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L'élément a été découvert en pionnier vers 1809 par le chimiste suédois [[Magnus Martin af Pontin]] ou {{Lien|langue=de|trad=Magnus Martin Pontin|fr=Magnus Martin Pontin}}, grâce aux premières études d'électrochimie. Mais l'élément a été redécouvert dans le cadre de la chimie minérale classique ː il est dénommé en allemand "das Cadmium" ou "das Kadmium" définitivement en 1817 par le professeur de chimie analytique de l'[[Université de Göttingen|université de Goettingen]] [[Friedrich Stromeyer]] qui prépare le corps simple, métal mou et blanc, pour la première fois à partir de carbonate de zinc {{fchim|ZnCO|3}} impur, couvert de tâches jaunâtres<ref>H. Biglow, Orville Luther Holley (1818) The American Monthly Magazine and Critical Review. {{nobr|Volume 4}}, {{nobr|Numéro 1}}, {{p.|69}}, novembre 1818.</ref>. Ces travaux concernant la chimie de l'élément cadmium sont confirmé dès 1818 par les travaux de trois chimistes allemands, le pharmacien-chimiste et industriel [[Karl Samuel Leberecht Hermann|Carl Hermann]] à partir des oxydes de zinc, {{Lien|langue=de|trad=Carl Karsten|fr=Carl Karsten}} et [[Paul Traugott Meißner|Paul Meissner]] ou {{Lien|langue=de|trad=Paul Traugott Meißner|fr=Paul Traugott Meißner}} pour confirmer, de façon indépendante, la première hypothèse savante.
L'élément a été découvert en pionnier vers 1809 par le chimiste suédois [[Magnus Martin af Pontin]] ou {{Lien|langue=de|trad=Magnus Martin Pontin|fr=Magnus Martin Pontin}}, grâce aux premières études d'électrochimie. Mais l'élément a été redécouvert dans le cadre de la chimie minérale classique ː il est dénommé en allemand "das Cadmium" ou "das Kadmium" définitivement en 1817 par le professeur de chimie analytique de l'[[Université de Göttingen|université de Goettingen]] [[Friedrich Stromeyer]] qui prépare le corps simple, métal mou et blanc, pour la première fois à partir de carbonate de zinc {{fchim|ZnCO|3}} impur, couvert de tâches jaunâtres<ref>H. Biglow, Orville Luther Holley (1818) The American Monthly Magazine and Critical Review. {{nobr|Volume 4}}, {{nobr|Numéro 1}}, {{p.|69}}, novembre 1818.</ref>. Ces travaux concernant la chimie de l'élément cadmium sont confirmé dès 1818 par les travaux de trois chimistes allemands, le pharmacien-chimiste et industriel [[Karl Samuel Leberecht Hermann|Carl Hermann]] à partir des oxydes de zinc, {{Lien|langue=de|trad=Carl Karsten|fr=Carl Karsten}} et [[Paul Traugott Meißner|Paul Meissner]] ou {{Lien|langue=de|trad=Paul Traugott Meißner|fr=Paul Traugott Meißner}} pour confirmer, de façon indépendante, la première hypothèse savante.


Le mot cadmium vient du latin médiéval ''{{lang|la|cadmia}}'' ou du gréco-latin ''kadmeia'', ancien nom donné au carbonate de zinc, avant la dénomination définitive de [[smithsonite]], attribuée en 1832 par [[François Sulpice Beudant]]. Les mineurs des environs de la cité antique de [[Thèbes (Grèce)|Thèbes]] extrayaient déjà ce minerai pour fabriquer divers "laitons" et "bronzes". Rappelons que la cité thébaine en Béotie est fondée selon la légende par le guerrier étranger [[Cadmos]] ou Cadmus, dont la citadelle et le royaume portent ainsi le nom de ''Kadmeia'', en français [[Cadmée]].
Le mot cadmium vient du latin médiéval ''{{lang|la|cadmia}}'' ou du gréco-latin ''kadmeia'', ancien nom donné au carbonate de zinc, avant la dénomination définitive de [[smithsonite]], attribuée en 1832 par [[François Sulpice Beudant]]. Les mineurs des environs de la cité antique de [[Thèbes (Grèce)|Thèbes]] extrayaient déjà ce minerai pour fabriquer divers "laitons" et "bronzes". Rappelons que la cité thébaine en Béotie est fondée selon la légende par le guerrier étranger [[Cadmos]] ou Cadmus, dont la citadelle et le royaume portent ainsi le nom de ''Kadmeia'', en français {{page h'|Cadmée#Minéral|cadmée}}.


Ce nom est donc apparenté par sa racine à celui du mélange dénommé « [[Calamine (mélange)|calamine]]», mais aussi du minéral défini [[calamine (minéral)|calamine]]. Le terme gréco-latin ''cadmia'' désignait en Europe à la fois tous les types de minerais de zinc oxydé, que sont les calamines décrites de manière érudite, et dans la tradition technique, les ''cadmia fornacum'' ou cadmies, ces dépôts de poussières et d'oxydes métalliques, formés sur les parois des fours métallurgiques<ref>Cadmia en allemand technique, langue germanique des mineurs et métallurgistes au {{s|XIX}}, désigne cette dernière "cadmie" encore dénommée trivialement "calamine" en français, soient les incrustations de fourneau, la "suie métallique" qui s'attache aux parois des fourneaux de fusion. Il paraît évident que le terme minéral stricto sensu appartient à un registre savant latin, et non populaire ou technique.</ref>. Par exemple, dans le dictionnaire Larousse du XXe siècle paru après 1920, la cadmie désigne en premier lieu le résidu qui s'attache au paroi du gueulards des hauts-fourneaux, et dans une autre dénomination qualifié par l'adverbe autrefois, correspond à la calamine, au sens de minéral défini et/ou de roche minerai, c'est-à-dire en rapport avec le corps "carbonate de cadmium" qui à l'état pur, se nomme smithsonite. L'adjectif "cadmique" mentionne ce qui a rapport au cadmium (élément ou corps simple), ou qualifie ce qui contient du cadmium.
Ce nom est donc apparenté par sa racine à celui du mélange dénommé « [[Calamine (mélange)|calamine]]», mais aussi du minéral défini [[calamine (minéral)|calamine]]. Le terme gréco-latin ''cadmia'' désignait en Europe à la fois tous les types de minerais de zinc oxydé, que sont les calamines décrites de manière érudite, et dans la tradition technique, les ''cadmia fornacum'' ou cadmies, ces dépôts de poussières et d'oxydes métalliques, formés sur les parois des fours métallurgiques<ref>Cadmia en allemand technique, langue germanique des mineurs et métallurgistes au {{s|XIX}}, désigne cette dernière "cadmie" encore dénommée trivialement "calamine" en français, soient les incrustations de fourneau, la "suie métallique" qui s'attache aux parois des fourneaux de fusion. Il paraît évident que le terme minéral stricto sensu appartient à un registre savant latin, et non populaire ou technique.</ref>. Par exemple, dans le dictionnaire Larousse du {{s-|XX|e}} paru après 1920, la cadmie désigne en premier lieu le résidu qui s'attache au paroi du gueulards des hauts-fourneaux, et dans une autre dénomination qualifié par l'adverbe autrefois, correspond à la calamine, au sens de minéral défini et/ou de roche minerai, c'est-à-dire en rapport avec le corps "carbonate de cadmium" qui à l'état pur, se nomme smithsonite. L'adjectif "cadmique" mentionne ce qui a rapport au cadmium (élément ou corps simple), ou qualifie ce qui contient du cadmium.


L'interprétation commune que le cadmium provient du mot "cadmie", parfois pris au sens de dépôt résiduel, se fonde sur ce que le cadmium métal produit par l'industrie en Haute-Silésie dès 1852 provenait de la réduction des poussières zincifères et cadmifères, autrement dit des ''cadmies'', recueillies dans les allonges des cornues jouant le rôle de creusets horizontaux des fours à zinc, le métal cadmium étant obtenu finalement par une distillation garantissant le moins d'impuretés possibles. Ce procédé s'est répandu dans le monde jusqu'à sa disparition vers 1920.
L'interprétation commune que le cadmium provient du mot "cadmie", parfois pris au sens de dépôt résiduel, se fonde sur ce que le cadmium métal produit par l'industrie en Haute-Silésie dès 1852 provenait de la réduction des poussières zincifères et cadmifères, autrement dit des ''cadmies'', recueillies dans les allonges des cornues jouant le rôle de creusets horizontaux des fours à zinc, le métal cadmium étant obtenu finalement par une distillation garantissant le moins d'impuretés possibles. Ce procédé s'est répandu dans le monde jusqu'à sa disparition vers 1920.
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Le risque lié au cadmium des engrais phosphorés en Europe commence à être pris en compte. En Europe, la Commission a publié plusieurs textes et décisions concernant les dispositions nationales relatives à la teneur maximum admissible en cadmium des engrais<ref>[http://europa.eu/legislation_summaries/agriculture/environment/l21278_fr.htm Régime communautaire relatif aux engrais].</ref>{{,}}<ref>[http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32006D0348:FR:HTML 2006/348/CE: Décision de la Commission du 3 janvier 2006 concernant les dispositions nationales relatives à la teneur maximum admissible en cadmium des engrais notifiées par la République de Finlande au titre de l’{{nobr|article 95}}, {{nobr|paragraphe 4}}, du traité CE &#91;notifiée sous le {{nobr|numéro C(2005) 5542}}&#93; (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)].</ref>.
Le risque lié au cadmium des engrais phosphorés en Europe commence à être pris en compte. En Europe, la Commission a publié plusieurs textes et décisions concernant les dispositions nationales relatives à la teneur maximum admissible en cadmium des engrais<ref>[http://europa.eu/legislation_summaries/agriculture/environment/l21278_fr.htm Régime communautaire relatif aux engrais].</ref>{{,}}<ref>[http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32006D0348:FR:HTML 2006/348/CE: Décision de la Commission du 3 janvier 2006 concernant les dispositions nationales relatives à la teneur maximum admissible en cadmium des engrais notifiées par la République de Finlande au titre de l’{{nobr|article 95}}, {{nobr|paragraphe 4}}, du traité CE &#91;notifiée sous le {{nobr|numéro C(2005) 5542}}&#93; (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)].</ref>.
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* Alain Foucault, Jean-François Raoult, Fabrizio Cecca, Bernard Platevoet, ''Dictionnaire de Géologie'' - {{8e|édition}}, Français/Anglais, édition Dunod, 2014, 416 pages. Avec la simple entrée "cadmium" p 53.
* Alain Foucault, Jean-François Raoult, Fabrizio Cecca, Bernard Platevoet, ''Dictionnaire de Géologie'' - {{8e|édition}}, Français/Anglais, édition Dunod, 2014, 416 pages. Avec la simple entrée "cadmium" p 53.
* Ernest C. Foulkes (dir.), ''Cadmium, Handbook of Experimental Pharmacology'', volume 80, Springer Science, 2012, 400 pages. ISBN 978-3-642-70856-5
* Ernest C. Foulkes (dir.), ''Cadmium, Handbook of Experimental Pharmacology'', volume 80, Springer Science, 2012, 400 pages. {{ISBN|978-3-642-70856-5}}
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* SCHER - [http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/environmental_risks/docs/scher_o_168.pdf Opinion on new conclusions on future trends of cadmium accumulation in EU arable soils], Union européenne, pdf
* SCHER - [http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/environmental_risks/docs/scher_o_168.pdf Opinion on new conclusions on future trends of cadmium accumulation in EU arable soils], Union européenne, pdf

Version du 12 décembre 2016 à 16:27

Cadmium
Image illustrative de l’article Cadmium
Cristal et cube de cadmium pur
ArgentCadmiumIndium
Zn
  Structure cristalline hexagonale compacte
 
48
Cd
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
   
                                           
Cd
Hg
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
Symbole Cd
Nom Cadmium
Numéro atomique 48
Groupe 12
Période 5e période
Bloc Bloc d
Famille d'éléments métal pauvre ou métal de transition
Configuration électronique [Kr] 4d10 5s2
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 18, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 112,414 ± 0,004 u[1]
Rayon atomique (calc) 155 pm (161 pm)
Rayon de covalence 144 ± 9 pm[2]
Rayon de van der Waals 158 pm
État d’oxydation 2
Électronégativité (Pauling) 1,69
Oxyde base faible
Énergies d’ionisation[3]
1re : 8,993 82 eV 2e : 16,908 31 eV
3e : 37,48 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
106Cd1,25 %stable avec 58 neutrons
108Cd0,89 %stable avec 60 neutrons
109Cd{syn.}1,266 5 aε0,214109Ag
110Cd12,49 %stable avec 62 neutrons
111Cd12,8 %stable avec 63 neutrons
112Cd24,13 %stable avec 64 neutrons
113Cd12,26 %7,7×1015 a
[réf. souhaitée]
β-0,316113In
113mCd{syn.}14,1 a
[réf. souhaitée]
β-
——
TI
0,580
——
0,264
113In
———
113Cd
114Cd28,73 %stable avec 66 neutrons
116Cd7,49 %2,3×1019 a2β-
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire solide
Masse volumique 8,69 g·cm-3 (20 °C)[1]
Système cristallin Hexagonal compact
Dureté (Mohs) 2
Couleur gris argenté métallique
Point de fusion 321,07 °C[1]
Point d’ébullition 767 °C[1]
Énergie de fusion 6,192 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 99,87 kJ·mol-1 (1 atm, 767 °C)[1]
Volume molaire 13,00×10-3 m3·mol-1
Pression de vapeur 14,8 Pa
Vitesse du son 2 310 m·s-1 à 20 °C
Chaleur massique 233 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique 13,8×106 S·m-1
Conductivité thermique 96,8 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans HCl[4]
Divers
No CAS 7440-43-9
No ECHA 100.028.320
No CE 231-152-8
Précautions
SGH[5]
État pulvérulent :
SGH02 : InflammableSGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H250, H330, H341, H350, H361fd, H372, H410, P210, P260, P273, P281, P391, P308+P313, P405 et P501
SIMDUT[6]
D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats graves
D1A, D2A,

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le cadmium est l'élément chimique de numéro atomique 48, de symbole Cd.

Généralités et histoire de la découverte du cadmium

Le cadmium est un élément de la deuxième série des éléments de transition, un élément du groupe 12 et de période 5. Il fait partie du "groupe du zinc" ou groupe IIB qui comprend par ordre de numéro atomique Zn30, Cd48 et Hg80 caractérisés par deux électrons s au-delà d'un niveau d complet. La configuration électronique du cadmium est [Kr](4d)10(5s)2. Zinc et cadmium sont des métaux électropositifs assez similaires.

L'élément a été découvert en pionnier vers 1809 par le chimiste suédois Magnus Martin af Pontin ou Magnus Martin Pontin (de), grâce aux premières études d'électrochimie. Mais l'élément a été redécouvert dans le cadre de la chimie minérale classique ː il est dénommé en allemand "das Cadmium" ou "das Kadmium" définitivement en 1817 par le professeur de chimie analytique de l'université de Goettingen Friedrich Stromeyer qui prépare le corps simple, métal mou et blanc, pour la première fois à partir de carbonate de zinc ZnCO3 impur, couvert de tâches jaunâtres[7]. Ces travaux concernant la chimie de l'élément cadmium sont confirmé dès 1818 par les travaux de trois chimistes allemands, le pharmacien-chimiste et industriel Carl Hermann à partir des oxydes de zinc, Carl Karsten (de) et Paul Meissner ou Paul Traugott Meißner (de) pour confirmer, de façon indépendante, la première hypothèse savante.

Le mot cadmium vient du latin médiéval cadmia ou du gréco-latin kadmeia, ancien nom donné au carbonate de zinc, avant la dénomination définitive de smithsonite, attribuée en 1832 par François Sulpice Beudant. Les mineurs des environs de la cité antique de Thèbes extrayaient déjà ce minerai pour fabriquer divers "laitons" et "bronzes". Rappelons que la cité thébaine en Béotie est fondée selon la légende par le guerrier étranger Cadmos ou Cadmus, dont la citadelle et le royaume portent ainsi le nom de Kadmeia, en français cadmée.

Ce nom est donc apparenté par sa racine à celui du mélange dénommé « calamine», mais aussi du minéral défini calamine. Le terme gréco-latin cadmia désignait en Europe à la fois tous les types de minerais de zinc oxydé, que sont les calamines décrites de manière érudite, et dans la tradition technique, les cadmia fornacum ou cadmies, ces dépôts de poussières et d'oxydes métalliques, formés sur les parois des fours métallurgiques[8]. Par exemple, dans le dictionnaire Larousse du XXe siècle paru après 1920, la cadmie désigne en premier lieu le résidu qui s'attache au paroi du gueulards des hauts-fourneaux, et dans une autre dénomination qualifié par l'adverbe autrefois, correspond à la calamine, au sens de minéral défini et/ou de roche minerai, c'est-à-dire en rapport avec le corps "carbonate de cadmium" qui à l'état pur, se nomme smithsonite. L'adjectif "cadmique" mentionne ce qui a rapport au cadmium (élément ou corps simple), ou qualifie ce qui contient du cadmium.

L'interprétation commune que le cadmium provient du mot "cadmie", parfois pris au sens de dépôt résiduel, se fonde sur ce que le cadmium métal produit par l'industrie en Haute-Silésie dès 1852 provenait de la réduction des poussières zincifères et cadmifères, autrement dit des cadmies, recueillies dans les allonges des cornues jouant le rôle de creusets horizontaux des fours à zinc, le métal cadmium étant obtenu finalement par une distillation garantissant le moins d'impuretés possibles. Ce procédé s'est répandu dans le monde jusqu'à sa disparition vers 1920.

Le cadmium est un élément toxique (notamment responsable de la maladie Itai-itai) et écotoxique, parmi les plus problématiques sur le plan de la santé environnementale parmi les éléments traces métalliques et métaux lourds. Des analyses géostatistiques ont montré que dans certaines régions du monde, dont la France[9], certains sols (sédimentaires marins) présentent naturellement une teneur élevée en cadmium (avec des risques de contamination de végétaux ou d'animaux et de l'eau)[9]. Certains engrais (phosphatés) sont aussi une source possible de contamination des sols.

Isotopes

Le cadmium possède 38 isotopes connus, de nombre de masse variant entre 95 et 132, et 12 isomères nucléaires. Parmi ces isotopes, six sont stables, 106Cd, 108Cd, 110Cd, 111Cd, 112Cd et 114Cd, et constituent avec deux radionucléides primordiaux, 113Cd et 116Cd la totalité du cadmium naturel. Le plus abondant est 114Cd (28,73 % du cadmium naturel) et le moins abondant 108Cd (0,89 %). On soupçonne 106Cd, 108Cd et 114Cd d'être radioactifs, avec des demi-vies de l'ordre ou supérieure à dix millions de fois l'âge de l'univers, mais leur désintégration n'a pour l'instant jamais été observée. On attribue au cadmium une masse atomique standard de 112,411(8) u.

Occurrences dans les milieux naturels, minéralogie et géologie, gîtes et gisements

Le cadmium est un élément relativement rare. Le clarke s'élève à 0,15 g par tonne[10].

Le cadmium existe très rarement l'état natif. Le cadmium natif n'a été découvert par des géologues russes qu'en 1979 dans les trapps de Sibérie orientale.

Le cadmium est souvent associé au zinc, au cuivre et au plomb dans les minerais.

Gisements

Les minerais assez rares, comme très souvent mêlée à la blende, la greenockite CdSβ contenant potentiellement 77,8 % ou l'otavite ou carbonate naturelle de cadmium, restent en pratique inexploités ou peu exploitables, car le cadmium est présent dans presque tous les minerais de zinc (la teneur en cadmium varie de 0,01 % à 0,05 %). Le cadmium métal est obtenu industriellement comme sous-produit de la métallurgie du zinc, à partir des poussières mêlées au gaz de grillage des minerais sulfurés comme les blendes ZnS, mais aussi parfois du cuivre et du plomb. Il est aussi récupéré à partir des lessives de la production électrolytique du zinc.

Sa production dépend de celle du zinc, dans une proportion variable de 1,8 à 6 kg de cadmium/tonne de Zn élaboré (3 kg/tonne de zinc en moyenne).

Le cadmium est également présent dans des minerais de plomb et de cuivre, ainsi que dans des phosphates naturels (34 ppm pour les phosphates jordaniens, 380 ppm pour les phosphates tunisiens).

Propriétés physiques et chimiques, préparation du corps simple, alliages

Propriétés physiques

Le cadmium est un métal blanc argent brillant, légèrement bleuté, tendre et mou, très malléable et ductile, avec un éclat blanc d'étain. Il est plus mou que le zinc et l'étain. Son réseau hexagonal compact est déformé par allongement, expliquant une anisotropie des propriétés cristallines. Le métal cadmium se courbe facilement, il crisse à la flexion[11]. Il graisse les limes. Frotté sur le papier, il laisse une trace grise.

La résistivité électrique du cadmium est quatre fois plus élevée que celle du cuivre.

Exposé à l'air, il perd son éclat. Avec le temps il ternit au contact de l'air. Il est insoluble dans l'eau et les bases.

Le cadmium est un métal blanc argenté ayant des propriétés physiques proches de celle du zinc.

Sa masse molaire atomique est de 112,4 g/mol. Sa masse spécifique est de 8 650 kg/m3. Son coefficient de dilatation linéaire est de l'ordre de 30,6x10 -6. Par écrouissage, sa densité apparente peut passer de 8,6 à 8,69, et sa dureté Mohs se stabilise à 2.

Il est ductile (capacité à l’étirement), malléable (capacité à la mise en forme) et résiste à la corrosion atmosphérique, ce qui en fait un revêtement de protection pour les métaux ferreux. C'est pourquoi il est employé dans les revêtements galvanoplastiques, par exemple le cadmiage des aciers pour la protection en milieu eau de mer. C'est ainsi un métal d'électro-galvanisation, le revêtement protecteur de l'acier pouvant être un dépôt par voie électrolytique.

Il fond à 320,9 °C et bout vers 767 °C à une pression d'une atmosphère. Lors de l'ébullition du cadmium, il se dégage des vapeurs jaunes, oranges ou jaunes orangées, à la fois toxiques et suffocantes. Sa densité de vapeur avoisine 3,94 selon Henri Sainte-Claire Deville et sa pression de vapeur est importante dès 400 °C. Refroidie lentement, cette matière à l'état de vapeur cristallise en octaèdres réguliers.

Une lampe à vapeur de cadmium (Cd confiné sous vide) éclaire fortement, mais avec une couleur de base bleu-vert à l'équilibre.

Propriétés chimiques

Les propriétés chimiques du cadmium sont semblables à celles du zinc.

Le cadmium est chalcophile. Il réagit directement avec le corps simple soufre. Le test classique est la précipitation du sulfure de cadmium jaune par le gaz sulfure d'hydrogène ou divers autres sulfures alcalins.

Cd métal solide + H2S gaz hygrogène sulfuré → H2 gaz + CdS poudre solide jaune

Il s'oxyde très peu à la température ambiante et chauffé, il brûle avec une flamme orange dans l'air en donnant une fumée brune toxique, qui apparaît être de l'oxyde anhydre jaune brun CdO, insoluble dans un excès d'hydroxyde de sodium. La réaction est exothermique ː

2 Cd métal solide + O2 gaz oxygène de l'air → 2 CdO solide jaune brun avec avec

La vapeur de cadmium décompose l'eau au rouge, produisant un dégagement de gaz dihydrogène et laissant CdO.

Cd vapeur + H2O vaporisé → H2 gaz + CdO poudre solide jaune brun

Le cadmium est soluble dans les acides forts concentrés et parfois dilués. Réagissant avec les acides forts, il est facilement soluble dans l'acide nitrique fort et dilué, il reste peu soluble dans les acides chlorhydrique et sulfurique concentrés à moins de procéder à chaud. Le métal cadmium est dissous avec dégagement d'hydrogène dans les précédents acides décrits, mais aussi dans l'acide acétique, un acide faible.

Les sels de cadmium obtenus, incolores, parfois diversement hydratés, sont solubles dans l'eau. Placé sur une lame de zinc, un sel quelconque génère l'activation du couple redox suivant, qui explique le dépôt cristallin de cadmium métal.

Zn0 + Cd2+ → Zn2+ + Cd0métal avec Δε0 ≈ 0,36 V

Il est soluble dans les solutions aqueuses de nitrate d'ammonium et dans celles de l'acide sulfureux, sans dégagement de gaz hydrogène. Dans ce dernier cas, la dissolution donne un mélange de sulfite de cadmium soluble, et de sulfure de cadmium qui précipite.

Le cadmium réagit également directement avec les corps simples halogènes, sélénium, phosphore...

Métallurgie

La métallurgie du cadmium est intégrée à celle du zinc, du plomb ou plus rarement du cuivre. Dans tous les cas, une partie du cadmium est récupérée par filtration du gaz provenant du grillage.

Deux cas sont à étudier la pyrométallurgie et la hydrométallurgie du zinc :

Pyrométallurgie

Le cadmium est récupéré lors du raffinage du zinc. L'"éponge de cadmium" obtenue est raffinée thermiquement par fusion (à 450 °C) en présence de soude pour éliminer zinc et plomb sous forme de zincate et plombate puis par distillation à 770 °C[12].

Hydrométallurgie

Le cadmium est en solution (0,2 à 0,3 g de Cd/l) dans le bain d'électrolyse. Il est récupéré, après épuisement de Zn2+, par cémentation à l'aide de zinc. On obtient des boues bleues contenant a minima environ 6 % de cadmium et 15 % de cuivre.

Les autres poussières réutilisables sont enrichies à 7 à10·%.

Boues et/ou poussières sont ensuite attaquées en milieu acide sulfurique. Les ions Cd2+ sous forme de CdSO4aq sont à nouveau réduits en métal par cémentation avec de la poussière de zinc. Le cadmium métallique cémente ou précipite.

Le cadmium se sépare du cément ou phase de cémentation qui contient différents sulfates et impuretés (Zn, As, Sb, Cu, Ni) par distillation ou vaporisation à 400 °C.

Procédé électrochimique pour obtenir le cadmium à 99,97 %

Le raffinage a lieu par lixiviation ou lessivage à l'acide sulfurique avec des produits purifiés, venant du procédé électrolytique menant à la production de zinc. La solution est neutralisée, les impuretés essentiels comme le Pb, le Cu ou l'As sont précipitées.

L'électrolyse est conduite dans des petites unités, soient des récipients en matière plastique, avec des anodes en plomb et cathodes en aluminium, rotatives. La tension du bain est de l'ordre de 3,5 V avec une densité de courant 200 Ampère par mètre carré. Les dépôts électrolytiques de cadmium sont retirés et fondus.

Le cadmium est commercialisé sous forme de tiges, plaques, boules ou granules.

Alliages

Il existe de nombreux alliages , notamment avec le Zn, Cu, Ag, Pb, Bi, Sn... Les alliages avec le plomb, l'étain, l'argent sont très ductiles et malléables, alors que les alliages du cadmium avec l'or, le cuivre, le platine et autres platinoïdes sont cassants.

La présence de cadmium apporte des propriétés antifriction et souvent contribue à un abaissement du point de fusion. Ce métal est présent dans les alliages d'imprimerie, dans les alliages pour soudures et brasures, dans l'alliage de Wood, autrefois du type Cd2Pb2Sn4, excellent pour le moulage...

Un alliage pour brasure typique, fondant à 615 °C, est Ag30Cu45Zn30Cd5. L'alliage Ag30Cu26Zn21Cd18 nettement plus cadmié et moins cuivré a même un point de fusion de l'ordre de 607 °C.

L'alliage or cadmium AuCd est un des premiers alliages à mémoire de forme connus. Rappelons qu'un faible apport de cadmium confère à l'or un éclat particulier.

L'amalgame HgCd est le matériau de la cathode de l'élément ou pile de Weston, en contact avec une solution de CdSO4 comme électrolyte.

Chimie du cadmium, propriétés physiques et chimiques des corps composés et complexes

La chimie du cadmium est proche de celle du zinc, et dans une moindre mesure, du plomb. Le principal nombre d'oxydation est II. Le cadmium monovalent reste assez rares, mais l'hydrure de cadmium (I), le tétrachloroaluminate de cadmium (I) ne sont pas confidentiel.

L'ion cadmium divalent est déplacé par le zinc métallique en solution : il est moins réactif que le zinc. Ainsi les solutions salines de cadmium II mis au contact de Zn0 ou Al0 relarguent le métal cadmium qui précipite.

Les sels de cadmium (II) sont moins hydratés que les sels de zinc. Les halogénures de cadmium sont aussi moins ionisables, et, mis à part le fluorure de cadmium à structure ionique, ils peuvent former plus facilement des complexes en solution.

La tendance des sels à former des complexes, souvent de coordination 4, est forte. Le cadmium forme d'important complexes avec le dithiocarbamate...

Les corps composés les mieux connus sont :

  • hydrures
hydrure de cadmium I Cd2H2
hydrure de cadmium II CdH2
  • fluorures
fluorure de cadmium CdF2[13]
  • chlorures
chlorure de cadmium CdCl2
CdCl2. 5/2 H2O
chlorure de cadmium et de caesium CdCsCl3
  • bromures
Bromure de cadmium CdBr2[14]
CdBr2. 4 H2O
bromure de cadmium et de caesium CdCsBr3
  • iodures
iodure de cadmium CdI2
  • oxydes
oxyde de cadmium CdO amorphe
Oxyde de cadmium CdO cubique (naturel alias montéponite)
  • hydroxydes
hydroxyde de cadmium Cd(OH)2 blanc gélatineux
  • sulfures
sulfure de cadmium CdS amorphe (artificiel)
sulfure de cadmium CdS hexagonal (naturel alias greenockite)
sulfure de cadmium CdS cubique (naturel alias hawleyite)
sulfure de cadmium et d'indium CdIn2S4 (naturel alias cadmioindite)
  • séléniures
séléniure de cadmium CdSe (naturel alias cadmosélite)
  • sélénio-sulfures
Cd2SSe ?
  • tellurures
tellurure de cadmium CdTe
tellurure de mercure et de cadmium HgCdTe ou alliage mercatel
tellurure de zinc et de cadmium CdZnTe ou CZT
  • nitrures
Cd3N2
  • Arséniures
Cd3As2
  • Phosphures
Cd3P2, CdP2, CdP2, Cd7P10, Cd6P7
  • carbonates
carbonate de cadmium CdCO3 (corps naturel nommé otavite)
  • iodates
Cd(IO3)2
  • sulfates
sulfate de cadmium CdSO4 orthorhombique
sulfate de cadmium hydraté CdSO4. 4 H2O monoclinique
sulfate de cadmium hydraté CdSO4. 7 H2O monoclinique
sulfate de cadmium hydraté 3 CdSO4. 8 H2O
sulfate double de cadmium et d'ammonium
sulfate double de cadmium et de potassium
sulfate double de cadmium et de magnésium
  • hydroxysulfates
hydroxysulfate de cuivre et de cadmium hydraté Cu4Cd(SO4)2(OH)6. 4 H2O (corps naturel verdâtre nommé nidermayrite)
  • séléniates
CdSeO4
  • nitrates
nitrate de cadmium Cd(NO3)2
nitrate de cadmium hydraté Cd(NO3)2. 4 H2O
  • arséniates
arséniate de cuivre (II), de zinc (II) et de cadmium (II) hydraté Cu3Zn2Cd2(AsO4)6. 2 H2O (corps naturel bleuté nommé keyite)
chloroarséniate de plomb et de cadmium Pb4Cd(AlO4)6. Cl3 (corps naturel bleuté nommé vanckerite)
...
  • borates
borate de cadmium (corps fluorescent et phosphorescent)
tétrafluoroborate de cadmium Cd(BF4)2
  • aluminates
tétrachloroaluminate de cadmium (I) Cd2(AlCl4)2
  • chromates
chromate de cadmium CdCrO4
dichromate de cadmium Cd2Cr2O7[15]
  • phosphates
phosphate de cadmium : Cd3(PO4)2
  • silicates
silicate de cadmium (corps fluorescent et phosphorescent)
  • tungstates
tungstate de cadmium CdWO4[16]
  • formiates
formiate de cadmium Cd(HCO2)2
  • acétates
acétate de cadmium Cd(OCOCH3)2 [17]
acétate de cadmium hydraté Cd(OCOCH3)2. 2 H2O
  • carboxylates à longues chaînes
carboxylate de cadmium Cd(RCO2)2 dont le Stéarate de cadmium (en) Cd(C18H32CO2)2
pyridine-2 carboxylate de cadmium
polymères monodirectionnels avec fonction carboxylate de cadmium...
  • cyanures
cyanure de cadmium Cd(CN)2
  • Amides
Amide de cadmium Cd(NH2)2
  • thiocarboxylates

Détection du cadmium par mesures analytiques physiques

Il existe une dizaine de mesures physiques par spectrométrie, précises jusqu'à parfois quelques ppb. L'analyse chimique traditionnelle passe par exemple par la gravimétrie ou pesée après précipitation en milieu H2S du sulfure de cadmium CdS.

Utilisations et applications du corps simple, des alliages et des composés

Le cadmium a de multiples utilisations : pour le cadmiage ou plaquage protecteur de cadmium sur des métaux ou alliages potentiellement oxydables, en galvanoplastie, pour les soudures spéciales (circuit électriques ou électroniques, alliages à températures de fusion basse...), en électrochimie (fabrication de cathode type pour accumulateur au cadmium et/ou au plomb, pour batteries rechargeables nickel cadmium) mais aussi notamment dans les écrans de télévision, les barres de contrôles des réacteurs ou piles nucléaires, les colorants (émail, glaçure)...

Il entre dans la composition de nombreux alliages à bas point de fusion (soudures, brasures) et sert à la fabrication de certaines batteries d'accumulateurs (« piles rechargeables »), du type nickel cadmium Ni/Cd, HgO/Cd, ou encore ONi(OH)/Cd et Ag2O /Cd.

Les alliages à bas point de fusion sont fabriqués par exemple pour les brasures de conducteurs électriques (Ag 50 %, Cd 18 %, Zn 16 %, Cu 15 %) et pour fusibles (Bi 50 %, Pb 27 %, Sn 13 %, Cd 10 %, fond à 70 °C) ; D'autres alliages à bas point de fusion sont utilisés dans le système de protection incendie, comme les systèmes Sprinkler.

Certains alliages de cadmium avec l'or font partie de la famille des métaux « intelligents » (à mémoire de forme) et servent donc à fabriquer des lunettes incassables, des tuyaux dans les centrales nucléaires…

Concernant les Accumulateurs électriques (« piles » rechargeables) Ni-Cd : la matière constituant l'électrode positive est un mélange pulvérulent d'hydroxyde de nickel et de graphite. Celle de l'électrode négative est du cadmium avec 20 à 25 % de fer. Les matières actives sont placées dans des pochettes en acier nickelé perforées (trous de 0,1 mm) de 10 mm de large. L'électrolyte est une solution aqueuse de KOH : 6 à 8 moles/litre. Quoique supplantés actuellement par des dispositifs de type Lithium-ion ou nickel-hydrure de métal Ni-MH, les accumulateurs Ni-Cd restent employés, malgré leur effet mémoire, dans les applications où la résistance interne doit rester faible (appels de courant important) : moteurs électriques, talkies-walkiesetc.
En 1992, la production d'accumulateurs Ni-Cd était de 1,3 milliard d'unités dont 60 % par des producteurs japonais et 15 % par des français ; Le cadmium est ainsi également utilisé dans la collecte de l'énergie solaire.

Mais ses principales utilisations en masse restent celles de ses composés qui concernent les revêtements anticorrosion (appliqué en couche mince sur l'acier par cadmiage, le cadmium protège contre la corrosion, en particulier saline) ou encore la fabrication de pigments stables de couleurs (jaune et rouge). Le cadmiage se justifie par le fait que le cadmium est inaltérable à l'air et a un bon comportement en milieu marin. Le cadmiage est effectué par électrolyse. Utilisé, en particulier pour protéger les rivets d'assemblage en aéronautique.

Les pigments à base de sulfure de cadmium (jaune avec CdS, rouge avec Cd(S,Se), orange par mélange des deux précédents) présentent une bonne résistance à la lumière et aux intempéries ː ils ont été utilisés à grande échelle dans les peintures (couleur jaune des taxis de New-York), dans les matières plastiques (casques, verres, céramiques…).
Van Gogh utilisait du CdS pour faire le jaune de ses tournesols. Des composés de cadmium, comme les carboxylates de cadmium ou parfois le sulfure de cadmium, peuvent être utilisés comme stabilisateurs ou stabilisants, avec d'autres composés métalliques à base de Zn, Ba, Sr de matériaux polymères communs, comme le PVC. La Communauté européenne a adopté une directive limitant l'utilisation des pigments de cadmium aux seuls cas où ils ne peuvent être remplacés (polymères) ;

Les autres usages de l'élément sont :

  • l'absorption de neutrons : la section efficace du cadmium pour l'absorption des neutrons thermiques étant particulièrement élevée, avec une section de capture de l'ordre de 2 400 barn pour le mélange d'isotope, le cadmium sert à éviter l'emballement de la réaction de fission, il est employé pour la réalisation de barres de contrôle dans les réacteurs nucléaires, et est utilisé en tant que protection biologique vis-à-vis de sources de neutrons ;
  • l'éponge de cadmium est un mélange de cadmium et de sulfate de zinc obtenu généralement par la réaction entre du zinc et du sulfate de cadmium ; elle peut servir en catalyse hétérogène.

Toxicité et écotoxicité, toxicologie du cadmium

L'élément cadmium est très toxique, comme l'avait pressenti Friedrich Stromeyer, aussi toxique que le plomb et le mercure. Par ingestion de produits solubilisés par l'organisme ou par inhalation via les sites alvéolées des bronches, passe dans le sang, s'accumule dans le foie tout en provoquant des troubles rénaux graves. Il forme des composés métalliques avec l'urée, qui joue le rôle d'un complexant.

Les fumées d'oxydes de cadmium ont un potentiel de dangerosité équivalent à celui du phosgène. L'inhalation à faible concentration provoque une fièvre persistante, connue sous l'appellation de "fièvre des fonderies" ou "fièvre des fondeurs", en encore fièvre des métaux. L'inhalation à haute concentration entraîne un œdème du poumon. La limite autorisée sur le lieu de travail est fixée à 0,05 mg CdO/mètre cube.

Le cadmium a un cation bivalent comme le calcium. Il peut se substituer facilement au calcium dans le cristal osseux et en modifie les propriétés mécaniques.

Les déversements volontaires ou accidentels de matière cadmiée dans les rivières ont des effets désastreux sur la faune aquatique[18]. Une pollution même modeste entraîne la mortalité aiguë d'une multitude de poissons. Mais la dispersion de boues contenant des métaux lourds (plomb, mercure et cadmium) explique que l'élément cadmium se retrouve, plus qu'à l'état de traces insignifiantes, dans les filières alimentaires (riz, chocolat...).

Il est aisé de comprendre que le recyclage maîtrisé du métal et surtout de ses sels (souvent oubliés), l'épuration soignée des eaux usées et des gaz de rejets sont un impératif pour l'environnement.

Toxicité du cadmium

Chez l'homme, il provoque notamment des problèmes rénaux et l'augmentation de la tension. En outre, son inhalation est dangereuse. Il a été récemment proposé par des praticiens hospitaliers d'ajouter un profil métallique au bilan de santé individuel[19].

Les études entreprises dès les années 1980 ont confirmé les effets du cadmium sur l'organisme humain ainsi que son statut cancérigène. Les troubles musculo-squelettiques entraînant une déformation lente et dramatique du corps chez le patient, mais aussi sur tous les êtres vivants en croissance, notamment l'embryon chez les femmes enceintes exposées à un milieu faiblement contaminé.

Écotoxicité du cadmium

Cet élément est toxique à faibles doses pour de nombreuses espèces animales et végétales, aquatiques et terrestres. Par exemple, il peut déformer le squelette du vairon (suite à des fractures spontanées de vertèbres, souvent à proximité de la queue) dès l'exposition à 7,5 μg de cadmium/litre, dose 5200 fois moins importante que la LC50 pour 96 h, et qui est proche des taux de cadmium des cours d'eau pollués des régions baltes où a eu lieu cette étude[20].

Face à ces risques et aux autres contaminations environnementales, les piles NiMH moins polluantes et moins dangereuses pour la santé ont remplacé à partir de 2008 les piles NiCd au sein de l'Union européenne. Les piles NiMH ont en outre elles aussi disparu, au profit des accumulateurs lithium-ion, dans la quasi-totalité des appareils nomades.

Pollution par le cadmium

Elle est en forte diminution dans les mers depuis les années 1980, mais les taux restent localement préoccupants, notamment dans les coquillages et organismes du haut de la chaîne alimentaire. En Europe, la Belgique centre est particulièrement touchée, ainsi que les ex-pays de l'Est.

En Chine, le cadmium serait présent dans une partie importante de la production de riz[21].

Les origines de la pollution par le cadmium sont multiples, avec notamment :

Agricole
Engrais phosphatés 263
Eau 62
« Redéposition » des poussières 168
Boues d'épandage 52
Total[T 1] 545[T 2]
Atmosphérique
Combustion de produits pétroliers 28
Raffinage de Zn 23
Incinération des ordures ménagères 28
Combustion du charbon 21
Sidérurgie 24
Production d'accumulateurs 11
Total[T 1] 168[T 3]
Aquatique
Sidérurgie, métallurgie 42
Cadmiage 20
Fabrication des engrais phosphatés 30
Raffinage de Zn 17
Fabrication de pigments[22][réf. souhaitée] 21
Total[T 1] 124
  1. a b et c pour l’ensemble de l’Union européenne.
  2. L'apport des engrais phosphatés est de 2 à 6 g de Cd/ha/an, soit en France, 82 tonnes par an. Dans la chaîne alimentaire, Cd se concentre principalement dans les feuilles des plantes (salades, choux mais aussi tabac).
  3. La teneur de Cd dans l'air varie de 1 ng/m3 en zone rurale, à 20 ng/m3 en zone industrielle et 30 µg/m3 près de l'Etna.

Le risque lié au cadmium des engrais phosphorés en Europe commence à être pris en compte. En Europe, la Commission a publié plusieurs textes et décisions concernant les dispositions nationales relatives à la teneur maximum admissible en cadmium des engrais[23],[24].

Réglementation

Le cadmium est limité ou interdit pour certains usages.
Il fait partie des métaux devant être contrôlés dans l'eau potable (dans la plupart des pays)
En Europe, depuis le , la directive RoHS (« Restriction of the use of certain Hazardous Substances in electrical and electronic equipment ») limite son usage dans certains produits commercialisés en Europe (dont éclairage et électronique, hors batteries). Les autres métaux concernés sont plomb, mercure, chrome hexavalent, polybromobiphényles (PBB), polybromodiphényléthers (PBDE), ces derniers sont limités à 0,1 % du poids de matériau homogène, mais la limite imposée pour le cadmium est 10 fois plus basse que pour ces derniers produits 0,01 %. Remarque : cette directive pourra être élargie à d'autres produits et à d'autres toxiques.

Production et économie

La production mondiale de cadmium corps simple métallique avoisine 18 000 t/an au début des années 1990. Les principaux usages économiques dans le monde concernaient le cadmiage (près du tiers), la préparation de pigment et de stabilisants pour matières plastiques (environ un quart pour chacun), l'usage dans les accumulateurs (environ 15 %) et les alliages (3 à 4 %).

La croissance mondiale et généralisée des piles et accumulateurs électrochimiques a bouleversé la répartition des emplois du cadmium.

Zone géographique Année Tonnes
Monde 1994 18 882
Canada 1994 2 129
Chine 1994 1 300
Belgique 1994 1 557
Mexique 1994 1 255
ex-URSS 1994 1 407
Allemagne 1994 1 145
Monde occidental 1996 12 708
Europe 1996 5 633
Japon 1996 2 357
États-Unis 1996 1 238

Environ 10 à 15 % de la production mondiale du cadmium se fait à partir de matériaux recyclés.

Le tableau ci-contre donne les productions annuelles de différents pays.

Recyclage

Il est réalisé principalement à partir des accumulateurs Ni-Cd et des soudures.

Il est à noter qu’en France par exemple, près de la moitié des besoins en cadmium provient du recyclage (environ 1 000 tonnes de cadmium recyclé/an).

Consommation

Monde occidental 1996 13 803
Europe 1996 5 329
Monde 1994 16 780
Japon 1994 6 527
Belgique 1994 2 944
France 1994 1 860
États-Unis 1994 1 700
ex-URSS 1994 900
Allemagne 1994 850
Royaume-Uni 1994 664
Chine 1994 600

Le tableau ci-contre montre les consommations par pays par année (en tonne).

Le tableau ci-dessous montre l’importance de la consommation par secteur d'utilisation dans le monde occidental (en %).

Année 1996 1980
Batteries Cd-Ni 70 % 30 %
Pigments 13 % 25 %
Galvanoplastie 8 % 25 %
Stabilisant 7 % 15 %
Alliages et divers 2 % 5 %

Commerce

En 2014, la France est nette exportatrice de cadmium, d'après les douanes françaises. Le prix moyen à la tonne à l'export était de 8 300 [25].

Histoire

Le mot savant "cadmium" apparaît en français en 1808/1809, en tant que corps simple tiré de la cadmia ou cadmie, par le savant suédois Magnus Martin Pontin, qui l'extrait par un simple procédé électrochimique. Le mot latin cadmia, provenant du grec kadmeïa, désigne à l'origine le minerai de zinc (carbonate ou autres) extrait au voisinage de Thèbes, l'antique cité de Kadmos ou Cadmos. À la XIIIe siècle, le mot en ancien français est "camie". Mais on retrouve la forme savante "cadmie" en 1538 dans les écrits de Jean Canappe, barbier diplômé de l'école de pharmacie et de médecine de Montpellier[26].

L'analyse d'une impureté jaune dans la cadmée (aujourd'hui dénommée smithsonite) est à l'origine de la (seconde) découverte du corps simple, mais aussi de corps composés obéissant à la chimie d'un nouvel élément[27].

Dès 1830, le cadmium apparaît déjà comme un composant utile dans les alliages. C'est d'abord un sous-produit des fonderies de zinc, cuivre et plomb.

La première production industrielle de cadmium commence en 1852 en Haute Silésie, intégrée à une production de zinc. Le minerai exploité est la blende de Silésie ZnS. Ailleurs, à Freiberg ou en Angleterre (Derbyshire, Cumberland), les procédés partent de silicates et de carbonates de zinc.

La distillation des minerais de zinc cadmifères mélangés à du carbone permet de récupérer le cadmium car, plus volatil, il est le premier à distiller. Ces poussières brunes ou cadmies se condensent dans les allonges adaptées aux cornues de distillation. Elles sont ensuite dissoutes dans l'acide sulfurique dilué ou étendu, puis précipitées par du sulfure d'hydrogène gazeux.

Cd métal solide avec impuretés Cu, Zn + H2S gaz hygrogène sulfuré → H2 gaz + CdS poudre solide jaune (avec impuretés CuS, ZnS.

Le précipité de sulfure de cadmium est ensuite purifié, par une dissolution dans l'acide chlorhydrique concentré. L'ajout d'une solution concentrée de carbonate d'ammonium permet d'obtenir un précipité sélectif de carbonate de cadmium. Rappelons que les carbonates de zinc et de cuivre restent en solution dans le "carbonate d'ammoniaque" des anciens chimistes.

L'essor de cette technique de récupération à partir des poussières cadmifères de minerais zincifères n'arrive qu'en 1907 aux États-Unis. Mais elle est déjà périmée vers 1920.

Le mot cadmiage devient assez commun, probablement popularisé par l'industrie automobile.

Notes et références

  1. a b c d et e (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, , 90e éd., 2804 p., Relié (ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », Dalton Transactions,‎ , p. 2832 - 2838 (DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e éd., p. 10-203
  4. (en) Thomas R. Dulski, A manual for the chemical analysis of metals, vol. 25, ASTM International, , 251 p. (ISBN 0803120664, lire en ligne), p. 71
  5. Entrée « Cadmium pyrophoric » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 13 février 2010 (JavaScript nécessaire)
  6. « Cadmium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  7. H. Biglow, Orville Luther Holley (1818) The American Monthly Magazine and Critical Review. Volume 4, Numéro 1, p. 69, novembre 1818.
  8. Cadmia en allemand technique, langue germanique des mineurs et métallurgistes au XIXe siècle, désigne cette dernière "cadmie" encore dénommée trivialement "calamine" en français, soient les incrustations de fourneau, la "suie métallique" qui s'attache aux parois des fourneaux de fusion. Il paraît évident que le terme minéral stricto sensu appartient à un registre savant latin, et non populaire ou technique.
  9. a et b Baize, D., Deslais, W. & Gaiffe, M. (1999). Anomalies naturelles en cadmium dans les sols de France[PDF]. Étude et gestion des Sols, 2, 85-104.
  10. Alain Foucault, opus cité.
  11. Le cadmium est un peu plus dur que l'étain, mais il donne à entendre, comme ce dernier métal, un craquement typique lorsqu'on le ploie.
  12. Source paragraphe métallurgie du Cd in lien externe SCF
  13. Il peut être utilisé dans les écrans TV et ordinateurs.
  14. Il est utilisé en gravure sur métal et en lithographie.
  15. Usage technique pour teinter couleur bronze des pièces préalablement zinguées par voie électrolytiques, par exemple des carburateurs ou autres pièces automobiles...
  16. Il sert dans les écrans pour appareils RX et dans les compteurs de scintillation, mais aussi comme catalyseur en chimie organique.
  17. Il peut être utilisé dans les peintures irisantes sur céramiques et porcelaines, de même qu'en galvanoplastie.
  18. Dans la province du Guangxi, selon les autorités chinoises, ce sont des millions de poissons qui ont péri suite à des déversements industriels.
  19. Jean-Pierre Goullé, Elodie Saussereau, Loïc Mahieu, Daniel Bouige, Michel Guerbet, Christian Lacroix (2010) Une nouvelle approche biologique : le profil métallique ; Annales de Biologie Clinique. Volume 68, Numéro 4, p. 429-440, juillet-août 2010 ; DOI : 10.1684/abc.2010.0442 ([résumé]).
  20. Bengtsson, B. E., Carlin, C. H., Larsson, Å., & Svanberg, O. (1975) Vertebral damage in minnows, Phoxinus phoxinus L., exposed to cadmium. Ambio, 166-168 (résumé).
  21. Le riz au cadmium sème la panique en Chine Le Point, juin 2013.
  22. Valeur contestée.
  23. Régime communautaire relatif aux engrais.
  24. 2006/348/CE: Décision de la Commission du 3 janvier 2006 concernant les dispositions nationales relatives à la teneur maximum admissible en cadmium des engrais notifiées par la République de Finlande au titre de l’article 95, paragraphe 4, du traité CE [notifiée sous le numéro C(2005) 5542] (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE).
  25. « Indicateur des échanges import/export », sur Direction générale des douanes. Indiquer NC8=28259060 (consulté le )
  26. Sur les possibilités de polysémie du terme, selon les registres de langue, lire l'introduction et les généralités.
  27. Pour les chimistes allemands du début du XIXe siècle, les mots "kadmeïa" ou "cadmia" sont bien plus précis que "calamine" ou même "cadmée" en français. Rappelons que Friedrich Stromeyer est un spécialiste des minéraux carbonatés ou carbonates.

Bibliographie

  • Alain Foucault, Jean-François Raoult, Fabrizio Cecca, Bernard Platevoet, Dictionnaire de Géologie - 8e édition, Français/Anglais, édition Dunod, 2014, 416 pages. Avec la simple entrée "cadmium" p 53.
  • Ernest C. Foulkes (dir.), Cadmium, Handbook of Experimental Pharmacology, volume 80, Springer Science, 2012, 400 pages. (ISBN 978-3-642-70856-5)
  • Paul Pascal, Nouveau traité de chimie minérale, Paris, Masson, (réimpr. 1966), 32 vol. :

    « 5. Zinc, cadmium, mercure ; 20.1. Alliages métalliques ; 20.2. Alliages métalliques (suite) ; 20.3 Alliages métalliques (suite) »

  • SCHER - Opinion on new conclusions on future trends of cadmium accumulation in EU arable soils, Union européenne, pdf
  • Stoev, S. D., Grozeva, N., Simeonov, R., Borisov, I., Hubenov, H., Nikolov, Y.... & Lazarova, S. (2003). Experimental cadmium poisoning in sheep. Experimental and Toxicologic Pathology, 55(4), 309-314.
  • Alexandre Tricot, article « Cadmium », Encyclopædia Universalis, 2004.[1]

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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7  Fr Ra   Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8  119 120 *    
  * 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142  


Métaux
  Alcalins  
  Alcalino-  
terreux
  Lanthanides     Métaux de  
transition
Métaux
  pauvres  
  Métal-  
loïdes
Non-
  métaux  
Halo-
  gènes  
Gaz
  nobles  
Éléments
  non classés  
Actinides
    Superactinides