Aller au contenu

Jean de Saulx

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean de Saulx
Biographie
Naissance
Décès
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Françoise de La Baume de Montrevel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Catherine Chabot, Dame de Lugny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Une armure décorée de bandes ornementées, ciselées et dorées, sur un fond d'acier poli : celle de Jean de Saulx-Tavannes, visible au musée des Beaux-Arts de Dijon.

Jean de Saulx, né en 1555 et mort en 1629, est un militaire français, troisième fils du maréchal de France Gaspard de Saulx. Il est vicomte de Tavannes (commune d'Arc-sur-Tille), baron de Sully et d’Igornay, seigneur de Lugny et vicomte de Ligny, sire du Donjon.

Jean de Saulx accompagne le duc d'Anjou – le futur roi Henri III – au siège de La Rochelle puis le suit en Pologne où il reste après son maître.

De retour en France, il s'y montre déterminé ligueur et Charles de Mayenne le fait gouverneur d'Auxonne en 1577 et lieutenant de la Bourgogne, en remplacement de Léonor Chabot, dit Chabot-Charny[1]. Il sert aussi Mayenne (le beau-père de sa deuxième femme, comme expliqué plus bas) en Normandie[2]. Son frère aîné Guillaume de Saulx, partisan d'Henri III et second de Chabot-Charny, rejoint quant à lui Henri IV en 1589.

En 1594, le duc de Mayenne le fait maréchal de France de la Ligue. Il dépose cependant les armes en 1595, à des conditions avantageuses (entre autres la confirmation de son grade de maréchal, qu'il n'obtiendra finalement jamais).

Jean de Saulx teste le et meurt le même mois.

Jean de Saulx[3] épouse le Catherine Chabot, dame de Mirebel, Lugny et Brancion (petite-fille de l'amiral de Brion, fille de François Chabot de Mirebeau et nièce de Léonor Chabot-Charny, par là cousine germaine d'autre Catherine Chabot femme de Guillaume II de Saulx-Tavannes, le propre frère aîné de Jean : Jean était un catholique enragé comme leur père Gaspard, Guillaume était un catholique modéré rallié à Henri IV).

Sont nés de ce premier mariage :

  • Charles de Saulx, baron de Tavannes, bailli du Mâconnais, décédé le , épouse Philiberte de La Tour-Occors, d'où Claire de Saulx, dame de Lugny et de Brancion, † 1701, femme de Charles-François de La Baume de Montrevel[4] ;
  • Claude de Saulx, née en 1584 ;
  • Éléonore, née en 1585, épouse le , Jacques d’Apchon d’Albon.

Sa première épouse meurt en 1587 et il se remarie le à Gabrielle des Prez, fille de Melchior des Prez, seigneur de Montpezat, et d'Henriette de Savoie-Villars (la belle-mère de notre Jean, ladite Henriette de Savoie, se remarie à un chef ligueur, le duc de Mayenne, ce qui entraîne Jean de Saulx dans ce parti). Sa seconde épouse meurt en 1653 et est inhumée à ses côtés dans la chapelle du château de Sully.

Il a de son second mariage :

  • Henri de Saulx, marquis de Mirebel, vicomte de Sully, de Lugny, conseiller d'Etat, lieutenant général au gouvernement de Bourgogne et bailliage de Dijon, maréchal des camps et armées du Roi, né le , mort au château de Sully le . Épouse le Marguerite Potier de Tresmes et de Gesvres, sans postérité ;
  • Jacques de Saulx, baptisé le , tué au siège de Montauban en 1621 ;
  • Melchior de Saulx, abbé d'Auberive et de Sainte-Marguerite de Bouilland, teste le  ;
  • Lazare-Gaspard de Saulx, chevalier de Malte, tué au siège de Quiers en 1637 ;
  • Guillaume-Léonor de Saulx, mort le
  • Claude de Saulx, épouse le , Antoine Joubert, comte de Blagnac, seigneur de Barrault, ambassadeur en Espagne, morte en 1663 ;
  • Anne de Saulx, épouse André de Grimaldi, comte du Beuil ; morte en 1665
  • Jeanne de Saulx, religieuse de la Trinité à Poitiers.

Jean rédige les Mémoires de son père Gaspard – mémoires qu'il ne faut pas confondre avec les « Mémoires » de Guillaume de Saulx. Publié dans les années 1650, bien après sa mort, l'ouvrage, intitulé « Mémoires de très-noble et très illustre Gaspard de Saulx, seigneur de Tavanes, mareschal de France, admiral des mers de Levant, gouverneur de Provence, conseiller du Roy, et capitaine de cent hommes d'armes », se compose de deux parties reliées en un volume in-folio, la seconde partie étant les propres mémoires de Jean de Saulx. Imprimé au château de Lugny – où, en 1653 une imprimerie dirigée par le typographe Fourny avait été installée –, l'ouvrage parut sans adresse et sans date et ne fut jamais mis dans le commerce ; en effet, Charles de Neufchaises, neveu du maréchal, responsable de cette édition, ne parvint pas à obtenir de privilège. Ces mémoires couvrent la période comprise entre 1530 et 1573 pour la première partie, entre 1573 à 1596 pour la seconde.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Bulletin de la Société archéologique de Sens, t. VIII, 1863, p. 240.
  2. « Le Donjon (et Montgilbert), p. 526 », sur Les fiefs du Bourbonnais, par Genest-Emile Aubert de La Faige et Roger Prévéraud de La Boutresse, chez Eugène Plon, Louis-Robert Nourrit et Cie, à Paris, 1896
  3. cf Les Saulx-Tavanes, appendice IV, p. 369-370
  4. « Francis Moreau - Navarre sans peur ! », sur fmoreau.recit.free.fr (consulté le )

Source partielle

[modifier | modifier le code]

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Jean de Saulx » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Mémoires de tres-noble, et tres-illustre Gaspard de Saulx, seigneur de Tavanes, Mareschal de France, Admiral des mers de Levant, Gouverneur de Provence, Conseiller du Roy, et Capitaine de cent hommes d'armes. [Château de Lugny], [Fourny], [1653]. Deux parties en un volume in-folio, [1 (titre)], [2 bl.], [1 (portrait de Gaspard de Saulx dessiné et gravé par De La Roussière)], [4 (épître)], 39, [1], 476 (erreurs typographiques de pagination 131 pour 113, 121 pour 131, 207 pour 201, 230 pour 250), [10 (table)], [2 bl.], 88, [8 (table)] p.
  • Léonce Pingaud, Les Saulx-Tavanes, Paris, Librairie de Firmin Didot et Cie, 1876

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]