Saint-Juvat
| Saint-Juvat | |||||
Mairie de Saint-Juvat. | |||||
| Administration | |||||
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| Pays | |||||
| Région | Bretagne | ||||
| Département | Côtes-d'Armor | ||||
| Arrondissement | Dinan | ||||
| Intercommunalité | Communauté d'agglomération Dinan Agglomération | ||||
| Maire Mandat |
M. Dominique Ramard 2020-2026 |
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| Code postal | 22630 | ||||
| Code commune | 22308 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Juvatien, Juvatienne | ||||
| Population municipale |
649 hab. (2022 |
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| Densité | 37 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 48° 21′ 15″ nord, 2° 02′ 33″ ouest | ||||
| Altitude | 45 m Min. 13 m Max. 71 m |
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| Superficie | 17,41 km2 | ||||
| Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
| Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
| Aire d'attraction | Dinan (commune de la couronne) |
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| Élections | |||||
| Départementales | Canton de Lanvallay | ||||
| Législatives | Deuxième circonscription | ||||
| Localisation | |||||
| Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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| Liens | |||||
| Site web | https://saint-juvat.fr | ||||
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Saint-Juvat [sɛ̃ʒyva] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
En 1988, la commune a obtenu le Label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Loire-Bretagne. Elle est drainée par la Rance, la Vallée et un autre petit cours d'eau[1],[Carte 1].
La Rance, d'une longueur de 104 km, prend sa source dans la commune du Mené et se jette dans la Manche entre Dinard et Saint-Malo, après avoir traversé 28 communes[2].
La Vallée, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Plumaudan et se jette dans la Rance à Saint-André-des-Eaux[3].
Le Guinefort, d'une longueur de 18 km, prend sa source dans la commune de Quévert et se jette dans la Rance à Saint-André-des-Eaux, après avoir traversé neuf communes[4].

Climat
[modifier | modifier le code]Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[6]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[8]. Elle est en outre dans la zone H2a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[9],[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 1,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Pleurtuit à 25 km à vol d'oiseau[11], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,0 mm[12],[13]. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,7 °C, atteinte le [Note 2].
Pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques, entrer son nom dans Climadiag-commune[14], un site de Météo-France élaboré à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Juvat est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,9 %), zones agricoles hétérogènes (27,1 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (1,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sancti Juvati en 1156, 1181 et en 1187, Saint Juvat au XVe siècle[20].
Saint-Juvat est le nom d’un prêtre martyr du IVe siècle[20].
La forme bretonne normalisée donnée par l'Office public de la langue bretonne est Sant-Yuvad[21].
Dans une étude publiée en 1990, Jean-Yves Le Moing indique que 16,3 % des toponymes de la commune sont bretons[22].
Histoire
[modifier | modifier le code]Époque moderne
[modifier | modifier le code]- Au XVIIe siècle, une petite école était tenue par le curé dans une petite chapelle, ce qui était contraire aux opinions du seigneur local quant à l'intérêt d'instruire le peuple[23].
- Après les épidémies de 1583-1585, 1607 et 1630, Saint-Juvat est touchée en 1638 par l'épidémie de peste qui affecte également Tréfumel et Plouasne, après avoir sévi à Taden en 1636. La première victime officielle succombe le , mais l'épidémie fait peu d'autres victimes en comparaison des 116 décès de l'année suivante, six fois environ le nombre moyen. La narration qu'en fait le recteur Vérité! nous apprend que les précautions et les secours publiques n'ayant pas eu le succès attendu, les paroissiens se réunissent à la Toussaint pour unir leur ferveur dans un vœu, sollicitant la miséricorde divine et se concrétisant par des offrandes et des dons pour des messes, des processions et autres manifestations pieuses. Deux jours avant Noël, le vœu paraît avoir été exaucé selon les paroissiens et leur reconnaissance s'exprime à nouveau par des dons et même par l'intention d'agrandir l'église, intention sans suite[23].
Le XIXe siècle
[modifier | modifier le code]Le XXe siècle
[modifier | modifier le code]La Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Saint-Juvat porte les noms de 41 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, dont un décédé sur le front belge pendant la Course à la mer, Pierre Brinjonc[24], la plupart des autres étant décédés sur le sol français[25].
Louis Chevestrier, né en 1880 à Saint-Juvat, soldat au 8e régiment d'infanterie coloniale, fut fusillé pour l'exemple le à Verderonne (Oise) pour « abandon de poste »[26].
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Saint-Juvat porte les noms de deux soldats morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Marcel Doucéré et Marcel Leroy[27].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2022, la commune comptait 649 habitants[Note 4], en évolution de −1,22 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Juvat date du XIVe siècle ; son porche est constitué de pierres de calcaire du Quiou et de granite de Languédias[34].
- Du parvis de l'église jusqu'aux murs de l'école, de la mairie à la maladrerie, le village est particulièrement bien fleuri.
- Croix de Justice du XIVe siècle, près de laquelle devaient se trouver les potences, ornée des armoiries du seigneur et de l'épée insigne de la justice. De section rectangulaire, la croix est chanfreinée et les chanfreins ornés de petites boules. Classée aux Monuments historiques[35].
- Croix de cimetière, XVIIe siècle, au pied de l'église, ou se situait l'ancien cimetière. Croix composée d'un fût carré avec chanfreins et écussons, portant sur un soubassement formé d'un dé surmonté d'une tablette dont les angles sont supportés par de petites colonnes. La croix proprement dite ne semble pas être celle d'origine mais aurait substitué la croix d'origine au XVIIIe siècle. Inscrite aux Monuments historiques[36].
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Église paroissiale Saint-Juvat.
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Croix de Justice.
Environnement
[modifier | modifier le code]Le village a été récompensé par quatre fleurs en 1988 et la distinction Grand prix, régulièrement de 1989 à 2007 du concours des villes et villages fleuris[37]. Un prix de l'entente florale européenne a également été décerné à la commune en 1991.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Croix de cimetière.
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Croix de cimetière.
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Croix de cimetière.
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Croix de cimetière.
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Croix de cimetière.
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Croix de cimetière.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ Les records sont établis sur la période du au .
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- ↑ « Réseau hydrographique de Saint-Juvat » sur Géoportail (consulté le 1 mai 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Fiche communale de Saint-Juvat », sur sigesbre.brgm.fr (consulté le ).
- ↑ Sandre, « La Rance ».
- ↑ Sandre, « La Vallée ».
- ↑ Sandre, « Le Guinefort ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen », La Météorologie, no 116, (DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Le climat en France hexagonale et Corse. », sur meteofrance.com (consulté le )
- ↑ « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
- ↑ « Réglementation environnementale RE2020 », sur ecologie.gouv.fr, (consulté le )
- ↑ « Répartition des départements par zone climatique » [PDF], sur ecologie.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Orthodromie entre Saint-Juvat et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Dinard », sur la commune de Pleurtuit - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/ (consulté le )
- ↑ « Station Météo-France « Dinard », sur la commune de Pleurtuit - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- ↑ « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le )
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- ↑ « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dinan », sur insee.fr (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Juvat ».
- ↑ Office public de la langue bretonne
- ↑ Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, 1990, p. 396
- Yvonne Henry, « 1638, l'année tragique ou la peste à Saint-Juvat », dans Le Pays de Dinan, 2000, p. 229-241.
- ↑ Pierre Brinjonc, né le à Saint-Juvat, soldat du 2e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Tamines (Belgique)
- ↑ Memorialgenweb.org - Saint-Juvat : monument aux morts
- ↑ Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
- ↑ Marcel Leroy, né le à Saint-Juvat, soldat au 46e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Taizy (Ardennes)
- ↑ « Henri Ramard, ancien maire de Saint-Juvat, est décédé », Ouest-France, (lire en ligne).
- ↑ « Dominique Ramard est élu maire de Saint-Juvat », Ouest-France, (lire en ligne).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ * Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
- ↑ « PA00089638 », notice no Croix de la Mettrie (de justice), sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ Notice no PA00089637, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ Source : Villes et Villages Fleuris
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
