Le Thillot
Le Thillot | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes des Ballons des Hautes-Vosges (siège) |
Maire Mandat |
Isabelle Canonaco 2023-2026 |
Code postal | 88160 |
Code commune | 88468 |
Démographie | |
Gentilé | Thillotins |
Population municipale |
3 257 hab. (2021 ) |
Densité | 215 hab./km2 |
Population agglomération |
14 694 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 52′ 51″ nord, 6° 45′ 57″ est |
Altitude | 500 m Min. 470 m Max. 950 m |
Superficie | 15,14 km2 |
Type | Petite ville |
Unité urbaine | Le Thillot (ville-centre) |
Aire d'attraction | Le Thillot (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton du Thillot (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | le-thillot.fr |
modifier |
Le Thillot [lə tijo] Écouter est une commune française de moyenne montagne située dans le département des Vosges ainsi que dans le massif du même nom, dans la région Grand Est. Elle est au coeur de la vallée de la Haute Moselle.
Elle est, ainsi que Ramonchamp et Rupt-sur-Moselle, ville-centre d'une petite agglomération de près de 15 000 habitants, composée également de Bussang, Ferdrupt, Fresse-sur-Moselle, Le Ménil et Saint-Maurice-sur-Moselle.
Ses habitants sont appelés les Thillotins Écouter.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Située à 500 mètres d'altitude dans la haute vallée de la Moselle c'est une commune de moyenne montagne logée dans une partie ouverte de la vallée semblable à un piémont du fait d'une large ouverture vers le Val du Menil. Le Point culminant du territoire se situe au Haut de la Lochère à 950 mètres d'altitude. Le Thillot est située à 24 km en amont de Remiremont, à 13 km de Cornimont par le col du Ménil (621 m), 34 km de Lure par le col des Croix (679 m) et 36 km de Thann par le col de Bussang (731 m), la commune est placée sur le grand axe routier Benelux-Bâle mais la déviation de la RN 66 n'est encore qu'un projet[1].
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Géologie et Relief
[modifier | modifier le code]La commune possède le fond de vallée le plus ouvert de la vallée de la Haute Moselle, semblable à un piémont elle est une ville carrefour pour le secteur. Le nord ouvre la voie vers le Val du Ménil et les Hautes-Vosges centrales, l'est ouvre vers les Hautes-Vosges du sud toutes proches en remontant la vallée de la Haute Moselle, le sud ouvre vers la haute vallée de l'Ognon (Haute-Saône) et des Vosges Saônoises alors que l'ouest descend la vallée de la Haute Moselle[1].
Située à 500 mètres d'altitude la ville est totalement située à l'étage montagnard et fait partie intégrante des vosges moyennes. Le Chaillon est le petit sommet qui domine directement le village à l'altitude modeste de 634 mètres, malgré tout, il offre un point de vue remarquable sur l'aval de la vallée duquel on peut voir les sommets du Fort de Rupt, du Bambois et du Bélué tous situés sur la commune de Rupt-sur-Moselle, 10 km en aval[1].
Sur cette même partie du massif, plus à l'est du Chaillon[2], l'altitude s'accroît et atteint 832 m au Draimont que Le Thillot partage avec Fresse-sur-Moselle, et encore plus à l'est on trouve le Haut de la Lochère à 950 mètres d'altitude, il s'agit du point culminant. Sur le versant en face, Le Thillot partage avec Ramonchamp l'épaule et la Tête du Géhant qui culmine à 842 mètres. Sur l'autre rive de la Moselle, on retrouve la ligne de crête sud avec la Tête Niqueuse à 749 mètres, le Col des Croix (684 m) la Tête du Midi (Tête des Hautes-Mines) à 833 mètres et enfin la Tête des Noirs Etangs à 940 mètres qui est le second plus haut sommet de la Commune[1].
Hydrographie et les eaux souterraines
[modifier | modifier le code]Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
La commune est située pour partie dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par la Moselle, le ruisseau du Menil, le ruisseau de Couard et le ruisseau le Vaxeux[3],[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[4].
Le ruisseau du Menil, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune de Ménil et se jette dans la Moselle à Ramonchamp, après avoir traversé trois communes[5].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 552 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 11,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert à 5 km à vol d'oiseau[8], est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 31,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Thillot est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine du Thillot[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Thillot, dont elle est la commune-centre[Note 5],[15]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,5 %), prairies (23 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), zones urbanisées (12,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Le Thillot n'était initialement qu'un lieu-dit du ban puis de la commune de Ramonchamp, devant son nom - selon les sources - au tilleul sous lequel on rendait justice ou sous lequel était le péage le séparant de la Franche-Comté voisine. La commune est née par le décret impérial du [19], signé au château de Fontainebleau par l'Empereur Napoléon III, qui l'a clairement séparée de la commune de Ramonchamp.
L'histoire de la cité est dominée par une forte tradition industrielle : mines de cuivre dès le XVIe siècle[20], manufacture de fer blanc à partir de 1727[21], tanneries... C'est dans une mine de cuivre du Thillot qu'a été attestée la première utilisation de la poudre noire en Europe pour l'extraction de minerai en 1617[22] grâce aux travaux archéologiques menés par la Société d'étude et de sauvegarde des anciennes mines (SESAM) depuis 1987 dans ces mines.
Vers 1850, le textile commença à s'implanter dans la vallée de la Moselle sur l'impulsion d'Alsaciens. À partir de la fin des années 1970, la crise du textile vosgien provoqua une baisse brutale de la population qui s'établissait encore à 5 114 habitants en 1975.
Exploitée par la compagnie des chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône, la ligne à voie métrique de Lure au Haut-du-Them, terminus initial, a été prolongée en 1912 jusqu'au Thillot, grâce à un tunnel de 1 087 m creusé sous le col des Croix[23]. Elle fermera le 1er mars 1938.
Le Thillot pendant la Deuxième Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le ?? juin 1940, le PC de la 8e armée française est installé à La Bresse et ses unités sont sur la Moselle. Le groupement du lieutenant-colonel Rethoré du 79e RIF (Régiment d'infanterie de forteresse) est à Remiremont, celui du lieutenant-colonel Blanloeil du 68e RIF est en amont, dans la vallée de la Moselle, au Fort de Rupt-sur-Moselle et le groupement Duluc du 23e RIF est au Thillot.
Le 18 juin 1940, le groupement du lieutenant-colonel Blanloeil du 68e RIF[24] est à Servance, situé en Haute-Saône, juste de l'autre côté du Col des Croix, et le groupement du lieutenant-colonel Rethoré du 79e RIF est à Faucogney, situé également en Haute-Saône, de l'autre côté du Col du Mont de Fourche, non loin de Rupt-sur-Moselle. Les allemands y arrivant de l'ouest se renforcent devant Faucogney d'où le lieutenant-colonel Réthoré décide de décrocher, en y laissant beaucoup de matériel, pour se replier et tenir le Col des Croix.
Le , les allemands commencent à bombarder le Thillot depuis le versant sud du Col des Croix. La ligne de défense française qui passe alors par le Col des Croix est abandonnée au soir et la route descendant vers Le Thillot et y rentrant par le sud est dynamitée.
Le , le commandement français fait sauter un dépôt de 40 tonnes d'explosifs situé près de l'entrée de cette route dans l'agglomération, près de la gare du Thillot, - ce qui détruit en partie le quartier de ladite gare -, et les ponts sur la Moselle.
Le , Le Thillot est finalement traversé par plus de 300 chars ou véhicules blindés allemands et le quartier de l'Hôtel de Ville, sur la rive nord de la Moselle, est ravagé par les flammes. Dans le même temps, les allemands prennent pied à Remiremont et enfoncent les dernières lignes de défense françaises[25].
Durant le deuxième conflit mondial la ville est traversée par le Schutzwall West, ce qui a des conséquences dramatiques pour la ville et ses habitants[26].
La commune est finalement libérée fin :
Fin , d'importantes forces allemandes arrivent au Thillot et préparent des lignes de défense. Mi septembre voit le début de la retraite de la 19e armée allemande.
Le , les premiers obus français tombent sur le Thillot depuis le Col des Croix mais la 1re division blindée (France) (1re DB) de l'armée de Lattre est bloquée sur la Route des Forts qui serpente sur la ligne de crête qui sépare la vallée de la Moselle au nord de la Haute-Saône au sud. Début octobre, une offensive conjointe de la 1ere DB et de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA) échoue à prendre Le Thillot. Le 8 novembre, avertis par la municipalité, la plupart des hommes gagnent les lignes françaises de la vallée de la Moselotte, au nord, et echappent ainsi à la déportation. Puis c'est le reste de la population qui est évacué le 11 novembre. Le 22, début de l'offensive du Corps franc Pommiès pour libèrer la Haute Moselle. Le 23, prise du Fort de Château-Lambert, à proximité du Col des Croix, par le 3e régiment de tirailleurs algériens (3eme RTA), le 7e régiment de chasseurs et le 3e régiment de spahis algériens. Les 24 et 25, les allemands évacuent leurs dernières positions. Le 26, le Corps franc Pommiès entre dans le Thillot[27].
La commune est décorée le de la Croix de guerre 1939-1945[28].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Finances communales
[modifier | modifier le code]Budget et fiscalité 2022
[modifier | modifier le code]En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[29] :
- total des produits de fonctionnement : 4 897 000 €, soit 1 427 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 3 780 000 €, soit 1 101 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 1 456 000 €, soit 424 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 1 429 000 €, soit 416 € par habitant ;
- endettement : 926 000 €, soit 270 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 23,00 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 41,88 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 24,74 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 22,22 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 090 €[30].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]- La commune est le chef-lieu du canton homonyme : depuis la redécoupage cantonal de 2014, celui-ci compte 10 communes et Le Thillot demeure son bureau centralisateur.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2021, la commune comptait 3 257 habitants[Note 6], en évolution de −7,29 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Équipements culturels et mouvement associatif
[modifier | modifier le code]- La médiathèque
Le village dispose d'une médiathèque qui organise de nombreuses animations[39].
- Créée en 2005, elle comprend actuellement plus de 20 000 imprimés et près de 8000 documents audiovisuels. Elle est dotée également d'un espace informatique de 10 ordinateurs accessibles à tout public et un accès Wifi.
Exemples de manifestations en 2015 :
- Heure du conte "Malle à histoire" ;
- Zinc Grenadine ;
- Ateliers bricolage ;
- Histoire et patrimoine Voyage ;
- Informatique et numérique ;
- "La Boitatruc" ;
- "Les Tutos du mardi" ;
- Le Cd " La Rue Kétanou et le Josem".
- Le mouvement associatif
- L'association AminiTillo t;
- Les Restos du cœur ;
- Les Gentianes bleues[40] ;
- ASRHV Le Thillot - Athlétisme et Cross ;
- La Maison des jeunes et de la culture (MIC)[41] ;
- Groupe culture et loisirs (CCL) ;
- Le Club vosgien.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]-
L'église Saint-Jean-Baptiste. -
Orgue de l'église d'Henri Didier & Cie. -
Vitraux de l'abside de l'église. -
Entrée d'une ancienne mine.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Monuments religieux
- L'église Saint-Jean-Baptiste[42], placée sous le patronage de saint Jean Baptiste, dont on peut admirer la statue dans une des chapelles, a été inaugurée en octobre 1904 en remplacement de la petite chapelle construite initialement par les habitants, qui était devenue trop exigüe.
- taille de l'édifice : longueur 34 mètres, largeur 17 mètres, hauteur de voûte 15 mètres.
- Les vitraux ont été réalisés, entre 1947 à 1949, par les ateliers Loire[43]. Un vitrail représente saint- Jean Baptiste.
- Le chemin de croix a été offert par les familles de la paroisse, peu après la construction de l'église.
- L'autel, en granit, a été installé après la réforme liturgique (IIe concile œcuménique du Vatican).
- On peut aussi admirer diverses statues représentant saint Pierre et saint Paul, sainte-Thérèse[44] de l'Enfant-Jésus, Notre-Dame de Lourdes, Notre-Dame de Fátima, saint Antoine de Padoue, sainte Anne[45], sainte Marie, le Sacré Cœur de Jésus, Saint Jean-Baptiste.
- Le clocher comporte CINQ cloches, dont TROIS refondues en 1949, donnent le ré-Mi-fa-sol-do[46]. La plus grosse pèse 1 450 kg.
- L'orgue de douze jeux et transmission pneumatique, sur deux claviers et pédalier, a été réalisé par Henri Didier & Cie, d'Épinal, en 1904[47],[48].
Autres monuments et sites
- Le monument aux morts, érigé en 1923[49],[50].
- La stèle du général de Lattre de Tassigny, sur la place de l'Hôtel-de-Ville.
- La stèle de Jules Ferry près de l'école[51].
- Les Hautes Mynes : mines de cuivre des ducs de Lorraine, exploitées entre 1560 et 1760, inscrites monument historique par arrêté du [52]. Musée (la maison des Hautes-Mynes) et visites guidées des anciennes mines.
- La piste multi-activités dite voie verte des Hautes-Vosges, sur le tracé de l'ancienne voie de chemin de fer.
-
Stèle général de Lattre de Tassigny. -
Stèle de Jules Ferry. -
Monument aux morts. -
Peinture en trompe-l'œil. -
Façades sur rue principale.
Patrimoine vivant
[modifier | modifier le code]Le label "Entreprise du patrimoine vivant" (EPV) a été attribué, le , à la Tannerie Sovos Grosjean, fondée en 1864, qui produit aujourd'hui des cuirs de bovins en pleine fleur destinés à l’ameublement, le nautisme, l’aviation, la maroquinerie, la gainerie, la chaussure et le bracelet-montre[53]. Cette distinction récompense les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d'excellence[54],[55].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François Remetter, né le à Strasbourg, joueur de football français, gardien de but du CS Thillotin dans l'immédiat après-guerre, champion du monde militaire en 1947, 26 sélections en équipe de France A entre 1953 et 1959.
- Jules Ferry fut conseiller général du canton du Thillot.
- Camille Bloch, historien français, né en 1865 au Thillot[56].
- Oscar Bloch, demi-frère du précédent, grammairien et lexicographe, né en 1877 au Thillot[57].
- Marie-Thérèse Sailley, plus connue sous son nom d'épouse, Marie-Thérèse Danielsson (1923-2003) : fille de l'industriel textile Abel Sailley, fondateur de ce qui est aujourd'hui le "Tissage Mouline Thillot", elle est employée à l'ambassade de France à Lima à partir de 1943 ; en 1947, elle rencontre le jeune anthropologue suédois Bengt Danielsson (1921-1997) qu'elle épouse en 1948, après qu'il a participé à l'expédition du Kon-Tiki ; ils s'établissent ensuite en Polynésie française et sont les auteurs de plusieurs ouvrages sur l'Océanie ; ils sont aussi des militants importants de la lutte contre les essais nucléaires à Moruroa des années 1960 aux années 1990.
- Jacques Meyer, né le à Héricourt, joueur de football français vit au Thillot. Il a été vainqueur de la coupe de France le avec Le Havre AC face au FC Sochaux-Montbéliard sur le score de 3-0 en marquant notamment le premier but havrais à la 21e minute.
Héraldique
[modifier | modifier le code]L'ancien blason du Thillot peut se décrire ainsi : D'argent au tilleul terrassé de sinople cantonné de quatre bonnets phrygiens de gueules affrontés deux à deux. Jules Ferry, conseiller général des Vosges à l'aube de la Troisième République, ardent républicain, a sans doute œuvré pour qu'y figurent les bonnets emblématiques.
En 1993, la municipalité a souhaité l'ajout d'une référence aux anciennes mines. Le nouveau blason est D'argent, au tilleul de sinople reposant sur un mont de gueules chargé de deux outils de mineurs d'argent passés en sautoir, le tout accosté de deux bonnets phrygiens de gueules, chargés d'une cocarde d'argent et d'azur et affrontés.
La présence d'un tilleul sur ces armes rappelle l'arbre qui existait encore au XVIIIe siècle et sous lequel on a jadis rendu la justice. Mais l'étymologie du Thillot serait plus sûrement liée au péage de Taye entre la Lorraine et la Franche-Comté.
Dans la culture populaire, Le Thillot apparait dans le Livre II du quintet des romans In the Shadow of the Fallen[réf. souhaitée].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Archives départementales des Vosges, Série H, Clergé régulier avant 1790, Répertoire numérique détaillé établi par André Philippe, archiviste départemental (1905-1937), présenté par Raymonde Florence, Epinal 1924 / 2004 : p. 137 à 181 : 7 H Prieuré du Saint-Mont : Les archives sont importantes ; elles sont riches notamment pour quelques localités telles que Bayon, Dommartin-lès-Remiremont (depuis le XIIIe siècle), Saint-Amé (depuis le XIVe siècle), et Saint-Étienne-lès-Remiremont (depuis le XIIIe siècle). Biens du prieuré (Sommaire du fonds VII H : p. 141) : *Bayon, La Bresse et Biffontaine ; *Dommartin-lès-Remiremont ; *Éloyes et Laveline-du-Houx ; *Ramonchamp et Rancourt ; *Remiremont ; *Rupt ; *Saint-Amé ; *Saint-Étienne-lès-Remiremont ; *Saint-Nabord ; *Le Thillot ; *Vagney ; *Les Vallois ; *Chaillon (Meuse) ; *Divers
- Michel Grasseler, « La communauté juive du Thillot (88) », in Dialogues transvosgiens, no 9, 1994
- Les mines de cuivre des ducs de Lorraine
- Jean-Paul Rothiot, Jean-Pierre Husson et Pierre Heili (dir.), Le Thillot : Les mines et le textile. 2000 ans d'histoire en Haute-Moselle : actes des Journées d'études vosgiennes 27, 28 et , Thorax, Nancy, 2008, 527 p.
- Inventaire national du patrimoine naturel : 410007497 - Gîtes à chiroptères; 410030362 - Le Cacceux; 410030441 - Montagne de Couard au Thillot
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Le Thillot sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La ligne de partage des eaux entre le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine du Thillot comprend trois villes-centres (Ramonchamp, Rupt-sur-Moselle et Le Thillot) et cinq communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique duThillot » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN du Thillot » sur Géoportail..
- Table d'orientation du Chaillon
- « Fiche communale du Thillot », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Moselle »
- Sandre, « le ruisseau du Menil »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Thillot et Haut-du-Them-Château-Lambert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Thillot », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Thillot », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Bulletin des lois de l'Empire Français, tome 16
- L'histoire de la Lorraine et des Vosges Vers 1550 : début de l'exploitation du cuivre au Thillot avec installation d'une fonderie à Saint-Maurice
- Forges et Manufactures Royales de fer-blanc au 17e ou 18e siècles
- « Dossier de presse », sur Mairie du Thillot (consulté le ).
- « Route ferroviaire du Haut Ognon » [PDF], sur Randonnées ferroviaires (consulté le ).
- 68° Régiment d'Infanterie de Forteresse
- Bulletin de la Haute Moselle numéro 19
- Le Thillot, deux fois victime de la Guerre
- Bulletin de la Haute-Moselle numéro 14
- Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- Les différents maires, sur le-thillot.fr
- « Au Thillot, cité très frappée par le chômage, le maire sortant RPR, M. Raymond Grégoire, est défait par la liste socialiste conduite par M. Michel Ceresa. » [1]
- Heidi Joffroy, « Le Thillot : Isabelle Canonaco et son équipe élues dans la continuité du défunt maire, Michel Mourot », Vosges Matin, (lire en ligne).
- L'équipe municipale, sur le-thillot.fr
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site de la médiathèque
- Club affilié à la FFEPGV
- Le Thillot, n° 4 avril 2015
- Source : description affichée dans l'église
- Les ateliers Loire ont réalisé les vitraux des 27 baies (environ 40 m2) de l'église de Le Thillot (voir l'inventaire complet des réalisations de la société)
- Voir : Sainte-Thérèse (homonymie).
- Voir aussi : Sainte Anne (homonymie).
- Voir : Note de musique
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 602 à 603 Présentation des orgues de l’église Saint-Jean-Baptiste du Thillot
- Orgue de l'église du Thillot
- Monument aux morts du Thillot
- Monument aux morts près de l'église
- Honneur à Jules Ferry, notre Conseiller Général
- « Site minier d'extraction de cuivre », notice no PA00135700, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Historique de l'entreprise Sovos Grosjean
- En 2013 Le département des Vosges comptait 18 "Entreprises du patrimoine vivant", sur 1247 entreprises en France en 2015
- EPV le Label d’État, Une signature pour l’excellence des savoir-faire français
- Camille Bloch, historien
- Oscar Bloch, auteur d'un dictionnaire étymologique de la langue française avec l'Allemand Wartburg, son demi-frère, l'historien Camille Bloch (1865/1949).