Plévenon

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Plévenon
Plévenon
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Hervé Van Praag
2020-2026
Code postal 22240
Code commune 22201
Démographie
Population
municipale
754 hab. (2021 en diminution de 3,83 % par rapport à 2015)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 39′ 15″ nord, 2° 19′ 53″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 81 m
Superficie 13,73 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pléneuf-Val-André
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Plévenon
Liens
Site web http://www.plevenon.fr/

Plévenon [plevnɔ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. La commune est surtout connue pour le site naturel du cap Fréhel et le site historique du fort la Latte.

La commune a reçu en 2023 une des victoires de la Bretagne pour sa lutte contre la désertification médicale en aidant financièrement un étudiant en médecine en échange de son installation future sur le territoire de la commune[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Plévenon est une commune du littoral de la Manche appartenant à la région Bretagne et au département des Côtes-d'Armor. Le territoire de la commune occupe la moitié nord d'une petite péninsule. Au sud-ouest, elle partage une frontière terrestre avec la commune de Fréhel. Le littoral est constitué de hautes falaises qui dominent les eaux de la Manche de près de 60 mètres. La côte est très découpée et comporte de nombreuses pointes. Le cap Fréhel constitue l'extrémité nord de la commune et sépare la baie de Saint-Brieuc de la baie de Saint-Malo. La pointe de la Latte constitue l'extrémité orientale de la commune. Face au Nord-est, entre les pointes de Château Renard et de la Latte, s'étend l'anse des Sévignés. La baie de Fresnaye à l'Est, aux eaux peu profondes, sépare Plévenon de Saint-Cast-le-Guildo. Les landes de bruyères et d'ajoncs couvrent une surface de 400 ha essentiellement dans le secteur du Cap Fréhel et donnent un caractère sauvage à cette partie du littoral de la Manche.

Les communes limitrophes sont Fréhel.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Menoen entre 1149 et 1157[2], Plevenino en 1214, Parochia de Plovenon en 1240, Plevenon en 1256 et en 1272, Plovenon en 1282, Ecclesia de Plevenon vers 1330, Pleuvenon en 1536 et en 1557[3].

Plévenon vient semble-t-il du vieux-breton Ploe et de Menoen (un saint breton) ou du vieux-breton meinin « paroisse de la pierre »[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est occupé dès l'époque gauloise, en témoigne l'existence d'un retranchement de type "éperon barré" à la Pointe de Château Serein[4] où de nombreuses poteries protohistoriques ont été retrouvées.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux Morts porte les noms de 63 soldats morts pour la Patrie[5] :

Administration communale[modifier | modifier le code]

La commune a été associée de 1972 à fin 2004 à celle de Pléhérel. Elles portaient ensemble le nom de Fréhel. Après la fin de l'association entre les deux communes, la commune de Pléhérel a conservé le nom de Fréhel, bien que le Cap Fréhel soit situé sur le territoire de la commune de Plévenon.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quintenic à 17 km à vol d'oiseau[9], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,8 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Plévenon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].

La commune compte 330 résidences secondaires, ce qui représente près de la moitié des logements[21].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 5,2 % 75
Terres arables hors périmètres d'irrigation 6,4 % 93
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 49,7 % 717
Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants 1,9 % 28
Forêts de feuillus 2,2 % 32
Landes et broussailles 30,1 % 434
Forêt et végétation arbustive en mutation 1,3 % 19
Plages, dunes et sable 0,5 % 7
Zones intertidales 2,1 % 30
Mers et océans 0,5 % 7
Source : Corine Land Cover[22]

Les terres agricoles, qui occupent 57,0 % de la surface communale, sont très morcelées. La lande occupe une surface considérable: 30,1 % de la surface communale. Le cap Fréhel en est entièrement couvert.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2004 2008 Jean-Charles Danier    
2008 4 juillet 2020 Claudine Tadier-Belliard DVG Cadre retraitée
4 juillet 2020 En cours Hervé Van Praag[23]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 754 habitants[Note 2], en diminution de 3,83 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8638469171 0501 1221 1721 1651 1621 220
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1601 2081 2311 1651 2511 1381 1881 1401 183
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1251 0981 1021 0561 0291 019980906838
1962 1968 2006 2009 2014 2019 2021 - -
843765665732772754754--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune vit essentiellement du tourisme. Ainsi on dénombre un camping d'une capacité de 150 places trois hôtels d'une capacité de 50 lits et quatre exploitations agricoles dont une chèvrerie.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Mobilier dans l'église.
  • Allée couverte du Tertre de l'église : allée couverte ruinée.
  • Doigt de Gargantua : menhir dressé près de Fort-la-Latte.
  • Église paroissiale Saint-Pierre du XVIIe siècle.
  • Cap Fréhel.
  • Fort-la-Latte.
  • Calvaire roman du Moyen Âge, présentant ses deux faces supérieures sculptées, inscrit au monuments historiques par arrêté du [28]..
  • Château du Meurtel, avec colombier et chapelle dédiée à sainte Barbe (XVIIe et XVIIIe siècle). Propriété de la famille de Tréméreuc du XVIIe siècle au début du XXe siècle, passe par alliance à la famille Grout de Beauvais du Meurtel qui le conserve jusqu'en 1922. Moyenne justice en 1780. C'est aujourd'hui la résidence de la famille Large-Chuzeville.
  • Tumulus du Château-Serein.
  • Manoir du Grand Trécelin avec colombier.
  • Manoir au bourg.
  • Viaduc de Port-Nieux

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Victoires de la Bretagne 2023. Retrouvez tout le palmarès des personnalités bretonnes récompensées », sur France 3 Bretagne, (consulté le )
  2. a et b Bernard Tanguy. Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor : origine et signification. Ar Men-Le Chasse Marée, 1992, p. 178-179.
  3. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plévenon » (consulté le ).
  4. Langouet, Loic., Les Coriosolites : un peuple armoricain de la periode gauloise a l'époque gallo-romaine, Centre Régional d'Archéologie d'Alet, (OCLC 923511719, lire en ligne), p. 50.
  5. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  8. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Plévenon et Quintenic », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Quintenic » (commune de Quintenic) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Quintenic » (commune de Quintenic) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale-définition », sur insee.fr (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  19. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  21. Matignon sur le site France, le trésor des régions, Roger Brunet
  22. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  23. « À Plévenon, Hervé Van Praag est le nouveau maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Notice no PA00089155, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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