Famille Potier

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Famille Potier (Paris)
Image illustrative de l’article Famille Potier
Armes

Blasonnement D'azur, à trois mains dextres appaumées d'or, au franc-quartier échiqueté d'argent et d'azur[1]
Devise « Dextera. Domini. fecit. virtutem »
Branches Blanc-Mesnil
Novion
Tresmes et Gesvres
Pays ou province d’origine Paris
Fiefs tenus Blanc-Mesnil, Novion, Villebon, Grignon
Charges Général des monnaies
Prévôt des marchands de Paris
Président à mortier au Parlement de Paris

La famille Potier (Paris) est une famille éteinte de la noblesse française, originaire de Paris, anoblie par la charge de conseiller en la Cour des monnaies de Paris vers 1475.

Ses trois branches se sont éteintes au XVIIIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille Potier[2],[3],[4],[5] a été anoblie par la charge de conseiller en la Cour des monnaies de Paris en 1473 ou en 1475[6].

Elle a formé plusieurs branches :

Généalogie[modifier | modifier le code]

Premiers degrés[modifier | modifier le code]

Simon Potier, fl. au début du XVe siècle, sieur de Blanc-Mesnil, Groslay, Courbevoie, Courberon et La Grange, qu'on dit être fils de Pierre Potier, marchand pelletier à Paris et fondateur d'un des charniers des Innocents vers 1397/1399[11], marié à Pernelle († 1399), † 1410, lui-même fils de Mahy/Mahieu/Mathurin Potier, né vers 1330, bourgeois de Paris dans la 2e moitié du XIVe siècle ([4], p. 1 et 2). Simon Potier, marié avec Catherine Aubéry[12], eut pour fils :

6e génération[modifier | modifier le code]

Charles Dessin, Arbre généalogique de la famille des Potier de Tresme et Gesvres (XIXe siècle), château de Blérancourt, musée national de la coopération franco-américaine.

7e génération[modifier | modifier le code]

Orants de Marguerite, René (par Pierre II Biard) et Louis Potier (par Étienne Le Hongre) (XVIIe siècle), Paris, église Saint-Gervais-Saint-Protais.

8e génération[modifier | modifier le code]

9e génération[modifier | modifier le code]

10e génération[modifier | modifier le code]

  • Nicolas (V ou II) Potier de Novion (1685-1720), fils d'André III et d'Anne Berthelot, conseiller au parlement, comte de Novion, marquis de Grignon, mort en octobre 1720 au château de Courances. Il épouse sa cousine Anne-Marguerite-Catherine de Gallard de Courances le 11 décembre 1708
  • Antoinette Potier de Novion (vers 1687-1726), sa sœur, x 1709 Charles-Adolphe des Lions comte d'Epaux, colonel de dragons
  • Anne Potier de Novion (vers 1689-1726), leur sœur, x 1713 François de Montholon, † 1725, intendant de Saint-Domingue ;
  • Antoinette Potier de Novion (1685-1754), fille de Louis-Nicolas-Anne-Jules Potier de Novion et d'Antoinette Le Comte/Le Conte de Montauglan. Femme en 1714 du maréchal-duc Gaspard de Clermont-Tonnerre : Postérité ; (Antoinette Potier avait plusieurs frères et sœurs, dont deux militaires : Nicolas comte de Montauglan, † 1706 à Ramillies, et Denis-Louis-Anne-Jules Potier de Nouvion, vers 1691-1758, mousquetaire) ;
  • Louis-Joachim Paris Potier (1733-1794), marquis puis 5e duc de Gesvres (1774), fils de Louis-Léon Potier, comte de Gandelus puis duc de Tresmes et de Gesvres, et d'Éléonore-Marie de Montmorency-Luxembourg. Pair de France, gouverneur général de I'Ile-de-France, il épousa en 1758 Françoise-Marie, fille héritière de Bertrand-César Du Guesclin de La Roberie (branche cadette de la famille du célèbre connétable). À la suite d'une conspiration dans la maison d'arrêt du Luxembourg, il fut guillotiné le 7 juillet 1794 (19 Messidor an II), sans laisser de postérité[28],[29],[9]. Il fut le dernier de sa branche[30] et les seuls descendants des ducs de Gesvres furent les maisons de Saulx-Tavannes et de Broglie-Revel[31].

11e génération[modifier | modifier le code]

Armoiries[modifier | modifier le code]

Image Armoiries de la famille Potier
Famille Potier

« D'azur, à trois mains dextres appaumées d'or, au franc-quartier échiqueté d'argent et d'azur. »[1]

Supports
Deux amphiptères au naturel[1].
Devises
  • « Dextera. Domini. fecit. virtutem » en français : « La droite du Seigneur fait leur vertu. »
  • « Dextera fecit virtutem, dextera salvabit me[1]. »
René Potier (1579-1670), 3e vidame de Châlons (1621), 2e comte de Tresmes (1630), 1er duc de Tresmes (en) et pair de France (1648, création), chevalier du Saint-Esprit (reçu le 31 décembre 1619),

« Écartelé au 1 d’azur à la bande d’argent, accompagné de deux dragons qui est Baillet ; au 2 d’or, au chef de gueules chargé au franc quartier d’un écusson de Montmorency dont le premier quartier est chargé d’une étoile de sable qui est Aunoy; au 3 de Montmorency : au 4 d’argent au chef de gueules et au lion d’azur armé, lampassé et couronné d’or sur tout qui est Vendôme ancien, et sur le tout de Potier qui est d’azur à trois mains dextre d’or au franc quartier échiqueté d’argent et d’azur. »[33]

« Écartelé : au 1, d'argent, au lion de gueules la queue nouée fourchée et passée en double sautoir (Luxembourg) ; au 2, d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or, au bâton alésé de gueules péri en bande (Bourbon) ; au 3, d'or, à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent (Lorraine) ; au 4, de gueules, à la croix d'argent (Savoie). Sur le tout d'azur, à trois mains dextres appaumées d'or, au franc-quartier échiqueté d'argent et d'azur (Potier) à la bordure engrêlée d'or. »[33],[1]


Antoine Potier, seigneur de Sceaux (vers 1585 - 13 septembre 1621)

« Écartelé aux 1 et 4 d’azur à trois mains appaumées d’or, au franc quartier échiqueté d'argent et d’azur qui est Potier à la bordure de gueules sur le tout ; aux 2 et 3, d’azur à la bande d’argent, accompagné de deux dragons ailés d'or qui est Baillet. »

D'après Rietstap
« D'azur, à la cotice de pourpre, côtoyée de deux amphiptères d'or. »[1]
Aujourd'hui,
Image Armoiries

des communes françaises portent les armes de la maison de Villeneuve :
Blérancourt (Aisne)
« D’azur aux trois mains dextres appaumées d’or, au franc-quartier échiqueté d’argent et d’azur de quatre tires. »[réf. nécessaire]
Thorigny-sur-Marne (Seine-et-Marne)
« D'azur aux trois mains dextres appaumées d'or, au franc-quartier échiqueté d'argent et d'azur, chaussé d'or aux deux ceps de vigne tigés et feuillés de sinople, fruités chacun de trois pièces de gueules. »

D'autre part, les blasons de :
Gesvres (Mayenne)
« Burelé d'argent et d'azur à deux clés de gueules adossées en chevron et accompagnées de trois mains d'argent »[34]. ;
Le Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis)
« D'azur à la croix engrêlée d'or cantonnée au premier d'un échiqueté d'argent et d'azur de quatre tires en référence a l'abbaye de Saint-Denis, au deuxième et au troisième d'une main dextre apaumée d'or, au quatrième d'un drageoir du même. »[35]

(et aussi ceux de Mareil-en-France et de Jagny-sous-Bois), ne sont pas sans rappeler celui de la famille Potier.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  2. « Famille Potier, p. 519-522 », sur Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, t. VIII, chez les Libraires associés, à Paris, 1759
  3. « Généalogie des Potier, p. 724-735 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. IV, par les Pères Anselme, Ange et Simplicien, Honoré Caille du Fourny et Pol Potier de Courcy, Chez Firmin-Didot à Paris, 1868
  4. a b et c Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, volume 6, 1826, pages 1 à 8.
  5. « Famille Potier », sur Racines & Histoire
  6. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Paris, 2002
  7. a et b Novion ou Nouvion est dit en Ile-de-France, -en-France ou -le-Comte (sans rapport avec Nouvion-le-Comte dans l'Aisne ; les Potier ont d'ailleurs été nommés comtes ou marquis de Novion, pour le Novion qui nous intéresse ici). Il s'agit très probablement d'une terre à Mitry : en effet, les Archives du Musée Condé de Chantilly, 1927, nous apprennent que Barthélemy Hervart posséda " la terre et seigneurie de Novion-le-Comte sise au bourg de Mitry et consistant en l'hôtel seigneurial, ferme, terres, etc., par lui acquise, le 29 septembre 1662, de Nicolas Potier, président au Parlement, et de Catherine Gallard, sa femme, et relevant de l'abbaye de Saint-Denis". On retrouve ensuite Mitry et Novion, avec Bois-le-Vicomte, aux mains des La Tour du Pin-Gouvernet, héritiers et descendants des Hervart. Si les Potier continuent après 1662 de s'intituler comtes ou marquis de Novion, ce doit être un titre de courtoisie ou d'usage, ou bien une remotivation, une refondation.
  8. André F. Borel d'Hauterive,Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1876, page 180.
  9. a et b Henry de Woelmont, Notices généalogiques, Volume 1, 1923, page 321.
  10. Homonymies : en Seine-et-Marne, il existe aussi Tresmes à Pommeuse, et Gesvres-le-Chapitre ; on trouve Grignon à Averton dans la Mayenne, tout près de Gesvres au Maine (fief historique des Potier), alors que les Potier ont été marquis de Grignon dans les Yvelines...
  11. « Quartier des Halles : église des Saints-Innocents, les charniers, p. 249-note 1 », sur Tableau historique et pittoresque de Paris, t. II, par Jacques-Benjamin de St-Victor, à Paris, 1809
  12. a et b Michel Popoff, Prosopographie des gens du Parlement de Paris (1266-1753), Paris
  13. « Famille de Marle : changeurs et échevins de Paris », sur Le bourgeois de Paris au Moyen Age, par Jean Favier, aux Editions Tallandier, 2012 et 2015
  14. Robert Descimon, Elites parisiennes entre XVe et XVIIe siècles : du bon usage du Cabinet des titres, Bibliothèque de l'École des chartes 1997, tome 155, livraison 2, p.xx
  15. « Famille Baillet, p. 3 et 4 », sur Racines & Histoire
  16. « d'Aulnay, p. 5 et 7-8 », sur Racines & Histoire
  17. « Maison de Montmorency, p. 8 et 48 », sur Racines & Histoire
  18. « Vendôme, p. 7 et 10 », sur Racines & Histoire
  19. selon les sources.
  20. Jean-François Paul de Gondi, Mémoires, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1984, p. 170.
  21. François de La Rochefoucauld, « Mémoires 1624-1642 », in Œuvres complètes, La Pléiade, 1964, p. 64.
  22. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  23. « Pottier de Blancménil, p. 40-41 », sur Notes secrètes sur le personnel de tous les Parlements et Cours des comptes du royaume, envoyées par les intendants du royaume à Jean-Baptiste Colbert (ministre d'Etat) et datées de la fin 1663, Persée-Collections numériques de la Sorbonne, 1851, 2, pp. 33-70
  24. Voir aussi famille de Lamoignon.
  25. « La fortune de Michel Chamillart : l'Hôtel de Gesvres ou de Chamillart, p. 369-370 », sur Michel Chamillart, ministre de Louis XIV, par Emmanuel Pénicaut, Mémoires et Documents de l'Ecole des Chartes no 76, 2004
  26. « Les vestiges de l'Hôtel de Gesvres », sur Paris Promeneurs : lieux insolites
  27. La duchesse de Créquy décrit son entrée chez la duchesse de La Ferté : « À peine étions nous assises, qu'on entendit ouvrir les deux battants de toutes les portes de l'enfilade avec un fracas inconcevable, et que nous vîmes apparaître une petite figure qu'on apportait sur un grand fauteuil de velours vert galonné d'argent. C'était une sorte d'image enluminée, grimaçante et peinturlurée comme un joujou de Nuremberg, avec la bouche en cœur et deux petits yeux languissants. Cette étrange figure était habillée d'une étoffe d'argent brodée en chenille verte, et, de plus, elle avait un gros bouquet de verveine à la main. Le fauteuil était porté par quatre géants, habillés en valets de pied ; il était environné par cinq ou six petits pages, les plus jolis du monde, et c'était visiblement des enfants de bonne maison, car ils avaient tous la croix de Malte ou celle de Saint-Lazare. Un de ces pages était chargé d'un coussin pour mettre sous les pieds (toujours vert et argent) ; un autre portait une grosse gerbe de verveine et de rhue verte, afin de purifier l'air ; et la petite figure était celle de Monseigneur François Potier de Blancmesnil de Tresme, Duc de Gèvres et gouverneur de Paris. »
  28. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, 1859, page 481.
  29. Anselme (père), Honoré Caille Dufourny, Ange de Sainte-Rosalie (P.), Father Simplicien, Simplicien (père), Pol Louis Potier de Courcy, Histoire de la Maison royale de France, Volume 4, Éditions du Palais royal, 1968, page 735.
  30. Revue de Champagne et de Brie, Volumes 20 à 21, 1886, page 212.
  31. Édouard de Barthélemy, Les ducs et les duchés français avant et depuis 1789, 1867, page 278.
  32. Note sur André IV Potier de Novion
  33. a et b Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X).
  34. « Site officiel de la mairie de », Gesvres (Mayenne), sur www.gesvres.mairie53.fr (consulté le ).
  35. GASO - Banque du blason - 93007.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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