeurs de théologie protestante et au contrôle de leur enseignement dans les universités d'État dans les provinces ecclésiastiques vieille-prussiennes, alors que l'État libre pouvait opposer son veto à la nomination de fonctionnaires dirigeants[1].

Sous le Troisième Reich[modifier | modifier le code]

Sous le Troisième Reich, l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne a été profondément divisée. La plupart des pasteurs et des paroissiens ont accueilli favorablement la prise de pouvoir par les nazis. La plupart des protestants ont cru que les arrestations en masse, à la suite du décret de l'incendie du Reichstag, abolissant les droits civiques le , frappaient les bonnes personnes.

Le , le nouveau Reichstag fut convoqué à l'église de la garnison de Potsdam, un événement commémoré comme la journée de Potsdam. Le superintendant localement compétent Otto Dibelius prit la parole. Dans une déclaration à la radio américaine, il minimisa le boycott nazi des entreprises juives et les exactions contre les entreprises de propriétaires juifs et de païens d'ascendance juive. Il répéta sa position dans sa circulaire aux pasteurs de osn district à l'occasion de Pâques () dans les mêmes termes qu'en 1928[8].

Le gouvernement national-socialiste, visant à contrôler les Églises protestantes, utilisait le mouvement des « chrétiens allemands ». Réunis à Berlin les 4 et , ceux-ci exigèrent le renvoi de tous les membres des organes exécutifs des vingt-huit Églises protestantes d'Allemagne et la fusion définitive de ces Églises au sein d'une Église protestante allemande unique, dirigée selon le principe nazi par un unique « évêque du Reich », abolissant toute la participation démocratique des paroissiens dans les conseils presbytéraux et les synodes. Les Chrétiens allemands annoncèrent la nomination d'un évêque du Reich pour le , le jour de la Réformation.

En outre, les «chrétiens allemands» exigèrent de purifier le protestantisme de tout le patrimoine juif. Le judaïsme ne devant plus être considéré comme une religion, qui peut être adoptée et abandonnée, mais une simple catégorie raciale. Ainsi, les Chrétiens allemands s'opposaient au prosélytisme parmi les juifs. Le protestantisme révisé par les nazis devait aussi abandonner l'Ancien Testament, livre juif qui comprend les Dix Commandements et en particulier la vertu de miséricorde (Tu n'auras point de vengeance, et tu n'auras aucune rancune contre les enfants de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Éternel, tirée de la Bible, Livre du Lévitique[9]) !

La tentative de prise de contrôle de l’Église par les nazis conduisit au schisme entre l’Église protestante officielle et l’Église confessante (Bekennende Kirche), dissidente, dont une figure de proue fut le théologien Dietrich Bonhoeffer.

Conséquences de la guerre sur l’Église[modifier | modifier le code]

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux biens de l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne ont été endommagés ou détruits par les bombardements alliés, notamment dans les villes, y compris de nombreux édifices d'importance historique et/ou de grande valeur architecturale.

Dans la ville de Berlin, par exemple, parmi les 191 églises appartenant à l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne, 18 ont été complètement détruites, 68 ont été gravement endommagées, 54 ont eu des dommages considérables, 49 ont subi des dégâts légers et 2 sont restées intactes[10].

Lorsque les soldats soviétiques entrèrent pour la première fois dans le territoire de la « Province ecclésiastique de Prusse orientale » à la fin de 1944, « l'Église protestante de l'Union vieille-prussienne » décida de déplacer les archives de l'Église de la Prusse-Orientale et Occidentale menacée dans les parties centrales de Prusse, où plus de 7 200 registres d'église ont été finalement sauvés. Mais avec ses offensives à partir de , l'Armée rouge a avancé si rapidement, qu'il n'y avait presque aucune chance de sauver les réfugiés, et a fortiori pas le temps de préserver les archives paroissiales de Poméranie ultérieure, de l'est du Brandebourg ni d'une bonne partie de la Silésie. À la fin de la guerre, des millions de paroissiens et de nombreux pasteurs s'enfuirent vers l'ouest.

Dans les années 1950 à 1970, l'Allemagne de l'Est, la république populaire de Pologne et l'Union soviétique ont réprimé les libertés religieuses et mis sous contrôle voire exproprié ses biens.

Après la guerre, des provinces ecclésiastiques entières disparurent à la suite de la fuite et de l'expulsion des Allemands vivant à l'est de la ligne Oder-Neisse.

La structure ecclésiale centrale fut officiellement dissoute en 1948 ; les églises provinciales (Provinzialkirchen) devinrent des églises régionales indépendantes (Landeskirchen), et la structure centrale ne conserva qu'un simple rôle de coordination et d'entraide sous le nom d'Église protestante de l'Union (de) (Evangelischen Kirche der Union, ou EKU. En 2003, elle fut rebaptisée Union des Églises protestantes (en allemand : Union Evangelischer Kirchen ou UEK).

Direction de l'Église[modifier | modifier le code]

En tant qu'organe exécutif suprême, le Conseil supérieur de l'Église protestante prussienne (EOK) est créé en 1850. En 1912, il déménage dans son propre bâtiment neuf dans la Jebensstraße, à Berlin. Il est composé de théologiens et de juristes. Avec le nouveau règlement ecclésiastique de 1922, ses compétences ont été réduites. La direction de l'Église, qui jusqu'en 1918 relevait du monarque prussien en tant qu'épiscopat suprême, passe en 1922 au sénat de l'Église, auquel l'EOK est désormais rattaché. Le président du Synode général préside également le Sénat de l'Église et représente l'Église à l'extérieur. En 1951, l'EOK est rebaptisée Chancellerie de l'Église et est restée sous cette appellation même après le changement de nom de l'Église protestante de l'ancienne Union prussienne en Église protestante de l'Union en décembre 1953.

Présidents de Conseil supérieur de l'Église protestante[modifier | modifier le code]

Présidents du Synode général[modifier | modifier le code]

À partir de 1922, les présidents du Synode général dirigent également l'Église d'État en tant que comité directeur du Sénat de l'Église. Le nouveau règlement ecclésiastique de l'ancienne Église prussienne du 1er août 1951 remplace le sénat ecclésiastique par le conseil de l'Église protestante de l'ancienne Union prussienne. Le président du Synode général en est membre, mais pas président de par sa fonction.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Wilhelm Hüffmeier, Die Evangelische Kirche der Union: Eine kurze geschichtliche Orientierung ("L'Église protestante dans l'Union : de brefs repères historiques"), in: „... den großen Zwecken des Christenthums gemäß“: Die Evangelische Kirche der Union 1817 bis 1992; Eine Handreichung für die Gemeinden ("... conformément aux grands desseins du christianisme": L'Église protestante de l'Union 1817 à 1992; Un guide pour les communautés"), Kirchenkanzlei der Evangelischen Kirche der Union, édité par la Chancellerie ecclésiastique de l'Église protestante de l'Union (Kirchenkanzlei der Evangelischen Kirche der Union) à la demande du synode, éditeur : Luther-Verlag, Bielefeld, 1992, p. 13-28 (ISBN 3-7858-0346-X).
  2. Cf Wilhelm Iwan (en), Because of their beliefs: emigration from Prussia to Australia [Uniform title: Um des Glaubens willen nach Australien (Engl.), 1931], David Schubert (trl. and ed.), Highgate, South Australia: H. Schubert, 1995. (ISBN 0-646-25324-7).
  3. (de) Claus Wagener, Die Vorgeschichte des Kirchenkampfes, p. 54.
  4. (de) Otto Dibelius, Das Jahrhundert der Kirche: Geschichte, Betrachtung, Umschau und Ziele , Berlin: Furche-Verlag, 1927
  5. a et b (de) Claus Wagener, Die Vorgeschichte des Kirchenkampfes, p. 65.
  6. Dans la version originale allemande: "... daß bei allen zersetzenden Erscheinungen der modernen Zivilisation das Judentum eine führende Rolle spielt". Publié dans sa circulaire (Rundbrief; No.2, 3; ), enregistré à l'Evangelisches Zentralarchiv: 50/R 19. Cité ici après Ursula Büttner, "Von der Kirche verlassen", p. 37.
  7. (de) Peter Noss, "Schlussbetrachtung", p. 575.
  8. (de) Wolfgang Gerlach, Als die Zeugen schwiegen , p. 28.
  9. Livre du Lévitique, chapitre 19, verset 18 lire en ligne
  10. (de) Günther Kühne et Elisabeth Stephani, «Evangelische Kirchen in Berlin», p. 19.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

En anglais[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]