Rupt-sur-Moselle

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Rupt-sur-Moselle
Rupt-sur-Moselle
Le village depuis la croix de Parrier.
Blason de Rupt-sur-Moselle
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes des Ballons des Hautes-Vosges
Maire
Mandat
Stéphane Tramzal
2020-2026
Code postal 88360
Code commune 88408
Démographie
Gentilé Ruppéen(ne)s
Population
municipale
3 497 hab. (2021 en augmentation de 1,19 % par rapport à 2015)
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 55′ 39″ nord, 6° 39′ 48″ est
Altitude 430 m
Min. 409 m
Max. 900 m
Superficie 45,55 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Le Thillot
(ville-centre)
Aire d'attraction Remiremont
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Thillot
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Rupt-sur-Moselle
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Rupt-sur-Moselle
Liens
Site web ruptsurmoselle.fr

Rupt-sur-Moselle [ʁy syʁ mɔzɛl] Écouter est une commune française de moyenne montagne située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Souvent, elle est appelée simplement « Rupt » qui signifie « ruisseau » dans le dialecte montagnard vosgien. Elle est située dans le massif des Vosges entre 430 et 900 m d'altitude. Le Village est situé dans l'extrême Est de la France, à 60 km de l'Allemagne.

Ses habitants sont appelés les Ruppéens Écouter.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Rupt-sur-Moselle est située dans la vallée de la Haute Moselle (massif des Vosges), elle est bordée au sud par le département de la Haute-Saône (Vosges saônoises) de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les communes moyennes les plus proches, Rupt est distante de 13 km de Remiremont, 23 km de Gérardmer, 30 km d’Épinal, 30 km de Lure, 35 km de Belfort et 50 km de Vesoul.

Les grandes villes françaises les plus proches sont Mulhouse (53 km), Besançon (88 km), Nancy (95 km), Strasbourg (105 km), Dijon (138 km) et Metz (140 km).

Rupt-sur-Moselle fait partie de la région naturelle des Hautes-Vosges Lorraines dans la CC des Ballon des Hautes-Vosges. C'est un terroir marqué par un climat humide, des sols à dominante sableuse, un relief accidenté composé en majorité d'une végétation de type hêtraie-sapinière.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le village est entièrement situé dans l'étage montagnard à proprement parler, reconnaissable par l'altitude croissante des crêtes oscillant au-delà de 800 m et son fond de vallée à plus de 400 m. Les pentes forestières sont principalement constituées de résineux et d'essences montagnardes (sapins, épicéas, hêtres, etc.) adaptées au climat.

Ses 45,55 km2 s’étendent le long de la vallée glaciaire de la Haute-Moselle, qui prend sa source une vingtaine de kilomètres en amont à Bussang. La commune est située au sud-ouest du massif des Vosges et est encadrée par des montagnes d’altitude moyenne (800 à 900 m). Le sommet de Bélué (868 m), coiffé d'une chaume, est le point culminant le plus connu de la commune avec sa vue dégagée sur le sud de la Haute vallée de la Moselle ainsi que des Hautes-Vosges. Mais le véritable point culminant se trouve plus loin dans le massif, sur la crête de la Charme, un petit plateau rocheux (le Haut des Huttes ou le Groffer) à proximité des Fraiteux, où il atteint tout juste les 900 m. Le Bélué lui est situé à l'est du village, dont le centre et l’église se trouvent directement à son pied.

De nombreux autres sommets entourent la vaste commune, avec au nord : La Beuille (758 m) dominant le hameau de Lépange, sur la crête Nord/Ouest : le Fenot (806 m), le Bambois (818 m) et le Fort (781 m), la crête sud-est débute au col du Mont de Fourche (620 m) puis elle arrive sur la commune de Ferdrupt au sommet du Linqueny (758 m) en passant par la Bouloye (685 m), le Haut des Breuches (703 m), le Haut des Ravières (731 m). La crête nord-est est la plus élevée, avec l'Avuxon (884 m) et la crête de la tourbière de la Charme (877 m) qui s'étire vers le sud-est jusqu'à 900 m d'altitude avant de retomber au col du Rhamné (855 m). On peut citer également le plus petit sommet de la commune, la Broche le Prêtre, reconnaissable à sa forme de pain de sucre (655 m) qui domine le hameau des Meix.

Sur le territoire de la commune, deux vallées secondaires citées plus haut partent de la vallée principale vers le nord-est (vallées du Dessus de Rupt (vallée de la Charme) et de Grandrupt) les deux vallées peuvent être reliées entre elles par le col de la croix du lait (789 m) qui sépare aussi le Bélué du reste de la crête sommitale nord-est (Longegoutte). Au milieu du domaine montagneux loin du village se trouvent différents refuges/chalets à disposition des voyageurs et randonneurs le temps de se ressourcer ou de s'abriter de la météo changeante. Nous en dénombrons neuf : chalets des Fraiteux (840 m), de Bélué (855 m), de la Beuille (630 m), de l'Impératrice (750 m), de la Fouillotte (620 m), de la Vrille (850 m), des Hanneaux (870 m), des Sapins (660 m) et de la Charmotte (640 m).

La ligne de crête au sud de la commune constitue la ligne de partage des eaux entre le bassin de la mer du Nord (Rhin) et de la Méditerranée (Rhône). Le point le plus bas de cette ligne de crête, le col du Mont de Fourche (621 m), permet un accès vers la vallée du Breuchin et Luxeuil-les-Bains. Depuis cette zone, au Fort de Rupt se trouve l'un des trois départs du Domaine skiable des 1 000 étangs, domaine de ski nordique disposant de 15 km de pistes qui s'étendent sur les communes de Rupt-sur-Moselle, La Rosière, La Montagne et le Girmont-Val-d'Ajol[1].

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Cours d'eau traversant la commune[2] :

  • de nombreux ruisseaux et petits torrents prennent leur source sur les hauteurs de Rupt :
l'affluent le plus élevé est le ruisseau de Grandrupt (890 m) qui alimente la vallée du même nom et qui débute sur la crête sommitale nord-est,
la Goutte du Seux (870 m) qui alimente le ruisseau du Dessus de Rupt,
le ruisseau de Ramonchamp,
le ruisseau de de Moinrupt,
le ruisseau du Géhard,
le ruisseau de Méreille,
le ruisseau de Pres des Gouttes,
le ruisseau de Ferdrupt,
le ruisseau des Charmes,
le ruisseau de Xoarupt,
le ruisseau de Morbieu,
le ruisseau de Chaudefontaine,
le ruisseau de la Croslière,
le ruisseau de Longchamps,
le ruisseau de Foulot,
le ruisseau du Chêne,
le ruisseau de Halotey,
le ruisseau de l'Etang des Maux-Cailloux.
  • On peut aussi citer en prime, les petits torrents de Parrier et de la Sauture qui se rejoignent à 480 m et se jettent directement au village depuis leur source sur le versant ouest de Bélué à 640 et 760 m.
  • Syndicat intercommunal d'assainissement du Haut-des-Rangs, couvre un territoire de cinq communes des Vosges : Rupt-sur-Moselle, Vecoux, Dommartin-lès-Remiremont, Saint-Amé, Le Syndicat.
Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Rupt-sur-Moselle[Note 1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 701 mm, avec 15 jours de précipitations en janvier et 11,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ballon de Servance », sur la commune de Haut-du-Them-Château-Lambert à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 31,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Jusque fin 2007, la RN 66 (de Remiremont à Bâle), traversait le bourg et constituait son centre névralgique. La plupart des commerces se trouvent aujourd’hui le long de cette route renommée (Route nationale 66 (France)). La nouvelle route nationale passe plus au sud, à flanc de montagne, et domine le village. Le long de la Moselle, plusieurs usines (dont certaines encore en activité) et cités ouvrières rappellent le passé industriel (textile) de la commune.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Lignes SNCF[modifier | modifier le code]

Transports aériens[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Commune membre de la Communauté de communes des Ballons des Hautes-Vosges.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rupt-sur-Moselle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'aire d'attraction de Remiremont, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 12 communes et 32 000 habitants est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

La commune dispose d'un plan local d'urbanisme (PLU)[18], approuvé le 21 janvier 2019[19].

La ville est sous l’influence de l’aire urbaine de Remiremont, située 12 km en aval.

Le site du Massif vosgien, inscrit au titre de la loi du 2 mai 1930, regroupe 14 Schémas de cohérence territoriale (SCOT) qui ont tout ou partie de leur territoire sur le périmètre du massif des Vosges[20].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), prairies (10,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), zones urbanisées (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est mentionné sous la forme Ruz en 1302[22]. Rupt prononcé « ru » est issu du mot ru « rivière »[23].

Par le décret du , Rupt a pris le nom de Rupt-sur-Moselle.

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune de Rupt-sur-Moselle date de 1789. Elle a été formée d'une partie du ban de Longchamp, qui était possession indivise du duché de Lorraine et de l'abbaye de Remiremont. En 1832, la commune a perdu une partie de son territoire (au sud-est) au profit de la création de la commune de Ferdrupt.

Au niveau politique, l'histoire de la commune du Moyen Âge à 1766 est très liée à celle du duché de Lorraine, auquel elle appartenait.

Pendant près de deux siècles (de 1493, traité de Senlis à 1678, traité de Nimègue) la commune a été bordée au sud par le royaume d'Espagne, qui possédait la Franche-Comté.

La haute vallée de la Moselle est depuis l'Antiquité un lieu de passage occasionnel à travers le massif des Vosges, entre le bassin parisien et la plaine d'Alsace, qui s'ouvre une cinquantaine de kilomètres à l'est. Cependant, le passage n'est pas très aisé (épaisses forêts) et d'autres voies, col de Saverne, du Bonhomme, trouée de Belfort) sont plus fréquentées.

Fluorite de l'ancienne mine de Maxonchamp (Musée de minéralogie de Strasbourg).

Au cours du Moyen Âge, le territoire de la commune est défriché par des paysans qui pratiquent un élevage extensif de moyenne montagne.

Au XIXe siècle, la quasi-totalité du territoire était déboisée, offrant un paysage bien différent de celui observé aujourd'hui. Les conditions de vie des habitants, de la fin du Moyen Âge à la fin du XIXe siècle, ont peu changé. Les terres peu fertiles et accidentées ne permettaient pas une agriculture prospère et la plupart des familles vivaient en autosubsistance, avec quelques animaux d'élevage. Les fermes étaient éparpillés sur tout le territoire, parfois regroupés en petits hameaux qu'on peut encore voir aujourd'hui (Maxonchamp, Le Chêne, Longchamp).

En 1766, le duché de Lorraine est rattaché au royaume de France et la commune devient définitivement française.

En 1790, Rupt est versé dans le district et le canton de Remiremont mais rejoint dès l'an VIII le canton de Ramonchamp.

Une profonde transformation de la vie de la commune sera liée à l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1870. De nombreux entrepreneurs alsaciens, qui avaient leurs industries dans les vallées voisines, fuient la domination allemande et s'installent dans la vallée de la Moselle, alors peu touchée par l'industrialisation. Les conditions naturelles (présence de bois et de cours d'eau pour fournir de l'énergie) étaient semblables à celles rencontrées de l'autre côté du massif. Progressivement, les paysans quittent leurs conditions de vie misérables pour travailler dans les usines textiles et peupler les cités ouvrières modernes.

Le déclin de l'agriculture se poursuivra pendant le XXe siècle et l'abandon des fermes au profit de l'industrie permettra le renouveau de la forêt, qui a presque reconquis l'ensemble du territoire communal à la fin du XXe siècle (excepté le fond de vallée). Les activités agricoles sont aujourd'hui marginales, même si elles jouent un rôle important dans l'aménagement du paysage.

L'essor industriel de la vallée se traduira dans la première moitié du XXe siècle par l'arrivée de main d'œuvre en provenance d'Europe du Sud (Italie, Portugal), puis après la Seconde Guerre mondiale de Turquie et d'Afrique du Nord.

La commune a été décorée, le , de la Croix de guerre 1939-1945[24].

À partir des années 1970, les crises industrielles que connaîtront la France et surtout la Lorraine entraîneront la fermeture de nombreuses usines textiles. Quelques-unes subsisteront en s'orientant vers de nouvelles productions (sous-traitance automobile, composants plastiques).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D'or, à la branche de chêne de sinople mise en barre.
Commentaires : La branche de chêne était le signe distinctif du ban dépendant de l’abbaye de Remiremont. Ces armoiries ont été adoptées par la commune lors de son jumelage avec Stadecken-Elsheim en 1980.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Budget et fiscalité 2019[modifier | modifier le code]

La mairie.

En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :

  • total des produits de fonctionnement : 3 961 000 , soit 1 113  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 3 207 000 , soit 901  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 2 583 000 , soit 726  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 2 084 000 , soit 586  par habitant.
  • endettement : 627 000 , soit 176  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 20,13 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,36 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,58 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 20,80 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 760 [26].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1953 Paul Montémont    
octobre 1953 mars 1965 Louis Courroy MRP Négociant
Sénateur des Vosges (1952 → 1977)
Conseiller général du canton du Thillot (1945 → 1979)
mars 1965 1978 André Maurice (1918-2014)   Horloger-bijoutier
1978 mars 2001 Robert Parmentier (1919-2013)   Agriculteur, président de la chambre d'agriculture des Vosges
mars 2001 mars 2008 Georges Andreux DVD Président de l'association des communes du canton du Thillot (2001 → 2007)
mars 2008 En cours
(au 18 février 2015)
Stéphane Tramzal DVD Électricien
Président (2013 → 2016), 2e vice-président (8 juin 2020 → ) de la CC des Ballons des Hautes-Vosges

Les sections de Remanvillers, Xoarupt et Ferdrupt, d'une population de 1 170 habitants, sont séparées de la commune de Rupt-sur-Moselle en 1832 pour former celle de Ferdrupt.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

En 2021, la commune comptait 3 497 habitants[Note 5], en augmentation de 1,19 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
3 5543 2493 9294 1154 8723 4473 6334 3904 361
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
4 2654 1354 1264 1293 9064 2504 2094 3734 435
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
4 5064 6804 3404 2864 3964 1184 0484 3774 115
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
3 9703 8633 5703 4703 6373 5713 5603 4753 525
2021 - - - - - - - -
3 497--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Population par quartier[modifier | modifier le code]

La quasi-totalité de la population est installée sur la rive droite de la rivière, dans le centre-ville (autrefois appelé Lette) et la ville elle-même au pied du Haut de Bélué, en raison de l'isolement et du climat, la zone montagneuse n'est quasiment pas habitée, sauf dans le bas des vallées de la Charme et de Grandrupt le reste des habitations de montagne sont généralement des refuges ou des gîtes. La ville intra-muros est composée de plusieurs petits quartiers :

  • Le Centre
  • Napoléon Forel
  • La Dermanville
  • La Roche
  • Le Pré Martin
  • Larger

De nombreux hameaux sont disséminés sur le territoire de la commune (nord : Lépange, Les Meix, Maxonchamp ; sud : le Chêne, Longchamp, Saulx ; est : la Charme (Dessus de Rupt) ; ouest : le Riffin)

Services publics[modifier | modifier le code]

  • Mairie
  • Pompiers
  • Groupes scolaires (maternelles, primaires) au centre et en périphérie, et collège dans la ville
  • Crèche, halte-garderie
  • Gendarmerie et police municipale

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[31] :

  • École maternelle,
  • Écoles primaires,
  • Collège,
  • Lycées à Remiremont.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[32] :

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

La majeure partie du territoire (75 %), accidentée et montagneuse, est recouverte de forêts (feuillus et résineux), qui gagnent du terrain sur les espaces défrichés. Le fond de la vallée, plat et large de 0,2 à 1 km, est occupé par la ville, des pâturages et quelques cultures (maïs), utilisés pour l’élevage bovin (production de lait).

Tourisme[modifier | modifier le code]

Animations :

Commerces et services[modifier | modifier le code]

  • Divers commerces de proximité, boucherie, alimentations, outillage, jardinage...
  • Supermarché (Intermarché).
  • Entreprise de formation.
  • Le groupe espagnol Antolin fabrique des pièces pour automobiles, surtout des pare-soleil, dans une ancienne usine Rockwell, qui emploie 440 salariés[36].
  • Valrupt, du groupe français Valmont, est un tissage de coton qui a été mis en règlement judiciaire[37]. Il fait l'objet d'une reprise par Thomas Huriez (Modetic), un des seuls fabricants français de jeans sous la marque « 1083 »[38]. 70 emplois seront sauvés après scission de l'entreprise. La partie housses de literie et linge de maison est confiée à un grossiste d'Aubervilliers Cote d'Amour[39].
  • Cimest (Compagnie Industrielle des Moulages de l'Est), du groupe français Plastivaloire, usine des pièces plastiques pour la téléphonie et l'automobile, employait 101 salariés. Elle a fermé pour raisons économiques le .
  • La menuiserie Couval, fabricant de portes et fenêtres en PVC, a été reprise en 2009 par le groupe Hilzinger[40].
  • Jusqu'à la fin des années 1990, la commune possédait la particularité d'avoir une mine de fluorine en activité.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Sobriquets[modifier | modifier le code]

  • Lépange : On a donné le sobriquet de « Loups » aux habitants de Lépange à cause d'un procès où quelques-uns d'entre eux, à la faveur d'un déguisement en loups-garoux, commirent plusieurs vols qui les firent condamner à être pendus[41].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Courroy, maire de Rupt-sur-Moselle de 1953 à 1965.
  • Ernest Wittmann, sculpteur et peintre, mort à Rupt-sur- Moselle en 1921.
  • Paul Marie Mirouel, officier
  • Jean Desbordes, écrivain, poète, résistant, il fut torturé rue de la pompe à Paris, où il décédera en martyre (son nom est gravé au Panthéon dans la liste des écrivains morts pour la France pendant la guerre 1939-1945)[42].
  • Jean Montémont, instituteur, résistant et peintre, né à Rupt-sur-Moselle le et mort à Remiremont le [43].
  • Albert Montémont, homme de lettres[44].
  • Robert Parmentier, jaciste et responsable agricole, qui participa à l'élaboration des statuts des GAEC et présida l'Union des groupements pour l'exploitation agricole[45].
  • Léon Fresse, militant syndicaliste et écrivain[46].
  • Étienne Fels, industriel textile, archiviste, archiviste-paléographe, archéologue et historien[47].
  • Victor Augustin Collin, ancien maire du Val d'Ajol, de 1878 à 1883[48].
  • Georges Poull, historien, écrivain, industriel textile.
  • Laurent Joseph Hingray[49].
  • Robert Kuhn, professeur de médecine[50].
  • Clément Perrin, écrivain régional[51].
  • Édouard Victor Pinot, industriel[52].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Étienne.
L'église Saint-Étienne de Rupt-sur-Moselle.

Patrimoine religieux :

L'église de Rupt-sur-Moselle possède une statue en pierre représentant une abbesse portant la crosse et le livre[57],[58].
  • La chapelle Saint-Étienne[59].
  • La chapelle[60] et la croix Saint-Roch[61].
  • Les nombreuses croix sur la commune[62] et la croix de Parier (grande croix blanche dominant la ville à 610 m d'altitude).
  • Monuments commémoratifs[63].

Autres patrimoines :

  • La scierie hydraulique à cadre de Grandrupt[64].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Allemagne Stadecken-Elsheim (Allemagne) depuis 1980.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Histoire des communes de Rupt, Ferdrupt et Dommartin et des communes environnantes par Clément Perrin de Longchamps de .(Document récompensé d'une médaille de première classe par la société d'émulation des Vosges lors de la réunion générale, à Épinal, le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La ligne de partage des eaux entre le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

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